Goitres diffus et nodules thyroïdiens 11-241
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éventuellement un traitement symptomatique (bêtabloquants).
–Il existe 3 formes d’hyperthyroïdie à l’iode :
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Soit sur thyroïde anormale (goitre, nodule) ; le traitement consiste alors en une associa-
tion antithyroïdiens de synthèse (propylthio-uracile ou PTU) et perchlorate de potas-
sium qui permet le blocage de l’organification et la fuite d’iode.
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Soit une forme dite « inflammatoire » sur thyroïde saine initialement ; le traitement repo-
se alors sur une corticothérapie sous forme de prednisone (inhibant la conversion péri-
phérique de T4 en T3).
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Soit une forme mixte combinant les deux formes précédentes et nécessitant la combinai-
son des deux modalités thérapeutiques.
c) Thyroïdite subaiguë de De Quervain et thyroïdite indolente et transitoire
–La thyroïdite de De Quervain s’inscrit dans le cadre d’un syndrome inflammatoire clinique
et biologique (VS augmentée), d’antécédents infectieux ORL récents, avec goitre parfois
douloureux et douleurs cervicales irradiant vers les oreilles.
–Scintigraphie blanche et guérison spontanée, accélérée par les anti-inflammatoires, sont
caractéristiques.
–Dans les formes sévères, les corticoïdes ont un effet remarquable.
–La thyroïdite indolente et transitoire ne s’accompagne pas de syndrome inflammatoire ni
de douleur ; la scintigraphie est blanche, la guérison spontanée hâtée par les anti-inflam-
matoires.
–Dans les deux cas, l’hyperthyroïdie fugace ne nécessite qu’exceptionnellement un traite-
ment par bêtabloquants.
d) Adénome hypophysaire thyréotrope (exceptionnel)
Il sera suspecté sur l’existence d’une élévation des hormones thyroïdiennes accompagnées
d’une élévation de la TSH.
3. Goitre diffus homogène avec hypothyroïdie
a) Thyroïdite chronique de Hashimoto
–Observée typiquement chez la femme de 30 à 60 ans, l’hypothyroïdie est son terme évolutif
habituel.
–D’autres affections auto-immunes doivent être recherchées (Biermer, lupus, insuffisance
surrénale, polyarthrite rhumatoïde, etc.), comme d’exceptionnels signes oculaires (exoph-
talmie par myosite auto-immune).
–Le goitre a typiquement la consistance du caoutchouc, lisse, mobile, non compressif.
–Biologiquement, l’élévation des anticorps antithyroïdiens (antithyropéroxydase > 1/100 et
antithyroglobuline > 1/2 500) signe le diagnostic, la scintigraphie (peu utile) montrant une
image en damier, la TSH étant augmentée.
–Le traitement substitutif par L-thyroxine est indiqué dès l’hypothyroïdie prouvée.
–Une surveillance est nécessaire en raison du risque d’augmentation de volume, voire de
transformation (rare) en lymphome.
b) Goitre endémique par carence en iode
–Existence de goitres dans la famille ou dans la région, goitre ancien.
–La iodurie basse confirme le diagnostic et le traitement substitutif doit être instauré.
c) Troubles congénitaux de l’hormonogenèse
–Notion familiale, hypothyroïdie de l’enfant par bloc complet de l’hormonosynthèse.
–Association possible à une surdimutité.
–Captation accrue de l’isotope.