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À partir de là, le prophète créera un monde musulman en envoyant des armées conquérir.
Religion prosélyte, c.-à-d. que c’est une religion qui cherche à faire des adaptes, à
convertir des gens. Religion juive ne cherche pas à faire des adaptes, il se transmet. C’est un
peuple élu. La religion Chrétienne, elle, cherche à faire des adaptes et menace le pouvoir. Un
autre élément qui la caractérise, c’est que c’est facile de se convertir. Pour le judaïsme c’est
très difficile. 632 le mort du prophète.
3. Droit islamique et droits nationaux : loin d’une vision monolithique du droit
islamique
Vision monolithique dit que le droit est le même partout. Manière dont l’Occident
regarde et imagine le droit musulman. Selon ce qui est en jeu, des états vont le présenter
des fois de la même manière (forcer la réalité). Vision fausse qui consiste à dire qu’il y a
une seule vision musulmane. 55 états musulmans, plus d’un million de croyants.
Histoire, passé et identité différente. Ils ont développé une interprétation et une
conception du droit islamique qui est différente. Même droit pour tous, ce qui est
fondamentalement une erreur. Oui au début, la communauté était une et une seule. Ex. La
polygamie n’est pas acceptée partout. Des états musulmans ont accepté la contraception,
d’autres non. La majorité des états musulmans n’acceptent plus le droit pénal
musulman.
Le Coran est le même pour tous les états, mais l’interprétation n’est pas la même. La vision
monolithique est totalement fausse. On ne parle pas de l’islam au singulier, mais des islams.
Dans l’Islam, il n’existe pas une institution comme le Vatican et le pape. Il n’y a pas
d’institution, d’instance qui puisse dire les règles et le dogme qui chapeauterait la bonne
manière de croire et d’appliquer les préceptes. En principe, tous ceux qui connaissent à fond
les écritures, reconnus pour leurs qualités humaines, leur grande capacité intellectuelle, leur
grand sens de morale sont légitimes pour interpréter le coran. Il existe différentes écoles et il
n’y en a pas une qui puisse diriger les autres. Ils ont tous le droit de l’interpréter comme ils le
pensent. Ce n’est pas légitime d’imposer son interprétation aux autres États.
Presque 55 droits islamiques, pas un seul.
4. Traduction. De la difficulté du bon usage des mots : la Sharia, plus et au-delà
de la conception occidentale du droit
Lorsqu’on parle de droit musulman, on emploie le terme Sharia. C’est tout le problème de
la traduction : lorsqu’on traduit un concept qui n’existe pas dans notre culture.
Lorsqu’on prend le terme au sens strict, on ne peut pas tout saisir. La Sharia, c’est beaucoup
plus large, totalement le code de vie du croyant, tout ce qu’il doit faire dans sa vie, les
règles de vie, les règles sociales pour se conformer à la volonté de Dieu, pour se gagner
le paradis. Code global de vie. Beaucoup plus que le droit au sens du terme. On ne peut pas
être musulman si on ne respecte pas la sharia. On ne peut pas séparer le droit de la
religion. Dieu a fait connaitre sa loi. L’Islam, c’est la religion de la loi.
Le Coran comprend 6100 versets, entre 250 et 500 versets sont strictement juridiques selon
notre conception. La totalité du Coran fait partie de la Sharia.