2CHAPITRE 1. DIFFÉRENTIABILITÉ
Démonstration. Soient T1et T2:E→Fdeux applications linéaires conti-
nues qui satisfont à la condition du 1.
Soit v∈E.Uétant ouvert et aétant dans U, il existe un réel t0>0
suffisamment petit tel que a+tv ∈Upour tout 0< t < t0. Soit 0<t<t0,
posons h=tv. Nous avons l’existence de fonctions φi,1≤i≤2v’erifiant la
condition
lim
h→oE
φi(h) = oF
et
f(a+h)−f(a) = Ti(h) + |h|Eφi(h).
Posons T=T1−T2. En retranchant les deux epressions de f(a+h)−f(a),
nous trouvons :
T(h) = |h|E(φ2−φ1) (h)
et, puisque h=tv, la linéarité de Tpermet d’avoir
tT (v) = t|v|E(φ2(tV )−φ1(tv))
qui, après simplification par t > 0, donne
T(v) = |v|E(φ2(tV )−φ1(tv)) .
En prenant la limite des deux membres lorsque ttend vers oE, nous obtenons
T(v) = 0. Comme ceci est vrai ∀v∈E, nous avons T1=T2.
Définition 2. On dit que fest différentiable au point as’il existe T∈L(E)et
φqui vérifient les relations du Lemme 1. Dans ce cas, l’application linéaire T
est appelée différentielle de fau point a.Elle est notée f′(a)ou Df(a).
Proposition 1. Si fest différentiable au point a, elle admet une dérivée direc-
tionnelle au point adans toute direction u.
Démonstration fétant différentiable en a, il existe une fonction φdéfinie
dans un voisinage de 0Etelle que par tout vecteur u∈Eet par tout réel tassez
petit
f(a+tu)−f(a) = t f′(a)u+|t| ∥u∥φ(u)avec lim
h→0φ(h) = 0.
D’où
lim
h→0
f(a+tu)−f(a)
t=f′(a).u.
D’où f′(a;u)existe et f′(a;u) = f′(a).u.
Remarque :
Une fonction fpeut être continue en un point a, avoir des dérivées direc-
tionnelles relativement à tout vecteur u∈E, l’application φ:E→F u →
f′(a;u)peut être linéaire, continue sans que fsoit différentiable au point a.
Cette affirmation est confirmée par l’exemple suivant.
Exemple :