Les nombres complexes

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Rappels sur les complexes et compléments
Giorgio Chuck VISCA
30 septembre 2015
LES COMPLEXES
1
Table des matières
I une introduction aux complexes
3
II le cours
4
I
4
4
4
définitions
I.1 vocabulaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
I.2 égalité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
II somme et produit de deux nombres complexes
5
III Conjugué d’un nombre complexe
III.1 définition . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
III.2 factorisation de a2 + b2 . . . . . . . . . . . . . . .
III.3 inverse et quotient de deux nombres complexes
III.4 propriétés du conjugué . . . . . . . . . . . . . . .
III.5 réels et imaginaires purs . . . . . . . . . . . . . .
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5
5
5
5
5
5
IV Résolution d’équations du second degré dans C
6
III complexes et géométrie
7
V Représentation géométrique : Affixe d’un point
V.1 définition . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
V.2 représentation . . . . . . . . . . . . . . . . .
V.2.1 affixe d’un point . . . . . . . . . . .
V.2.2 affixe d’un vecteur . . . . . . . . . .
V.3 exemples . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
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7
7
7
7
8
8
VI Forme trigonométrique
VI.1 Définition . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
VI.2 Forme trigonométrique et égalité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
VI.3 Très important . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
VI.4 Passer de la forme algébrique à la forme trigonométrique, et réciproquement
VI.4.1 Passer du Cartésien au polaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
VI.4.2 Passer de la forme trigonométrique à la forme Cartésienne . . . . . . .
VI.5 exercices . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
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8
8
9
9
9
9
10
10
VIIpropriétés du module et de l’argument
VII.1 propriétés . . . . . . . . . . . . . .
VII.1.1 propriétés de l’argument . .
VII.1.2 propriété du module . . . .
VII.2 nouvelle notation . . . . . . . . . .
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11
11
11
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Première partie
une introduction aux complexes
À la Renaissance, les mathématiques, et surtout l’algèbre, se développent rapidement en Italie, sur la base
de l’héritage gréco- arabe. Les premiers progrès s’effectuent sur le terrain du symbolisme, de plus en plus
concis et suggestif. Nicolas Chuquet et Luca Pacioli présentent sous une forme concise les résultats classiques.
C’est celui-ci qui introduit la notation "cossique" des équations algébriques. Jusqu’au XVIIe siècle, beaucoup
s’attachent à perfectionner un symbolisme, qui atteint à peu près sa forme actuelle avec Descartes... Mais le
grand apport des mathématiciens italiens à l’algèbre est la résolution par radicaux des équations de degré 3 et
4
À la toute fin du XVe siècle, Scipione dal Ferro parvient à l’expression par radicaux des racines de l’équation
cubique sans terme en x2 (ce qui est équivalent à la résolution complète, mais il semblerait qu’il ne le savait pas). Quoi
qu’il en soit, dans une tradition médiévale un peu surannée, il choisit de garder sa découverte secrète. Il la
confie à sa mort à son élève Fior qui ne la divulgue pas. En 1535, Tartaglia, établi à Venise comme professeur
de mathématiques, propose une méthode de résolution des équations cubiques sans terme en x, mais Fior lui
en conteste la priorité. Ce genre de querelles se réglaient en des défis. Fior met Tartaglia au défi de résoudre
l’équation sans terme en x2 , et celui-ci y parvient, assurant sa victoire.
Quelques années plus tard, un médecin et mathématicien milanais, Cardan, vient trouver Tartaglia pour
obtenir l’autorisation de publier ses formules dans sa grande somme mathématique, l’"Ars Magna" (1545).
Tartaglia refuse, mais devant l’insistance de Cardan, il consent à lui exposer sa méthode, avec la promesse
qu’elle ne sera pas publiée. Malgré tout, les fameuses "formules de Cardan" apparaissent bien dans l’"Ars
Magna", et une violente querelle s’ensuit qui ne prend fin qu’en 1548. On trouve également dans le traité de
Cardan la solution de l’équation générale de degré 4 que l’on peut attribuer avec certitude à l’élève de Cardan,
Ferrari (auquel on pense en fait devoir un grand nombre des résultats publiés par Cardan)...
