Corollaire : inégalité de Taylor-Lagrange.
Exemple :eia eib jabj:En e¤et, f:t7! eit est C1et jf0(t)j= 1, donc f:R!Cest 1-lipschiztienne.
Remarque : En revanche, le théorème de Rolle (donc le théorème des accroissements …nis et plus généralement le
théorème de la moyenne) doit être reformulé. Par exemple, avec f:t7! eit, on a f(2)f(0) = 0 alors que
f0(t)6= 0 pour tout t.
En fait, on a (hp) : 1
baRb
at(t)dt appartient à l’enveloppe convexe de ff(t); t 2[a; b]g.
Corollaire :f(b)f(a)
baappartient à l’enveloppe convexe des f0(t). En e¤et, f(b)f(a)
ba=1
baRb
af0(t)dt:
c) Intégration des développements limités et formule de Taylor-Young
Lemme : Si g0(h) = o(hn), alors g(h) = g(0) + o(hn+1):
Preuve :kg(h)g(0)k jhjsupx2[0;h]kg0(x)k=o(hn+1), car supx2[0;h]kg0(x)k=o(hn).
Formule de Taylor-Young :
Si fest dérivable nfois en a, avec n1, alors f(a+h) = f(a) + hf 0(a) + ::: +1
n!f(n)(a) + o(hn).
Preuve : Par intégrations successives du lemme à partir de f(n1)(a) = hf(n)(a) + o(h):
Remarque : Si fest Cn+1, la formule se déduit de l’inégalité de Taylor-Lagrange avec reste intégral.
4) Théorème du relèvement
a) Cas des fonctions à valeurs complexes de module 1
Prop : Soit f:I!U t 7! f(t) = x(t) + iy(t)une application de classe C1, avec 8t2I,jf(t)j= 1:
Alors il existe une fonction ':I!Rde classe C1telle que 8t2I,f(t) = ei'(t):
De plus, on a '0(t) = x(t)y0(t)x0(t)y(t). Ainsi, si fest de classe Cn, il en est de même de '.
Remarque : Une telle application 'est appelée relèvement de f. Deux relèvements di¤èrent d’une constante 2k.
En e¤et, si ei'(t)=ei (t), alors ( ')(t)22Z, et par continuité, 'est constant.
Remarque : La propriété est vraie aussi si fest seulement continue, mais la preuve est plus compliquée.
Remarque : Si f(t) = ei'(t), alors tan '(t) = y(t)
x(t), d’où on retrouve '0(t) = x(t)y0(t)x0(t)y(t):
Preuve : Considérons a2I, et tel que f(a) = ei:
Or, on a 8t2I; f (t) = ei'(t)ssi f(a) = ei'(a)et 8t2I; f0(t) = i'0(t)f(t):
On en conclut que 'dé…nie par '(t) = +Rt
a
f0(u)
if(u)du convient. Comme ei'(t)= 1, alors 'est à valeurs réelles.
D’aileurs, f0(t)
if(t)=if 0(t)f(t) = x(t)y0(t)x0(t)y(t), car x2+y2= 1 d’où xx0+yy0= 0:
b) Extension aux fonctions à valeurs complexes non nulles
Prop : Soit f:I!R2t7! (x(t); y(t)) une application de classe Cn, où n2N, avec 8t2I,f(t)6= 0: