hoeffel2014

Telechargé par amina25med
ARTICLE IN PRESS
Modele +
Journal
de
Radiologie
Diagnostique
et
Interventionnelle
(2014)
xxx,
xxx—xxx
FORMATION
MÉDICALE
CONTINUE
:
LE
POINT
SUR.
.
.
Bilan
initial
d’extension
locorégionale
d’un
cancer
rectal
C.
Hoeffela,
S.
Muléa,,
V.
Laurentb,
O.
Bouchéc,
J.
Voletc,
P.
Soyerd
aService
de
radiologie,
hôpital
Robert-Debré,
CHU
de
Reims,
rue
du
Général-Kœnig,
51100
Reims,
France
bService
de
radiologie
adultes,
hôpitaux
de
Brabois,
CHU
de
Nancy,
rue
du
Morvan,
54511
Vandœuvre-lès-Nancy
cedex,
France
cService
d’hépato-gastro-entérologie,
hôpital
Robert-Debré,
CHU
de
Reims,
rue
du
Général-Kœnig,
51100
Reims,
France
dService
d’imagerie
abdominale,
hôpital
Lariboisière,
Assistance
publique—Hôpitaux
de
Paris,
2,
rue
Ambroise-Paré,
75010
Paris,
France
MOTS
CLÉS
Rectum
;
IRM
;
Tumeur
Résumé
La
prise
en
charge
des
patients
porteurs
d’une
tumeur
maligne
du
rectum
a
évolué
ces
dernières
années,
avec
une
place
croissante
de
l’imagerie,
surtout
de
l’IRM,
dans
le
bilan
préopératoire.
Le
radiologue
est
intégré
de
fac¸on
croissante
à
la
discussion
pluridisciplinaire
décisionnelle
en
matière
de
traitement
de
ces
tumeurs
et
doit
donc
connaître
les
enjeux
théra-
peutiques.
Le
bilan
locorégional
des
tumeurs
malignes
du
rectum
peut
être
initial,
avant
tout
traitement,
ou
de
réévaluation
après
traitement
néoadjuvant.
Nous
nous
intéresserons
au
bilan
d’extension
initial
locorégional
de
ces
tumeurs
rectales,
en
insistant
sur
les
critères
IRM
qu’il
faut
savoir
identifier
dans
un
but
pronostique
et
de
prise
en
charge
du
patient.
Nous
détaillerons
également
les
performances
de
l’IRM
ainsi
que
ses
limites
dans
ce
bilan.
©
2014
Éditions
franc¸aises
de
radiologie.
Publié
par
Elsevier
Masson
SAS.
Tous
droits
réservés.
La
prise
en
charge
des
patients
porteurs
d’une
tumeur
maligne
du
rectum
a
évolué
ces
dernières
années,
avec
une
réduction
significative
du
taux
de
récidive
locale
due
aux
progrès
des
techniques
chirurgicales
et
des
traitements
adjuvants.
Le
radiologue
est
maintenant
intégré
à
la
discussion
pluridisciplinaire
décisionnelle,
en
donnant
à
la
fois
une
définition
anatomique
de
la
tumeur
pour
la
planification
chirurgicale
et
DOI
de
l’article
original
:
http://dx.doi.org/10.1016/j.diii.2014.03.005.
Ne
pas
utiliser,
pour
citation,
la
référence
franc¸aise
de
cet
article,
mais
celle
de
l’article
original
paru
dans
Diagnostic
and
Interventional
Imaging,
en
utilisant
le
DOI
ci-dessus.
Auteur
correspondant.
Adresse
e-mail
:
(S.
Mulé).
http://dx.doi.org/10.1016/j.jradio.2014.02.004
2211-5706/©
2014
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franc¸aises
de
radiologie.
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11
ARTICLE IN PRESS
Modele +
2
C.
Hoeffel
et
al.
en
différenciant
les
tumeurs
de
bon
et
de
mauvais
pro-
nostic.
Cet
article
de
revue
générale
explique
le
rôle
du
radiologue
dans
la
prise
en
charge
des
patients
et
décrit
les
points
cliniquement
pertinents
qu’il
doit
indiquer
durant
le
bilan
d’extension
locorégional
initial
chez
les
patients
porteurs
d’une
tumeur
maligne
du
rectum.
