Lycée Fénelon MP Physique-chimie - Capacités numériques 3/ 15
2 Méthode d’Euler
La méthode d’Euler explicite est une méthode itérative qui permet de déterminer numériquement une so-
lution approchée de l’équation différentielle y′(t)=F(y(t),t), sur l’intervalle [t0,tf], avec la condition initiale
y(t0)=y0. On part de la formule du taux d’accroissement
y′(t)=lim
h7→0
y(t+h)−y(t)
h
En fixant un pas de résolution htrès petit, on effectue une subdivision régulière de l’intervalle de [t0,tf]en n
points µn=tf−t0
h¶telle que
[t0,tf]=
n
[
i=1
[xi,xi+1]où xi=t0+ih
On obtient alors une approximation de proche en proche de la fonction yà partir de la relation de récurrence
suivante
yk+1=yk+F¡yk,tk¢×h
3 Méthode dichotomique
Soit une fonction continue f: [a,b]→Rtelle que f(a) et f(b) soient de signes opposés ¡f(a)f(b)≤0¢. Le
théorème des valeurs intermédiaires assure alors qu’il existe un réel c∈[a,b] tel que f(c)=0.
Le principe de la recherche dichotomique consiste à calculer fµa+b
2¶. Suivant le signe de cette quantité l’une
des deux relations est nécessairement vérifiée :
f(a)fµa+b
2¶≤0 ou fµa+b
2¶f(b)≤0
Le premier cas assure l’existence d’une racine dans l’intervalle ·a,a+b
2¸, le second dans l’intervalle
·a+b
2,b¸, ramenant dans chacun des deux cas la recherche à un intervalle d’amplitude moitié moins grande.
L’algorithme de recherche consiste donc à itérer deux suites (un)n∈Net (vn)n∈Ndéfinies par les valeurs initiales
u0=aet v0=bet la relation de récurrence :
(un+1,vn+1)=½(un,m)si f(un)f(m)≤0
(m,vn)sinon avec m=un+vn
2
La validité de cet algorithme est assurée par l’invariant : ∀n∈N,f(un)f(vn)≤0, qui assure pour tout n∈N
l’existence d’une racine dans l’intervalle [un,vn].
Il reste à choisir la condition de terminaison de cet algorithme. Sachant que unest une approximation par
défaut d’une racine de fet vnune approximation par excès, on choisit une valeur ε>0 et on retourne wn=
un+vn
2dès lors que vn−un≤2ε. De la sorte, on est assuré qu’il existe une racine cde fvérifiant : |wn−c|≤ε.
3