prévention Prévention au quotidien Publié dans Act. Méd. Int. - Angiologie (16) n° 9/10, novembre/décembre 2000 Angioplastie des artères à destinée cérébrale Emmanuel Houdart* L’angioplastie des artères diagnostic angiographi-que cérébrales a bénéficié ces epuis l’invention par Grüntzig du cathéter à et le traitement d’une telle cinq dernières années de double lumière, en 1978, l’angioplastie n’a pas complication ne peuvent deux avancées imporêtre réalisés que par un tantes : la diversification cessé de se développer dans les territoires coronaire, radiologue entraîné à ce des endoprothèses vascu- ilio-fémoral, rénal et plus récemment cérébral. type d’intervention. Cette laires (stent) et l’utilisa- L’angioplastie consiste à élargir la lumière artérielle “culture d’organe” dont la tion raisonnée des antinécessité est admise pour le en gonflant un ballon en regard de la sténose, de territoire coronaire s’impoagrégants plaquettaires. Le stent est un treillis façon à “repousser” la plaque d’athérome vers l’exté- se de la même façon pour métallique en forme de rieur de l’artère dont le diamètre externe augmente. le territoire cérébral. cylindre de diamètre et de longueur variables. Il est naturelle de ces lésions et les risques du déployé dans la lumière artérielle en traitement sont mal connus. Pour les stéregard de la plaque d’athérome sur laquelle noses de l’étage thoracique et sous-claPlusieurs points sont communs à toute il exerce une force d’expansion radiale. vier, l’angioplastie nous semble moins angioplastie cérébrale. Dans l’angioplastie cérébrale, le but printraumatique que la chirurgie et elle est • Le bilan avant le geste comprend : cipal d’un stent est de prévenir ou de corproposée en première intention. Le pro– un examen neurologique ; riger une éventuelle dissection artérielle blème est très différent pour les sténoses – une consultation d’anesthésie avec réaliqui peut survenir lors de la dilatation de la de la bifurcation carotidienne car, dans sation d’un ECG ; sténose. cette localisation, l’endartériectomie a – un scanner ou une IRM cérébrale ; Les associations d’antiagrégants plaquetmontré son efficacité par deux grandes – un doppler cervical et transcrânien ; taires préviennent le risque de thrombose études prospectives : NASCET (2) et – avant angioplastie de la bifurcation carotiau site d’angioplastie, qu’un stent ait été ECST (3). L’angioplastie n’ayant pas été dienne, une échographie cardiaque afin implanté ou non. évaluée de la même façon, elle est, dans d’apprécier la fraction d’éjection systolique. Nous entendons par artère à destinée cérénotre centre, réservée aux patients dits à brale, toutes les artères pouvant participer • Protocole antithrombotique “haut risque chirurgical”. à la vascularisation du cerveau depuis Il est prescrit cinq jours avant l’angioplastie Quel que soit le siège de la sténose, la réalil’origine des troncs supra-aortiques jusune association Plavix® (1 cp/jour) + aspisation d’une angioplastie cérébrale suppose qu’aux branches de division intracrârine (100 mg/jour). une connaissance minimale de l’anatomie et niennes. Toutes ces artères sont mainteEn cours d’intervention, un bolus de 5 000 nant accessibles à l’angioplastie (1). des syndromes vasculaires cérébraux. La unités d’héparine est injecté après ponction Toutefois, les indications de ce traitement constatation sur une aortographie d’une stéfémorale. Au décours du geste, l’association sont très différentes selon l’étage considéré : nose d’un tronc artériel proximal ne suffit des antiagrégants est poursuivie pendant un intracrânien, cervical et thoraco-sous-clamois puis le Plavix® est interrompu mais pas à affirmer sa responsabilité dans la survier. Pour les sténoses intracrâniennes, l’aspirine poursuivie à vie. venue d’un accident ischémique transitoire l’angioplastie est la seule méthode de (AIT) qui peut être en relation avec une sté• L’intervention revascularisation. Ses indications sont nose