Le matière topologique – une introduction Mark O. Goerbig LPS, Orsay, 03/03/2011 Introduction historique Quelle est le point commun entre • le graphène, • l’effet Hall quantique • et les isolants topologiques ? ... et qu’est-ce-que c’est ? Les années 1920 : la théorie des bandes • traitement quantique des électrons (sans interaction) sur un réseau périodique • bandes = énergie des électrons en fonction d’une quasi-impulsion Les électrons dans un cristal et le théorème de Bloch • translations discrètes T = exp(ip̂ · Rj ) représentent une symétrie dans un réseau de Bravais (décrit par les vecteurs de réseau Rj ) • l’opérateur p̂ (générateur des translations discretes) joue le rôle d’une impulsion (quasi-impulsion ou impulsion de réseau) Rj Les électrons dans un cristal et le théorème de Bloch • translations discrètes T = exp(ip̂ · Rj ) représentent une symétrie dans un réseau de Bravais (décrit par les vecteurs de réseau Rj ) • les valeurs propres de p̂ sont de bons nombres quantiques : bandes d’énergie ǫl (p) • fonctions de Bloch : ψ(r) = X p eip·r/~up (r) Réseaux de Bravais et réseaux quelconques M. C. Escher (décomposé) réseau quelconque = réseau de Bravais + motif (à N “atomes”) réseau triangulaire + motif compliqué Il y a autant de bandes électroniques que d’atomes par maille Structures de bande et propriétés de conduction énergie énergie niveau de Fermi métal (2D) densité impulsion métal d’électrons niveau de Fermi d’états métal de trous niveau isolant (2D) de Fermi I semi−métal (2D) gap II niveau de Fermi I II Les années 1950-70 : théorie à N corps • système décrit par un paramètre d’ordre † † i (supraconductivité) ψk,↓ (a) ∆k = hψ−k,↑ µ (b) M µ (r) = hψσ† (r)τσ,σ ′ ψσ ′ (r)i (ferromagnétisme) • Théorie de Ginzburg-Landau des transitions de deuxième ordre (1957) ∆=0 (désordonnée) ↔ ∆ 6= 0 (ordonnée) • brisure de symétrie (a) symétrie (de jauge) U(1) brisée (b) symétrie (de rotation) O(3) brisée • émergence de modes (collectifs) de Goldstone (a) mode superfluide, avec ω ∝ |k| (b) ondes de spin, avec ω ∝ |k|2 Les révolutions des années 1980 3 découvertes essentielles : • l’effet Hall quantique entier (1980, v. Klitzing, Dorda, Pepper) • l’effet Hall quantique fractionnaire (1982, Tsui, Störmer, Gossard) • la supraconductivité à haute température critique (1986, Bednorz, Müller) L’effet Hall quantique entier (I) 3.0 2.0 Ix Vy 2.5 Vx 1.5 ρxx (kΩ) 2 ρxy (h/e ) 2.0 6 54 3 1.5 1 2 1.0 2/3 3/ 4 3/ 2 1/ 2 3/5 3/7 5/9 1.0 5/11 6/11 4/3 5/3 8/5 7/5 0.5 2/5 4/9 4/7 6/13 0.5 5/7 0.0 8/15 4/5 0 0 4 8 Magnetic Field B (T) 7/13 7/15 12 16 Magnetic Field B[T] [mesure par J. Smet et al., MPI-Stuttgart] EHQ = plateau dans rés. de Hall & annulation de rés. long. L’effet Hall quantique entier (II) Résistance de Hall quantifiée à basse température h1 RH = 2 e n h/e2 : constante universelle n : nombre quantique (invariant topologique) • résultat indépendant des détails géométriques et microscopiques • très grande précision de la quantification (> 109 ) ⇒ étalon pour la résistance : RK−90 = 25 812, 807 Ω L’effet Hall quantique fractionnaire un niveau de Landau partiellement rempli → interactions coulombiennes pertinentes 1983 : fonction d’onde de Laughlin à N particules • pas de paramètre d’ordre (local) associé à une brisure de symétrie • pas de mode de Goldstone • quasi-particules avec des charges et une statistique fractionnaires années 1990 : description en termes de théorie des champs topologique (Chern-Simons) Les années 2000 • simulation des modèles de la matière condensée par des réseaux optiques (atomes froids) • 2004 : physique du graphène (graphite 2D) • 2005-07 : isolants topologiques Le graphène – premier cristal 2D • réseau en nid d’abeille = deux réseaux triangulaires B e2 B A e1 e3 B structure de bandes Structures de bande et propriétés de conduction (bis) énergie énergie niveau de Fermi métal (2D) densité niveau de Fermi impulsion métal d’électrons d’états métal de trous niveau isolant (2D) gap de Fermi I II niveau semi−métal (2D) de Fermi graphène (non dopé) niveau de Fermi I II Isolants topologiques forme générique d’un hamiltonien à deux bandes : X H = ǫ0 (q)1 + ǫj (q)σ j j=x,y,z • Haldane (1988) : effet Hall quantique anomal • Kane et Mele (2005) : graphène avec couplage spin-orbite • Bernevig, Hughes, Zhang (2006) : prédiction d’un EHSQ dans HgTe/CdTe • König et al. (2007) : vérification expérimental ⇒ isolants topologiques 3D (à base de bismuth) : états de surface ∼ électrons ultra-relativistes sans masse Structure du cours • électrons du graphène • effets Hall quantiques : entier (non-relativiste et relativiste) et fractionnaire (?) • invariants topologiques • isolants topologiques : l’effet Hall de spin quantique, de 2D à 3D Prix Nobel de Physique 2010 : Graphène Kostya Novoselov Andre Geim "for groundbreaking experiments regarding the two-dimensional material graphene" Qu’est-ce que le graphène ? graphène = cristal de carbone 2D (nid d’abeille) Hybridation sp 2 2s 2px 2py 2pz sp 120o sp sp 2p z Le graphène et sa famille (allotropique) 2D 3D 1D 0D Du graphite au graphène liaisons covalentes (fortes) dans les plans liaisons de van der Waals (faibles) entre les plans Petite histoire des matériaux graphitiques • 1565 (?) : Découverte d’une mine de graphite, Barrowdale (Angleterre) • ∼1750-80 : Découverte que le graphite est composé de carbone (Scheele); première fabrication de crayons • 1789 : Première occurrence du nom “graphite” (Werner) • 1985 : Synthèse de fullerènes 0D (Curl, Kroto, Smalley; prix Nobel 1996) • 1991 : Nanotubes de carbones 1D en physique (Iijima) • 2004 : Isolation du graphène 2D (Geim; de Heer) • 2005 : Découverte des propriétés relativistes des électrons dans le graphène (Geim; Kim) • 2009 : Fabrication du graphène à grande échelle (CVD) Petite parenthèse Un carbone bling−bling : le diamant cristal 3D hybridation sp 3 Comment faire du graphène : recette de cuisine (1) mettre une pastille de graphite sur du scotch Comment faire du graphène : recette de cuisine (2) : replier le scotch sur la pastille et le défaire : ~10 Comment faire du graphène : recette de cuisine (3) coller le scotch (sale) sur un substrat (SiO2 ) Comment faire du graphène : recette de cuisine (4) enlever doucement le scotch du substrat Comment faire du graphène : recette de cuisine (5) marques pour se répérer graphène ? graphite épais graphite moins épais mettre le substrat sous en microscope optique Comment faire du graphène : recette de cuisine (6) agrandir la région où il peut y avoir du graphène Mesure électronique du graphène SiO 2 Si dopé Vg Novoselov et al., Science 306, p. 666 (2004) Modèle de liaisons fortes (I) – Fonction d’onde de Bloch : X (j) eik·Rl φ(j) (r + δj − Rl ) ψk (r) = δi Rl δj – Fon d’onde pour n atomes/maille : ψk (r) = n X (j) (j) Rl ak ψk (r) j=1 – Matrice hamiltonienne, matrice de recouvrement : Hkij = (j) (i)∗ ψk Hψk , δ ij Skij = (i)∗ (j) ψk ψk – Equation séculaire : ij λ ij det Hk − ǫk Sk = 0 Modèle de liaisons fortes (II) – Matrice de saut (hamiltonienne) : Z X ik·Rl 2 (i)∗ (j) = e tij d rφ (r)∆Hφ (r+δij −Rl ) k δi Rl ∆H : potentiel ionique