MP2I - MATHS - Programme de kholle 12

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MATHÉMATIQUES PROGRAMME DE KHÔLLE 12 :
ÉNONCÉS ET RÉSOLUTIONS
Arithmétique dans Z
I. Divisibilité et division euclidienne
+Théorème de division euclidienne.
+Divisibilité dans Z, diviseurs et multiples : définitions, propriétés de la relation de divisibilité.
+Congruences : définition, propriétés de la relation de la congruence modulo un entier (somme, produit, multiplication
par un entier non nul).
II. Divisibilité et division euclidienne
+Définition du pgcd de deux entiers et premières propriétés.
+Algorithme d’Euclide. Caractérisation du pgcd, propriétés d’associativité et factorisation par un diviseur commun.
+Relation de Bézout pour deux entiers. aZ+bZ= (ab)Z.pgcd d’une famille finie d’entiers.
+ppcm : définition et premières propriétés. aZbZ= ppcm(a, b)Z. Propriétés d’associativité et de factorisation par
un diviseur commun.
III. Entiers premiers entre eux
+Définitions et propriétés : nombres premiers entre eux, premiers entre eux dans leur ensemble, deux à deux.
+Théorème de Bézout, théorème de Gauss. Propriétés. Généralisation des propriétés aux entiers premiers entre eux
et produits d’entiers.
+Forme irréductible d’un rationnel.
+Relation entre pgcd et ppcm.
IV. Nombres premiers
+Définition, existence de la factorisation première, infinité de l’ensemble des nombres premiers.
+Décomposition et valuation p-adique, additivité des valuations p-adiques, unicité de la décomposition d’un entier entre
produit de facteurs premiers.
+Divisibilité, décomposition du pgcd et ppcm.
+Petit théorème de Fermat.
Structures algébriques
V. Lois de composition interne
+Associativité, commutativité. Exemples. Élément neutre, inversibilité. Distributivité.
+Partie stable pour une loi.
VI. Structure de groupe
+Définition. Exemples. Itéré d’un élément.
+Sous-groupe, caractérisation. Sous-groupes de (Z,+). Intersection de sous-groupes.
+Morphisme de groupes. Image et image réciproque d’un sous-groupe par un morphisme.
+Image et noyau d’un morphisme. Injectivité. Isomorphisme.
VII. Structure d’anneau, de corps
+Définition. Exemples. Calculs dans un anneau. Formule du binôme et anbnsi les éléments aet bcommutent.
+Intégrité. Groupe des inversibles d’un anneau. Sous-anneau. Corps, sous-corps.
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MATHÉMATIQUES
Questions / Exercices de cours / Savoir faire
1. Théorème de la division euclidienne : énoncé et démonstration.
Théorème äDivision euclidienne
Soit aZet bN.Ona:
!(q, r)Z2, a =bq +ret 0r < b
On appelle qle quotient et rle reste de cette division euclidienne de apar b.
Démonstration. Soit aZet bN.
+Existence : On pose A={kZ|kb a}. Or on a
bNdonc b1donc |a|b≥ |a|donc − |a| − |a| ≤ a
Donc on a toujours k=− |a| ∈ A. De plus, kA,kapar définition, donc Aest une partie non
vide et majorée de Z, elle admet donc un plus grand élément. On pose donc ce maximum q= max A.
Par définition on a bq a, et puisque qest le maximum de Aon a q+ 1 6∈ Adonc b(q+ 1) > a. On
pose finalement r=abq. On a donc bien 0r < b. Donc a=bq +ret 0r < b.
+Unicité : On suppose qu’il existe deux couples (q, r)Z2et (q0, r0)Z2tels que :
a=bq +ret 0r < b a =bq0+r0et 0r0< b
On obtient alors b < r r0< b soit |rr0|< b. Or rr0=b(qq0)donc |qq0|<1.
On a |qq0| ∈ Ndonc qq0= 0. On a donc q=q0, et donc r=r0. Ainsi (q, r) = (q0, r0).
2. Description de l’algorithme d’Euclide et démonstration de la propriété ci-dessous. Application à la caractérisation du
pgcd (dernier reste non nul).
Propriété äIdée fondamentale de l’algorithme d’Euclide
(a, b, k)Z3,ab= (a+kb)b
Démonstration. Soit (a, b, k)Z3. On a par définition du pgcd l’implication suivante :
D(a)D(b) = D(a+kb)D(b) =ab= (a+kb)b
On démontre donc par double inclusion que D(a)D(b) = D(a+kb)D(b).
+Montrons : Soit dZtel que dD(a)D(b), donc dD(a)et dD(b).