Cet
article
pré-
sente
également
les
données
en
faveur
de
l’utilisation
de
l’imagerie
par
résonance
magnétique
(IRM)
pour
ce
bilan
d’extension,
passe
en
revue
les
performances
de
cet
examen
pour
l’identification
de
plusieurs
aspects
cliniquement
per-
tinents
et
donne
des
recommandations
relatives
à
la
fac¸on
de
réaliser
une
IRM
rectale.
Modalités
du
bilan
d’extension
locorégional
Les
deux
modalités
d’imagerie
actuellement
utilisées
pour
le
bilan
d’extension
locorégional
des
tumeurs
rectales
sont
l’échographie
endorectale
(EER)
et
l’imagerie
par
résonance
magnétique
(IRM).
EER
Contrairement
à
l’IRM,
l’EER
permet
d’examiner
toutes
les
couches
de
la
paroi
intestinale
avec
une
grande
précision
pour
la
détermination
du
stade
T
[1].
Les
performances
réelles
de
l’EER
sont
difficiles
à
évaluer
car
un
grand
nombre
d’études
initiales
n’ont
pas
inclus
de
patients
porteurs
de
tumeurs
sténosantes.
Il
est
cependant
bien
admis
que
l’EER
demeure
la
méthode
d’imagerie
de
premier
choix
pour
la
différenciation
des
tumeurs
T1
et
T2,
et
également
pour
l’évaluation
des
tumeurs
T1
avant
une
exérèse
locale,
mais
ses
performances
sont
moins
bonnes
en
cas
de
lésions
à
un
stade
avancé
et
polypoïdes
[2,3].
L’EER
peut
ne
pas
permettre
une
visualisation
correcte
du
fascia
recti
et
du
péritoine,
ce
qui
n’autorise
pas
une
évaluation
précise
de
la
marge
de
résection
circonférentielle
(MRC)
et
du
degré
d’atteinte
péritonéale
(Fig.
1).
Figure
1.
Échographie
endorectale
d’une
tumeur
rectale
T3
(flèches).
Noter
le
petit
champ
de
vue
de
l’image
d’EER.
Concernant
la
différenciation
entre
les
tumeurs
T2
et
T3,
la
sensibilité
de
l’EER
est
élevée
(90
à
96
%)
mais
sa
spéci-
ficité
est
plus
faible
(75
à
90,6
%)
[1,2,4],
avec
les
mêmes
difficultés
que
celles
rencontrées
avec
l’IRM
pour
la
discri-
mination
entre
les
tumeurs
T2
et
les
petites
tumeurs
T3
et
pour
l’interprétation
des
T2
avec
réaction
desmoplastique
dans
la
graisse
mésorectale.
Pour
l’atteinte
des
ganglions
lymphatiques,
les
résultats
sont
similaires
à
ceux
obtenus
avec
l’IRM
[1,2].
Un
autre
inconvénient
de
l’EER
est
que
les
résultats
de
cet
examen
dépendent
de
l’expérience
de
l’opérateur,
et
que
les
chirurgiens
et
les
radiothérapeutes
ne
peuvent
pas
lire
les
images
aussi
facilement
qu’avec
une
IRM
ou
une
tomodensitométrie.
L’utilisation
de
l’échographie
endorectale
varie
selon
les
pays
européens
et
est
la
moins
répandue
aux
Pays-Bas.
En
France,
son
utilisation
dépend
de
sa
disponibilité
et
des
préférences
des
oncologues,
mais
les
recommandations
pré-
conisent
encore
l’EER
à
titre
de
modalité
d’imagerie
de
premier
choix
pour
le
bilan
d’extension
locorégional
d’une
tumeur
maligne
du
rectum,
lorsque
celle-ci
n’est
pas
volu-
mineuse
et/ou
est
située
dans
le
haut
rectum
et/ou
est
fixée.
