03.Les Psychotropes Version PPT

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1 Psychiayrie: Psychotropes
Dr. Hattab.S Module : Psychiatrie 2021/2022
Définition :
Les psychotropes sont des médicaments qui ont la propriété de modifier le psychisme soit par leurs
propriétés sédatives soit au contraire par leurs propriétés stimulantes
Médicaments agissant sur les mécanismes neurobiologiques du cerveau afin d’améliorer les troubles ou les
dysfonctionnements de l’activité psychique.
-Agissent préférentiellement sur certains neurotransmetteurs (et donc certains neurones) pour réguler les
troubles du comportement.
Les principaux neurotransmetteurs régulés sont :
-la dopamine -la sérotonine -le GABA -la noradrénaline
Effet résumé des Neurotransmetteurs et des traitements
Neurotransmetteur
Trouble
Correction médicamenteuse
GABA = récepteurs et
voies « gabaergiques
Déficit d’activation lors des
manifestations d’anxiété
Stimulation des récepteurs
du GABA pour « sédater » = anxiolyse
Dopamine = récepteurs
et voies (neurones)
« dopaminergiques
Excès de stimulation conduit
aux hallucinations (manifestations
productives de la schizophrénies)
Blocage des récepteurs dopaminergique
pour réguler les manifestations productives
de la schizophrénie
Sérotonine = récepteurs et
voies «sérotoninergiques »
Noradrénaline =récepteurs
et voies«noradrénergiques»
Dopamine
Déficit de stimulation conduit
aux manifestations
observées lors de la
dépression
Stimulation des voies et/ou des récepteurs
sérotoninergiques, noradrénergiques
(parfois dopaminergiques) pour réguler
l’humeur
Classification de DELAY et DENICKER
Classe
Type
Nom
PSYCHOLEPTIQUES
Produits qui diminuent le tonus
psychique
HYPNOTIQUES
BARBITURIQUES ,NON BARBITURIQUES
Benzodiazépines, phénothiazines, autres
BENZODIAZEPINES, CARBAMATES, ALCOOLS
LITHIUM, DEPAMIDES, TEGRETOL
ANXIOLYTIQUES
NEUROLEPTIQUES
THYMOREGULATEURS
PSYCHOANALEPTIQUES
Produits qui stimulent le tonus
psychique
ANTIDEPRESSEURS
TRICYCLIQUES, IMAO, ISRS
AMPHETAMINIQUES :Amphétamines, Anorexigènes
NON AMPHETAMINIQUES Café,vitamines….
PSYCHOSTIMULANTS
PSYCHODYSLEPTIQUES
Produits qui perturbent
l’activité psychique
HALLUCINOGENES
MESCALINES,PSYLOCYBINE, AC.LYSERGAMINIQUE
MORPHINIQUES,TETRAHYDROCANNABINOL ,COCAINE
ALCOOL, ETHER, SOLVANTS
STUPEFIANTS
ENIVRANTS
Les Psychotropes
Les psycholeptiques
Les psychodysleptiques
Les psychoanaleptiques
Les thymorégulateurs
Les psycholeptiques: Ils ralentissent
l’activité mentale et sont divisés en 3 groupes
Les
Neuroleptiques
Les
Anxiolytiques
Les
Hypnotiques
2 Psychiayrie: Psychotropes
LES NEUROLEPTIQUES
Historique
*Laborit (1950) : recherche des effets de la chlorpromazine (antihistaminique) sur la schizophrénie
Ralentissement + indifférence comportementale
Psychotrope psycholeptique (diminue le tonus psychique)
5effets des neuroleptiques (« saisissent le nerf »)
-Induit un état d’indifférence psychomotrice
-Réduit l’agitation et l’agressivité
-Réduit le délire et les hallucinations
-Induit effets sec. neurologiques et végétatifs
-Action sous corticale prédominante rendant compte des effets secondaires
Psychopharmacologie
Découverte des propriétés « spécifiques » aux neuroleptiques (Carlsson 1963). Expérimentalement, les NL
bloquent les modifications comportementales induites par les agonistes dopaminergiques (amphétamines)
blocage des récepteurs D2 de la dopamine (DA)
Neuroanatomie de la dopamine : 4 voies
-Mésolimbique, Mésocorticale, Nigrostriée, Tubéro-infundibulaire
Voie dopaminergique mésolimbique
Impliquée dans le plaisir, la récompense, le renforcement comportemental, lieu d’action de plusieurs
psycho stimulants
Dans la schizophrénie : hyperactivité DA mésolimbique responsable de symptômes productifs (délire,
hallucinations).