Une particularité de la méthode de Tartaglia est de faire intervenir, au cours du calcul, des racines carrés de
nombres négatifs, ce qu’il avait du mal à prendre en considération. Le premier à avoir véritablement admis les
complexes en tant que nombres, plutôt qu’artifices calculatoires, est Bombelli. Il présente les règles générales
de calcul sur les complexes et toutes les récents progrès de l’algèbre peu avant sa mort, dans "Algebra, parta
maggiore dell’arithmetica" (1572).
La formule dite de "CARDAN"
Le problème était donc de donner une solution à l’équation :
x3 + px = q
Voici donc les formules dites de Cardan proposant une solution au problème :
v
v
r
r
u
u
3
u
u
4p
4p3
u
u
2
2
3
3
t q − q + 27
t q + q + 27
x=
+
2
2
Bombelli n’a pas peur, il applique la formule à la résolution de l’équation :
x3 = 15x + 4
q
q
√
√
3
3
Il obtient x = 2 − 11 −1 + 2 − 11 −1 comme solution du problème.
Bien entendu, il ne s’affole pas voyant qu’il trimbale des racines de nombres négatifs, et remarque alors en
conservant les propriétés algèbriques dans R que :
√
√
√
√
(2 + −1)3 = 2 + 11 −1 et (2 − −1)3 = 2 − 11 −1
√
√
sa solution devient alors x = 2 + 11 −1 + 2 − 11 −1 c’est à dire x = 4 .
3
Giorgio
I DÉFINITIONS
Ah oui, une dernière chose : à propos de la notation
√
−1 .
√
√
−1 × −1 ça fait quoi ?....attention deux secondes de réflexion...... !
√
√
et bien c’est pas si évident que ça
p finalement
√ car −1 × −1 = −1 par définition de la racine, mais on peut
√
√
aussi bien écrire −1 × −1 = (−1)2 = 1 = 1.....
ça voudrait dire que 1 = −1 ?
Si le Peufien effectue
On va noter i =
√
−1 ce fameux nombre "imaginaire".
On lève ainsi toute ambiguité au niveau des notations car i est défini comme vérifiant i2 = −1.... !
Deuxième partie
le cours
I définitions
On admet qu’il existe un sur-ensemble de R, appelé ensemble des nombres complexes noté C, dont les
éléments sont appelés nombres complexes et qui vérifie les propriétés suivantes :
➥ C contient un élément noté i tel que i2 = −1
➥ Les éléments de C sont de la forme z = x + iy, où x ∈ R et y ∈ R
➥ Les propriétés d’addition et de multiplication prolongent celles de R
I.1 vocabulaire
➥ Tout élément de C s’écrit sous la forme z = x + iy où x ∈ R et y ∈ R.
➥ Cette forme est appelée Forme algèbrique du nombre complexe z.
➥ Le réel x est appelé Partie réelle de z
➥ Le réel y est appelé Partie imaginaire de z . On note alors x = ℜe(z) et y = ℑm(z)
➥ Lorsque y = ℑm(z) = 0, on a alors z = x qui est donc un nombre réel.
➥ Lorsque x = ℜe(z) = 0, on a z = iy et z est appelé imaginaire pur .
L’ensemble des imaginaires purs est parfois noté iR.
I.2 égalité
➥ Soit z = x + iy. On a z = 0 ⇐⇒ x = 0 et y = 0.
➥ Soient z = x + iy et z ′ = x′ + iy ′ . On a z = z ′ ⇐⇒ x = x′ et y = y ′ .
4
Giorgio
III CONJUGUÉ D’UN NOMBRE COMPLEXE
II somme et produit de deux nombres complexes
Soient z = a + ib et z ′ = a′ + ib′ deux nombres complexes quelconques.
La somme et le produit de deux nombres complexes sont des nombres complexes de formes algèbriques
respectives :
➥ z + z ′ = (a + a′ ) + i(b + b′ )
➥ z × z ′ = (aa′ − bb′ ) + i(ab′ + a′ b)
III Conjugué d’un nombre complexe
III.1 définition
Soit z un nombre complexe , on a donc z = x + iy, où x ∈ R et y ∈ R.
On appelle conjugué du nombre complexe z , le nombre complexe noté z et tel que z = x − iy.
III.2 factorisation de a2 + b2
soit z ∈ C, on a z = a + ib avec a ∈ R et b ∈ R.