au-delà de l’atome – Matrice de recouvrement : Z X ik·Rl 2 (i)∗ (j) = sij e d rφ (r)φ (r+δij −Rl ) k δj Rl Rl ǫ(i) : énergie atomique (énergie sur site du sous-réseau i) – Equation séculaire : ij ij λ (i) det tk − ǫk − ǫ sk = 0 δ ij Relation de dispersion du graphène • Relation de dispersion en fonction de kx et ky Relation de dispersion du graphène (bis) (b) 4 4 Energy [in units of t] (a) Energy π∗ K K’ π K’ K K K K’ -2 −2 33 π∗ 22 11 -1 −1 wave vector Γ -1 −1 11 22 M 33 π −2 -2 ky kx • Relation de dispersion avec saut deuxième plus proche voisin tnnn /t = 0.1 K Contours d’énergie constante ky (a) (b) 3 2eV 0.4 1.5eV qy 2 1eV 0.2 1 Γ K’ -3 -2 -1 K’ K 1 kx 2 3 -0.4 -0.2 0.2 qx -1 0.4 -0.2 -2 -0.4 -3 • Contours de la relation de dispersion du modèle de liaisons fortes • “Plissage triangulaire” (trigonal warping) à plus haute énergie Mesures d’ARPES (I) Mesures d’ARPES (II) (a) Dispersion d’énergie (b) Première zone de Brillouin (c) Contour d’énergie au niveau de Fermi (∼ 0.45 eV) (d) “Plissage triangulaire” à ǫ ∼ −1.0 eV Symétries et structure de bandes • symétrie ponctuelle → forme précise de la structure de bandes (rotations/miroire/... : théorie des groupes discrets) • brisure de la symétrie d’inversion du réseau (échange des sous-réseaux) → deux bandes séparées (sans points de contact) • symétrie de renversement du temps – – ∗ Hk = H−k et ǫλ,k = ǫλ,−k dégénérescence de Kramers si T 2 = −1 (pour un nombre impair de spin 1/2 par atome) Séparation des bandes sans brisure de symétrie B t t A B t’ K’ K B saut anisotrope : tγk → γk′ avec γk′ = t′ + t(eik·a2 + eik·a2 ) t′ = t Séparation des bandes sans brisure de symétrie B t t A B t’ K’ B K M saut anisotrope : tγk → γk′ avec γk′ = t′ + t(eik·a2 + eik·a2 ) t′ = 1.5t Séparation des bandes sans brisure de symétrie B t t A B t’ K’ B K M saut anisotrope : tγk → γk′ avec γk′ = t′ + t(eik·a2 + eik·a2 ) t′ = 2t Séparation des bandes sans brisure de symétrie B t t A B t’ K’ B K M saut anisotrope : tγk → γk′ avec γk′ = t′ + t(eik·a2 + eik·a2 ) t′ = 2.5t Transport diffusif (incohérent) dans le graphène relation d’Einstein donne : e2 τ σ≃g max(kB T, |ǫF |) h~ temps de diffusion (règle d’or de Fermi) : 2π 2π X 1 ′ 2 |hk|V |k i| δ(ǫk − ǫk′ ) ∼ = nimp [ṽ(kF )]2 ρ(ǫF ) τk ~ k′ ~ • diffuseurs de courte portée : τ ∝ 1/ǫF • diffuseurs coulombiens écrantés : τ ∝ ǫF • diffuseurs résonants (courte portée) : τ ∝ ǫF ln2 (ǫF ) Effet Hall classique (1879) C2 I C1 _ B + + + + + gaz d’électrons 2D _ _ _ _ _ résistance de Hall RH C3 + C4 C6 C5 résistance résistance longitudinale de Hall système à effet Hall quantique : électrons 2D dans un champ B champ magnétique B résistance de Hall : RH = B/enel modèle de Drude (équation classique stationnaire) : p p dp = −e E + ×B − = 0 dt m τ Effet Shubnikov-de Haas (1930) (b) En+1 −En densité d’états résistance longitudinale résistance de Hall (a) Bc EF champ magnétique B oscillations dans la résistance longitudinale → relations d’Einstein → quantification de Landau (en niveaux ǫn ) X σ0 ∝ ρ(ǫF ) ∝ f (ǫF − ǫn ) n énergie Effet Hall quantique (EHQ) 3.0 2.0 Ix Vy 2.5 Vx 1.5 ρxx (kΩ) 2 ρxy (h/e ) 2.0 6 54 3 1.5 1 2 1.0 2/3 3/ 2 3/ 4 1/ 2 3/5 3/7 5/9 4/3 5/3 8/5 7/5 0.5 2/5 4/9 4/7 1.0 5/11 6/11 6/13 0.5 5/7 0.0 8/15 4/5 0 0 4 8 Magnetic Field B (T) 7/13 7/15 12 16 Magnetic Field B[T] EHQ = plateau dans RH & RL = 0 1980 : Effet Hall quantique entier (EHQE) 1982 : Effet Hall quantique fractionnaire (EHQF) Transistor à effet de champ (MOSFET) (a) métal oxyde (isolant) semiconducteur I bande de conduction niveaux d’accepteurs EF z métal