intracrânienne dont le diagnostic nécesElle se déroule en salle d’angiographie actuellement restreintes car l’histoire site la réalisation d’une artériographie cérénumérisée sous simple sédation. La voie brale sélective et son interprétation correcte. d’abord est le plus souvent fémorale. Si Une angioplastie carotidienne peut se comcela n’a pas été réalisé lors du bilan initial, pliquer d’une migration embolique cérébrale l’intervention débute par une angiograqui, en fonction de l’importance fonctionnelphie explorant les artères cérébrales non seulement en région cervicale mais aussi le de l’artère occluse, peut nécessiter la réali* Service de neuroradiologie et d’angiographie thérapeutique, hôpital Lariboisière, Paris. intracrânienne. Un cathéter à large lumière sation d’une fibrinolyse intra-artérielle. Le D Généralités techniques Act. Méd. Int. - Hypertension (13), n° 4, avril 2001 94 prévention Prévention au quotidien (dit cathéter porteur) est ensuite placé dans l’axe artériel dont dépend la sténose. C’est au travers de ce cathéter que sont introduits le ballon d’angioplastie et le stent. Tous les systèmes introduits coaxialement sont perfusés par du sérum physiologique sous pression, précaution essentielle pour éviter la formation d’un thrombus susceptible de migrer dans la circulation cérébrale. Après dilatation, il est effectué systématiquement une angiographie du segment dilaté mais aussi du territoire vasculaire d’aval afin de rechercher une éventuelle complication embolique. Un examen neurologique rapide est effectué en salle d’angiographie afin de s’assurer de l’absence de modification clinique. Le patient est surveillé systématiquement en unité de soins intensifs pendant vingt-quatre heures. L’introducteur fémoral est retiré quatre heures après le geste si l’examen neurologique est inchangé. Toute modification de l’état neurologique impose la réalisation d’un scanner cérébral. Si le scanner est inchangé, une artériographie de contrôle s’impose à la recherche d’une complication thromboembolique justiciable d’un traitement en urgence. • Après angioplastie, le suivi comprend outre un examen neurologique, un doppler de contrôle de l’artère dilatée à un mois, six mois, puis de façon annuelle. Dans tous les cas, le traitement des facteurs de risque vasculaire est indispensable. Angioplastie des sténoses intracrâniennes Les sténoses athéromateuses des artères intracrâniennes sont plus rares que celles des artères cervicales, notamment dans la population caucasienne. Leur fréquence est également sous-estimée car elles ne peuvent pas être diagnostiquées par le doppler cervical qui est souvent la seule exploration réalisée dans le bilan d’un AIT. L’histoire naturelle de ces sténoses A B C D Figure 1. Angioplastie d’une sténose du siphon carotidien. Patient de 60 ans aux nombreux facteurs de risque vasculaire ayant présenté plusieurs épisodes d’hémiparésie gauche. A : L’IRM cérébrale retrouve une séquelle d’infarctus hémisphérique droit dans le territoire jonctionnel entre les artères cérébrales moyenne et antérieure. B : L’artériographie carotidienne droite retrouve une sténose serrée du siphon carotidien (flèche). C : Le contrôle angiographique immédiatement après angioplastie montre un aspect de dissection (flèche fine). D : Le contrôle angiographique après implantation d’un stent, montre la correction de la dissection et la restitution d’un calibre artériel normal. est également mal connue. Le traitement habituel de ces patients est médical : antiagrégants plaquettaires et/ou anticoagulants oraux. L’endartériectomie est impos- 95 sible à cet étage et les anastomoses temporo-sylviennes qui ont été effectuées pour les sténoses de la terminaison carotidienne et de l’artère cérébrale moyenne prévention Prévention au quotidien A B Figure 2. Angioplastie d’une sténose ostiale de l’artère vertébrale gauche. Patient de 45 ans ayant présenté plusieurs accidents ischémiques thalamiques. Le doppler cervical retrouve