Dès le début du prologue, Epicure nous fait part de sa philosophie de la vie celle d’une vie de plaisir ascétique et vertueuse. Elle se représente comme étant la santé de l’âme, formée à partir du bonheur et le plaisir. Pour Epicure, le bonheur, « lorsqu’il est à nous, nous avons tout, et que, quand il nous manque, nous faisons tout pour l’avoir ». Il faut donc songer aux causes qui peuvent le produire appelés aussi la doctrine du quadruple remèdes. D’emblée, Epicure débute sa réflexion par le fait qu’il faut philosopher à tout âge. Ainsi, pour les jeunes Hommes, philosopher serait un moyen d’affronter son avenir ; être tranquille comme un ancien en face d’avenir. Toutefois, pour les vieillards, philosopher serait un moyen de rajeunir donc de redynamiser son existence actuelle. Il ne faut donc pas se lasser de philosopher. Car jamais il n’est trop tôt pour travailler à la santé de l’âme. Il fait donc appel à la nécessité de réactiver la richesse de la vie. On peut donc relever une définition de la philosophie qui se présente comme étant un vrai remède pour se délivrer de nos troubles voire nos manques d’où une voie directe vers la beauté de la vie qu’on appelle « jardin d’Epicure ». D’après Epicure, les Dieux (atomes) sont des modèles du bonheur et d’indépendance. D’ailleurs, ils ne sont pas à craindre puisqu’ils sont immortels et bien heureux. On peut donc parvenir à l’idée qu’ils ne souffrent pas du manque. Ainsi, pour les méchants, les dieux ne sont qu’une source des plus grands maux alors que pour les bons une vision totalement contraire. Comme l’atteste Epicure, ce sont « une source des plus grands biens ». Le superlatif est donc nécessaire voire sacrée. Epicure développe encore son idée en énonçant que « la mort n’est rien pour nous », qu’elle exprime l’absence des sensations, il n'y aura donc aucune souffrance physique ou psychologique lors de la mort. A ses yeux, craindre la mort est une forme d’absurdité. En effet, l’Homme peut se libérer de sa crainte et vivre heureux car la mort n’a pas d’effet ni sur les morts (ne sont plus) ni sur les vivants (rien à faire). Il continue par le faite que philosopher signifie apprendre à mourir, qu’elle s’harmonise avec l’idée de la santé d’où atteindre le bonheur. Epicure fait donc référence à l’Eudémonisme, doctrine philosophique posant comme principe que le bonheur est le but de la vie. La santé regroupe alors le calme d’esprit qu’on appelle « Ataraxie » ainsi que le calme du corps qu’on appelle « Aponie » qui ne forment qu’un. Selon Epicure, Le bonheur est possible et prenant compte de nos désirs, d’où sa théorie des désirs naturels (nécessaires) et des désirs vains. Pour Epicure, Tout plaisir, pris en lui-même et dans sa nature propre, est donc un bien, et cependant tout plaisir n'est pas à rechercher ; parallèlement, toute douleur est un mal, et pourtant toute douleur ne doit pas être évitée. On peut en conclure que ce qui compte surtout, c'est l'ataraxie, c'est-à-dire l'absence de souffrance physique et de l'âme. Enfin, le dernier remède évoqué par Epicure afin d’atteindre le but de la vie d’où le bonheur c’est celui de mettre fin à la douleur. En effet, contrairement au plus grand bien, le plus grand mal est limité dans le temps et dans l'intensité. La souffrance ne peut durer toujours et elle ne peut pas toujours augmenter d'intensité.