neurologie Avancées thérapeutiques Angioplastie des artères à destinée cérébrale Emmanuel Houdart* L’angioplastie des artères lisation d’une fibrinolyse cérébrales a bénéficié ces intra-artérielle. Le diaepuis l’invention par Grüntzig du cathéter à double cinq dernières années de lumière, en 1978, l’angioplastie n’a pas cessé de se gnostic angiographi-que deux avancées imporet le traitement d’une telle développer dans les territoires coronaire, ilio-fémoral, tantes : la diversification complication ne peuvent des endoprothèses vascu- rénal et plus récemment cérébral. L’angioplastie consiste à être réalisés que par un laires (stent) et l’utilisaradiologue entraîné à ce élargir la lumière artérielle en gonflant un ballon en tion raisonnée des antitype d’intervention. Cette regard de la sténose, de façon à “repousser” la plaque agrégants plaquettaires. “culture d’organe” dont la d’athérome vers l’extérieur de l’artère dont le diamètre Le stent est un treillis nécessité est admise pour externe augmente. métallique en forme de le territoire coronaire cylindre de diamètre et de s’impose de la même longueur variables. Il est façon pour le territoire actuellement restreintes car l’histoire déployé dans la lumière artérielle en cérébral. naturelle de ces lésions et les risques du regard de la plaque d’athérome sur laquelle traitement sont mal connus. Pour les stéil exerce une force d’expansion radiale. noses de l’étage thoracique et sous-claDans l’angioplastie cérébrale, le but prinvier, l’angioplastie nous semble moins cipal d’un stent est de prévenir ou de cortraumatique que la chirurgie et elle est Plusieurs points sont communs à toute riger une éventuelle dissection artérielle proposée en première intention. Le proangioplastie cérébrale. qui peut survenir lors de la dilatation de la blème est très différent pour les sténoses • Le bilan avant le geste comprend : sténose. de la bifurcation carotidienne car, dans – un examen neurologique ; Les associations d’antiagrégants plaquetcette localisation, l’endartériectomie a – une consultation d’anesthésie avec réalitaires préviennent le risque de thrombose montré son efficacité par deux grandes sation d’un ECG ; au site d’angioplastie, qu’un stent ait été études prospectives : NASCET (2) et – un scanner ou une IRM cérébrale ; implanté ou non. ECST (3). L’angioplastie n’ayant pas été – un doppler cervical et transcrânien ; Nous entendons par artère à destinée céréévaluée de la même façon, elle est, dans – avant angioplastie de la bifurcation carobrale, toutes les artères pouvant participer notre centre, réservée aux patients dits à tidienne, une échographie cardiaque afin à la vascularisation du cerveau depuis “haut risque chirurgical”. d’apprécier la fraction d’éjection systol’origine des troncs supra-aortiques jusQuel que soit le siège de la sténose, la réalique. qu’aux branches de division intracrâlisation d’une angioplastie cérébrale sup• Protocole antithrombotique niennes. Toutes ces artères sont maintepose une connaissance minimale de l’anaIl est prescrit cinq jours avant l’angioplastie nant accessibles à l’angioplastie (1). tomie et des syndromes vasculaires une association Plavix® (1 cp/jour) + aspiToutefois, les indications de ce traitement cérébraux. La constatation sur une aortorine (100 mg/jour). sont très différentes selon l’étage considéré : graphie d’une sténose d’un tronc artériel En cours d’intervention, un bolus de intracrânien, cervical et thoraco-sous-claproximal ne suffit pas à affirmer sa res5 000 unités d’héparine est injecté après vier. Pour les sténoses intracrâniennes, ponsabilité dans la survenue d’un accident ponction fémorale. Au décours du geste, l’angioplastie est la seule méthode de ischémique transitoire (AIT) qui peut être l’association des antiagrégants est pourrevascularisation. Ses indications sont en relation avec une sténose intracrânienne suivie pendant un mois puis le Plavix® est dont le diagnostic nécessite la réalisation interrompu mais l’aspirine poursuivie à d’une artériographie cérébrale sélective et vie. son interprétation correcte. Une angioplastie carotidienne peut se compliquer • L’intervention d’une migration embolique cérébrale qui, Elle se déroule en salle d’angiographie * Service de neuroradiologie et d’angiograen fonction de l’importance fonctionnelle numérisée sous simple sédation. La voie phie thérapeutique, hôpital Lariboisière, de l’artère occluse, peut nécessiter la réad’abord est le plus souvent fémorale. Si Paris. D Généralités techniques 343 angiologie et Avancées thérapeutiques cela n’a pas été réalisé lors du bilan initial, l’intervention débute par une angiographie explorant les artères cérébrales non seulement en région cervicale mais aussi intracrânienne. Un cathéter à large lumière (dit cathéter porteur) est ensuite placé dans l’axe artériel dont dépend la sténose. C’est au travers de ce cathéter que sont introduits le ballon d’angioplastie et le stent. Tous les systèmes introduits coaxialement sont perfusés par du sérum physiologique sous pression, précaution essentielle pour éviter la formation d’un thrombus susceptible de migrer dans la circulation cérébrale. Après dilatation, il est effectué systématiquement une angiographie du segment dilaté mais aussi du territoire vasculaire d’aval afin de rechercher une éventuelle complication embolique. Un examen neurologique rapide est effectué en salle d’angiographie afin de s’assurer de l’absence de modification clinique. Le patient est surveillé systématiquement en unité de soins intensifs pendant vingt-quatre heures. L’introducteur fémoral est retiré quatre heures après le geste si l’examen neurologique est inchangé. Toute modification de l’état neurologique impose la réalisation d’un scanner cérébral. Si le scanner est inchangé, une artériographie de contrôle s’impose à la recherche d’une complication thromboembolique justiciable d’un traitement en urgence. • Après angioplastie, le suivi comprend outre un examen neurologique, un doppler de contrôle de l’artère dilatée à un mois, six mois, puis de façon annuelle. Dans tous les cas, le traitement des facteurs de risque vasculaire est indispensable. Angioplastie des sténoses intracrâniennes Les sténoses athéromateuses des artères intracrâniennes sont plus rares que celles des artères cervicales, notamment dans la A B C D Figure 1. Angioplastie d’une sténose du siphon carotidien. Patient de 60 ans aux nombreux facteurs de risque vasculaire ayant présenté plusieurs épisodes d’hémiparésie gauche. A : L’IRM cérébrale retrouve une séquelle d’infarctus hémisphérique droit dans le territoire jonctionnel entre les artères cérébrales moyenne et antérieure. B : L’artériographie carotidienne droite retrouve une sténose serrée du siphon carotidien (flèche). C : Le contrôle angiographique immédiatement après angioplastie montre un aspect de dissection (flèche fine). D : Le contrôle angiographique après implantation d’un stent, montre la correction de la dissection et la restitution d’un calibre artériel normal. population caucasienne. Leur fréquence est également sous-estimée car elles ne peuvent pas être diagnostiquées par le doppler cervical qui est souvent la seule Act. Méd. Int. - Angiologie (16) n° 9/10, novembre/décembre 2000 344 exploration réalisée dans le bilan d’un AIT. L’histoire naturelle de ces sténoses est également mal connue. Le traitement habituel de ces patients est médical : anti- neurologie Avancées thérapeutiques A B Figure 2. Angioplastie d’une sténose ostiale de l’artère vertébrale gauche. Patient de 45 ans ayant présenté plusieurs accidents ischémiques thalamiques. Le doppler cervical retrouve une thrombose de l’artère vertébrale droite. A : L’artériographie sous-clavière gauche montre une sténose très serrée de l’origine de l’artère vertébrale gauche (flèche). B : Résultat angiographique après angioplastie et implantation d’un stent. larisation des sténoses de cette localisation. Elle est devenue possible récemment avec la miniaturisation des