OCTOBRE 2014 - n°42 Journal d'information du Centre Hospitalier des Pays de Morlaix DOSSIER Évaluation externe et Certification V 2014 ...À vos marques ! EDITO Sommaire DOSSIER DOSSIER 3 Evaluation externe et Certification V 2014 ...À vos marques ! POUR EN SAVOIR + 6 ÉVÈNEMENT 8 FOCUS 10 ACTUALITÉ DE L’IFSI 11 Du cÔté des affaires médicales 12 EN DIRECT DE LA DRH 13 ACTUALITÉ DES PÔLES BRÈVES-ACTUALITÉS 14 L’insuffisance veineuse S ’il est à ce jour difficile d’extrapoler ce que sera la situation financière du Centre Hospitalier des Pays de Morlaix à la fin de l’exercice 2014, la situation financière connue au 31 août 2014, nous laisse entrevoir des difficultés majeures. Si les dépenses sont contenues et notamment les dépenses de personnel qui représentent, rappelons-le, 73 % du budget, les recettes ne sont pas au rendez-vous : une activité stable, voire en légère diminution, couplée à une baisse des tarifs, le gel depuis 2012 des dotations SSR et en psychiatrie, ne permettront pas, à coup sûr, de réaliser les recettes prévues. Cette situation ne pourra entrainer qu’un déficit qui sera nettement supérieur, à celui observé en 2013. Certes cette situation n’est pas spécifique au Centre Hospitalier des Pays de Morlaix, de plus en plus d’établissements étant confrontés à ce type de difficultés. Il n’empêche que le Centre Hospitalier des Pays de Morlaix ne pourra rester immobile face à cette situation qui ne pourrait qu’affaiblir la position de l’établissement. Je suis convaincu que, comme d’habitude, notre Centre Hospitalier saura relever cet important défi ! Fonction restauration et nutrition HISTOIRE La disparition du privilège de la boîte du Roi 15 Directeur de la publication : Richard BREBAN, Directeur. Rédacteur en chef : André-Dominique ZARRELLA, Directeur Adjoint. Membres : • Bernard BINAISSE, Psychologue, secteur 5 • Christine MOGUEN, Directrice IFSI • Hervé CARLUER, Contremaître P. Services Techniques. • Michel LEMERCIER, Cadre Supérieur Coordonnateur du pôle Psychiatrie Addictologie • Mariannic LANDIÉ, Cadre Supérieur Coordonnateur des pôles Médico-techniques et Chirurgie Mère-Enfant • Rémi RIVOALEN, Cadre Supérieur Coordonnateur du pôle SSR Personnes Agées • Brigitte ORY, Cadre Socio Educatif, Service Social • Yannick LE GUEN, Responsable des services intérieurs • Albert ADENET, Responsable Cuisine Centrale Conception et réalisation : Florence MAUSSION, Graphiste, Brest. Impression : Cloitre Imprimerie - Tirage : 1 000 exemplaires. 15, rue de Kersaint Gilly - BP 97237 - 29672 Morlaix Cedex Tél. 02 98 62 61 60 - Fax 02 98 62 69 18 www.ch-morlaix.fr Evaluation externe des unités médico-sociales La loi du 2 janvier 2002 rénovant l’action sociale et médico-sociale rend obligatoire l’évaluation des activités et de la qualité des prestations des établissements et services sociaux et médico-sociaux : FAM du Triskel, SSIAD, EHPAD de Belizal et de l’Argoat, CSAPA. Les services susmentionnés se sont donc engagés dans cette démarche d’évaluation qui se déploie en deux temps : 1 réalisation d’une évaluation interne ou « auto-évaluation » (fait en 2012/2013). L’évaluation externe est une procédure obligatoire, qui concerne l’ensemble des établissements médico-sociaux, et qui interviendra désormais tous les 7 ans. L’évaluation externe s’inscrit dans une démarche globale d’amélioration de la qualité : elle permet de valider la réponse du service aux attentes et besoins des usagers, l’organisation et les moyens déployés. Elle met en avant les points forts et les points à améliorer. L’objectif final est de vérifier que les droits des usagers sont respectés et que le projet de service y répond. L’évaluation externe n’a pas pour but d’évaluer des pratiques individuelles. Le programme d’évaluation externe comporte des temps d’analyse documentaire, d’observations et de rencontres avec les professionnels, les usagers, leur entourage et les partenaires. Un rapport d’évaluation est élaboré et adressé ensuite aux autorités publiques (ARS, Conseil Général). 