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03.Les Psychotropes Version PPT

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Dr. Hattab.S
Module : Psychiatrie
2021/2022
Les Psychotropes
Définition :
Les psychotropes sont des médicaments qui ont la propriété de modifier le psychisme soit par leurs
propriétés sédatives soit au contraire par leurs propriétés stimulantes
Médicaments agissant sur les mécanismes neurobiologiques du cerveau afin d’améliorer les troubles ou les
dysfonctionnements de l’activité psychique.
-Agissent préférentiellement sur certains neurotransmetteurs (et donc certains neurones) pour réguler les
troubles du comportement.
Les principaux neurotransmetteurs régulés sont :
-la dopamine
-la sérotonine
-le GABA
-la noradrénaline
Effet résumé des Neurotransmetteurs et des traitements
Neurotransmetteur
Trouble
GABA = récepteurs et
voies « gabaergiques
Déficit d’activation lors des
manifestations d’anxiété
Stimulation des récepteurs
du GABA pour « sédater » = anxiolyse
Dopamine = récepteurs
et voies (neurones)
« dopaminergiques
Excès de stimulation conduit
aux hallucinations (manifestations
productives de la schizophrénies)
Blocage des récepteurs dopaminergique
pour réguler les manifestations productives
de la schizophrénie
Déficit de stimulation conduit
aux manifestations
observées lors de la
dépression
Stimulation des voies et/ou des récepteurs
sérotoninergiques, noradrénergiques
(parfois dopaminergiques) pour réguler
l’humeur
Sérotonine = récepteurs et
voies «sérotoninergiques »
Noradrénaline =récepteurs
et voies«noradrénergiques»
Dopamine
Classification de DELAY et DENICKER
Les psycholeptiques
Les Psychotropes
Les psychodysleptiques
Correction médicamenteuse
Les psycholeptiques: Ils ralentissent
l’activité mentale et sont divisés en 3 groupes
 Les
Neuroleptiques
 Les
Anxiolytiques
Les
Hypnotiques
Les psychoanaleptiques
Les thymorégulateurs
Classe
Type
HYPNOTIQUES
PSYCHOLEPTIQUES
Produits qui diminuent le tonus ANXIOLYTIQUES
psychique
NEUROLEPTIQUES
THYMOREGULATEURS
PSYCHOANALEPTIQUES
ANTIDEPRESSEURS
Produits qui stimulent le tonus
psychique
PSYCHOSTIMULANTS
HALLUCINOGENES
PSYCHODYSLEPTIQUES
Produits
qui
perturbent
l’activité psychique
1
STUPEFIANTS
ENIVRANTS
Nom
BARBITURIQUES ,NON BARBITURIQUES
Benzodiazépines, phénothiazines, autres
BENZODIAZEPINES, CARBAMATES, ALCOOLS
LITHIUM, DEPAMIDES, TEGRETOL
TRICYCLIQUES, IMAO, ISRS
AMPHETAMINIQUES :Amphétamines, Anorexigènes
NON AMPHETAMINIQUES Café,vitamines….
MESCALINES,PSYLOCYBINE, AC.LYSERGAMINIQUE
MORPHINIQUES,TETRAHYDROCANNABINOL ,COCAINE
ALCOOL, ETHER, SOLVANTS
Psychiayrie: Psychotropes
LES NEUROLEPTIQUES
Historique
*Laborit (1950) : recherche des effets de la chlorpromazine (antihistaminique) sur la schizophrénie 
Ralentissement + indifférence comportementale
Psychotrope psycholeptique (diminue le tonus psychique)
5effets des neuroleptiques (« saisissent le nerf »)
-Induit un état d’indifférence psychomotrice
-Réduit l’agitation et l’agressivité
-Réduit le délire et les hallucinations
-Induit effets sec. neurologiques et végétatifs
-Action sous corticale prédominante rendant compte des effets secondaires
Psychopharmacologie
Découverte des propriétés « spécifiques » aux neuroleptiques (Carlsson 1963). Expérimentalement, les NL
bloquent les modifications comportementales induites par les agonistes dopaminergiques (amphétamines)
 blocage des récepteurs D2 de la dopamine (DA)
Neuroanatomie de la dopamine : 4 voies
-Mésolimbique, Mésocorticale, Nigrostriée, Tubéro-infundibulaire
Voie dopaminergique mésolimbique
Impliquée dans le plaisir, la récompense, le renforcement comportemental, lieu d’action de plusieurs
psycho stimulants
Dans la schizophrénie : hyperactivité DA mésolimbique responsable de symptômes productifs (délire,
hallucinations).
