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Ophtalmologie BRU
ˆLURES OCULAIRES
BRU
ˆLURES OCULAIRES (1)
Les brûlures oculaires sont fréquentes ; salle d’opération (si l’accident est récent,
pour limiter la diffusion du toxique) etleur pronostic est surtout mauvais en cas
de brûlures chimiques. injection intracamérulaire de
corticoïdes
(
dexaméthasone
) dans la chambre anté-
Brûlures chimiques rieure pour diminuer l’inflammation.
Elles sont d’autant plus graves qu’il s’agit
Prescription
d’une
base
ou d’un produit
concentré
La durée du traitement est fonction de la
(soude, potasse, ammoniaque, ciment, nature et de la gravité des lésions.
chaux). En effet, les bases ont un grand •
Antibiotiques
pour prévenir la surin-
pouvoir de pénétration dans les tissus pro- fection.
fonds de l’œil ; des complications graves Ex. :
rifamycine
(
RIFAMYCINE CHIBRET
) 1 gtte
peuvent apparaître, même tardivement. x 4/j.
Le pronostic est étroitement lié à la rapi- •Cycloplégiques pour diminuer les dou-
dité de mise en œuvre du traitement. leurs et empêcher les synéchies.
Chaque minute compte +++.Ex. :
atropine collyre
1%
(
ATROPINE ALCON
)
Traitement en urgence sur les lieux même
1 gtte x 2/j.
de l’accident
•
Cicatrisants cornéens
.
Ex. :
cyanocobalamine
(
VITAMINE B12 ALLER-
•Lavage immédiat, abondant, et prolongé (15
GAN
) 1 gtte x 4/j et
rétinol
(
VITAMINE A DUL-
à 30 min) à l’eau du robinet, à l’eau minérale,
CIS pommade ophtalmique
) 1 gtte x 3/j dans
voire à la
DIPHOTE
´RINE
(molécule chélatrice le cul-de-sac conjonctival inférieur.
polyvalente : acide et base) des globes et des •
Corticoïdes
selon les cas.
culs-de-sac conjonctivaux en maintenant fer- Ex. :
CHIBRO-CADRON
x 4/j, ou injections
mement les paupières ouvertes. latérobulbaires ou sous-conjonctivales de
•Noter les références exactes du produit
dexaméthasone
si la réaction inflamma-
responsable (nom de marque, nom chi-
toire est importante.
mique, concentration, pH) ; au mieux,
•Autres traitements.
amener l’étiquette du flacon, ou le flacon
–
Antalgiques
par voie générale si
lui-même aux urgences ophtalmologiques.
besoin :
DOLIPRANE
500 mg : 2 cp. en cas
de douleur sans dépasser 6 cp./j.
Traitement en urgence en milieu
ophtalmologique
– Verre scléral perforé si risque de sym-
blépharon.
•Après instillation d’un collyre anesthé- – Pansement oculaire.
sique,
oxybuprocaïne
(
CE
´BE
´SINE
), répéter le Le pronostic reste sombre, les complica-
lavage facilité par la pose d’un blépharos- tions nombreuses, en particulier en cas de
tat, évacuer les éventuels fragments brûlures par
base
: taie cornéenne (opacifi-
solides de caustique en déplissant les culs- cation secondaire de la cornée), symblé-
de-sac conjonctivaux, et laver les voies pharon (fusion cicatricielle de la conjonc-
lacrymales. tive à la paupière), rétraction cicatricielle
•Dresser un bilan initial extrêmement soi- des paupières.
gneux des lésions.
•E
´tablir un pronostic.
Les collyres anesthésiques locaux doivent
•Téléphoner au centre antipoison pour se
impérativement être réservés aux actes
renseigner sur la nature et le pH du caus-
professionnels car leur usage répété est
toxique pour l’épithélium cornéen.
tique.
Ne surtout ni les prescrire ni les confier aux
•
En cas de brûlure par base
, ponction
patients ++++.
évacuatrice de la chambre antérieure en