cathéters à ballonnet (4, 5, 6). Toutefois, en raison de la taille de ces artères, de leur tortuosité, de la présence éventuelle d’artères perforantes à proximité de la sténose, le risque de complications est supérieur à celui de l’angioplastie des artères cervicales ou thoraciques. De ce fait, les indications que nous avons retenues sont très restrictives et se limitent aux sténoses responsables de manifestations ischémiques d’origine hémodynamique après échec du traitement antithrombotique. La sténose doit être serrée (> 70 %) et doit siéger sur une artère intracrânienne de relativement gros calibre : segment terminal de l’artère vertébrale, tronc basilaire, siphon carotidien, segment M1 de l’artère cérébrale moyenne. L’implantation d’un stent n’est pas systématique dans ce territoire et n’est pour l’instant réalisée qu’aux cas de dissection artérielle ou de resténose immédiate ou différée (figure 1). Angioplastie des troncs supraaortiques et de la région sous-clavière A B Figure 3. Angioplastie d’une sténose du TABC. Patiente de 60 ans ayant présenté des épisodes récidivants de vertiges rotatoires. Les mesures de pression artérielle aux bras ont montré une baisse de la pression systolique de 50 mmHg au bras droit. A : L’aortographie retrouve une sténose serrée de l’origine du TABC (flèche). B : Résultat après angioplastie-stenting de la sténose. agrégants plaquettaires et/ou anticoagulants oraux. L’endartériectomie est impossible à cet étage et les anastomoses temporo-sylviennes qui ont été effectuées pour les sténoses de la terminaison carotidienne et de l’artère cérébrale moyenne ont montré leur inefficacité. L’angioplastie est donc la seule méthode de revascu- 345 Les sténoses des troncs supra-aortiques et de la région sous-clavière peuvent être traitées par angioplastie ou par chirurgie. La chirurgie fait surtout appel aux techniques de pontage extra-anatomique ou de réimplantation artérielle. Ces techniques supposent un abord chirurgical plus complexe que celui de l’endartériectomie carotidienne et n’ont pas été évaluées de façon indépendante. Pour l’ensemble de ces raisons, lorsque le traitement de la plaque est indiqué, nous proposons le traitement endovasculaire de première intention. Sténoses de l’artère vertébrale La particularité anatomique de la circulation postérieure est que les deux artères angiologie et Avancées thérapeutiques Angioplastie de l’artère carotide interne démontré son efficacité dans le traitement des sténoses serrées de la bifurcation carotidienne. Pourquoi développer une technique concurrente ? D’abord parce que la morbimortalité de ce geste n’est pas nulle (5,8 % dans l’étude NASCET) et qu’il est possible d’espérer la diminuer par une technique moins invasive. Ensuite, parce que les patients considérés à haut risque chirurgical ont été exclus des études NASCET et ESCT. Une méta-analyse récente (7) a montré que la morbi-mortalité de l’angioplastie était voisine de celle de l’endartériectomie alors que la plupart des études incluait des patients à haut risque chirurgical (8, 9). Il reste cependant à valider ces résultats par des études prospectives qui vont débuter très prochainement. Actuellement, il nous semble que l’angioplastie ne peut être proposée qu’aux patients à qui les avantages techniques de l’angioplastie permettent d’espérer une moindre morbidité que l’endartériectomie. L’angioplastie a sur la chirurgie les avantages suivants : – Ne nécessitant pas de dissection tissulaire, elle évite les complications locales : lésions des nerfs crâniens, problèmes d’hémostase et de cicatrisation. Ces complications sont d’autant plus à craindre que les tissus cutanés et sous-cutanés sont remaniés, ce qui est le cas après radiothérapie ou après une précédente intervention cervicale. – Elle n’est pas limitée par le siège de la sténose sur l’axe carotidien ni par l’existence de lésions en tandem qui seront traitées dans le même temps. – Elle n’interrompt le flux carotidien que pendant une vingtaine de