IRM
Un
groupe
de
14
experts
en
imagerie
abdominale
de
l’ESGAR
(Société
européenne
de
radiologie
gastro-intestinale
et
abdominale)
dans
un
récent
article
[5],
ainsi
que
les
recommandations
de
pratique
clinique
de
l’ESMO
[6]
et
la
conférence
européenne
de
consensus
sur
les
tumeurs
malignes
du
rectum
[7],
préconisent
l’IRM
à
titre
d’examen
capital
pour
le
bilan
initial
de
ces
cancers.
Beets-Tan
et
al.
[5]
ont
également
publié
un
article
de
consensus
du
groupe
des
experts
européens
indiquant
que
l’IRM
est
la
tech-
nique
d’imagerie
de
premier
choix
pour
le
bilan
initial
d’une
tumeur
maligne
du
rectum,
mais
que
l’EER
demeure
la
modalité
d’imagerie
préférentielle
quand
une
exérèse
locale
est
envisagée.
Une
récente
méta-analyse
par
Al-Sukhni
et
al.
[8]
de
21
études
menées
de
2000
à
2011
excluant
les
patients
ayant
rec¸u
une
radiothérapie
ou
une
chimiothérapie
préopératoire
longues
a
indiqué
une
bonne
précision
de
l’IRM
tant
pour
la
MRC
que
pour
le
stade
T
(sensibilité
et
spécificité
de
res-
pectivement
77
%
[IC
à
95
%
:
57—90
%]
et
94
%
[IC
à
95
%
:
88—97
%]
pour
la
MRC,
et
de
87
%
[IC
à
95
%
:
81—92
%]
et
75
%
[IC
à
95
%
:
68—80
%]
pour
T).
Les
performances
de
l’IRM
ont
été
constamment
moins
bonnes
pour
l’évaluation
de
méta-
stases
ganglionnaires
que
pour
la
détermination
du
stade
T
et
de
la
MRC.
Protocole
d’IRM
Certaines
équipes
utilisent
des
spasmolytiques
(par
exemple
buscopan
ou
glucagon).
La
pratique
systématique
d’une
opacification
rectale,
principalement
au
moyen
d’un
gel
d’échographie,
demeure
controversée.
Ce
remplissage
per-
met
une
meilleure
délimitation
du
pôle
inférieur
de
la
tumeur,
particulièrement
pour
les
lecteurs
les
moins
expé-
rimentés,
et
réduit
les
artéfacts
sur
les
séquences
de
diffusion.
En
revanche,
il
pourrait
comprimer
le
mésorectum
ARTICLE IN PRESS
Modele +
Bilan
initial
d’extension
locorégionale
d’un
cancer
rectal
3
et
gêner
l’évaluation
de
la
MRC
[9],
et
peut
être
inconfor-
table
pour
le
patient.
On
a
signalé
l’importance
des
protocoles
d’IRM
pour
le
bilan
des
tumeurs
malignes
du
rectum
en
termes
de
préci-
sion
de
l’interprétation,
particulièrement
pour
l’évaluation
des
atteintes
antérieures
pour
les
tumeurs
du
bas
rectum
[10].
Le
protocole
d’IRM
comporte
des
séquences
2D
pondé-
rées
en
T2
acquises
dans
les
plans
sagittal,
axial
et
oblique
;
la
séquence
sagittale
est
utilisée
pour
déterminer
l’axe
lon-
gitudinal
de
la
tumeur
afin
que
les
plans
axial
et
coronal
soient
respectivement
perpendiculaires
et
parallèles
à
l’axe
de
la
tumeur.
Une
obliquité
incorrecte
des
plans
entraîne
un
effet
de
volume
partiel
avec
aspect
flou
de
la
musculeuse
(muscularis
propria)
ou
un
aspect
de
pseudospicules.
Pour
les
tumeurs
du
bas
rectum,
les
plans
coronaux
doivent
être
également
placés
de
fac¸on
parallèle
au
canal
anal,
afin
de
mieux
évaluer
la
relation
entre
la
tumeur
et
le
sphincter
anal
[11].
Les
séquences
tridimensionnelles
(3D)
pondérées
en
T2
permettent
l’utilisation
de
coupes
fines
jointives
de
1
à
2
mm.
