L'EMPATHIE : OU COMMENT SE METTRE A LA PLACE DE L'AUTRE - STEPHEN FULDER

L’EMPATHIE : OU COMMENT SE
METTRE À LA PLACE DE L’AUTRE
STEPHEN FULDER
Stephen Fulder est le fondateur de l'Israel Insight Society (Tovana), et il figure parmi les
enseignants spirituels les plus éminents d'Israël. Fort de 40 ans d'expérience personnelle
approfondie de la méditation vipassana/pleine conscience et de la pratique du dharma, il a
guidé des milliers de personnes dans l'exploration des enseignements bouddhistes, la
pratique de la méditation et la redécouverte de la magie de l'instant présent au cours de ces
20 dernières années. Il est également l'auteur d'une quinzaine de livres sur des sujets en
rapport avec la santé. Voici un c hapitre extrait de son livre ‘’What’s beyond mindfulness ?
Waking up to this precious life’’ .

L'empathie est une qualité que nous connaissons tous. Il s'agit de notre capacité à ressentir
les autres, à ressentir ce qu'ils éprouvent, à comprendre ce qu'ils vivent. L'empathie fait
intervenir les sentiments, pas les processus cognitifs. On peut souscrire aux opinions de
quelqu'un d'autre, appartenir au même groupe, comprendre ce dont il parle, alors que
l'empathie fait défaut. Nous n'aurons pas réellement le sentiment d'appartenir au groupe, et
d'être pleinement acceptés, et notre participation sera quelque peu gênante. Notre vie
quotidienne est pleine de rencontres de ce genre, où nous sommes aussi éloignés à la fin
qu'au début, que nous soyons d'accord ou pas. L'inverse est également vrai : grâce à
l'empathie, nous pouvons comprendre ce qui se passe derrière l'écran des yeux de l'autre
et savoir d'où il vient, même si nous ne sommes pas d'accord avec son point de vue.
L'empathie est l’espèce de connaissance intuitive et émotionnelle qui plonge à l'intérieur de
l'autre, à l'intérieur du visage public bien policé, à l'intérieur du masque que nous portons
tous pour faire face au monde extérieur. Il s'agit d'une connaissance non verbale, non
conceptuelle et non cérébrale, qui transcende le temps. L'empathie se manifeste dans les
premières impressions et dans le sentiment immédiat que nous avons sur le monde intérieur
d'une autre personne. Si on doit y réfléchir, on l’a déjà perdue.
Nous sommes nombreux à penser que nous n'avons pas assez d'empathie, et c'est en effet
souvent le cas. Nous le constatons surtout dans le domaine des relations familiales et de
couple, qui peuvent être un jardin, si l'empathie est présente et une prison, si elle ne l'est
pas. Combien de fois entendons-nous ce refrain : "Il ne me comprend pas", "Elle ne sait
pas ce que je vis", "Nous vivons dans des mondes séparés", "Je n'arrive pas à les
comprendre". Dans ces situations, nous pouvons nous sentir complètement impuissants,
frustrés par notre incapacité à savoir ce que ressent un proche, et nous ne savons pas
comment développer cette faculté.
Une grande partie des problèmes parentaux se situe dans ce domaine. De nombreux
parents essaient d'être de meilleurs parents, d'apprendre auprès des spécialistes, des
psychologues et des livres ce qu'il faut faire, ce dont l'enfant a besoin et quelle est la
meilleure orientation à suivre, alors que l'enfant dit en fait : "Tout ce dont j'ai besoin, c'est
d'être pleinement considéré et compris".
Mais nous avons tous de l'empathie, dans une certaine mesure, dès l'enfance. Avant
d'apprendre à parler, les enfants communiquent par le langage corporel, les émotions, les

