Dieu et l’existentialisme athée chez Sartre

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Dieu et l’existentialisme chez Sartre
-Sartre se revendique de « l’existentialisme athée » et est l’un des fondateurs de ce
mouvement philosophique avec Simone de Beauvoir
-L’existentialisme est un courant littéraire et philosophique apparu au XIXe siècle selon
lequel l’être humain forme l’essence de sa vie par ses propres actions (prédéterminées par
ses croyances religieuses, morales et philosophiques) ; chaque personne est un être unique
maître de ses actes et des valeurs qu’il décide dadopter
L’existentialisme s’oppose au déterminisme (qu’on retrouve par exemple chez Platon)
selon lequel il existe une « essence éternelle » non modifiable chez tous les hommes (c’est
aussi le cas chez les philosophes qui évoquent un état de nature de l’homme)
Dans l’existentialisme religieux (judéo-chrétien) : l’humain est par nature dès le début
de son existence faible et angoissé, par opposition à Dieu qui est absolu et transcendant.
Le but de la vie est ainsi de se rapprocher de Dieu, par le biais d’une essence construite,
pour essayer d'atteindre sa perfection en devenant un véritable fidèle
-Dans L'existentialisme est un humanisme (1946) : Sartre retranscrit sa définition de
l’existentialisme (par opposition aux existentialistes chrétiens)
Selon lui l’homme ne peut être défini avant son existence ; il doit exister avant
d’ « être », il faut qu’il existe pour ensuite pouvoir se définir lui-même car selon Sartre
« l’existence précède l’essence »
L’homme apparait sans but ni valeurs prédéfinies, lors de son existence il se définit par
ses actes et ses adhésions idéologiques/valeurs dont il est responsable ; l’homme s’invente
lui-même, évolue et modifie son essence tout au long de sa vie
L’homme est un être sans essence avant de s’en créer une lui-même, il est donc issu du
« néant », il n’est « rien » avant de se former lui-même (donc il n’est même pas un
homme)
L’H est donc radicalement libre de ses actes et de se déterminer, il est responsable de
ce qu’il est et ce qu’il est lui appartient car : « l’homme n’est rien d'autre que ce qu’il
se fait »
L’H ne porte pas en lui la radicalité à sa naissance mais la possibilité de la radicalité car
il peut tout inventer et tout devenir
-Le rapport entre l’homme et Dieu selon Sartre : Le Diable et le Bon Dieu (1951)
NB : selon Sartre Dieu existe en tant qu’illusion crée par l’homme ; Sartre rejette
cependant la possibilité même de l’existence de Dieu
«Dieu, c’est la solitude des hommes… Si Dieu existe, l’homme est néant » : si Dieu
existe, cela signifie que l’homme a une essence avant d’exister car il serait issu d’un
projet divin précédent sa création ; donc si Dieu existe l’homme est un néant car il existe
en tant que créature de Dieu et non en tant qu’homme (le concept même d’humanité
devient une illusion car elle est déterminée par son essence d’origine divine et l’homme
est dépossédé de la finalité de sa propre existence)
En gros si Dieu existe ça veut dire qu’on est des Sims selon Sartre
Dieu est la « solitude des hommes » car selon Sartre accepter l’existence de Dieu c’est
refuser de se définir, de porter la responsabilité de qui on est et de ce que l’on fait,
d’accepter la vanité humaine en plaçant toutes ses responsabilités dans un être supérieur
Selon Sartre les religions de manière générale sont donc radicales car elles nient la
liberté fondamentale des hommes en les déterminant de manière divine, elles les rendent
moins libre par conséquent et nient l’existence propre des hommes. Or selon lui « les
hommes sont condamnés à être libre » et « l’homme est libre, l’homme est liberté »,
c’est l’un des fondements de l’homme car c’est ce qui lui permet de se forger une
essence. Selon Sartre la liberté totale de l’homme peut-être un fardeau car il est
entièrement responsable de lui-même, de ses valeurs et de ses actes, il est indépendant et
sans repères, la religion peut donc être une illusion confortante pour les hommes qui
refusent leur liberté mais elle s’oppose à l’essence propre de l’homme.
Religion = choisir de renoncer à sa liberté de manière radicale pour se conforter dans
une illusion plus simple qui débarrasse l’homme de son libre arbitre et de sa
responsabilité, il se déculpabilise (exemple dans la religion chrétienne où les pêchés sont
expiables, les hommes sont des pêcheurs par nature)
Selon Sartre le bien et le mal n’existent pas en tant qu’absolus naturels et sont des
jugements de valeur individuels, le bien et le mal dépendent des valeurs que l’homme se
choisit éventuellement utile pour un sujet questionnant le lien entre radicalité et
morale ?
« Quand dieu se tait, on peut lui faire dire ce que l’on veut » : selon Sartre, Dieu peut
devenir un prétexte à toutes les idées, l’homme privé de liberté par la religion (qui lui
forme une essence prédéfinie) peut y adhérer = une porte vers la radicalisation ?
-Donc on peut se demander si les religions peuvent ne pas être radicales, car en tentant
d’expliquer les origines de l’homme elles le séparent radicalement de son identité et de sa
nature humaine
-On peut aussi se servir du concept de l’existentialisme athée pour s’interroger sur le lien
entre la nature humaine et la radicali
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