Ces
séquences
pourraient
théoriquement
compen-
ser
des
difficultés
d’angulation
de
la
tumeur,
par
exemple
liées
à
une
tortuosité
rectale
ou
à
une
tumeur
située
dans
un
angle.
Les
données
concernant
leur
supériorité
par
rap-
port
aux
séquences
2D
pondérées
en
T2
font
encore
défaut,
avec
des
résultats
contradictoires
principalement
en
termes
de
résolution
en
contraste
et
de
visibilité
de
la
tumeur
en
fonction
de
nombreux
facteurs
tels
que
le
type
d’unité
d’IRM
utilisé,
l’épaisseur
des
coupes
ou
l’utilisation
d’une
tech-
nique
d’imagerie
parallèle
[12—14]
(Fig.
2).
De
plus,
les
images
multiplanaires
reformatées
obtenues
à
distance
du
plan
d’acquisition
sont
fréquemment
floues,
et
les
images
à
petit
champ
de
vue
sont
difficiles
à
obtenir.
Concernant
l’imagerie
pondérée
en
diffusion,
et
bien
que
des
auteurs
de
plus
en
plus
nombreux
l’utilisent
dans
le
but
d’améliorer
les
performances
diagnostiques
de
l’IRM
pour
l’évaluation
de
la
réponse
tumorale
après
radiochimiothé-
rapie,
rien
ne
démontre
à
ce
jour
qu’elle
soit
utile
pour
le
bilan
d’extension
initial,
à
l’exception
d’une
meilleure
détection
de
la
tumeur
et
de
l’atteinte
ganglionnaire
[5,15]
(Fig.
3).
Elle
n’est
donc
pas
recommandée
pour
le
bilan
d’extension
initial.
Selon
l’article
de
consensus
[5],
seuls
25
%
des
membres
du
groupe
d’experts
ont
été
en
faveur
Figure
2.
La
séquence
coronale
2D
en
pondération
T2
(a)
permet
une
meilleure
visibilité
de
la
tumeur
et
de
son
extension
dans
le
mésorectum
comparativement
à
la
séquence
IRM
3D
en
pondération
T2
acquise
chez
le
même
patient
au
même
moment
(b)
(flèches).
Figure
3.
Une
séquence
axiale
IRM
en
diffusion
avec
valeur
élevée
de
b
(b
=
1
000)
(a)
améliore
la
détection
d’une
tumeur
du
bas
rectum
difficilement
visible
sur
la
séquence
IRM
en
pondération
T2
correspondante
(b)
(flèches).
ARTICLE IN PRESS
Modele +
4
C.
Hoeffel
et
al.
de
l’utilisation
additionnelle
d’une
séquence
pondérée
en
T1
sans
injection
de
gadolinium,
principalement
pour
l’aide
qu’elle
peut
apporter
pour
la
caractérisation
d’anomalies
pelviennes
de
découverte
fortuite.
Les
auteurs
n’ont
pas
non
plus
recommandé
l’utilisation
de
séquences
pondé-
rées
en
T1
avec
injection
de
gadolinium,
sur
la
base
de
leur
expérience
et
du
manque
de
données
probantes
en
faveur
de
l’ajout
de
séquences
injectées
[5,16].
Certaines
équipes,
principalement
en
France,
utilisent
néanmoins
des
séquences
IRM
injectées
avec
suppression
de
graisse,
dans
le
but
de
faciliter
l’évaluation
de
la
relation
entre
une
tumeur
du
bas
rectum
et
les
sphincters
anaux,
particulièrement
le
sphincter
interne,
qui
est
rehaussé
après
administration
de
gadolinium.
Interprétation
des
images
d’IRM
Localisation
de
la
tumeur
La
détection
d’une
tumeur
rectale
repose
sur
l’examen
clinique
et/ou
l’endoscopie.
La
tumeur
est
généralement
détectée
et
localisée
par
toucher
rectal,
mais
peut
demeu-
rer
difficile
à
palper
et/ou
à
localiser,
particulièrement
si
elle
est
située
dans
la
partie
haute
du
rectum.
Une
tumeur
rectale
est
le
plus
souvent
bien
visualisée
sur
des
images
IRM
pondérées
en
T2.