On a d|aet d|bdonc d|a+kb, ainsi dD(a+kb)
Puisque dD(b), on a dD(a+kb)D(b). Donc D(a)D(b)D(a+kb)D(b).
+Montrons : Soit dZtel que dD(a+kb)D(b), donc d∈ D(a+kb)et d∈ D(b).
On a d|bdonc d| −kb. Or d|a+kb donc d|a+kb kb, ainsi d|D(a)
Puisque dD(b), on a dD(a)D(b). Donc D(a+kb)D(b)D(a)D(b).
On a donc D(a)D(b) = D(a+kb)D(b)donc ab= (a+kb)b.
Lemme äLemme d’Euclide (Corollaire)
Soit aZet bN. Soit (q, r)Z×J0, b 1Ktel que a=bq +rest la division euclidienne de apar b.
On a ab=br
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Programme de khôlle 12 : Énoncés et résolutions
Démonstration. Soit aZ,bN,(q, r)Z×J0, b 1Ktels que a=bq +rest la division euclidienne de a
par b. La propriété précédente amène directement :
ab= (bq +r)b=rb=br
äAlgorithme d’Euclide
Soit (a, b)(N)2. On présente l’algorithme d’Euclide qui calcule le pgcd de aet b.
+Avec nN, on construit une séquence finie d’entiers (rk)kJ0,nKNn× {0}avec r0=aet r1=b.
+Pour un entier kN, on construit la séquence (rk)de la façon suivante :
ISi rk= 0, on s’arrête et on revoie rk1.
ISi rk>0, on pose la division euclidienne de rk1par rk, et rk+1 est le reste de cette division :
(q, rn+1)N2, rn1=qrn+rn+1 et 0rn+1 < rn
Démonstration. Montrons la terminaison et la correction de l’algorithme d’Euclide.
+Terminaison : On remarquera que rk>0 =rk> rk+1 0, donc par récurrence simple :
kJ0, n 1K, rk> rk+1 0
Puisque la séquence (rk)kJ0,nKest une séquence d’entiers naturels strictement décroissante, il
existe bien un (unique) entier naturel nNtel que rn= 0, donc l’algorithme s’arrête bien.
+Correction : On montre par récurrence grâce au lemme d’Euclide que :
ab=r0r1=r1r2=. . . =rn1rn=rn10 = rn1
Or l’algorithme renvoie rn1=ab, donc l’algorithme renvoie bien le pgcd de aet b.
3. Démonstrations du théorème de Bézout et de celui de Gauss.
Théorème äPetit théorème de Bézout / Identité de Bézout
Soit (a, b)Z2.
(u, v)Z2, au +bv = pgcd(a, b)
Démonstration. Soit (a, b)Z2.
+Si a= 0 et b= 0, on a ab= 0. Dès lors on a que tout couple (u, v)Z2est solution.
+Sinon, considérons a6= 0. On a alors |a|+|b| ∈ (aZ+bZ)Ndonc l’ensemble (aZ+bZ)Nest
une partie non vide de N. Il possède donc un plus petit élément, qu’on note d. Ainsi :
(u, v)Z2, d =au +bv
IMontrons alors que d=ab. On a ab|aet ab|bdonc ab|(au +bv)soit ab|d.
IRéciproquement, on veut montrer que d|ab, donc que d|aet d|b. On pose :
!(q, r)Z×N, a =dq +r0r < d
Donc r=adq =a(au +bv)q= (1 uq)a(vq)baZ+bZ.
IDe même, on montre que d|bdonc d|ab. Or dNet abN, donc d=ab.
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MATHÉMATIQUES
Théorème äThéorème de Bézout
Soit (a, b)Z2.aet bsont premiers entre eux si et seulement s’il existe (u, v)Z2tels que au +bv = 1.
ab= 1 ⇒ ∃(u, v)Z2, au +bv = 1
Démonstration. Soit (a, b)Z2. Le petit théorème de Bézout livre :
ab= 1 =⇒ ∃(u, v)Z2, au +bv =ab= 1
Réciproquement, on a ab|aet ab|bdonc (u, v)Z2,ab|au +bv. Donc :
(u, v)Z2, au +bv = 1 =ab|au +bv =ab= 1
Donc ab= 1 ⇒ ∃(u, v)Z2, au +bv = 1.
Lemme äLemme de Gauss
Soit (a, b, c)Z3. Si adivise bc et si aet bsont premiers entre eux, alors adivise c.
a|bc et ab= 1 =a|c
Démonstration. Soit (a, b, c)Z3, tels que a|bc et ab= 1.
Puisque ab= 1, on a (u, v)Z2,au +bv = 1. De plus a|bc donc qZ,bc =aq. Ainsi :
auc +bvc =cdonc auc +aqv =cdonc a(uc +qv) = c
Donc a|c.