∀z ∈ Z, z × z = (a + ib)(a − ib) = a2 + b2
III.3 inverse et quotient de deux nombres complexes
➥ L’inverse d’un nombre complexe non nul est aussi un nombre complexe, et
➥ Le quotient de deux nombres complexes est un nombre complexe et
1
z
=
z
z×z
z
z × z′
=
z′
z′ × z′
III.4 propriétés du conjugué
Pour tous nombres complexes z et z ′ on a :
z + z′ = z + z′
−z = −z
∀λ ∈ R, λz = λz
z
1
1
z
= , z 6= 0
= ′
∀n ∈ Z, (z n ) = z n
z
z
z′
z
On a par ailleurs deux propriétés fondamentales :
z + z = 2ℜe(z) et z − z = 2iℑm(z)
z × z′ = z × z′
z=z
III.5 réels et imaginaires purs
Soit z un nombre complexe de forme algèbrique : z = x + iy.
➥ z∈R
➥ z ∈ iR
⇐⇒
⇐⇒
z=z
z = −z
5
Giorgio
IV RÉSOLUTION D’ÉQUATIONS DU SECOND DEGRÉ DANS C
IV Résolution d’équations du second degré dans C
Soit a, b et c trois réels avec a 6= 0.
On considère l’équation d’inconnue z : az 2 + bz + c = 0 (E) .
En calculant ∆ = b2 − 4ac , on a alors les résulats suivants :
✦ Si ∆ > 0 , l’équation (E) a deux racines réelles :
√
√
−b − ∆
−b + ∆
et z2 =
z1 =
2a
2a
✦ Si ∆ = 0 , l’équation (E) admet une racine double :
z0 = −
b
.
2a
√
√
−b − i −∆
−b + i −∆
z1 =
et z2 =
= z1
2a
2a
✦ Si ∆ < 0 , l’équation (E) admet deux
racines complexes conjuguées :
6
Giorgio
V REPRÉSENTATION GÉOMÉTRIQUE : AFFIXE D’UN POINT
Troisième partie
complexes et géométrie
V Représentation géométrique : Affixe d’un point
V.1 définition
affixe ponctuelle
Soit (O,~ı, ~ ) un repère orthonormé du plan.
L’axe des abscisses est appelé axe des réels et l’axe des ordonnées axe des imaginaires .
Ce plan repéré est alors appelé plan complexe .
Soit M (x, y) dans (O,~ı, ~ ) où (x, y) ∈ R × R.
Le nombre complexe z = x + iy est appelé affixe du point M , et l’on note M (z), où la partie réelle de
z est l’abscisse de M et la partie imaginaire de z est son ordonnée.
On a donc M (x, y) qui signifie la même chose que M (z) avec z = x + iy.
V.2 représentation
V.2.1 affixe d’un point
S OIT z = x + iy
UN ÉLÉMENT DE
C,
ET
M (z) DÉSIGNE
LE POINT D ’ AFFIXE
z.
M (−z̄)
axe des imaginaires
Représentation
M (z)
y
le point M (z) à pour coordonnées (x; y)
le point M (−z̄) à pour coordonnées (−x; y)
~
axe des réels
−x
0
~ı
x
le point M (z̄) à pour coordonnées (x; −y)
le point M (−z) à pour coordonnées (−x; −y)
M (−z)
−y
M (z̄)
7
Giorgio
V.3 exemples
VI FORME TRIGONOMÉTRIQUE
V.2.2 affixe d’un vecteur
affixe vectorielle
~u
Soit ~u un vecteur non nul du plan
ayant pour coordonnées dans la base
(~ı,~)le couple (x; y),on a ~u(x; y) ou
x
~u
.
y
L E NOMBRE COMPLEXE zu~ = x + iy
y~
x~ı
EST
B(zB )
A(zA )
M (z)
~ı
AFFIXE
DU
VECTEUR
~u = x~ı + y~ ⇐⇒ zu~ = x + iy .
il en découle certaines propriétés que
vous démontrerez :
–
–
–
–
~
0
APPELÉ
~u.Ainsi
fig 1
zu~ + z~v = zu~ +~v
λzu~ = zλ~u où λ ∈ R
−→ = zM
z−
OM
→ = zB − zA
z−
AB
✂........................................................................................................
V.3 exemples
On donne A(2 + i), B(−3i) et C(5 + 2i).