oxyde semiconducteur V G bande de valence II z (b) E1 E0 (c) métal oxyde (isolant) E semiconducteur métal oxyde (isolant) bande de conduction EF VG niveaux d’accepteurs z électrons 2D bande de conduction niveaux d’accepteurs EF VG bande de valence bande de valence z z matériaux à base de silicium (interfaces Si/SiO2 ) Heterostructure GaAs/AlGaAs (a) AlGaAs (b) GaAs AlGaAs GaAs EF EF dopants (récepteurs) dopants (récepteurs) électrons 2D z rugosité de surface réduite (comparée à Si/SiO2 ) ⇒ meilleure mobilité (EHQF) µ ∼ 107 cm2 /Vs z Graphène graphène (métal 2D) 111111111111111111111111111111 000000000000000000000000000000 000000000000000000000000000000 111111111111111111111111111111 000000000000000000000000000000 111111111111111111111111111111 000000000000000000000000000000 111111111111111111111111111111 000000000000000000000000000000 111111111111111111111111111111 000000000000000000000000000000 111111111111111111111111111111 000000000000000000000000000000 111111111111111111111111111111 000000000000000000000000000000 111111111111111111111111111111 000000000000000000000000000000 111111111111111111111111111111 000000000000000000000000000000 111111111111111111111111111111 000000000000000000000000000000 111111111111111111111111111111 000000000000000000000000000000 111111111111111111111111111111 000000000000000000000000000000 111111111111111111111111111111 000000000000000000000000000000 111111111111111111111111111111 000000000000000000000000000000 111111111111111111111111111111 000000000000000000000000000000 111111111111111111111111111111 000000000000000000000000000000 111111111111111111111111111111 300 nm SiO2 (isolant) Vg silicium dopé (métal) Changement de la densité des porteurs par l’application d’une tension de grille Vg Spectroscopie par transmission infra-rouge 10 20 30 40 50 60 70 80 90 (C) (D) (B) E L3 L2 L1 0.98 A E1 c~ 2e B B L0 (A) 0.96 0.4 T 1.9 K 10 20 30 40 L 1 L 2 L 3 50 B E1 E1 D 60 C 70 Relative transmission relative transmission Relative transmission relative transmission 1.00 1.00 0.2T transition C 0.3T 0.99 règles de sélection : 0.5T 80 0.7T Energy [meV] Transition energy (meV) Transmission energy [meV] Energy (meV) 80 70 L L 3 2 L L 2 3 D) ( D) 1.00 ( L L 1 2 L L 0.98 C) C) 2 ( 1 ( 60 L 0 L 50 1 L B) 1 ( 0 ( L B) λ, n → λ′ , n±1 0.96 0.94 40 0.92 30 0.90 0.4T 1 T L 1 20 L 2 ( A) transition B 0.88 2T 4T 10 0.86 10 0 0.0 0.5 1.0 Sqrt[B] sqrt(B) 1.5 2.0 20 30 40 50 60 70 80 90 Energy [meV] Energy (meV) Grenoble high−field group: Sadowski et al., PRL 97, 266405 (2007) États de bord NL courbés vers le haut aux bords (potentiel de confinement) (a) µ n+1 n n−1 (b) x ν = n+1 ν =n y ν = n−1 n+1 y n y n−1 ymax max max états de bord chiraux ⇒ seule diffusion vers l’avant 11 00 00 11 00 11 00 11 00 11 00 11 00 11 00 11 00 11 00 11 00 11 00 11 00 11 1111111111111111111111111 0000000000000000000000000 00000 11111 0000000000000000000000000 1111111111111111111111111 00000 11111 0000000000000000000000000 1111111111111111111111111 00000 11111 0000000000000000000000000 1111111111111111111111111 00000 11111 0000000000000000000000000 1111111111111111111111111 00000 11111 0000000000000000000000000 1111111111111111111111111 00000 11111 0000000000000000000000000 1111111111111111111111111 00000 11111 0000000000000000000000000 1111111111111111111111111 00000 11111 0000000000000000000000000 1111111111111111111111111 00000 11111 0000000000000000000000000 1111111111111111111111111 00000 11111 0000000000000000000000000 1111111111111111111111111 00000 11111 0000000000000000000000000 1111111111111111111111111 