CONJONCTIVITES Affection fréquente dans les pays industrialisés, elles guérissent le plus souvent sans séquelles alors que dans les pays en voie de développement, leur évolution est fréquemment marqué par la survenue de complications. Il s’agit d’une inflammation de la conjonctive, l’acuité visuelle est toujours conservée. Elle résulte de la vasodilatation des vaisseaux conjonctivaux et concerne à la fois le globe oculaire et les muqueuses palpébrales. Elle s’accompagne rarement de douleur importante. A. SIGNES CLINIQUES On note une sensation de corps étrangers dans l’œil, une impression de sable sous la paupière, la vision reste normale, au pire gêné par d’importante secrétions et un larmoiement, une photophobie et un œdème palpébroconjonctival. A l’examen : rougeur conjonctivale diffuse, présence de follicules plus ou moins vascularisés au niveau de la paupière supérieure. Des sécrétions blanchâtres présente au niveau des culs de sacs conjonctivaux. La cornée est intacte lors de l’examen à l’instillation de collyres à la fluorecéïne. On recherche également la présence d’adénopathie sous angulo-axillaire et on vérifie la perméabilité des voies lacrymales. B. FORMES CLINIQUES L’étiologie peut être bactérienne, virale, ou allergique. Devant la nécessité de traiter rapidement on est le lus souvent conduit à présupposer d’une étiologie bactérienne. 1. CONJONCTIVITES BACTERIENNES Formes contagieuses et épidémiques, le diagnostic précis nécessite un prélèvement bactériologique dans le cul de sac et une mise en culture. La prescription d’emblée d’un collyre antibiotique à large spectre, sans cortisone, à raison d’une goutte toutes les heures. La guérison entre 2 à 4 jours confirme l’hypothèse bactérienne. L’absence de guérison signifie soit que le germe en cause est résistant auquel cas l’antibiogramme permet d’adapter le traitement, soit qu’in est en présence d’une autre étiologie. 2. LES CONJONCTIVITES VIRALES Représente la majeure partie des conjocntivites. Elles sont généralement dues à des adénovirus ou entérovirus. La fièvre adéno-pharyngoconjonctivale, la kératoconjonctivite et la conjonctivite hémorragique sont les formes les plus habituelles. Elles sont le plus souvent bilatérales. Les antiviraux actuellement disponibles sont inefficaces. L’étiologie herpétique exige un examen spécialisé en raison du risque de kératite, l’emploi de corticoïdes expose à de graves complications. 582689916 Page 1 sur 2 3. CONJONCTIVITES ALLERGIQUES Clinique assez évocatrice, caractérisée par un prurit intense et des poussées saisonnières, lorsque l’éviction de l’allergie n’est pas possible, on peut avoir efficacement recours aux antiallergènes locaux. La prescription occasionnelle de très courte durée d’un collyre corticoïde peut être justifié mais expose à des effets occluses (glaucome cortisonique et la cataracte) Parmi les allergies qui peuvent être misent en causes, on doit systématiquement penser à des collyres utiles pour le malade. 4. LE TRACHOME Il s’agit d’une kératoconjonctivite due à un microorganisme Chlamydia Trachomatis. Conjonctivite contagieuse, bilatérale, folliculaire dont l’évolution est grave en l’absence de traitement. Maladie de la promiscuité et de la pauvreté. L ‘amélioration des conditions d’hygiène et les sulfamides peuvent l’éradiquer. Actuellement, sévit dans les quart du tiers monde. Il peut y avoir un envahissement péricornéen avec une atrésie des culs de sacs conjonctivaux entraînant des séquelles graves telles que l’opacification et l’ulcération cornéenne. 5. CONJONCTIVITE DU NOUVEAU NE Est en principe prévenue prophylaxiquement par l’instillation obligatoire à la naissance de nitrate d’argent à 1% ou de rifamycine. Lorsque néanmoins elle survient, l’examen bactériologique s’impose. Sans attendre son résultat, on prescrit un collyre à la tétracyline actif sur le gonocoque et les Chlamydiaes qui sont les germes les plus souvent en cause. En cas de Chlamydiae, le traitement local sera complété par un traitement général à l’érythromycine. C. CONDUITE A TENIR EN PRESENCE D’UNE CONJONCTIVITE Bilan clinique : Perméablité des voies lacrymales Recherche d’un corps étranger Interrogatoire du patient Déterminer les circonstances de venue Bilan bactériologique Frottis conjonctival antibiogramme Traitement Antibactériens locaux Antiseptiques locaux Ntiviraux locaux Antiallergiques locaux Traitement prophylactique nitrate d’argent 1% pour tous les nouveaux nés A éviter Ne pas prescrire d’emblée et sans contrôle ni surveillance un collyre à base de corticoïdes, et antibactérien Négliger un examen ophtalmologique avant toute prescription Ne pas tenir compte des conditions d’hygiènes et de vue du patient 582689916 Page 2 sur 2