2 La certification est une procédure d’évaluation externe d’un établissement de santé, obligatoire, indépendante de l’établissement. Tout le Centre Hospitalier des Pays de Morlaix est concerné en dehors des structures sociales et médicosociales, soumise à des exigences spécifiques (ANESM). Des professionnels de santé mandatés par la Haute Autorité de Santé (HAS) réalisent les visites de certification sur la base d’un manuel. Ce référentiel permet d’évaluer le fonctionnement global de l’établissement de santé. Le CHPM a déjà satisfait à trois visites de certification en 2003, 2007 et 2010. Nous préparons actuellement la quatrième procédure, dite V2014. Cette visite, initialement prévue en décembre 2014, a été reportée en juin 2015 par la Haute Autorité de Santé. Le niveau d’exigence est homogène pour tous les établissements de santé. 15 Comité de rédaction Le Directeur, Richard BREBAN RAPPELS réalisation d’une évaluation externe sur site par un organisme indépendant habilité par l’ANESM. ECHÉANCIER RAPPELS DE MAI À NOVEMBRE 2014 Réalisation de l’autodiagnostic (anciennement auto évaluation) par des groupes créés sur une thématique donnée ou par des instances / structures déjà en place dans l’établissement. DÉCEMBRE 2014-2015 Envoi du compte qualité DÉCEMBRE 2014 À MAI 2015 Déploiement du compte qualité, tenant compte de l’évaluation de nos risques, des audits et des autres démarches qualité en cours dans l’établissement Juin 2015 novembre 2014 Visite de certification Après juin 2015 2 Poursuite de la démarche qualité avec actualisation du compte qualité. Transmission à la HAS tous les 24 mois Principe général d’analyse d’une thématique (1) • Evaluation grille V2014 • Bilan V2010 - Eléments de preuves • Identification des principaux risques • Détermination du niveau de criticité du risque • Evaluation du niveau de maitrise du risque • Détermination ou non d’un plan d’action • Mise en œuvre des actions d’amélioration • Formalisation du compte qualité • Priorité aux Pratiques Exigibles Prioritaires • Formalisation du compte qualité Priorité aux Pratiques Exigibles Prioritaires • Mise en œuvre des actions d’amélioration • Formalisation des processus • Suivi du plan d’action • Mise à jour du compte qualité • Retour d’expérience Evaluation Les 20 thématiques du manuel de certification (2) : RAPPELS Cette seconde étape va s’organiser comme suit : Service Dates de l’évaluation externe sur site Evaluateur FAM du Triskel 3 et 4 novembre 2014 M. SOREL, cabinet MQS SSIAD 17 novembre après-midi et 18 novembre 2014 M. SOREL, cabinet MQS EHPAD de Belizal 15 décembre après-midi, 16 et 17 décembre 2014 Mme BAGOT, Mme BERTHELOT Cabinet MQS EHPAD Argoat 2015 (dates à déterminer) Mme BAGOT, Cabinet MQS CSAPA 2015 (dates à déterminer) Cabinet ANALYS SANTÉ Management stratégique, gouvernance Santé, sécurité et qualité de vie au travail Management et gestion de la qualité et des risques Gestion du risque infectieux Droits des patients Parcours du patient Prise en charge de la douleur Prise en charge et droits des patients en fin de vie Gestion du dossier du patient Identification du patient à toutes les étapes de sa prise en charge Management de la prise en charge médicamenteuse du patient Biologie médicale Imagerie Prise en charge du patient aux urgences et soins non programmés Management de la prise en charge du patient au bloc opératoire Management de la prise en charge du patient dans les secteurs à risque Dons d’organes et de tissus à visée thérapeutique Gestion des ressources humaines Gestion du système d’information Gestion des ressources financières Processus logistiques Thématiques V2014 = Processus = Classement des documents sur eNNOV 3 GR AND ANGLE N° 4 2 - O C TO B R E 2 0 1 4 Les 20 ans de Belizal ! Le management qualité et gestion des risques LE COMPTE QUALITÉ Niveau Le compte qualité est une innovation de la V2014 : il doit participer à rendre la procédure de certification plus continue et va constituer, pour la Haute autorité de santé, l’outil de pilotage de la démarche de certification