une thrombose de l’artère vertébrale droite. A : L’artériographie sous-clavière gauche montre une sténose très serrée de l’origine de l’artère vertébrale gauche (flèche). B : Résultat angiographique après angioplastie et implantation d’un stent. A B Figure 3. Angioplastie d’une sténose du TABC. Patiente de 60 ans ayant présenté des épisodes récidivants de vertiges rotatoires. Les mesures de pression artérielle aux bras ont montré une baisse de la pression systolique de 50 mmHg au bras droit. A : L’aortographie retrouve une sténose serrée de l’origine du TABC (flèche). B : Résultat après angioplastie-stenting de la sténose. ont montré leur inefficacité. L’angioplastie est donc la seule méthode de revascularisation des sténoses de cette localisation. Elle est devenue possible récemment avec la miniaturisation des cathéters à bal- Act. Méd. Int. - Hypertension (13), n° 4, avril 2001 lonnet (4, 5, 6). Toutefois, en raison de la taille de ces artères, de leur tortuosité, de la présence éventuelle d’artères perforantes à proximité de la sténose, le risque de complications est supérieur à celui de 96 l’angioplastie des artères cervicales ou thoraciques. De ce fait, les indications que nous avons retenues sont très restrictives et se limitent aux sténoses responsables de manifestations ischémiques d’origine hémodynamique après échec du traitement antithrombotique. La sténose doit être serrée (> 70 %) et doit siéger sur une artère intracrânienne de relativement gros calibre : segment terminal de l’artère vertébrale, tronc basilaire, siphon carotidien, segment M1 de l’artère cérébrale moyenne. L’implantation d’un stent n’est pas systématique dans ce territoire et n’est pour l’instant réalisée qu’aux cas de dissection artérielle ou de resténose immédiate ou différée (figure 1). Angioplastie des troncs supraaortiques et de la région sous-clavière Les sténoses des troncs supra-aortiques et de la région sous-clavière peuvent être traitées par angioplastie ou par chirurgie. La chirurgie fait surtout appel aux techniques de pontage extra-anatomique ou de réimplantation artérielle. Ces techniques supposent un abord chirurgical plus complexe que celui de l’endartériectomie carotidienne et n’ont pas été évaluées de façon indépendante. Pour l’ensemble de ces raisons, lorsque le traitement de la plaque est indiqué, nous proposons le traitement endovasculaire de première intention. Sténoses de l’artère vertébrale La particularité anatomique de la circulation postérieure est que les deux artères vertébrales participent à la vascularisation de la fosse postérieure en se rejoignant pour former le tronc basilaire. Une sténose d’une artère vertébrale ne donnera lieu à une symptomatologie ischémique hémodynamique que si la vertébrale controlatérale est hypoplasique, très sténosée ou thrombosée. L’angioplastie nous semble prévention Prévention au quotidien moins invasive que la réimplantation vertébrale qui nécessite un temps de clampage artériel bien supérieur à celui de l’inflation du ballon (figure 2). Sténoses de l’artère sous-clavière prévertébrale Les sténoses de l’artère sous-clavière peuvent se manifester par des douleurs ischémiques du membre supérieur. Dans le segment prévertébral, elles peuvent également retentir sur la circulation cérébrale en inversant le flux dans l’artère vertébrale homolatérale réalisant le classique vol sous-clavier. Celui-ci peut être parfaitement toléré ou donner lieu à des manifestations neurologiques transitoires à type de syndrome vertigineux ou, de façon plus caractéristique, de “drop-attack”. Ces manifestations cliniques justifient pour nous le traitement de la sténose par angioplastie. Sténoses de l’artère carotide primitive et du TABC Elles peuvent être isolées ou associées à une sténose de la bifurcation carotidienne réalisant une sténose en tandem. Leur diagnostic est fait par une aortographie de la crosse de l’aorte qui devrait constituer le premier temps de toute exploration