compassion, et avec dévouement, toucher les vies de ceux qui luttent contre un
destin hostile, que ceux-ci proviennent du monde animé ou inanimé, du royaume
minéral, végétal, animal ou humain et qui sont totalement submergés,
prisonniers, impuissants, au bord de l’engloutissement ?
Avons-nous le droit de dire non ?
Servons-nous juste pour les statistiques ou pour le show ?
N’y a-t-il aucun bénéfice énorme pour la personne qui sert, des mesures
spécifiques qui sont prises pour une vie plus sensée et ne faut-il donc pas
considérer cela comme une bénédiction merveilleuse ?
Ah ! Quelle opportunité donnée par Dieu de servir, d’aimer et de s’élever !
Mais faut-il que nous nous considérions comme les auteurs de l’action ?
Et les mains qui servent ne sont-elles pas plus saintes que la langue qui prie ?
Le Maître n’a-t-il pas demandé de toujours aider et de ne jamais nuire ou
blesser ?
Dans cette cacophonie monotone de la vie mondaine et égoïste, ses paroles nous
ont-elles enchantés et ont-elles l’impact et l’effet d’une cascade rafraîchissante ?
Ne devrions-nous pas marquer une pause et réfléchir à ce que le bien-aimé
Seigneur entendait par ‘’tout le monde ‘’, lorsqu’il disait d’aimer tout le monde et
de servir tout le monde ?’’
Verrons-nous jamais un jour une fraternité authentique ?
La paternité de Dieu ne s’étend-elle pas à tout l’univers ?
Alors, comment pouvons-nous oublier et négliger certaines parties de la création
pour n’en sélectionner et n’en servir que certains éléments ?
Ne devrions-nous pas venir en aide à tout être qui est dans le besoin, quel qu’il
soit ?
Comprenant bien et acceptant bien que l’arbre gigantesque du
seva
devait se
développer et fleurir, le Maître a semé en nous une fabuleuse graine.
Un beau jour, le Seigneur posa doucement une question à un fidèle : ‘’Quel est le
sens du
seva
?’’
‘’Service désintéressé’’, fut la réponse, mais le Maître ne fut pas entièrement
satisfait.
‘’Quoi d’autre ?’’, insista-t-il.