de chaque établissement. Il porte une double ambition : • Favoriser la simplicité et l’efficacité en évitant de multiplier les approches et les supports en se substituant à des étapes actuelles de la procédure (autoévaluation, suivi…) ; • Rendre le programme qualité et sécurité des soins, comme les axes d’évaluation, lisibles et mobilisateurs pour les professionnels de santé. Il a pour finalités de contribuer au pilotage et à l’animation du Programme d’Amélioration de la Qualité et la Sécurité des Soins « PAQSS » et de mieux définir les besoins dans le cadre de la visite de certification. Description synthétique Niveau 1 On sait faire face, bonne maîtrise : plans avec exercices et formations, veille, contrôle, amélioration continue Niveau 2 On a tout prévu : plans d’action en place avec indicateurs Niveau 3 On a organisé : organisation en place sans évualuation Niveau 4 On est en alerte : quelques actions mais insuffisantes - veille mais sans actions Niveau 5 On découvre le risque : auncune action en place - étuses en cours - actions inefficaces ... Champ - il porte à minima sur les 12 thématiques auxquelles sont rattachées les Pratiques Exigibles Prioritaires (2) : • Il est tenu à jour régulièrement. • II est adressé à la HAS tous les 24 mois pour le suivi des actions et des résultats. Premier envoi : 15 janvier 2014. Démarche qualité - gestion des risques certification / accréditation Autodiagnostic, visites sur le terrain, évaluation des processus Évaluations Audits, enquêtes, Indicateurs internes Indicateurs régionaux / nationaux Gestion Des Risques A priori (analyse de processus, AMDEC) Cartographie des risques A posteriori (Événements indésirables, EIG) Accréditation Formation Inspections (ARS, ASN, DDPP…) autres évaluations externes Outil de pilotage interne + Outil de communication HAS Point de vigilance Formalisation et déploiement des EPP, patients traceurs… • Actualisation des procédures / protocoles dans chaque service • Suivi des actions d’amélioration retenues, notamment suite aux visites / inspections récentes. Les évolutions de la V2014 Les Pratiques Exigibles Prioritaires exigibles La Haute Autorité de Santé a identifié des sujets fondamentaux ayant un fort impact sur l’amélioration de la qualité et de la sécurité des soins. Ces thèmes font l’objet d’une exigence renforcée. Lors de la visite, les experts visiteurs de l’HAS mèneront un examen approfondi de l’atteinte de ces exigences. Au nombre de 18, on peut les regrouper en 7 familles : La politique et l’organisation de l’Evaluation des Pratiques Professionnelles L’organisation Qualité/Risques (Gestion des risques, évènements indésirables, plaintes et réclamations, Programme qualité et sécurité des soins) Les vigilances (Risques infectieux et identitovigilance) L’information médicale (Gestion du dossier du patient, Accès du patient à son dossier). Prise en charge du patient (continuité et coordination de la PCP, prise en charge somatique des patients, respect des libertés individuelles et gestion des mesures de restriction de liberté) Les prises en charge spécifiques des patients (Douleurs, Soins palliatifs) Certaines organisations ou secteurs identifiés (Prise en charge médicamenteuse, Service d’Accueil des Urgences, Bloc opératoire, Prise en charge du patient en endoscopie). Extrait des thématiques : C’est une méthode d’évaluation des processus de soins et des organisations qui s’y rattachent à partir d’un séjour de patient hospitalisé • Elle étudie la satisfaction aux attentes du manuel en situation concrète • Elle permet d’observer les interfaces et la collaboration interdisciplinaire tout au long de la prise en charge L’analyse du profil de risque de l’établissement définit des sujets (thématiques, secteurs, unités, activités, populations) prioritaires à investiguer. La durée moyenne d’un parcours « patient traceur » est d’environ 2 heures. Dans chaque pôle de soins, deux « patients traceurs » seront réalisés prochainement, afin de mettre en oeuvre la visite de certification. Quelques