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Aquisition du langage

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Théories de l’aquisition du
langage
• Théories de l'apprentissage
Selon Skinner et les premiers théoriciens de l'apprentissage s'appuyant sur les théories
comportementalistes, les enfants imitent les phonèmes puis les mots entendus dans leur
environnement ; les parents y répondent et renforcent le comportement du nourrisson par
des sourires, de l'attention ou des actions (donner la nourriture ou le jouet désiré). Ces
théories ont cependant montré leurs limites et ne peuvent pas expliquer plusieurs
phénomènes observés chez les jeunes enfants, en particulier leur créativité verbale qui ne
peut être expliquée par une simple imitation d'un modèle
• Théories innéistes
La grammaire générative de Noam Chomsky, qui défend l'idée que les enfants
possèdent un dispositif d'apprentissage du langage forcément inné. En effet, le
langage est universellement observé chez l'humain, tout comme la marche bipède.
Cette disposition innée permet à l'enfant de comprendre les règles sous-jacentes à
la langue et de savoir que la parole entendue est signifiante : l'être humain semble
être le seul animal doué de parole et avoir des structures cérébrales spécialisées
dans la compréhension et la production du langage oral.
Période sensible
La période sensible est une période au cours du développement
pendant laquelle un individu est plus réceptif à certains types de
stimuli environnementaux, généralement parce que le développement
du système nerveux est particulièrement sensible à certains stimuli
sensoriels. Cela rend l'individu plus prédisposé à l'apprentissage. Si
l'individu ne reçoit pas la stimulation appropriée pendant cette
période, il peut être difficile de développer ces fonctions plus tard dans
la vie.
Acquisition de la langue primaire
Les hypothèses suggèrent l’existence d’une période développementale optimale
pour le développement de la langue maternelle chez l’individu . Selon Lenneberg
(1967), la période critique pour l’acquisition du langage commence vers l’âge de
deux ans et se terminerait avec la fin de la plasticité neuronale (la puberté),
caractérisée par une forte plasticité du cerveau. Cette période est disposée à
l’apprentissage de la langue et, après, la disposition se voit détériorée. Lenneberg
(1967) et Penfield et Roberts (1959) fondent l’hypothèse sur l’observation :
1) d’enfants sourds et leur acquisition tardive des langues des signes;
2) d’enfants aphasiques qui montrent une meilleure récupération comparé aux
adultes aphasiques;
3) d’enfants qui ont grandi coupé du contact humain (Enfants-Mowgli), comme le
cas de Victor de l'Aveyron. Leurs acquisitions langagières, après leur
réintégration, restaient limitées et différentes.
Acquisition d'une deuxième langue
Après la puberté, l’individu est encore capable d’apprendre des
structures langagières, mais, alors, l’apprenant ne pourra plus atteindre
le niveau de compétence d’un locuteur natif et exigera plus d’efforts.
David Singleton (1995) le résume comme « plus jeune = mieux sur long
terme », suggérant que des adultes souvent apprennent plus vite que
des enfants durant les premières étapes de l’apprentissage, mais ils
atteignent rarement un niveau natif dans le long terme.
Certains comportements langagiers sont affectés plus que
d’autres par l’âge d’apprenant. Par exemple, plusieurs chercheurs ont
constaté une période plus sensible pour l’apprentissage des structures
phonologiques (ex., de forts accents) et des structures grammaticales
que pour des structures lexicales (vocabulaire).
Approche comportementale
L’hypothèse de la période sensible, fondée biologiquement, est entrée
en conflit avec une approche comportementale. Selon cette approche,
une langue est apprise par le principe de conditionnement et
d’imitation (Mowrer, 1960). Cette assomption, cependant, ne peut pas
expliquer les performances supérieures des enfants, et l’hypothèse est
restée non falsifiée. Comme Pinker l'a remarqué, toutes les phrases
qu’on produit sont des combinaisons uniques de mots qui ne sont
jamais entendues avant. Alors, on ne peut pas apprendre des langues
simplement par imitation et conditionnement. Il doit y avoir quelque’
chose d'inné, permettant de créer des phrases grammaticales
complexes se basant sur un vocabulaire limité. On a proposé une
théorie de la grammaire universelle.
Grammaire universelle
Selon Noam Chomsky, les facteurs environnementaux ne sont pas importants
pour l’acquisition d’une langue. Au contraire, il a suggéré des structures
innées créant un dispositif isolé d’acquisition du langage. Une entrée seule
(la parole des adultes dans l'environnement — ex. : les instructeurs — les
parents, etc.) ne peut pas expliquer l’acquisition du langage, car elle est
dégénéré par des caractéristiques telles que bégaiement et elle manque de
correction de laquelle les apprenants découvrent variations incorrectes.
Chomsky avait étendu sa théorie à l’apprentissage des deuxièmes langues,
supposant que des adultes doivent réactiver les structures innées de la
première langue. Les enfants, au contraire, ont des structures encore actives
permettant d’apprendre des langues simultanément sans effort. Alors, bien
que toutes les langues puissent être acquises par le dispositif universel, les
apprenants plus âgés ont des difficultés à avoir accès aux règles sousjacentes de la langue cible. Ils dépendent de plus en plus des instructions
explicites (l'enseignement comme dans les écoles).
Approche mnésique
La baisse de l’apprentissage des langues s’explique parce que les capacités
cognitives augmentent.
Les adultes sont capables de stocker plus d’articles dans la mémoire à court
terme que les enfants. Ceci est connu comme l’hypothèse de "less is more”.
Paradoxalement, les capacités plus limitées d’enfants peuvent fournir un
avantage pour les tâches (comme l’apprentissage des langues). Si les enfants
ne retiennent que des composantes des stimuli linguistiques et complexes
auxquels ils sont exposés, tandis que les adultes retiennent plus facilement
tout stimulus complexe, les enfants peuvent être dans une meilleure position
pour localiser les composants.
L’hypothèse de la mémoire déclarative et procédurale dit que les différences
d’acquisition du langage observées entre les enfants et les adultes peuvent
être dues à l’utilisation de différents systèmes mnésiques d’apprentissage.
C’est-à-dire, l’acquisition du langage natif s’appuie sur la mémoire implicite
ou procédurale tandis qu'elle s'appuie principalement sur la mémoire
explicite ou déclarative dans les langues apprises plus tard dans la vie.
Pathologies et retards
1) Surdité (La surdité altère le développement du langage oral chez le
jeune enfant, et ultérieurement, l’apprentissage de la lecture car celleci se base en grande partie sur le décodage grapho-phonologique, c’està-dire l’association entre les lettres écrites et les phonèmes de la
langue orale). Cette altération de la perception de la langue orale est
compensée par l’apprentissage d'une langue des signes.
2) Troubles spécifiques d'acquisition du langage et de la parole
• le trouble spécifique de l'acquisition de l'articulation ;
• le trouble de l'acquisition du langage de type expressif ;
• le trouble de l'acquisition du langage de type réceptif ;
• d'autres troubles du développement de la parole et du langage non
spécifiés.
Retards intellectuels
1)
2)
3)
4)
5)
trisomie ;
certaines anomalies chromosomiques ;
certains cas de paralysie cérébrale ;
des tableaux cliniques de retards globaux du développement ;
de nombreux cas d'autisme.
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