00000 11111 0000000000000000000000000 1111111111111111111111111 00000 11111 0000000000000000000000000 1111111111111111111111111 00000 11111 0000000000000000000000000 1111111111111111111111111 00000 11111 0000000000000000000000000 1111111111111111111111111 00000 11111 0000000000000000000000000 1111111111111111111111111 00000 11111 0000000000000000000000000 1111111111111111111111111 00000 11111 0000000000000000000000000 1111111111111111111111111 00000 11111 0000000000000000000000000 1111111111111111111111111 00000 11111 0000000000000000000000000 1111111111111111111111111 00000 11111 0000000000000000000000000 1111111111111111111111111 00000 11111 0000000000000000000000000 1111111111111111111111111 00000 11111 ν= n+1 ν= n y ν= n−1 Mesure à quatre terminaux RL ~ µ3− µ2 = 0 µ 2= µ L 2 3 µ3 = µ L I I 4 1 6 µ 6= µ5 = µR 5 RH ~ µ5− µ3= µR− µL : points chauds [Klass et al, Z. Phys. B:Cond. Matt. 82, 351 (1991)] EHQE – localisation à une particule (a) ε EF n densité d’états NL (n+1) Rxx R xy h/e2 n ν =n B EHQE – localisation à une particule (a) ε (b) ε EF n EF n densité d’états densité d’états NL (n+1) Rxx R xy Rxx R xy h/e2 n ν =n B B EHQE – localisation à une particule (a) ε (b) ε EF n EF n (c) ε EF états localisés n états étendus densité d’états densité d’états densité d’états NL (n+1) Rxx R xy Rxx R xy R xx R xy h/e2 n h/e2 n h/e2 (n+1) ν =n B B B EHQE dans le graphène Novoselov et al., Nature 438, 197 (2005) Zhang et al., Nature 438, 201 (2005) Density of states Graphene IQHE: R H = h/e2ν at ν = 2(2n+1) Vg =15V T=30mK ∼ 1/ν Usual IQHE: B=9T T=1.6K at ν = 2n (no Zeeman) ∼ν Modèle de percolation – mesure gaz 2D sur surface de n-InSb Hashimoto et al., PRL 101, 256802 (2008) (a)-(g) dI/dV pour différentes valeurs du potential (branche de spin inf. du NL n = 0) (i) densité d’états locale (calculée) pour un potentiel de désordre donné dans n = 0 (j) dI/dV dans branche de spin sup. du NL n = 0 Modèle de percolation – lois d’échelle 100.0 dxy max dB dxy N=0 N=1 N=1 max largueur de plateau ∆B Wei et al., Phys. Rev. Lett. 61, 1294 (1988) 10.0 (∆B) −1 dB (∆B) ⇒ transition de second ordre (transition de phase quantique) −1 N=1 N=1 1.0 0.10 1.00 T(K) exposants critiques : 1/zν = 0.42 ± 0.04 et z ≃ 1 ⇒ ν ≃ 2.3 percolation classique : ν = 4/3 modèle quantique particulier (numérique): ν = 2.5 ± 0.5 Transport non local dans l’EHQS (I) puits quantique de CdTe/HgTe [Roth et al., Science 2009] R14,14=3/2 h/e2 40 35 2 V 4 3 6 25 I 1 3 I 1 30 R (kΩ) V 2 5 (1 x 0.5) µm2 4 20 15 6 (2 x 1) µm2 5 R14,23=1/2 h/e2 10 5 0 -0.5 0.0 0.5 1.0 V* (V) 1.5 2.0 Transport non local dans l’EHQS (II) puits quantique de CdTe/HgTe [Roth et al., Science 2009] 25 R14,14=3/4 h/e2 20 R (kΩ) 1 2 15 I: 1-4 V: 2-3 10 4 3 R14,23=1/4 h/e2 5 0 0.0 0.5 1.0 V* (V) Fig. 4 1.5 2.0 Isolants topologiques 3D (I) Première génération à base de Bi1−x Sbx [Hasan et Kane, RMP 2010] → inversion de bande au-delà d’un dopage critique xc ≃ 0.04 Isolants topologiques 3D (II) • fermeture du gap (∼ masse) lors de l’inversion de bande ⇒ fermions de Dirac à la surface d’un isolant topologique 3D (∼ états de bord en 2D) : Hsurface = vp · σ p : impulsion dans la surface σ : caractérise vrai spin ⇒ un seul point de Dirac (contrairement au graphène avec 4) Isolants topologiques 3D (III) 2e génération à base de Bi2 Se3 , Bi2 Te2 , Sb2 Te3 (calculs ab initio) [Zhang et al., 2009] Isolants topologiques 3D (IV) mesures d’ARPES de fermions de Dirac à une surface de Bi2 Se3 [Hsieh et al., 2009] → changement du niveau de Fermi par dopage chimique (absorption de NO2 )