Neuroleptiques blocage récepteurs diminution DA réduction symptômes productifs (effet
antipsychotique ou incisif)
Voie dopaminergique mésocorticale
Impliquée dans les symptômes négatifs et cognitifs (émoussement, indifférence, retrait…)
Schizophrénie : Hypodopaminergie méso corticale
Neuroleptiques blocage récepteurs D2 aggravation des symptômes négatifs
«Syndrome déficitaire induit par les neuroleptiques »
Voie dopaminergique nigrostriée :
SN extrapyramidal : régulation de la motricité.
NL blocage récepteurs D2 post synaptiques «syndrome parkinsonien» par augmentation de
l’acétylcholine entraînant
dyskinésie précoce (torticolis spasmodique, trismus, crise oculogyre…) et/ou
tremblement repos+hypertonie+akinésie
Traitement : ttt anticholinergique (p.e. Lepticur IM et relais per os +/- BZD)
Réduction de la posologie des neuroleptiques
Hyperkinésie : akathisie ou « impatiences », tasikinésie (non hypercholinergiques BZD).
A terme hypersensibilisation des récepteurs provoquant une hyperdopaminergie nigro-striée responsable
de dyskinésies tardives (<10%) mouvements involontaires bucco-linguaux, musculature axiale.
Traitement: les correcteurs anticholinergiques sont sans action et peuvent aggraver. Réduire la posologie
neuroleptique avant d’envisager changement de molécule. Gène fonctionnelle et retentissement psychique.
Voie dopaminergique tubéro-infundibulaire
La dopamine inhibe la sécrétion de la prolactine (physiologie)
NL blocage réc D2 désinhibition de la sécrétion de la prolactine : hyperPRL
Aménorrhée, galactorrhée, troubles sexuels, gynécomastie, prise de poids
Toujours un bilan étiologique (tumeur hypophysaire). Si bilan négatif, réduction posologique
3 Psychiayrie: Psychotropes
Effets « extra dopaminergiques »
Anti-cholinergiques : syndrome confusionnel, troubles mnémo attentionnels,sédation,sécheresse buccale,
rétention d’urine, constipation, troubles de l’accommodation visuelle (mydriase:risque de glaucome),
troubles sexuels…
Anti-noradrénergiques : principalement régulation TA (hypotension orthostatique), allongement intervalle
QT, troubles sexuels, troubles régulation thermique, somnolence…
Anti-histaminiques : sédation, prise de poids
Indications habituelles
-États psychotiques aigus et chroniques, schizophrénies et autres psychoses
-États d’agitation (d’origine psychiatrique)
-Troubles thymiques avec participation délirante et/ou comportementale débordante (en association avec
thymorégulateurs et / ou antidépresseurs)
-Angoisse psychotique ou manifestations anxieuses « névrotiques » sévères
Effets indésirables des neuroleptiques
-Atropiniques : globe urinaire, constipation, glaucome, hyposialie (Sulfarlem, Artisial)
-Neuropsychiques : indifférence psychomotrice, confusion , dépression
-Neurologiques purs : dyskinésies, SEP, crises convulsives
-Endocrino-métaboliques: hyperprolactinémie, prise de poids
-Neurovégétatifs: hypotension orthostatique (Hept-a-Myl)
-Cardiaques : allongement intervalle QT, torsades de pointe, TV…arrêt cardiaque
-Cutanés : alllergies, photosensibilisation
-Hématologiques : leucopénie, agranulocytose, éosinophilie
-Oculaires : rétinopathie pigmentaire
-Syndrome malin +++
Syndrome malin :
-Exceptionnel, tant en intensité (risque vital) qu’en fréquence!