Neuroleptiques blocage récepteurs diminution DA réduction symptômes productifs (effet
antipsychotique ou incisif)
Voie dopaminergique mésocorticale
Impliquée dans les symptômes négatifs et cognitifs (émoussement, indifférence, retrait…)
Schizophrénie : Hypodopaminergie méso corticale
Neuroleptiques blocage récepteurs D2 aggravation des symptômes négatifs
«Syndrome déficitaire induit par les neuroleptiques »
Voie dopaminergique nigrostriée :
SN extrapyramidal : régulation de la motricité.
NL blocage récepteurs D2 post synaptiques «syndrome parkinsonien» par augmentation de
l’acétylcholine entraînant
dyskinésie précoce (torticolis spasmodique, trismus, crise oculogyre…) et/ou
tremblement repos+hypertonie+akinésie
Traitement : ttt anticholinergique (p.e. Lepticur IM et relais per os +/- BZD)
Réduction de la posologie des neuroleptiques
Hyperkinésie : akathisie ou « impatiences », tasikinésie (non hypercholinergiques BZD).
A terme hypersensibilisation des récepteurs provoquant une hyperdopaminergie nigro-striée responsable
de dyskinésies tardives (<10%) mouvements involontaires bucco-linguaux, musculature axiale.
Traitement: les correcteurs anticholinergiques sont sans action et peuvent aggraver. Réduire la posologie
neuroleptique avant d’envisager changement de molécule. Gène fonctionnelle et retentissement psychique.
Voie dopaminergique tubéro-infundibulaire
La dopamine inhibe la sécrétion de la prolactine (physiologie)
NL blocage réc D2 désinhibition de la sécrétion de la prolactine : hyperPRL
Aménorrhée, galactorrhée, troubles sexuels, gynécomastie, prise de poids
Toujours un bilan étiologique (tumeur hypophysaire). Si bilan négatif, réduction posologique
2
Psychiayrie: Psychotropes
Effets « extra dopaminergiques »
Anti-cholinergiques : syndrome confusionnel, troubles mnémo attentionnels,sédation,sécheresse buccale,
rétention d’urine, constipation, troubles de l’accommodation visuelle (mydriase:risque de glaucome),
troubles sexuels…
Anti-noradrénergiques : principalement régulation TA (hypotension orthostatique), allongement intervalle
QT, troubles sexuels, troubles régulation thermique, somnolence…
Anti-histaminiques : sédation, prise de poids
Indications habituelles
-États psychotiques aigus et chroniques, schizophrénies et autres psychoses
-États d’agitation (d’origine psychiatrique)
-Troubles thymiques avec participation délirante et/ou comportementale débordante (en association avec
thymorégulateurs et / ou antidépresseurs)
-Angoisse psychotique ou manifestations anxieuses « névrotiques » sévères
Effets indésirables des neuroleptiques
-Atropiniques : globe urinaire, constipation, glaucome, hyposialie (Sulfarlem, Artisial)
-Neuropsychiques : indifférence psychomotrice, confusion , dépression
-Neurologiques purs : dyskinésies, SEP, crises convulsives
-Endocrino-métaboliques: hyperprolactinémie, prise de poids
-Neurovégétatifs: hypotension orthostatique (Hept-a-Myl)
-Cardiaques : allongement intervalle QT, torsades de pointe, TV…arrêt cardiaque
-Cutanés : alllergies, photosensibilisation
-Hématologiques : leucopénie, agranulocytose, éosinophilie
-Oculaires : rétinopathie pigmentaire
-Syndrome malin +++
Syndrome malin :
-Exceptionnel, tant en intensité (risque vital) qu’en fréquence!
