Ecole normale supérieure de Ouargla Département de français 2éme année langue fraçaise PES/PEM Module : la sociolinguistique le programme : · qu’est-ce que la sociolinguistique · aperçu historique · les notions fondamentales : · variation · représentation linguistique · l’insécurité linguistique · plurilinguisme et contexte linguistique · politique linguistique · branches de la sociolinguistique : · la sl urbaine · la sl variationniste · qu’est-ce que la SL ? : « outre sa valeurs restreinte, la SL garde une acception large, integrant ainsi les études des phénomènes langagiers où les aspect linguistique et aspect sociaux sont en relation » (Pierre Acher) ex : la phonologie étudie la variabilité des formes qui réalise un sens unique. La SL étudie les mêmes variacilités pour étudier les cons de ces données sur le système des formes, Quand un indice sur l’appartenance sociale . Dans la linguistique de la langue, la différence entre les différents phonèmes /R/ qu’un interlocuteur peut réaliser n’est pas pertinente quand elle ne change pas Dans la SL cette variation est pertinente car elle est classification ( elle permet de catégoriser les locuteurs) Définition : · · · · Baylon : « la SL est tout ce qui est étude de la langue ou de la parole ou du langage dans un contexte social, culturel ou comportemental » « la SL travaille sur des situations réelles, sur des énoncés effectivement produits et attestés » « la SL sociolinguistique prend en compte les variétés d’une langue unique sous l’angle de l’hétérogénéité » aperçu historique : L’apparition de la Sl en France et dans les pays Anglo-Saxon peut-être considérée comme une réponse aux interrogations des linguistes sur les contextes sociaux et politiques dans lesquels elle est née Aux USA on situe son apparition à l’an 1970 21/11/2016 suite : aperçu historique contexte épistémologique : (contexte scientifique) : l’émergence de la sociolinguistique se fait ressentir comme un résultat de l’incapacité du structuralisme et générativisme à apporter des réponses à des problèmes d’ordre linguistique. C’est à ce moment-là que l’absence d’étude du rapport langue/société s’est fait ressentir. Donc la sociolinguistique se décrit comme une réponse à un besoin. Par rapport à la compréhension des rapports d’influence réciproque entre la société et le langage. Désormais on « n’étudie plus une langue comme structure isolé. On la voit comme une microstructure dont les composantes essentielles sont : l’homme et la société » (Bayron) la variation : techniquement parlant la variation se définie comme une production de deux formes différentes d’une unité (seule et unique unité linguistique)(les 2 formes de production ont le même sens ex (pri) (pRi). Pour que les deux formes d’une seule unité linguistique soient concidérées comme variante, il faut qu’elles aient une fréquence élevée (production récurrente et généralisée). Selon bayron : une variante doit être : 1 d’une fréquence élevée. 2 à l’abri de suppression consciente. 3. Fait partie d’un sous-système . 4 être facilement quantifiée la linguistique variationniste (sociolinguistique variationniste ) : « 3 concepts clés forment : le changement linguistique, l’hétérogénéité ….. la variation sociale n’est que le résultat d’élements internes 22/11/2016 variation linguistique, linguistique variationnelle : types et niveaux de variation : selon Labov, la variation linguistique se manifeste à 2 points : 1 stylistique 2 sociale : « l’ensemble des performances d’une communauté constitue une structure à deux dimension : sociale et stylistique (..) les réalisation linguistique des variables sont co-reliés (…) avec la position sociale de qui ceux qui parlent et avec les condition de production des discours qu’ils tiennent » · « la variation diachronique est liée au temps ; elle permet de contraster les traits selon qu’ils sont perçus comme plus ou moins aincien/récent » (Maureau) on peut citer la présence dans un état de langue donnée. D’unités linguistique concidérées comme des archaismes à coté de nouvelle unité avec lesquelles elles entrent en concurrence dans l’usage des locuteurs » · la diatopique (origine géographique) : « la variation diatopique joue sur l’axe géographique, la différentiation d’une langue relèvent de cette variation. Pour désigner les usagers qu’en résultent, on parle de régiolecte, de topolecte, ou géolecte » on peut citer, pour illustrer ce facteur de variation des exemples du lexique. Dans les différentes région de la francophonie, on utilise des mots différents pour désigner la même réalité exemple : remuer le sucre, touiller, tourner le sucre. Exemple 2 : petit déjeuner désigné dans quelques régions par déjeuné Remarque : la variation Géographique peut aussi être interprétée comme une variation sociale, l’origine sociale/ appartenance à un milieu socioculturel ( diastratique). « la variation diastratique explique les différences entre les usages pratiqués par les diverses classes sociales. Il est question de ce cas de sociolecte » l’étude de la variation des diphtongues a montré que les locuteurs des différentes classes sociales de l’Ile Ma rta, n’utilisent pas de la même façon les différentes variantes de ces diphtongues. 