signes, etc. Ils savent immédiatement ce qu'une mère ressent à leur égard. Il s'agit d'une
lecture intuitive d'indices subtils et de messages subliminaux, qui expriment à l'extérieur le
climat intérieur. Au départ, nous avons tous cette faculté, même si dans certains cas,
comme dans le syndrome d'Asperger, elle peut être réduite. Et puis, en grandissant,
quelque chose nous arrive et nous la perdons généralement. Où est-elle passée ? La
réponse est qu'elle n'a pas disparu, mais qu'elle a été recouverte par des couches de
pensée logique, de préoccupations, d'activités, de projets, d'informations et l'anesthésie
émotionnelle, dont nous avons souvent besoin pour faire face aux exigences et aux
menaces du monde adulte.
Apprendre à être plus empathique, c'est autant éliminer les blocages qu'apprendre
l'intelligence émotionnelle et l'intuition. L'un des meilleurs moyens de développer l'empathie
et d'éliminer les blocages est la méditation de pleine conscience. C’est une pratique qui
consiste à prêter attention à ce qui se passe réellement dans le moment présent, plutôt qu'à
nos commentaires et à nos pensées là-dessus. La méditation de pleine conscience peut se
pratiquer en prêtant une attention soutenue et systématique aux expériences simples de la
vie, qui sont habituellement négligées. Le contact de nos pieds sur le sol, lorsque nous
marchons, le poids de notre corps sur la chaise, le soulèvement et l'abaissement du ventre,
lorsque nous respirons, la sensation de la brise sur nos joues, les chants des oiseaux dans
les arbres, le temps d'arrêt, quand nous regardons dans l'espace depuis notre ordinateur. À
partir de là, nous pouvons aborder le monde des sentiments, en prêtant une attention
similaire et attentive aux variations et aux fluctuations du paysage émotionnel intérieur de
notre vie. Nous embrassons avec notre conscience tout le spectre et toutes les nuances et
facettes, depuis l'extase jusqu’à la détresse et tout ce qu'il y a entre les deux. L'intimité
avec ce territoire de notre monde intérieur nous aidera à nous familiariser avec le monde
intérieur des autres. Nous saurons ce qui se cache derrière les yeux de quelqu'un qui nous
regarde en recherchant la compréhension et le contact, parce que nous l'aurons vu derrière
nos propres yeux. La pratique de la pleine conscience touche de toute façon autant
l'extérieur que l'intérieur - il ne s'agit pas d'un(e) retrait(e) mais d'un engagement. Les
sentiments, la présence et l'expression d’un autre être constituent des domaines
d'application de la pleine conscience au même titre que les nôtres.
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C’est très similaire à ce que préconise le Dr John Goldthwait dans son livre ‘’Purie ton cœur !’’, que j’ai eu
l’opportunité de traduire en ener :
➢ hps://www.chier-pdf.fr/2016/07/20/purie-ton-coeur-dr-john-goldthwait/
Le Dr John Goldthwait est un psychologue transpersonnel américain, adepte du védanta, inié au zen et il est
également pasteur, NDT.

On peut aussi s’entraîner à être plus empathique en s’intéressant simplement aux autres et
en faisant preuve de curiosité à leur égard dans notre vie quotidienne. Il suffit d'en avoir
l'intention. En entrant dans un magasin, pouvons-nous ressentir ce que cela pourrait être
d'être à la place de la vendeuse ? De l'employé de banque, du chauffeur de bus ou de la
dame qui promène son chien, le matin ? Cela nécessite un soupçon d’énergie, un peu
d'effort. Observez le regard des gens, leur langage corporel. Examinez ce que disent les
rides qui marquent leur visage. Comment leur vie les affecte-t-elle ? Laissons parler notre
intuition, émerger les premières impressions et les compréhensions spontanées, laissons
leur de la place et du sens. L'effort à fournir ne consiste pas qu’à observer, comme si nous
étions un bon policier. Nous devons sortir de notre zone de confort, renoncer à notre
sempiternel intérêt personnel et à notre prétention pour nous ouvrir aux autres. Au début, ce
sera dur, mais si nous persistons, cela deviendra de plus en plus facile. Au cours de votre
prochaine réunion de travail, prenez donc le temps de considérer chaque personne pendant
qu'elle parle et demandez-vous ce qui se passe réellement avec elle, ce que c'est que
d'être à sa place en ce moment. La réunion deviendra alors pour vous une expérience
spirituelle. Remarquez simplement comment cela transforme le climat.
Votre cœur répond aux autres, si vous pouvez être totalement présent pour eux, quand ils
vous racontent leur histoire. Il n'y a rien qui puisse vous rapprocher autant de quelqu'un
qu'une écoute attentive de l'expression franche de la souffrance qu'il traverse. Écoutez
attentivement, délaissez votre sempiternel intérêt personnel et votre prétention, et permettez
à votre cœur d'entrer en résonance avec l'expérience d’autrui. Remarquez comment votre
cœur s'élargit. L'empathie
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conduit à la compassion, et la compassion conduit à l'empathie.
Partage-pdf.webnode.fr
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Je pense que l’empathie, telle que Stephen Fulder la décrit et la dénit dans ce chapitre est très proche ou se
rapproche de la télépathie qui peut exister entre certains êtres humains et même entre les animaux, ou les
humains et les animaux, sous un fond ou sous une trame d’un Esprit universel commun et partagé, ainsi que
l’explique très bien à l’aide de nombreux exemples le Dr Larry Dossey dans un chapitre extrait d’un de ses livres
que j’ai traduit sous le tre ‘’L’esprit universel : comment l’esprit individuel fait pare intégrante d’une
Conscience plus vaste et l’importance que cela revêt’’, NDT :
➢ Nature, évoluon à l’unisson et télépathie – Dr Larry Dossey (chapitre)
hps://studylibfr.com/doc/10179117/nature--evoluon-a-l-unisson-et-telepathie---dr-larry-do...
➢ L’Esprit universel : Comment l’esprit individuel fait pare intégrante d’une Conscience plus vaste et
l’importance que cela revêt – Dr Larry Dossey
hps://studylibfr.com/doc/10172078/l-esprit-universel---larry-dossey