-Débute par une intensification des signes d’imprégnation puis apparaissent progressivement :
Hyperthermie >40°c, tachycardie, labilité TA, rigidité musculaire, altération de la conscience (de la confusion
jusqu’au coma), biologie : élévation des CPK, hyper leucocytose, hypocalcémie.
-Urgence vitale : arrêt neuroleptique immédiat et transfert en soins intensifs (rhabdomyolyse, Ins Rén Aigue,
Ins Resp Aigue).
Surveillance neuroleptiques
-ECG
-Tension artérielle, pouls et température quotidiennement (lors de l’instauration et des modifications
posologiques).
-NFS, glycémie, B HCG
-+/- fréquents : dosages hormonaux, bilan lipidique…
Blocage dopaminergique par les neuroleptiques : le dilemne !
-Action incontestable sur le délire et les hallucinations mais…
-En même temps : aggravation symptômes déficitaires et cognitifs, effets extrapyramidaux et
hyperprolactinémie!
-Dilemne: comment diminuer le niveau de dopamine au niveau mésolimbique et l’augmenter au niveau
méso cortical, tout en laissant indemnes les voies nigro-striée et tubéro-infundibulaire?
les antipsychotiques ou neuroleptiques atypiques
3
Psychiayrie: Psychotropes
Classification des neuroleptiques
Selon la molécule (classification chimique)
- Phénothiazines (Tercian, Nozinan)
- Butyrophénones (Haldol)
- Thioxanthènes (Clopixol, Fluanxol)
- Benzamides (Tiapridal, Solian)
- Diazépines et oxazépines (Loxapac, Leponex, Zyprexa)
- Antipsychotiques : Risperdal, Zyprexa, Leponex, Solian, Abilify, Quétiapine
Selon leur polarité : spectre allant de la sédation à la composante antiproductive.
-Sédatifs : Tercian ,Nozinan, Loxapac
-Anti productifs : Haldol
-Antidéficitaire : Solian à faible posologie
-Antiproductif et Antidéficitaire voire antidépresseur ( ?) : antipsychotiques
Les antipsychotiques ou neuroleptiques atypiques
-LEPONEX (clozapine)
-SOLIAN (amisulpride)
-ZYPREXA (olanzapine)
-RISPERDAL (rispéridone)
-ABILIFY (aripiprazole)
-Clozapine (LEPONEX):connue depuis les années 1970 mais usage limité en raison du risque d’agranulocytose
(1% des cas et 80 % dans les 18 premières semaines) d’où des restrictions dans son emploi (schizophrénie
résistante) et nécessité d’une étroite surveillance biologique (carnet).
Amisulpride (SOLIAN) … Olanzapine (ZYPREXA) …
Rispéridone (RISPERDAL) …Aripiprazole (ABILIFY) …
depuis les années 1990 et actuellement en 1ere intention +++
-Atypiques car moins d’effets secondaires neurologiques et hormonaux (relatif)
Dans les faits…
Effet extrapyramidal
Très faible pour LEPONEX et ZYPREXA (via propriétés anticholinergiques)
Pour RISPERIDONE : idem seulement à faible dose
Pour ABILIFY : akathisie fréquente (1er effets secondaire)
Hyperprolactinémie
Essentiellement RISPERIDONE et SOLIAN
Effets secondaires à surveiller sous antipsychotiques
-En plus des effets précédemment mentionnés pour les neuroleptiques (neuropsychiques, endocriniens,
cardiaques…)
-Risques cardio-vasculaires+++
- prise de poids (antagonisme histaminergique H1 et sérotoninergique 5HT2C)
- dysrégulation glucidique et dyslipidémie : le syndrome métabolique :
LEPONEX et ZYPREXA +++
Intolérance au glucose avec résistance périphérique à l’insuline (diabète type 2)
Prise de poids à l’origine de la dyslipidémie
Syndrome métabolique : 3 critères sur 5
-Tour de taille (>102 cm H; >88 cm F)
-TG > 150 mg/dl
-HDL chol < 40 mg/dl (H); < 50 mg/dl (F)
-TA > ou = 130/85 mm Hg
-Glycémie à jeun > 110 mg/dl
Conclusion
-Afin de diminuer les effets latéraux des neuroleptiques, le développement de molécules a reposé sur un
ciblage spécifique des mécanismes d’action (antipsychotiques)
-Actuellement l’objectif est devenu la recherche d’un équilibre subtil d’affinité d’une molécule donnée pour
différents récepteurs (ABILIFY)
-Devenir : voie pharmacogénétique (ciblage individuel pour augmenter l’efficacité et améliorer la tolérance)!