angiographique d’une athérosclérose cérébrale. Elles justifient un traitement lorsqu’elles sont serrées et symptomatiques (figure 3). Angioplastie de l’artère carotide interne Introduction Nous avons dit que l’endartériectomie avait démontré son efficacité dans le traitement des sténoses serrées de la bifurcation carotidienne. Pourquoi développer une technique concurrente ? D’abord parce que la morbimortalité de ce geste n’est pas nulle (5,8 % dans l’étude NASCET) et qu’il est possible d’espérer la diminuer par une technique moins invasive. Ensuite, parce que les patients considérés à haut risque chirurgical ont été exclus des études NASCET et ESCT. Une méta-analyse récente (7) a montré que la morbi-mortalité de l’angioplastie était voisine de celle de l’endartériectomie alors que la plupart des études incluait des patients à haut risque chirurgical (8, 9). Il reste cependant à valider ces résultats par des études prospectives qui vont débuter très prochainement. Actuellement, il nous semble que l’angioplastie ne peut être proposée qu’aux patients à qui les avantages techniques de l’angioplastie permettent d’espérer une moindre morbidité que l’endartériectomie. L’angioplastie a sur la chirurgie les avantages suivants : – Ne nécessitant pas de dissection tissulaire, elle évite les complications locales : lésions des nerfs crâniens, problèmes d’hémostase et de cicatrisation. Ces complications sont d’autant plus à craindre que les tissus cutanés et sous-cutanés sont remaniés, ce qui est le cas après radiothérapie ou après une précédente intervention cervicale. – Elle n’est pas limitée par le siège de la sténose sur l’axe carotidien ni par l’existence de lésions en tandem qui seront traitées dans le même temps. – Elle n’interrompt le flux carotidien que pendant une vingtaine de secondes (temps d’inflation du ballon) ce qui prévient la survenue d’un accident hémodynamique chez les patients dont le polygone de Willis n’est pas fonctionnel soit par agénésie congénitale, soit du fait d’une occlusion carotidienne controlatérale. Indications Nous ne réalisons d’angioplastie de la carotide interne que pour des sténoses serrées (> 70 %) chez des patients présentant un ou plusieurs des critères suivants : État local à risque a. Sténoses radiques. b. Resténoses postopératoires ou antécédent de chirurgie cervicale homolatérale. c. Patients trachéotomisés en raison du risque d’infection du foyer opératoire. d. Paralysie laryngée controlatérale car 97 l’éventualité d’une paralysie laryngée bilatérale après chirurgie serait catastrophique sur le plan fonctionnel. Localisations sténotiques à risque a. Sténoses hautes situées sur la carotide interne : en arrière de la branche montante du maxillaire (car leur abord nécessite une luxation mandibulaire) ou à la base du crâne (inaccessible à la chirurgie). b. Sténoses en tandem : association avec une sténose de la carotide primitive (dont l’accès chirurgical est plus complexe et nécessite parfois une manubriotomie) ou association avec une sténose du siphon accessible seulement à l’angioplastie. État vasculaire cérébral à risque Sténoses associées à une occlusion de la CI controlatérale ou à une agénésie du polygone de Willis. Technique La voie d’abord est fémorale. La mise en place d’un cathéter porteur de large calibre (8 French) dans la carotide primitive d’un patient âgé aux artères tortueuses est d’ailleurs souvent difficile et constitue la principale cause d’échec de la technique. L’angioplastie de la bifurcation carotidienne ne se conçoit qu’avec implantation d’une endoprothèse, le plus souvent autoexpansible (CarotidWallstent®, Schneider-Boston Scientific). Celle-ci est constituée d’une prothèse à mémoire de forme comprimée dans une gaine externe protectrice. La prothèse se déploie après retrait de la gaine et retrouve son diamètre natif. L’intérêt de ce type de prothèse est double. D’une part, la gaine protectrice permet l’implantation du stent avant dilatation de la sténose