AMMAIS MAROC CAHIER DE L’AUTO-IMMUNITE
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l’organisme en ajustant nos besoins en eau et sels minéraux (sodium,
potassium, calcium…) et en produisant ou activant des hormones
indispensables comme la rénine qui régule la pression artérielle,
l’érythropoïétine (ou EPO comme celle employée en dopage par les
sportifs !) qui favorise la production de globules rouges et la
vitamine D au bénéfice de nos os. L’ensemble des liquides de
l’organisme est filtré une dizaine de fois par jour, soit l’équivalent de 180
litres par jour !
Le rein contient environ 1 million d’unités productrices d'urine,
les néphrons qui sont constitués d’un réseau de petits tubes (les
tubules) et d'un système de filtration du sang, appelé glomérule. Cette
épuration est effectuée par des cellules spécialisées (les podocytes)
qui, en retenant les molécules de plus grosse taille, produisent un
liquide qui contient de l'eau, du potassium, du sodium, du glucose, des
acides aminés…ainsi que de l'urée et de l'acide urique. Sa composition
varie en fonction des apports et des besoins du corps.
Le bon fonctionnement des reins se mesure par le calcul du débit de
filtration glomérulaire du sang. Une valeur normale se situe autour de
100 ml/mn (entre 90 et 120). Ce débit correspond aux capacités du rein
en pourcentage : à 60 ml/mn ainsi, le rein fonctionne à près de 60 %,
chiffre en dessous duquel on présente une insuffisance rénale. La
présence anormale de protéines (protéinurie) ou de sang dans les
urines témoigne aussi de l’existence de lésions.
Les glandes surrénales par ailleurs synthétisent et relâchent de
nombreuses hormones dans la circulation sanguine, comme l'adrénaline
qui accélère le rythme cardiaque en cas de besoin et le cortisol aux
nombreuses fonctions, dont notamment la régulation de la glycémie (le
taux de sucre dans le sang).
On peut contrôler les maladies rénales
La maladie rénale chronique ou insuffisance rénale est une
diminution du fonctionnement des reins qui ne filtrent plus
correctement le sang de l'organisme. Longtemps silencieuse, elle
ne régresse pas et peut évoluer, vers l'insuffisance rénale
chronique terminale, comme cela se passe encore trop au Maroc,
en l'absence de diagnostic précoce, faute souvent d’avoir consulté
par manque de moyens.