4- les circonstances de l’acte de communication (diaphasique) : « on parle de variation diaphasique, lorsqu’on observe une diférenciation des usages selon les situations de discours, ainsi la production langagière est influencée par le caractère plus ou moins formel (officiel) du contexte d’énonciation et se coule en des registres ou styles différents » ce type est à rapprocher de la stylistique de Labov 5- l’âge est un facteur qui agit et engendre des diversités d’usage dans une communauté linguistique. Boyer pense que dans la communauté sociale, on peut considérer plusieurs synchronies dont les différentes générations sont porteuses. Les différentes tranches d’âge utilisent différentes variété d’une même langue. On peut citer l’exemple de ce qu’on appelle le parlé des jeunes (argot). 6-le sexe : la plus part du temps H/M n’ont pas le même comportement langagier. Dans certaines de ces études, Labova constaté que les femmes sont plus sensibles aux formes de prestiges et aux variétés standards, elles utilisent moins que les hommes les formes stygmatisées dans un discours surveillé variation et changement linguistique le changement linguistique est lié à la variation er à l’hétérogénéité de la structure linguistique : « le changement s’accompagne nécessairement de variation. L’hétérogénéité de la variation de la structure linguistique se trouve liée à l’hét de la communication sociale. Ainsi expliquer le changement c’est le rapporter à des facteurs externes : « comprendre un changement suppose de pouvoir établir une relation entre la part de l’interne (système) et celle de l’externe (société) » (Gadet) Pour Labov : « il est impossible de comprendre la progression d’un changement dans la langue hors de la vie sociale, et de la communication où il se produit. Ou encore pour le dire autrement, que des pression sociales se font constamment sur la langue, non pas de quelques points d’un lointain passé, mais sous la forme d’une force sociale immanente et présentement active » « le changement commun dans un sous-ensemble de la communauté linguistique à un moment où l’identité de la communauté d’affaiblie » (Baylon) pour Labov se sont les groupes médians ( classe ouvrières et la petite bourgeoisie ) qui sont les groupes qui inventent le plus car ces groupes ont une motivation sociale positive pour innover. 27/11/2016 la représentation sociolinguistique : · qu’est-ce que la représentation sociale ? : la notion de représentation sociale est empruntée par la sociolinguistique, aux sciences humaines et à la philosophie. En psychologie sociale : la représentation : « recouvre l’ensemble des croyances, connaissances et des opinions qui sont produites et partagées par les individus d’un même groupe à l’égard d’une objet social donné ». En philosophie et dans les sciences humaines : les représentations désignent : « une forme courante de connaissances, socialement partagées qui contribuent à une vision de la réalité commune à des ensembles sociaux et culturels » Ici on précise que les représentation, même considérées comme connaissances/savoir commun, sont différentes des connaissances conceptualisées et rationnelles. Selon Jodelet, les représentations sociales ont une dimension et visée pratique, c’est à dire, qu’elles servent à agit sur le monde des autres. Les comportements des agents sociaux (langagiers) sont déterminés par les images sociales et représentations que ces agents construisent à propos du monde, des objets des langues…etc C’est dans cette mesure que l’étude des représentations sociales revêt une importance capitale de la sociolinguistique Dans la SL la notion de représentation est exploitées sous l’appellation : représentation sociolinguistique. Pour Boyer, les représentations sociolinguistique sont une catégorie de représentation sociales et collectives, elles sont des « systèmes d’interprétation régissant nos relations « à la langue, à ses usagers et aux usagers de la communauté linguistique » pour Bourdieu « la langue, l’accent sont l’objet de représentation mentale, c’est à dire d’acte de perception et d’appréciation de connaissance et reconnaissance où les agents investissent leurs intérêt et leurs présupposés 28/11/2016 exemple de représentation linguistique : Boyer donne l’exemple de la langue française en France et de la vision des français par rapport à cette langue : 3 représentations différentes sont à noter : · une représentation hiérarchique des langues : certaines langues, seules, sont dotées d’un génie. Ces langues-là ont le droit d’être utilisées plus que d’autres sous limitation d’espace · une représentation politico-administrative : le français ne tolère que le statut de langue suprême. Aucune langue ne pourrait lui envier ce statut · une représentation élitiste : le français est la langue de l’art, aristocratie les attitudes sociolinguistiques dans une acception générale, le terme attitude linguistique est utilisé das le même sens que représentation , opinion, jugement… en psychologie sociale du langage : la notion d’attitude est utilisée dans un sens restreint pour signifier : « la manière dont les sujets évaluent soi des langues, des variétés ou des variables linguistiques. Soi plus souvent des locuteurs s’exprimant dans des langues ou variétés linguistiques particulières » les études sur les attitudes linguistique (1960) à travers les travaux de LAmber qui a mené des études sur le bilinguisme (FR/ang) à Monréal ce sont d’avantage les attitudes qui sont orientées vers le comportement linguistiques. Les études sur l’attitude linguistique se basent souvent sur la technique du locuteur masqué. Elles conciste à recueillir les réactions de sujets à l’égard de locuteurs s’exprimant dans 2 ou plusieurs variétés linguistiques en concurrence ou en contact dans un territoire, sur des échelles relatives à l’atrait physique, le comportement, la personnalité, statut social … On enregistre les locuteurs s’exprimant dans les 2 langues différentes puis on fait écouter ces enregistrement aux sujets à qui on demandera d’avaluer soi les 2 variétés linguistiques, soi le locuteur lui même Le phénomènes étudiés dans le cadre de l’examen linguistique : · phénomène d’auto-dépréciation (relatif au sentiment d’insécurité linguistique) les locuteurs s’exprimant dans une variété dominée ont de celle-ci une image très négative. Souvent plus négative que cele qu’ont les utilisateur de la variété dominante · une norme de prestige lattent : consiste à associer aux variétés dominées, un certain nombre de valeurs humaines relevant de la sphère socioaffective (chaleur humaine, douceur, sympathie) à coté des valeurs traditionnellement reconnues à la variété légitime (dominante) 04/12/2016 bilinguisme et contact des langues · le bilinguisme : selon le petit robert : 1 « qualité d’une personne, région bilingue 2. Situation d’un pays qui a 2 langues officielles » dans un cadre linguistique le bilinguisme se définie comme : « la coexistance de deux langues dans la même communauté, pourvu que la majorité des locuteurs soit effectivement bilingue » c’est aussi « le fait pour un individu de parler indifféremment deux langues »(Mounin) pour Mackey ‘ l’usage alterné de deux ou plusieurs langues par le même individu » pour Bloomfield le bilinguisme se définie comme « la possession d’une compétence de locuteur natif dan 2 langues » Remarque 1 : le bilinguisme s’avalue (se décrit) par rapport aux 4 compétence de base : expression orale expression écrite, compréhension orale compréhension écrite Remarque2 : la notion de bilinguisme se définie par rapport à 2 niveau différent (individuel/collectif) Remarque3 : le terme bilinguisme peut signifier dans quelques contextes « plurilinguisme » · types de bilinguisme : · bilinguisme individuel : on parle de BI lorsqu’un individu utilise 2 langue ou plus à des niveauc divers. La question de la définition du niveau seuil pose problème dans la mesure où la connaissance d’une ou plusieurs langues se fonde sur 4 critères : degré, fonction, alternance, interférence : le degré : le niveau de maitrise ou le niveau de connaissance de l’individu à propos des 2 langues la fonction : le contexte dans lequel est employée la langue l’alternance : passage d’une langue à une aure interférence : influence réciproque des 2 langues · bilinguisme parfait : le locuteur n’est pas et ne devient pas bilingue tout seul. Le bilinguisme s’explique dans ce sens à travers 2 vois différente : le contacte des langues et l’apprentissage (voie didactique) on ne peut aborder le bilinguisme individuel sans faire référence au bilinguisme collectif la diglossie : ferguson : « le rapport stable entre deux variétés linguistique, l’une dite « haute « (high) et l’autre « basse » (low) génétiquement apparentées et qui se situent dans une distribution » la définition de Fergusson compte 3 points particulier suscite la réaction des sociolinguistiques · le rapport stable : le rapport entre deux langues dans une situation de bilinguisme ne peut jamais être stable exemple : il y’a quelques années la situation linguistique en algérien illustrait une langue high (dominante) : l’arabe académique et une langue basse : le Berbère, depuis 2015 la situation a changé, le berbère et l’arabe ont le même statut. Cela établit que la stabilité des rapports entre les deux langues est impossible · deux variété linguistique : une situation de bilinguisme peut se réaliser à travers plusieurs langues · génétiquement apparentées : Dire qu’il y’a une relation génétique entre les deux variétés qui constituent une situation de bilinguisme est totalement faux. Exemple : le Canada constitue un exemple de bilinguisme alors que l’anglais et le français n’ont aucune relation de parenté les possibilité de Diglossie (Fishman) : · diglossie et bilinguisme : on prend comme exemple le Paraguay : c’est une société bilingue (espagnol / Guarani ) l’espagnol est une langue haute et le guarani est une langue basse · Bilinguisme sans diglossie : exemple le Liban, la majorité des individus est bilingue mais il n’existe pas de bilinguisme social · Diglossie sans bilinguisme : exemple de la Russie Tsariste, e peuple ne parlait que le russe et les nobles le français, malgré cela il y’avait diglossie · Ni diglossie ni bilinguisme : une petite communauté très rare avec une seule variété linguistique Le rapport avec l’autorité : Selon Calvé la définition de Fergusson ignore la donne du « pouvoir » . Remarque : la diglossie enchassée : c’est la possibilité d’avoir des diglossie impriquées les unes dans les autres.