4
Psychiayrie: Psychotropes
NEUROLEPTIQUES ?
Effets sur le SNC selon Delay et Deniker
-Création d’un état d’indifférence psycho-motrice
-Efficacité vis-à-vis des états d’excitation et d’agitation
-Réduction progressive des troubles psychotiques aigus et chroniques
-Production de symptômes extra-pyramidaux et végétatifs
-Action sous-corticale prédominante
Antagonistes dopaminergiques
Bloquent d’autres récepteurs -Adrénergiques
-Cholinergiques -Histaminergiques
=> Effets indésirables
NB : Adrénergiques, d’où l’effet hypotenseur orthostatique et sur le rythme cardiaque
- cholinergique, par diminution des sécrétions
- histaminergique, avec sédation et baisse de la vigilance
Physiopathologie de la Schizophrénie :
Voies dopaminergiques
Manque de dopamine Apathie, isolement, indifférence
Excès de dopamine Hallucinations, délires, angoisses
les neuroleptiques bloquent les récepteurs dopaminergiques
Mécanisme d’action
A court terme: action par les neuromédiateurs sur les récepteurs
-NL: Antagonistes récepteurs D2
-Antipsychotiques atypiques: Antagonistes récepteurs D2 et 5HT2a
-Aripiprazole = Agoniste partiel
A long terme: régulation de l’expression génique → démontré sur le cortex préfrontal pour les NL2G
-Action sur les facteurs de transcription
 Modifications de synthèse des facteurs neurotrophiques, des récepteurs, …
 Modifications fonctionnelles de circuits corticaux
?
Inhibition de la voie mésolimbique : Diminution des symptômes positifs
Inhibition de la voie mésocorticale : Diminution des symptômes négatifs
Inhibition de la voie nigrostriale : Effets extrapyramidaux = dyskinésie
mouvements brutaux, rapides, involontaires, contractures musculaires, tremblements
Axe hypothalamo-hypophysaire : Sécrétion de prolactine  gynécomastie, galactorrhée
Antipsychotiques atypiques antagonisent les récepteurs 5HT2a, sérotoninergiques
*Moindres effets extrapyramidaux, moins d’effets endocriniens
MAIS prise de poids, syndrome métabolique : hyperglycémie, hyperlipidémie
Ex ZYPREXA®
Classifications des NL selon leurs effets
Lambert et Revol (1960): effets sédatifs (gauche d’un axe) et incisif (droite de cet axe)
Delay et Deniker (1961): histogramme des trois types d'action (excitation, délire et hallucinations, inertie)
Bobon et collaborateurs (1972): effets quantifiés sur une étoile à 6 branches (antidélirant, anti-autistique,
ataraxique, antimaniaque, adrénolytique et extrapyramidal)
Deniker et Ginester (1976): quatre catégories de NL:
-sédatifs avec effets végétatifs importants (ex lévomépromazine)
-polyvalents avec action sédative, réductrice sur hallucinations et délire ou désinhibitrice, selon la
posologie (ex halopéridol)
-désinhibiteurs avec effets neurologiques très puissants (ex sulpiride)
-moyens (ex thioridazine)
5
Psychiayrie: Psychotropes
Classification chimique
1ère génération
-Phénothiazines : Chlorpromazine (Largactil®) Cyamémazine (Tercian®) Lévomépromazine (Nozinan®)
-Butyrophénones : Halopéridol (Haldol®) Dropéridol (Droleptan®)