-Débute par une intensification des signes d’imprégnation puis apparaissent progressivement :
Hyperthermie >40°c, tachycardie, labilité TA, rigidité musculaire, altération de la conscience (de la confusion
jusqu’au coma), biologie : élévation des CPK, hyper leucocytose, hypocalcémie.
-Urgence vitale : arrêt neuroleptique immédiat et transfert en soins intensifs (rhabdomyolyse, Ins Rén Aigue,
Ins Resp Aigue).
Surveillance neuroleptiques
-ECG
-Tension artérielle, pouls et température quotidiennement (lors de l’instauration et des modifications
posologiques).
-NFS, glycémie, B HCG
-+/- fréquents : dosages hormonaux, bilan lipidique…
Blocage dopaminergique par les neuroleptiques : le dilemne !
-Action incontestable sur le délire et les hallucinations mais…
-En même temps : aggravation symptômes déficitaires et cognitifs, effets extrapyramidaux et
hyperprolactinémie!
-Dilemne: comment diminuer le niveau de dopamine au niveau mésolimbique et l’augmenter au niveau
méso cortical, tout en laissant indemnes les voies nigro-striée et tubéro-infundibulaire?
les antipsychotiques ou neuroleptiques atypiques
4 Psychiayrie: Psychotropes
Classification des neuroleptiques
Selon la molécule (classification chimique)
- Phénothiazines (Tercian, Nozinan)
- Butyrophénones (Haldol)
- Thioxanthènes (Clopixol, Fluanxol)
- Benzamides (Tiapridal, Solian)
- Diazépines et oxazépines (Loxapac, Leponex, Zyprexa)
- Antipsychotiques : Risperdal, Zyprexa, Leponex, Solian, Abilify, Quétiapine
Selon leur polarité : spectre allant de la sédation à la composante antiproductive.
-Sédatifs : Tercian ,Nozinan, Loxapac
-Anti productifs : Haldol
-Antidéficitaire : Solian à faible posologie
-Antiproductif et Antidéficitaire voire antidépresseur ( ?) : antipsychotiques
Les antipsychotiques ou neuroleptiques atypiques
-LEPONEX (clozapine) -SOLIAN (amisulpride) -ZYPREXA (olanzapine)
-RISPERDAL (rispéridone) -ABILIFY (aripiprazole)
-Clozapine (LEPONEX):connue depuis les années 1970 mais usage limité en raison du risque d’agranulocytose
(1% des cas et 80 % dans les 18 premières semaines) d’où des restrictions dans son emploi (schizophrénie
résistante) et nécessité d’une étroite surveillance biologique (carnet).
Amisulpride (SOLIAN) … Olanzapine (ZYPREXA) …
Rispéridone (RISPERDAL) …Aripiprazole (ABILIFY) …
depuis les années 1990 et actuellement en 1ere intention +++
-Atypiques car moins d’effets secondaires neurologiques et hormonaux (relatif)
Dans les faits…
Effet extrapyramidal
Très faible pour LEPONEX et ZYPREXA (via propriétés anticholinergiques)
Pour RISPERIDONE : idem seulement à faible dose
Pour ABILIFY : akathisie fréquente (1er effets secondaire)
Hyperprolactinémie
Essentiellement RISPERIDONE et SOLIAN
Effets secondaires à surveiller sous antipsychotiques
-En plus des effets précédemment mentionnés pour les neuroleptiques (neuropsychiques, endocriniens,
cardiaques…)
-Risques cardio-vasculaires+++
- prise de poids (antagonisme histaminergique H1 et sérotoninergique 5HT2C)
- dysrégulation glucidique et dyslipidémie : le syndrome métabolique :
LEPONEX et ZYPREXA +++
Intolérance au glucose avec résistance périphérique à l’insuline (diabète type 2)
Prise de poids à l’origine de la dyslipidémie
Syndrome métabolique : 3 critères sur 5
-Tour de taille (>102 cm H; >88 cm F) -TG > 150 mg/dl -HDL chol < 40 mg/dl (H); < 50 mg/dl (F)
-TA > ou = 130/85 mm Hg -Glycémie à jeun > 110 mg/dl
Conclusion
-Afin de diminuer les effets latéraux des neuroleptiques, le développement de molécules a reposé sur un
ciblage spécifique des mécanismes d’action (antipsychotiques)
-Actuellement l’objectif est devenu la recherche d’un équilibre subtil d’affinité d’une molécule donnée pour
différents récepteurs (ABILIFY)
-Devenir : voie pharmacogénétique (ciblage individuel pour augmenter l’efficacité et améliorer la tolérance)!