ce qui évite tout risque de dissection carotidienne lors de l’inflation du ballon. Un stent serti sur ballon pourrait se désolidariser du cathéter et migrer si cette manœuvre était tentée. D’autre part, en retrouvant son calibre nominal, le stent s’adapte aux calibres différents de la carotide interne et de la carotide primitive ce qui est indispensable dans le traitement des sténoses de la bifurcation caroti- prévention Prévention au quotidien Conclusion A B Figure 4. Angioplastie d’une sténose de la bifurcation carotidienne. Patient de 60 ans aux antécédents de radiothérapie cervicale pour néoplasie ORL ayant présenté plusieurs épisodes d’hémiparésie droite. Le doppler cervical a montré une thrombose de l’artère carotide droite et une sténose serrée de l’artère carotide interne gauche. A : Artériographie carotidienne gauche montrant une sténose très serrée de l’artère carotide interne (pointe de flèche) associée à une image d’excavation (flèche creuse) et à une plaque sténosante de la bifucation carotidienne (flèche). B : Résultat après angioplastie et implantation d’un stent autoexpansible dienne. Un stent serti sur ballon ne pourrait pas s’adapter à cette disparité de calibre artériel. Après mise en place du cathéter porteur, la sténose est d’abord franchie à l’aide d’un guide. Le patient reçoit alors 1 mg d’atropine IV afin d’inhiber l’effet vagal qui survient lors de la dilatation du glomus carotidien. S’il s’agit d’une sténose très serrée (> 90 %), une première dilatation est réalisée à l’aide d’un ballon d’angioplastie de 3 mm. Le stent est ensuite déployé sur toute la hauteur de la sténose. Un ballon d’angioplastie dilatant à 6 mm est introduit dans la lumière du stent et gonflé jusqu’à obtenir l’expansion complète de la prothèse (figure 4). Cas particulier : les sténoses carotidiennes bilatérales. La règle de traiter les sténoses bilatérales en deux temps s’applique au traitement chirurgical comme au traitement endovasculaire. Son but est de prévenir la survenue simultanée de lésions bihémisphériques, catastrophiques sur le plan neuropsychologique. Act. Méd. Int. - Hypertension (13), n° 4, avril 2001 Protection cérébrale Il s’agit d’une variante de la technique d’angioplastie précédemment décrite et qui vise à protéger les artères cérébrales des embols cholestéroliques qui pourraient se détacher de la plaque d’athérome. Théron a été le premier à imaginer un système permettant l’équivalent du clampage carotidien distal lors d’une endartériectomie (10). Le principe est de gonfler un ballonnet dans la carotide interne en aval de la sténose avant de réaliser le traitement de la plaque puis d’aspirer les débris éventuels avant de dégonfler le ballonnet. Ce système est maintenant commercialisé sous la forme d’un microguide porteur du ballonnet de protection (Percusurge®). L’inconvénient de ce système est de rallonger de plusieurs minutes l’interruption du flux carotidien. D’autres systèmes sont en développement, incluant notamment des filtres qui retiendraient les débris de plaque sans interrompre le flux artériel. 98 L’angioplastie des artères cérébrales est maintenant possible depuis leur origine jusqu’à leurs branches de division intracrânienne. Néanmoins, cette technique reste en cours d’évaluation dans certains centres spécialisés. Les indications et la technique varient en fonction du siège de la sténose. Une connaissance clinique et anatomique des territoires vasculaires cérébraux et de leur fonctionnalité nous semble indispensable pour réaliser ces gestes en sécurité. Références bibliographiques 1. Kellogg JX, Nesbit GM et al. The role of angioplasty in the treatment of cerebrovascular disease. Neurosurgery 1998 ; 43 : 549-56. 2. North american symptomatic carotid endarterectomy trial collaborators. Beneficial effect of carotid endarterectomy in symptomatic patients with high grade carotid stenosis. N Engl J Med 1991 ; 325 : 445-53. 3. 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