secondes (temps d’inflation du ballon) ce qui prévient la survenue d’un accident hémodynamique chez les patients dont le polygone de Willis n’est pas fonctionnel soit par agénésie congénitale, soit du fait d’une occlusion carotidienne controlatérale. Introduction Nous avons dit que l’endartériectomie avait Indications Nous ne réalisons d’angioplastie de la carotide interne que pour des sténoses ser- vertébrales participent à la vascularisation de la fosse postérieure en se rejoignant pour former le tronc basilaire. Une sténose d’une artère vertébrale ne donnera lieu à une symptomatologie ischémique hémodynamique que si la vertébrale controlatérale est hypoplasique, très sténosée ou thrombosée. L’angioplastie nous semble moins invasive que la réimplantation vertébrale qui nécessite un temps de clampage artériel bien supérieur à celui de l’inflation du ballon (figure 2). Sténoses de l’artère sous-clavière prévertébrale Les sténoses de l’artère sous-clavière peuvent se manifester par des douleurs ischémiques du membre supérieur. Dans le segment prévertébral, elles peuvent également retentir sur la circulation cérébrale en inversant le flux dans l’artère vertébrale homolatérale réalisant le classique vol sous-clavier. Celui-ci peut être parfaitement toléré ou donner lieu à des manifestations neurologiques transitoires à type de syndrome vertigineux ou, de façon plus caractéristique, de “drop-attack”. Ces manifestations cliniques justifient pour nous le traitement de la sténose par angioplastie. Sténoses de l’artère carotide primitive et du TABC Elles peuvent être isolées ou associées à une sténose de la bifurcation carotidienne réalisant une sténose en tandem. Leur diagnostic est fait par une aortographie de la crosse de l’aorte qui devrait constituer le premier temps de toute exploration angiographique d’une athérosclérose cérébrale. Elles justifient un traitement lorsqu’elles sont serrées et symptomatiques (figure 3). Act. Méd. Int. - Angiologie (16) n° 9/10, novembre/décembre 2000 346 rées (> 70 %) chez des patients présentant un ou plusieurs des critères suivants : État local à risque a. Sténoses radiques. b. Resténoses postopératoires ou antécédent de chirurgie cervicale homolatérale. c. Patients trachéotomisés en raison du risque d’infection du foyer opératoire. d. Paralysie laryngée controlatérale car l’éventualité d’une paralysie laryngée bilatérale après chirurgie serait catastrophique sur le plan fonctionnel. Localisations sténotiques à risque a. Sténoses hautes situées sur la carotide interne : en arrière de la branche montante du maxillaire (car leur abord nécessite une luxation mandibulaire) ou à la base du crâne (inaccessible à la chirurgie). b. Sténoses en tandem : association avec une sténose de la carotide primitive (dont l’accès chirurgical est plus complexe et nécessite parfois une manubriotomie) ou association avec une sténose du siphon accessible seulement à l’angioplastie. État vasculaire cérébral à risque Sténoses associées à une occlusion de la CI controlatérale ou à une agénésie du polygone de Willis. Technique La voie d’abord est fémorale. La mise en place d’un cathéter porteur de large calibre (8 French) dans la carotide primitive d’un patient âgé aux artères tortueuses est d’ailleurs souvent difficile et constitue la principale cause d’échec de la technique. L’angioplastie de la bifurcation carotidienne ne se conçoit qu’avec implantation d’une endoprothèse, le plus souvent autoexpansible (CarotidWallstent®, Schneider-Boston Scientific). Celle-ci est constituée d’une prothèse à mémoire de forme comprimée dans une gaine externe protectrice. La prothèse se déploie après retrait de la gaine et retrouve son diamètre natif. L’intérêt de ce type de prothèse est double. D’une part, la gaine protectrice permet l’implantation du stent avant dilatation de neurologie Avancées thérapeutiques Ce système est maintenant commercialisé sous la forme d’un microguide porteur du ballonnet de protection (Percusurge®). L’inconvénient