−−→
−−→ −→
1. Déterminer l’affixe de M vérifiant : AM + 2BM = AC ;
2. Déterminer l’affixe du milieu de [AB] ;
−→
−−→
−−→
3. Déterminer l’affixe du point G vérifiant : GA + 2GB + 3GC = ~0
VI Forme trigonométrique
VI.1 Définition
M (z)
y
r
~
Soit z = x + iy un nombre complexe non nul,le point M (z) peut
être repérer à l’aide de ses coordonnées cartésiennes M (x; y) ,
mais aussi à l’aide de ses coordonnées polaires M [r; θ] où r > 0
est le rayon polaire et où θ ∈ [0; 2π] est l’angle polaire .
On a par ailleurs la relation entre les coordonnées cartésiennes et
polaires :

 x = r cos θ
θ
avec r = OM =
0
~ı
x

y = r sin θ
p
−−→
x2 + y 2 et θ = (~ı; OM ) à 2π près. On a donc
z = x + iy = r cos θ + ir sin θ = r(cos θ + i sin θ)
✂ ...........................................................................................................
8
Giorgio
VI.2 Forme trigonométrique et égalité
VI FORME TRIGONOMÉTRIQUE
Forme trigonométrique
z = r(cos θ + i sin θ) APPELÉE forme trigonométrique du nombre complexe z.
PAR AILLEURS ON NOTE r = |z| ≥ 0
|z| EST APPELÉ module du nombre complexe z .
θ est appelé un argument de z et on note arg z = θ (2π) .
R EMARQUES :
– Ainsi tout nombre complexe z non nul s’écrit z = |z| (cos θ + i sin θ).
– z = 0 n’admet pas de forme trigonométrique car il n’a pas d’argument
VI.2 Forme trigonométrique et égalité
égalité
∀(z, z ′ ) ∈ C × C,
(z = z ′ ) ⇐⇒ |z| = |z ′ | et
arg(z) = arg(z ′ ) (2π)
VI.3 Très important
1. si z = x + iy et si M (z) alors :
2
|z| = OM
il vient donc
|z| =
p
x2 + y 2
.
2
2. on rappelle ici que z z̄ = x + y ceci nous donne alors une autre écriture pour le module d’un complexe
√
|z| = z z̄
z:
.
|zB − zA | = AB
3. si A(zA ) et B(zB ) on a
en effet : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
.. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ..
.. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ..
.. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ..
VI.4 Passer de la forme algébrique à la forme trigonométrique, et réciproquement
VI.4.1 Passer du Cartésien au polaire
Le problème est simple : on donne le nombre complexe z = x + iy, où (x, y) ∈ R2 , et l’on désire écrire z
sous la forme : z = |z|(cos θ + i sin θ).
p
– On commence par calculer le module |z| = x2 + y 2
– On utilise alors les relations

x
 cos θ =

|z|

 sin θ = y
|z|
9
Giorgio
VI.5 exercices
VI FORME TRIGONOMÉTRIQUE
Bien entendu le cercle trigonométrique suivant à complèter par vos soins :
sin
π/2
2π/3
π/3
1
π/4
3π/4
5π/6
π/6
0,5
0
π
−1
−0,5
−5π/6
0,5
−0,5
−3π/4
−2π/3
−1
1
cos
−π/6
−π/2
−π/4
−π/3
vous sera très utile pour donner une mesure à θ.
VI.4.2 Passer de la forme trigonométrique à la forme Cartésienne
On veut cette fois passer de z = |z|(cos θ + i sin θ) à z = x + iy.
Il suffit ici de remplacer cos θ et sin θ par leurs valeurs, de développer et c’est fini.
VI.5 exercices
1. Donner la forme trigonométrique des complexes suivants, puis placer les points correspondants :
(a) z1 = 1 + i
√
(b) z2 = 1 − i 3
(c) z3 = 3 − 3i
√
√
(d) z4 = 6 − i 2
(e) z5 = 2i
(f) z6 = −3i
2. Donner la forme algèbrique des complexes suivants :
π π √
−π
−π
(a) z1 = cos
+ i sin
(c)
z
=
2
cos
+
i
sin
3
2
2
4
4
−5π
−5π
π π (d) z4 = 2 cos
+ i sin
6
6
(b) z2 = 3 cos
+ i sin
3
3
puis utilisez la forme la plus adéquat pour représenter les points M1 (z1 ), M2 (z2 ), M3 (z3 ), et M4 (z4 ) dans
le plan complexe.