-Benzamides : Sulpiride (Dogmatil®) Amisulpride (Solian®)
2ème génération
-Thioxanthènes : Zuclopenthixol (Clopixol®)
-Dibenzodiazépines : Clozapine (Leponex®)
-Dibenzo-oxazépines : Loxapine (Loxapac®) Olanzapine (Zyprexa®)
-Autres : Rispéridone (Risperdal®)
EFFETS INDESIRABLES
Neurologiques
-Akathisie
-Dyskinésies *Aiguës: trismus, troubles de la déglutition
*Tardives: hypertonie, mouvements anormaux involontaires
-Syndrome parkinsonien *Meilleure tolérance avec NL 2ème génération
-Épilepsie *Abaissement du seuil épileptogène
NB : Le traitement des dyskinésies aiguës repose sur l’emploi curatif des anticholinergiques (IV si crise)
Les anticholinergiques sont inefficaces sur l’akathisie.
On peut avoir recours :
*à un changement de NL ;
*à l’utilisation de bêta-bloquants (propranolol, AVLOCARDYL, en prenant garde aux CI que constituent en
particulier l’asthme, l’insuffisance cardiaque, les troubles de la conduction et la maladie de Raynaud). Ce
médicament représente le traitement de référence de l’akathisie induite par les neuroleptiques.
*aux benzodiazépines, telles que le clonazépam (RIVOTRIL) à la posologie de 1,5 à 3 mg par jour.
(NB toutes les benzodiazépines ne sont pas équivalentes entre elles)
*à un antidépresseur : la miansérine (ATHYMIl)
Endocriniens
Hyperprolactinémie : Galactorrhée et aménorrhée ,
Prise de poids :  de l’appétit,  de l’activité physique,  de métabolisme de base
Dyslipidémies
Diabète
Effets anticholinergiques
Sécheresse buccale
Constipation
Troubles de la miction
Troubles de l’accomodation
Syndrome confusionnel
Hypotension orthostatique
Allongement du QT :Risque de torsade de pointe
AVC : Rispéridone et olanzapine chez les personnes âgées
Photosensibilisation : Phénothiazines
Agranulocytose, leucopénie : Clozapine (suivi)
Syndrome malin : URGENCE,
*Met en jeu le pronostic vital : -Hyperthermie
-Rigidité musculaire (augmentation CPK),
-Troubles neurovégétatifs
-Troubles de la vigilance
*Arrêt du ttt
*Réanimation : ttt symptomatique +/- agoniste dopaminergique (bromocriptine), antispastique
(dantrolène)
CONTRE-INDICATIONS
ABSOLUES :Phéochromocytome pour les benzamides
-Comas toxico-alcooliques
-Hypersensibilité
PROPRES A CHAQUE MOLECULE : Risque de glaucome par fermeture d’angle
-ATCD d’agranulocytose
-Neurologiques
Neuroleptiques d’action prolongée (NAP)
6
Psychiayrie: Psychotropes
ANXIOLYTIQUES
Benzodiazépines
STRESAM®
ATARAX® (antihistaminique)
COVATINE®
BUSPIRONE® (azapirone)
BENZODIAZEPINES
Actions: Myorelaxante, Aanxiolytique, Sédative, Hypnotique, Anticonvulsivante, Amnésiante
A- Mécanisme d’action
Récepteurs du GABA
Stimulation de l’activité des neurones inhibiteurs
Diminution de l’excitabilité de la cellule nerveuse
Rôle de la demi-vie
Les BDZ entrainent : ↑ affinité GABA pour son récepteur → ↑ ouverture Canal Chlore →Hyperpolarisation →
↓ de l’excitabilité
Diazépam
Valium®
Oxazépam
Seresta®
Clorazépate potassique
Tranxène®
Lorazépam
Temesta® / Ativan®