4. Énoncé et démonstration du petit théorème de Fermat, avec la démonstration du lemme.
Lemme
Soit pun nombre premier. Pour tout entier kdans J1, p 1K,pdivise p
k.
pP,kJ1, p 1K, p |p
k
Démonstration. Soit pPet kJ1, p 1K.Ona:
kp
k=pp1
k1donc p|kp
k
Or p > k donc pne divise pas k. Donc pk= 1. Le lemme de Gauss livre alors p|p
k.
Théorème
Soit pPet aZ. On a apa[p]. De plus si p-a, alors ap11 [p].
(p, a)P×Z, apa[p]et p-a=ap11 [p]
Démonstration. Soit pP. Pour aJ0, p 1K, on pose H(a) : apa[p].
+On a 0p= 0 donc 0p0 [p]donc H(0) est vrai.
+Soit aJ0, p 2Ktel que H(a)est vrai. On a alors :
(a+ 1)p=
p
X
k=0 p
kak=a0+ap+
p1
X
k=1 p
kak
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Programme de khôlle 12 : Énoncés et résolutions
Or pour kJ1, p 1K,p|p
k. Donc p|
p1
X
k=1 p
kakd’où
p1
X
k=1 p
kak0 [p].
Donc (a+ 1)pap+ 1 a+ 1 [p]. Donc H(a+ 1) est vrai.
+H(0) est vrai, et pour tout aJ0, p 2K,H(a) =H(a+ 1), donc par principe de récurrence,
aJ0, p 1K,apa[p]. Puisque qu’on raisonne modulo p, le résultat se généralise pour aZ.
+On a :
apa[p]donc apa0 [p]donc p|apadonc p|a(ap11)
Si p-a, alors ap= 1 donc le lemme de Gauss livre p|ap11, d’où ap11 [p].
5. Déterminer les sous-groupes de (Z,+).
Montrons que les sous-groupes de (Z,+) sont exactement les nZ. Soit nN.
+Montrons d’abord que tout nZest un sous-groupe de (Z,+).
On a nZZet 0 = 0 ×nnZdonc nZ6=.
Pour (a, b)(nZ)2, on a a0 [n]et b0 [n]donc ab0 [n]donc abnZ.
Par caractérisation, nZest un sous-groupe de (Z,+).
+Montrons maintenant que tout sous-groupe de (Z,+) est un nZavec nN.
Soit Hune partie de Ztel que (H, +) est un sous-groupe de (Z,+).
Si H={0}, alors H= 0Z. Sinon si H6={0}, alors nHtel que n6= 0. Or Hest un groupe donc
nH, donc |n| ∈ HN.
On a HNune partie non vide de N, donc on peut prendre n= min (NH).
Vérifions maintenant que H=nZ:
IMontrons :nH, donc tous les itérés de nsont aussi dans H, donc kn Havec kZ.
IMontrons : Soit hH. On pose la division euclidienne de hpar n.
(q, r)Z2, k =nq +ret 0r < n
Or hHet nq nZHdonc hnq Hdonc rH.
Ainsi, rHNet r < n = min (HN). Donc r= 0. Donc, h=nq donc hnZ, donc
HnZ. Donc H=nZ.
6. Montrer qu’une intersection de sous-groupes d’un groupe (G, ?)est un sous-groupe de (G, ?).
Soit (G, ?)un groupe de neutre eGet (Hi)iIune famille de sous-groupes de (G, ?). Posons :
H=\
iI
Hi
Tout Hiétant un sous-groupe de G,iI,eGI. Ainsi : eGTiIHidonc eGH.
Soit (x, y)H2, donc iI,xHiet yHi. Or chaque Hiétant un sous-groupe, on a que :
iI, x ? y1Hidonc x?y1\
iI
Hi
On a donc montré que x?y1
inH. Par caractérisation \
iI
Hiest un sous-groupe de G.
7. Montrer que l’image directe d’un sous-groupe par un morphisme de groupes est un sous-groupe.
Soit deux groupes (G, ?)et (H, )de neutre eGet eH, et f:GHun morphisme de groupes.
Soit G0(G, ?)un sous-groupe de Get H0(H, )un sous-groupe de H.
+On a f(G0) = {f(x)|xG0}. Puisque f:GHet G0Gon a déjà f(G0)H.
Or G0est un sous-groupe de Gdonc eGG0. Puisque f(eG) = eH, on a eHf(G0), donc f(G0)6=.
Soient (a, b)f(G0)2. Donc (x, y)G02,a=f(x)et b=f(y). Donc :
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