Pour MARTINET A-C., et al, (2000:446) la vente est un échange d'un bien contre la monnaie. Du point de vue économique, la
vente porte sur des produits. Du point de vue comptable, la vente constitue un produit, une ressource dans le compte de
résultat.
Le marketing est un outil indispensable pour accroître le volume des ventes de n'importe quelle activité commerciale.
2.1.3 Le marketing
2.1.3.1. L'historique du marketing
Il fut un temps où le mot «marketing»était totalement inconnu dans les entreprises. Selon le talent des vendeurs ou des
détaillants, les produits se vendaient ou moisissaient sur les rayons, un point c'est tout. L'idée de marketing, c'est -à- dire la
volonté de satisfaire le client, ne s'est véritablement concrétisée que dans les années 1950. Ainsi, pendant des siècles,
l'activité économique a eu pour principal objectif la production suivie de la distribution des biens. Cela résulte de la
distinction entre l'économie artisanale et l'économie de pénurie présentée brièvement comme suit:
- dans l'économie artisanale, l'artisan produit à la commande, pour un client qu'il connaît et à qui il vend lui-même le fruit de
son travail. Il ne se pose aucun problème d'ajustement de l'offre et de la demande. Le commerce et la production sont liés, le
commerce étant lié à sa plus simple expression. Une liaison étroite caractérise le début de l'économie industrielle;
- en économie de pénurie, la rareté des produits manufacturés est telle que tout produit est écoulé sans difficulté. L'offre
étant inférieure à la demande, le problème essentiel des responsables d'entreprises étant de ce fait, la production.
L'économie du 19ème siècle se dégage de cette pénurie grâce à la production en série. Cette dernière fait des progrès
spectaculaires. En raison de l'importance des capitaux réalisés, nous sommes en présence d'un phénomène classique de la
division du travail. Les uns vont vers la production, les autres vers la distribution. La production en série marque le passage
de « la production sur commande » à « la production anticipée ». Cette anticipation permet de produire par très grande
quantité et d'abaisser ainsi les coûts de production.
Au 19ème siècle et jusqu'au milieu du 20ème siècle, les entreprises industrielles se sont bornées à produire aussi
massivement que possible, pour des marchés non saturés, capables d'absorber les quantités produites, car la
consommation était alors vide des produits manufacturés, encore relativement rares. Cette production en grande série s'est
heurtée rapidement à une relative saturation des besoins fondamentaux. Par conséquent, la difficulté d'écouler la production
s'est accentuée. Ce n'est plus la production qui commande la vente, mais cette dernière oriente la production. L'industriel
part du marché pour définir la production et construit l'offre en fonction de la demande. C'est l'ère du marketing.
De nouvelles préoccupations des entreprises se sont révélées en 1901.8(*) La crise des années trente va donner au
marketing une place plus importante. La chute des chiffres d'affaires fait que pour de très nombreuses entreprises, l'objectif
essentiel est de vendre, non plus de produire. Bien que le cours de marketing était déjà inscrit aux programmes des
universités américaines au début du 20ème siècle, c'est à partir années cinquante que le marketing trouve sa véritable place
et son véritable rôle. Le développement de la concurrence, l'augmentation du pouvoir d'achat et l'exigence accrue des
consommateurs rendent la vente de plus en plus difficile. Il faut alors réfléchir à de nouvelles démarches de conception et la
commercialisation des produits. Le marketing va alors s'attacher à satisfaire les besoins des consommateurs. Il devient une
fonction fondamentale au sein de l'entreprise. Depuis, le marketing n'a cessé d'évoluer, jusqu'à intégrer l'ensemble des
activités de l'entreprise et devenir nécessaire à la pérennité des organisations.
2.1.3.2. La définition
Selon EDGAR WOOLARD, P-DG de DuPont9(*), «on ne fait rien de bon si on ne parvient pas à toucher le client.»
Pour PETER DRUCKER10(*), «le marketing est si fondamental qu'on ne saurait le regarder comme une fonction séparée. Il
s'identifie à l'ensemble de l'entreprise considérée du point de vue de son aboutissement final, c'est-à-dire le client...c'est le
client et non l'entrepreneur qui détermine si l'on a réussi.»
MAC KENNA11(*) lui, le voit comme «la façon de gérer l'entreprise en essayant de servir les besoins des clients»
Pour JEAN-PIERRE HELFER12(*), «le marketing est un processus, un ensemble de décisions et d'actes de gestion, reposant
sur l'étude méthodique des consommateurs et plus largement du marché. Tout en satisfaisant à la réalisation d'objectifs de
rentabilité, le marketing permet à l'entreprise d'offrir, à une ou plusieurs cibles des clients visés, un produit ou un service
convenant à leurs attentes.»
De toutes ces définitions, nous retiendrons celle de JEAN-PIERRE HELFER car même si elle ne cadre pas en totalité avec
notre étude, elle nous donne quelques lignes de plus que les autres définitions en ce qu'elle repose sur l'étude méthodique
des consommateurs et plus largement celle du marché. Encore, elle s'intéresse à offrir à une ou plusieurs cibles des clients
visés, un produit ou un service convenant à leurs attentes.
Quant à nous, nous nous intéresserons sur tout ce que l'entreprise peut faire comme stratégie d'approche du client et pour
arriver à ce fin et pour en savoir plus sur le marketing, nous avons voulu le faire sous ses différentes approches concernant
son étude.