Il
existe
différents
moyens
de
déterminer
la
hauteur
de
la
tumeur.
Le
niveau
d’une
tumeur
rectale
peut
être
indiqué
par
rapport
à
sa
localisation
péritonéale
ou
sous-
péritonéale,
sachant
que
les
tumeurs
situées
totalement
au-dessus
de
la
ligne
de
réflexion
péritonéale
(tumeurs
du
haut
rectum)
seront
généralement
traitées
comme
des
tumeurs
du
côlon,
sans
radiochimiothérapie
néoadjuvante,
sauf
si
elles
sont
considérées
comme
des
tumeurs
T4.
La
paroi
antérieure
du
haut
rectum
est
recouverte
par
la
réflexion
péritonéale,
et
le
point
d’attache
de
cette
zone
de
réflexion
péritonéale
est
situé
à
une
hauteur
variable,
particulièrement
chez
les
femmes.
Dans
l’étude
de
Gollub
et
al.
[17],
la
distance
médiane
de
la
jonction
anorectale
à
la
ligne
de
réflexion
péritonéale
antérieure
a
été
de
67
à
69
mm
(écart
35—130
mm,
41—128
mm
selon
le
lecteur)
et
la
lon-
gueur
moyenne
du
canal
anal
a
été
de
41
mm
chez
l’homme
et
36
mm
chez
la
femme.
Les
deux
lecteurs
ayant
analysé
les
images
IRM
ont
indiqué
que
la
réflexion
péritonéale
anté-
rieure
était
«
probablement
»
ou
«
manifestement
»
visible
dans
134
des
180
examens
pelviens
(74,4
%)
sous
la
forme
d’une
fine
ligne
hypo-intense
en
T2
d’une
épaisseur
de
1
mm
ou
moins
dans
la
plupart
des
cas,
dans
le
plan
médiosa-
gittal.
Les
repères
anatomiques
pour
l’identification
de
la
partie
la
plus
inférieure
de
la
membrane
péritonéale
étaient
les
extrémités
des
vésicules
séminales
chez
les
hommes
et
l’angle
utérocervical
chez
les
femmes
(Fig.
4).
Les
limita-
tions
pour
l’identification
de
cette
ligne
comprenaient
un
statut
postopératoire,
des
artéfacts
de
mouvements,
une
rétroversion
de
l’utérus,
une
graisse
pelvienne
peu
présente
ou
de
volumineuses
tumeurs
exophytiques.
Comme
la
ligne
de
réflexion
péritonéale
chemine
de
fac¸on
postérieure,
laté-
rale
et
supérieure
vers
la
partie
antérieure
du
rectum,
il
faut
noter
qu’elle
apparaîtra
plus
haute
si
elle
est
visualisée
dans
un
plan
en
dehors
de
la
ligne
médiane.
Le
niveau
de
la
tumeur
rectale
peut
également
être
indiqué
par
rapport
à
la
marge
anale,
qui
est
l’extrémité
distale
du
canal
anal,
car
il
s’agit
d’un
point
de
référence
pour
les
cliniciens
(Fig.
5).
À
partir
de
cette
référence,
le
rectum
est
divisé
en
trois
tiers.
Le
pôle
inférieur
des
tumeurs
du
tiers
inférieur
est
situé
à
moins
de
5
cm
de
la
marge
anale.
Cela
correspond
au
niveau
le
mésorectum
se
rétrécit
fortement
jusqu’à
disparaître
complètement
(Fig.
6).
La
jonction
anorectale
est
maintenue
en
avant
par
la
fronde
puborectale.
La
jonction
anorectale
est
un
repère
important
et
est
visualisée
comme
une
transition
entre
un
hyposignal
T2
(la
limite
supérieure
du
sphincter
interne
et
le
complexe
puborectal
=
bord
supérieur
du
canal
anal
chirurgical)
et
un
signal
T2
intermédiaire
(paroi
rectale)
(Fig.
7).
Il
s’agit
du
point
la
couche
interne
de
la
muscu-
leuse
s’épaissit
et
devient
le
sphincter
interne.