Bromazépam
Lexomil® / Quietiline®
Clobazam
Urbanyl®
Prazépam
Lysanxia®
Nordazépam
Nordaz®
Alprazolam
Xanax®
Ethyle loflazépate
Victan®
Clotiazépam
Veratran®
B-Effets indésirables :
Fatigue musculaire
Troubles de la mémoire et de l’attention
Hypovigilance, somnolence
Nausées, vomissements, diarrhée
Hypotension
C-Contre-indications
Hypersensibilité connue aux benzodiazépines
Insuffisance hépatique sévère (risque de survenue d’une encéphalopathie)
Insuffisance respiratoire sévère
Syndrome d’apnée du sommeil
Myasthénie
D-Indications :
Anxiolytique, hypnotique, sédatif
Antiépileptique
Anesthésique
Myorelaxant
Prévention delirium tremens et sevrage alcoolique
Durée de traitement max. 12 semaines
Débuter par les doses les plus faibles
Augmentation progressive
Arrêt progressif
7
Psychiayrie: Psychotropes
NORMOTHYMIQUES
Médicaments qui régularisent l'humeur et indiqués dans les troubles bipolaires, aussi bien les épisodes
maniaques que dépressifs
Lithium : traitement de référence
THYMORÉGULATEURS
Psycholeptiques
3 classes pharmacologiques : *Les SELS DE LITHIUM *Les ANTIEPILEPTIQUES *Plus récemment et dans
certaines indications : certains ANTIPSYCHOTIQUES.
Indications
-Les troubles bipolaires (anciennement PMD, classification en type 1, 2,…): curatif et préventif
-Troubles dépressifs unipolaires
-Troubles schizo-affectifs
Aperçu historique
-1949 découverte des vertus thérapeutiques antimaniaques des sels de lithium (Cade)
-1960 1ere commercialisation aux USA des sels de lithium (TERALITHE)
-Depuis années 1980-90 et de plus en plus: antiépileptiques (DEPAKOTE,TEGRETOL,DEPAMIDE,LAMICTAL…)
-Plus récemment : les antipsychotiques!
Sels de Lithium:
-Théralithe 250 mg
-Théralithe LP 400 mg(moindre variation des taux plasmatiques)
-Forme orale
-Élimination rénale par compétition avec le sodium (risque de surdosage en lithium si diurétiques, régime
désodé)
-Dosages plasmatiques pour adapter posologie
-Curatif, préventif et diminue le risque suicidaire
-Au long cours…
Effets secondaires
-Psychique : ralentissement psycho-moteur
-Digestifs : nausées, gastralgies, diarrhées
-Neurologiques : tremblement fin et intentionnel des extrémités (B bloquant)
-Endocriniens : hypothyroïdie, prise de poids, hypercalcémie
-Polyuro-polydipsie, Néphropathie et insuffisance rénale -Troubles du rythme et repolarisation
-Tératogénicité
-Hyperleucocytose
Contre indications
- Démence, tumeur cérébrale, AVC récent ou Déficience mentale majeure (mauvaise compliance)
- Insuffisance rénale ou cardiaque décompensée
- Hyponatrémie, diurétiques et régime désodé
- Grossesse (1er trimestre)
Bilan pré thérapeutique pour éliminer contre indications
-Instauration en milieu hospitalier
-B HCG, NFS, UGEC, calcémie, fonction rénale sanguine et urinaire, cardiaque (ECG),examen neurologique et
EEG, TSH et FT4…
-Contraception obligatoire
-Augmentation progressive (lithémies plasmatiques):dosage 12h après prise, objectif entre 0.8 et 1.2 mEq/L
pour la forme LP.