3. Déterminer et représenter l’ensemble des points M (z) tels que :
(a) |z − 1| = 3
(c) |z − 2 − i| = |z − 2i|
(b) |z − 1 + 2i| = 3
(d) |iz − 2| = |3 + i − iz|
10
Giorgio
VII PROPRIÉTÉS DU MODULE ET DE L’ARGUMENT
VII propriétés du module et de l’argument
VII.1 propriétés
VII.1.1 propriétés de l’argument
propriétés de l’argument
z
1. arg(zz ′ ) = arg(z) + arg(z ′ ) [2π]
4. arg
2. arg(z n ) = n arg(z) [2π]
1
3. arg
= − arg(z) [2π]
z
5. arg(z) = − arg(z) [2π]
z′
= arg(z) − arg(z ′ ) [2π]
6. arg(−z) = π + arg(z) [2π]
VII.1.2 propriété du module
propriétés du module
z
|z|
4. ′ = ′
z
|z |
1. |zz ′ | = |z| × |z ′ |
2. |z n | = |z|n
1
1
3. =
z
|z|
5. |z| = |z|
6. | − z| = |z|
✂........................................................................................................
ATTENTION : on a l’inégalité triangulaire donnée par |z − z ′ | 6 |z| + |z ′ | , qui atteste que
la somme des modules n’est pas égale au module de la somme.............
VII.2 nouvelle notation
en rêvant un peu, considérons la fonction d’inconnue θ, et à valeurs complexes définie par :
f (θ) = cos(θ) + i sin(θ)
on a alors f ′ (θ) = − sin(θ) + i cos(θ) = i cos(θ) + i sin(θ) , on en déduit alors que f ′ (θ) = if (θ)......
′
donc f est alors solution de l’équation différentielle y = iy rien ne nous empêche alors de poser :
eiθ = cos θ + i sin θ
ainsi tout nombre complexe z s’écrit :
z = x + iy
forme algèbrique
z = |z|(cos θ + i sin θ)
forme trigonométrique
z = |z|eiθ
forme exponentielle
il en découle les propriétés fondamentales suivantes :
11
Giorgio
VII.2 nouvelle notation
VII PROPRIÉTÉS DU MODULE ET DE L’ARGUMENT
Propriétés bis
0
✦ e =1
✦
✦ |eiθ | = 1
′
′
✦ eiθ × eiθ = ei(θ+θ )
✦
1
= e−iθ
eiθ
✦
✦ e2iπ = 1
eiθ
i(θ−θ ′ )
′ = e
iθ
e
e
iθ n
✦ eiπ = −1
= einθ
π
✦ ei 2 = i
π
✦ eiθ = e−iθ
✦ e−i 2 = −i
➥ La formule de MOIVRE :
(cosθ + i sin θ)n = einθ = cos nθ + i sin nθ
➥ on a par ailleurs les FORMULES D’EULER :
cos θ =
eiθ + e−iθ
2
et
sin θ =
eiθ − e−iθ
2i
exercices
1. Placer sur le plan complexe les points dont d’affixes respectives :
√
(a) a = 3 − i
(b) b = 1 + i
√
(c) c = 3 + 3 3i
(d) d = 1 + 3i
2. donner la forme trigonométrique des complexes suivants :
(a) z1 = sin α + i cos α, où α ∈ R
π
(b) z2 = −2ei 3
cos α − i sin α
(c) z3 =
cos α + i sin α
3. Établir les égalités suivantes :
√
√
1−i 3
(a) (cos(π/7) + i sin(π/7))(
)(1 + i) = 2(cos(5π/84) + i sin(5π/84)),
2 √
√
(b) (1 − i)(cos(π/5) + i sin(π/5))( 3 − i) = 2 2(cos(13π/60) + i sin(13π/60)),
√
√
2(cos(π/12) + i sin(π/12))
3−i
(c)
=
.
1+i
2
√
√
6−i 2
4. Calculer le module et l’argument de u =
et v = 1 − i. En déduire le module et l’argument de
2
u
w= .
v
√
1+i 3
π
π
π
5π
.
5. Calculer √ 2
algébriquement, puis trigonométriquement. En déduire cos , sin , tan , tan
12
12
12
12
2(1 + i)
2
6. Déterminer le module et l’argument des nombres complexes :
iα
ee
et eiθ + e2iθ .
7. Déterminer un polynôme P de degré 5 tel que pour tout x réel : cos(5x) = P (cosx)
8. Linéariser les expressions cos5 (x) et sin3 (2x) cos2 (3x).
12
Giorgio
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