Composition des principaux aliments
Introduction
Nos aliments sont des mélanges composés d’aliments plus simples appelés nutriments. Les différents nutriments
sont les protéines ou protides, les matières grasses ou lipides, les sucres ou glucides, les vitamines, les sels
minéraux, l’eau et les fibres alimentaires.
I-Les protéines ou dérivés azotés
Ce sont les éléments présents dans les aliments constructeurs et qui permettent le développement et l’entretien
de l’organisme. Les protéines sont des chaines d’acides aminés que la digestion brise en éléments peptidiques
puis en acides aminés. La synthèse cellulaire combine ces acides aminés pour former des chaines de protéines
correspondant aux besoins de l’organisme. Les acides aminés sont : alanine, arginine, acide aspartique,
asparagine, cystéine, cystine, glutamine, acide glutamique, glycine, histidine, isoleucine, leucine, lysine,
méthionine, phénylalanine, proline, sérine, thréonine, tryptophane, tyrosine et valine ; il en existe huit qui sont
essentiels (neuf chez le nourrisson avant quatre mois). Ces acides aminés sont dits essentiels parce que
l’organisme ne peut pas les fabriquer.
Lorsqu’un ou plusieurs acides aminés manquent dans une chaine protéique, il constitue le ou les facteurs limitant
rendant la protéine difficilement assimilable par l’organisme. Les protéines animales sont en général plus
complètes que les protéines végétales qui comportent beaucoup plus de facteurs limitant car sont souvent
déficitaires en lysine. Nous pouvons combler ces limites en supplémentant nos aliments lorsque nous les
consommons en même temps que d’autres aliments riches en acides aminés manquant.
La qualité d’une protéine dépend de sa composition en acides aminés et de sa digestivité, c’est ainsi que la
protéine de l’œuf est considérée comme étant celle de référence.
II-Les matières grasses
Les corps gras ont la propriété de ne pas se mélanger à l’eau et ils sont très énergétiques. Ils sont indispensables
à l’équilibre métabolique et structurel du corps car sont nécessaires à la croissance des tissus et organes
particulièrement la peau, le système nerveux, la rétine, les fonctions de reproduction et ils conditionnent les
réactions d’oxydation des mitochondries. On distingue les huiles végétales et les graisses animales.
Les graisses animales sont des acides gras saturés AGS. Leur excès conduit aux maladies cardiovasculaires, à
l’hypertension artérielle, à l’obésité au diabète gras. C’est pourquoi des aliments riches en cholestérol tels que
la viande grasse, le jaune d’œuf, les saucissons, jambons et cornes bœufs doivent être consommés avec
modération.
Les huiles végétales sont des acides gras poly ou mono insaturés AGPI ou AGMI. Elles permettent de
contrecarrer les effets néfastes des AGS. Il existe quatre AGPI essentiels : l’acide linoléique, l’acide
arachidonique, l’acide linolénique et l’acide ercosapentanoique. Soulignons le rôle très important de deux
dérivés de l’acide arachidonique, la prostacycline et la tromboxane dans le risque cardiovasculaire:
La première diminue la coagulabilité du sang, donc le risque de formation de caillots qui peuvent boucher la
lumière des vaisseaux notamment celle des artères coronaires ; la deuxième favorise la coagulabilité du sang.
Un apport adéquat en acide arachidonique assure un équilibre entre ces deux substances de telle sorte que le
risque cardiovasculaire est réduit. L’acide linoléique qui est le précurseur de l’acide arachidonique est ainsi le
principal AGPI essentiel.
III-Les glucides
Ils sont la principale source d’énergie de l’organisme. On distingue les sucres simples et les sucres complexes.