5 Psychiayrie: Psychotropes
NEUROLEPTIQUES ?
Effets sur le SNC selon Delay et Deniker
-Création d’un état d’indifférence psycho-motrice
-Efficacité vis-à-vis des états d’excitation et d’agitation
-Réduction progressive des troubles psychotiques aigus et chroniques
-Production de symptômes extra-pyramidaux et végétatifs
-Action sous-corticale prédominante
Antagonistes dopaminergiques
Bloquent d’autres récepteurs -Adrénergiques -Cholinergiques -Histaminergiques
=> Effets indésirables
NB : Adrénergiques, d’où l’effet hypotenseur orthostatique et sur le rythme cardiaque
- cholinergique, par diminution des sécrétions
- histaminergique, avec sédation et baisse de la vigilance
Physiopathologie de la Schizophrénie :
Voies dopaminergiques
Manque de dopamine Apathie, isolement, indifférence
Excès de dopamine Hallucinations, délires, angoisses
les neuroleptiques bloquent les récepteurs dopaminergiques
Mécanisme d’action
A court terme: action par les neuromédiateurs sur les récepteurs
-NL: Antagonistes récepteurs D2
-Antipsychotiques atypiques: Antagonistes récepteurs D2 et 5HT2a
-Aripiprazole = Agoniste partiel
A long terme: régulation de l’expression génique → démontré sur le cortex préfrontal pour les NL2G
-Action sur les facteurs de transcription
Modifications de synthèse des facteurs neurotrophiques, des récepteurs,
Modifications fonctionnelles de circuits corticaux
?
Inhibition de la voie mésolimbique : Diminution des symptômes positifs
Inhibition de la voie mésocorticale : Diminution des symptômes négatifs
Inhibition de la voie nigrostriale : Effets extrapyramidaux = dyskinésie
mouvements brutaux, rapides, involontaires, contractures musculaires, tremblements
Axe hypothalamo-hypophysaire : Sécrétion de prolactine gynécomastie, galactorrhée
Antipsychotiques atypiques antagonisent les récepteurs 5HT2a, sérotoninergiques
*Moindres effets extrapyramidaux, moins d’effets endocriniens
MAIS prise de poids, syndrome métabolique : hyperglycémie, hyperlipidémie
Ex ZYPREXA®
Classifications des NL selon leurs effets
Lambert et Revol (1960): effets sédatifs (gauche d’un axe) et incisif (droite de cet axe)
Delay et Deniker (1961): histogramme des trois types d'action (excitation, délire et hallucinations, inertie)
Bobon et collaborateurs (1972): effets quantifiés sur une étoile à 6 branches (antidélirant, anti-autistique,
ataraxique, antimaniaque, adrénolytique et extrapyramidal)
Deniker et Ginester (1976): quatre catégories de NL:
-sédatifs avec effets végétatifs importants (ex lévomépromazine)
-polyvalents avec action sédative, réductrice sur hallucinations et délire ou désinhibitrice, selon la
posologie (ex halopéridol)
-désinhibiteurs avec effets neurologiques très puissants (ex sulpiride)
-moyens (ex thioridazine)
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