Education du patient (régularité horaire de prise, contraception, interactions médicamenteuses : AINS,
diurétiques, régime sans sel…) rôle infirmier
Cahier de mise à jour des lithémies et des signes éventuels de surdosage(qui permettent l’adaptation des
posologies) :
-Céphalée,vomissement,diarrhée,tremblement amplifié,trbl de l’équilibre,soif,asthénie intense, confusion…
-Arrêt lithium si pronostic vital engagé et transfert en unité de soins intensifs
8
Psychiayrie: Psychotropes
Autres thymorégulateurs
ANTIEPILEPTIQUES : Dépakote, Dépamide, Tégrétol, Lamictal
Maniement plus facile que les selsdelithium et moins de problème de tolérance.Surveillance essentiellement
hépatique et facteur de coagulation. Indiqués en cas de contre indication ou inefficacité du Lithium.
Plus efficace que Lithium dans les cycles rapides.
ANTIPSYCHOTIQUES : cf cours
Conclusion
Les Sels de lithium sont les thymorégulateurs historiques !
Concurrencés par les antiépileptiques et récemment par les antipsychotiques, du fait de leurs « difficultés »
d’emploi et de leurs effets secondaires…
mais non détrônés, du fait de leur efficacité (tant en curatif qu’en préventif) au long cours!
ANTIDEPRESSEURS: PSYCHOANALEPTIQUE
Définition :
Psychotropes capables de ramener à la normale une humeur dépressive
Stimulants de la fonction thymique
Synonyme : thymoanaleptique
Dépression :
Théories biochimiques de la dépression
=> Altérations complexes et simultanées de différents systèmes de neurotransmetteurs
 Sérotonine : humeur triste, sommeil, comportements alimentaires et sexuels
 Noradrénaline : troubles végétatifs, anxiété
 Dopamine : perte de la sensation de plaisir, ralentissement psychomoteur
Autres :  cortisol (hyperactivité axe hypothalamo-hypophysio-surrénalien) …
5 Classes
 Imipraminiques
Inhibiteurs de la mono-amine oxydase: IMAO
Inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine : ISRS
Inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine et de la noradrénaline : ISRSNa
Autres
Mécanisme d’action
Favorise l’influx nerveux
NB: Inhibition de la recapture des
monoamines et l’augmentation
de leur biodisponibilité au niveau
du site récepteur entraînant une
élévation de la concentration en
Nadr et sérotonine dans la fente
synaptique
Indications
-État dépressif majeur
-Trouble panique et agoraphobie
-TOC
-Anxiété généralisée
-Phobie sociale
-Indications non psychiatriques {Énurésie, Akinésie (+antiparkinsoniens), Algies rebelles}
9
Psychiayrie: Psychotropes
IMIPRAMINIQUES
Imipramine
Tofranil®
Clomipramine
Anafranil®
Trimipramine
Surmontil®
Amitriptyline
Laroxyl®, Elavil®
Nortriptyline
Nortrilen®
Doxépine
Quitaxon®
Dosulépine
Prothiaden®
Amoxapine
Défanyl®
Maprotiline
Ludiomil®
Effets indésirables les plus fréquents
Effets anticholinergiques :Troubles de la vision, bouche
sèche, constipation, rétention d’urine, confusion
Effets antihistaminiques :Somnolence, prise de poids
Cardiologie :Tachycardie, hypotension orthostatique
souvent modérée, troubles du rythme auriculaire et
ventriculaire et des troubles de conduction
Troubles sexuels
Contre-indications
Hypersensibilité
Troubles sévères de la conduction cardiaque
Glaucome par fermeture de l’angle
Hypertrophie et adénome prostatique
 ISRS
Fluoxétine
Prozac®
Citalopram
Seropram®
Paroxétine
Deroxat®, Divarius®
Sertraline
Zoloft®
Fluvoxamine
Floxyfral®
Escitalopram
Seroplex®
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Psychiayrie: Psychotropes
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