Le
complexe
sphinctérien
externe
se
compose
du
muscle
puborectal
et,
Figure
4.
La
ligne
de
réflexion
péritonéale
antérieure
est
bien
visualisée
sur
les
séquences
IRM
sagittales
en
pondération
T2
(a)
à
l’extrémité
des
vésicules
séminales,
ainsi
que
sur
les
séquences
axiales
en
pondération
T2,
(b)
sous
la
forme
d’une
image
en
ailes
de
mouette
(flèches).
ARTICLE IN PRESS
Modele +
Bilan
initial
d’extension
locorégionale
d’un
cancer
rectal
5
Figure
5.
La
hauteur
de
la
tumeur
est
indiquée
par
rapport
à
la
marge
anale,
car
c’est
un
repère
anatomique
utile
pour
le
chirur-
gien.
caudalement,
du
sphincter
externe.
Le
plan
situé
entre
ces
deux
sphincters
est
dénommé
plan
intersphinctérien.
Une
tumeur
est
considérée
comme
appartenant
au
moyen
rectum
si
son
pôle
inférieur
est
situé
de
5
à
10
cm
de
la
marge
anale.
À
ce
niveau,
le
rectum
est
entouré
par
le
mésorectum,
lui-même
limité
par
le
fascia
mésorectal,
for-
mant
le
plan
de
dissection
pour
une
exérèse
totale
du
mésorectum.
Antérieurement,
le
fascia
mésorectal
fusionne
caudalement
avec
le
reliquat
du
septum
urogénital,
formant
une
bande
de
fascia
dense
dénommée
fascia
rectovaginal
chez
la
femme
et
fascia
rectoprostatique
chez
l’homme.
Les
tumeurs
du
haut
rectum
sont
situées
à
plus
de
l0
cm
de
la
marge
anale,
au-dessus
du
point
inférieur
de
la
ligne
de
réflexion
péritonéale.
Le
niveau
de
la
tumeur
peut
égale-
ment
être
indiqué
par
rapport
au
pôle
supérieur
du
sphincter
interne.
Figure
6.
La
zone
supérieure
du
bas
rectum
correspond
à
la
zone
de
fort
rétrécissement
du
mésorectum
(flèches).
Détermination
du
stade
T
et
de
l’invasion
en
profondeur
de
la
tumeur
au-delà
de
la
musculeuse
Sur
les
images
pondérées
en
T2,
les
tumeurs
de
stade
T1
sont
limitées
à
la
sous-muqueuse,
visible
sous
la
forme
d’une
couche
hyperintense
;
les
tumeurs
de
stade
T2
s’étendent
à
la
musculeuse,
mais
non
au-delà
de
celle-ci,
qui
appa-
raît
comme
une
couche
hypo-intense
;
et
les
tumeurs
de
stade
T3
s’étendent
au-delà
de
la
musculeuse
dans
la
graisse
mésorectale
[18].
Le
stade
T4
correspond
à
une
extension
de
la
tumeur
au
péritoine
viscéral
(T4a)
(Fig.
8)
ou
aux
organes
adjacents
(T4b).
Les
structures
les
plus
souvent
atteintes
par
une
tumeur
primitive
du
rectum
sont
l’utérus,
le
vagin,
la
prostate
et
les
vésicules
séminales.
L’évaluation
du
contact
du
feuillet
pariétal
(fascia
présacré)
avec
la
tumeur
et
de
l’atteinte
des
racines
des
nerfs
sacrés
est
également
impor-
tante
pour
la
planification
chirurgicale,
car
l’extension
de
la
tumeur
dans
le
sacrum
proximal
ou
l’atteinte
de
racines
Figure
7.
Séquences
IRM
sagittale
(a),
coronale
(b)
et
axiale
(c)
pondérées
en
T2
montrant
le
niveau
de
la
jonction
anorectale,
qui
est
un
important
repère
et
correspond
à
la
zone
de
transition
entre
la
limite
supérieure
du
sphincter
interne,
le
complexe
puborectal
et
la
paroi
du
rectum.
Il
s’agit
du
niveau
la
couche
interne
de
la
musculeuse
s’épaissit
et
devient
le
sphincter
interne
(flèches).
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