de ce système est de rallonger de plusieurs minutes l’interruption du flux carotidien. D’autres systèmes sont en développement, incluant notamment des filtres qui retiendraient les débris de plaque sans interrompre le flux artériel. Conclusion A B Figure 4. Angioplastie d’une sténose de la bifurcation carotidienne. Patient de 60 ans aux antécédents de radiothérapie cervicale pour néoplasie ORL ayant présenté plusieurs épisodes d’hémiparésie droite. Le doppler cervical a montré une thrombose de l’artère carotide droite et une sténose serrée de l’artère carotide interne gauche. A : Artériographie carotidienne gauche montrant une sténose très serrée de l’artère carotide interne (pointe de flèche) associée à une image d’excavation (flèche creuse) et à une plaque sténosante de la bifucation carotidienne (flèche). B : Résultat après angioplastie et implantation d’un stent autoexpansible la sténose ce qui évite tout risque de dissection carotidienne lors de l’inflation du ballon. Un stent serti sur ballon pourrait se désolidariser du cathéter et migrer si cette manœuvre était tentée. D’autre part, en retrouvant son calibre nominal, le stent s’adapte aux calibres différents de la carotide interne et de la carotide primitive ce qui est indispensable dans le traitement des sténoses de la bifurcation carotidienne. Un stent serti sur ballon ne pourrait pas s’adapter à cette disparité de calibre artériel. Après mise en place du cathéter porteur, la sténose est d’abord franchie à l’aide d’un guide. Le patient reçoit alors 1 mg d’atropine IV afin d’inhiber l’effet vagal qui survient lors de la dilatation du glomus carotidien. S’il s’agit d’une sténose très serrée (> 90 %), une première dilatation est réalisée à l’aide d’un ballon d’angioplastie de 3 mm. Le stent est ensuite déployé sur toute la hauteur de la sténose. Un ballon d’angioplastie dilatant à 6 mm est introduit dans la lumière du stent et gonflé jusqu’à obtenir l’expansion com- plète de la prothèse (figure 4). Cas particulier : les sténoses carotidiennes bilatérales. La règle de traiter les sténoses bilatérales en deux temps s’applique au traitement chirurgical comme au traitement endovasculaire. Son but est de prévenir la survenue simultanée de lésions bihémisphériques, catastrophiques sur le plan neuropsychologique. Protection cérébrale Il s’agit d’une variante de la technique d’angioplastie précédemment décrite et qui vise à protéger les artères cérébrales des embols cholestéroliques qui pourraient se détacher de la plaque d’athérome. Théron a été le premier à imaginer un système permettant l’équivalent du clampage carotidien distal lors d’une endartériectomie (10). Le principe est de gonfler un ballonnet dans la carotide interne en aval de la sténose avant de réaliser le traitement de la plaque puis d’aspirer les débris éventuels avant de dégonfler le ballonnet. 347 L’angioplastie des artères cérébrales est maintenant possible depuis leur origine jusqu’à leurs branches de division intracrânienne. Néanmoins, cette technique reste en cours d’évaluation dans certains centres spécialisés. Les indications et la technique varient en fonction du siège de la sténose. Une connaissance clinique et anatomique des territoires vasculaires cérébraux et de leur fonctionnalité nous semble indispensable pour réaliser ces gestes en sécurité. Références bibliographiques 1. Kellogg JX, Nesbit GM et al. The role of angioplasty in the treatment of cerebrovascular disease. Neurosurgery 1998 ; 43 : 549-56. 2. North american symptomatic carotid endarterectomy trial collaborators. Beneficial effect of carotid endarterectomy in symptomatic patients with high grade carotid stenosis. N Engl J Med 1991 ; 325 : 445-53. 3. European carotid surgery trialists’ collaborative group, MRC european carotid surgery trial. Interim results for symptomatic patients with severe or with mild carotid stenosis. Lancet 1991 ; 337 : 1235-43. 4. Higashida R, Tsai FY et al. 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