
Un déficit commercial peut être le signe d'un manque de compétitivité et de faibles exportations. Les
entreprises produisent moins car elles perdent des débouchés, c'est donc l'emploi qui se rétracte,
entrainant le ralentissement de la consommation, et donc de la croissance. Inversement, un déficit
commercial peut être la preuve d'un fort dynamisme économique : la croissance étant forte, les besoins
en produits étrangers sont également importants (matières premières, énergie...), ainsi que la demande
intérieure. En France, en 2012, le déficit commercial s’est réduit à 67 milliards d'euros (contre 74
milliards en 2011). Les exportations sont en légère hausse (mais une hausse moins forte que l'an
passé), tandis que les importations sont restées presque stables (pétrole). L'amélioration du déficit
s'explique principalement par la faiblesse de la demande intérieure française.
La balance des invisibles enregistre les exportations et les importations de services (de transport, de services
touristiques, de services financiers, de services techniques…), les revenus nets de l'étranger (Salaires,
dividendes, intérêts versés par des non résidents à des résidents – salaires, dividendes, intérêts versés à des
non résidents par des résidents) et les transferts courants nets (Transfert des revenus des émigrés vers leur
famille + transfert des organisations internationales à l’Etat français – Transfert des immigrés à leur famille +
transferts de l’Etat français à des organisations internationales et à des Etats étrangers).
3. Le compte de capital enregistre les transferts en capital (aides à l’investissement, dons et remises de dette à
des pays en développement par exemple) ainsi que les achats ou ventes d’actifs non financiers non produits
(brevets, droits d'auteur, franchises par exemple). Comme pour les transactions courantes, les opérations qui
se traduisent par une recette sont inscrites au crédit (signe +) et celles qui se traduisent par une dépense sont
inscrites au débit (signe -).
Capacité ou besoin de financement de la France
Balance courante française
(en milliards d'Euros) 1997 2004 2008 2009 2010 2011 2012
Solde commercial + 24,0 - 4,0 - 59,0 - 45,0 - 52,0 - 73,5 - 70,0
Solde des services1 14,9 12,2 16,5 10,2 10,0 24,2 30,3
Revenus nets de l'étranger
6,3 18,1 33,4 31,6 36,5 46,9 30,4
Transferts courants nets (aides et dons)3 - 11,6 - 17,3 - 24,2 - 27,2 - 26,2 - 36,6 - 37,2
Solde de la balance courante = 33,6 9,0 - 33,3 - 28,4 - 33,7 - 39,0 - 43,5
Solde du compte de capital4 1,3 1,5 0,7 0,3 0,1 0,1 - 0,2
Capacité ou besoin de financement = 34,9 10,5 - 32,6 - 28,1 - 33,6 38,9 - 46,7
(Sources : Banque de France, 2013)
Si la balance courante et le compte de capital sont excédentaires, le pays vit en dessous de ses moyens. Il
dégage une capacité de financement (son épargne est supérieure à ses investissements) et engrange des
devises qu’il va pouvoir investir, prêter, placer à l’étranger ou les mettre en réserve.
Si la balance courante et le compte de capital sont déficitaires, le pays vit au dessus de ses moyens. Il a un
besoin de financement (son épargne est insuffisante pour financer ses investissements) et il manque de
devises. Il va devoir emprunter ou vendre ses actifs ou tirer sur ses réserves de devises.