parcours à fort enjeu : Personnes âgées • Patients porteur de maladie chroniques •Enfants et adolescents • Chirurgie ambulatoire IPAQSS 2014 DPA PSY DPA MCO DAN Développement Professionnel Continu (DPC) Toutes les démarches d’amélioration qu’il s’agisse de la certification, du DPC, gestion des risques (RMM, CREX…), formation, accréditation des médecins... sont inclues dans le Programme d’Amélioration de la Qualité et la Sécurité des Soins « PAQSS » de l’établissement. La mise en œuvre d’une de ces démarches peut permettre à la fois de satisfaire à l’obligation de DPC du professionnel et d’être prise en compte et valorisée dans la certification. Objectifs de la V2014 : Evaluer la structuration institutionnelle de l’EPP/DPC, Mesurer le déploiement effectif et l’engagement des professionnels, Mesurer l’impact et les progrès accomplis Admission non programmée par les urgences Admission non programmée par une filière spécifique Accueil dans le service Identification du patient Douleur Évaluation initiale et continue de l’état de santé du patient et PPS Examens biologie médicale Examens d’imagerie Examens de médecine nucléaire Examens d’endoscopie Passage au bloc opératoire Prise en charge médicamenteuse Prise en charge transfusionnelle Education thérapeutique Continuité et coordination de la prise en charge Gestion des données du patient Droits des patients Prévention de la maltraitance et promotion de la bientraitance Respect de la dignité et de l’intimité du patient Respect de la confidentialité des informations Prise en compte de l’entourage En cas de restriction de liberté Si hospitalisation sans consentement Information du patient sur son état de santé et les soins Consentement et participation du patient Personne de confiance Chaque année, l’établissement mesure des indicateurs de Performance pour l’Amélioration de la Qualité et de la Sécurité des Soins (IPAQSS) instaurés depuis 2008 au niveau national. Ils seront intégrés automatiquement au « COMPTE QUALITÉ ». Calendrier 2014 de recueil des indicateurs Janvier Février Mars Avril Mai Juin Les PEP sont identiques à celles de la V2010, il faut consolider nos acquis et prouver notre évolution ! Évaluation des Pratiques Professionnelles (EPP) Les thèmes d’impulsion de la V2014 sont : Bientraitance Qualité de vie au travail. Un processus est défini comme un enchaînement d’étapes successives au service d’un objectif. L’audit de processus = une méthode d’évaluation de la réalité de l’activité des établissements de santé (HAS, novembre 2013). Il permet d’évaluer l’enchaînement des activités et la maîtrise des interfaces (entre services / entre professionnels) dans le but de détecter les écarts entre ce qui est prévu et ce qui est réalisé. Une majorité des processus de notre établissement sont repris dans les 20 thématiques du manuel de certification(2). Ils sont schématisés ci-contre dans une « cartographie des processus ». Dès janvier 2015, les groupes d’autodiagnostic seront mis à contribution pour la formalisation des processus au CHPM. Le patient traceur EPP Audit clinique, RMM, CREX, REMED, chemin clinique, RCP, revue de pertinence, patient traceur... DPC Un thème d’impulsion est un sujet comportant une forte dimension d’ordre culturel : Importance de la mise en place de projets et de démarches d’amélioration Changement culturel et organisationnel à conduire. L’AUDIT DE PROCESS Suivi des recommandations PASS Programme d’Amélioration de la Qualité et la Sécurité des Soins Compte qualité Le thème management de la qualité et des risques devient une Pratique Exigible Prioritaire « PEP » dans son ensemble et inclut les exigences relatives à l’évaluation des pratiques professionnelles. Les établissements de santé doivent travailler sur leurs risques majeurs sans négliger la priorisation de leurs actions. Cela signifie : Connaître ses risques (8d) Mettre en place un processus de maîtrise des risques résiduel Réaliser une approche système (processus) avec un accent mis sur les interfaces. SSR RPC Résultats 2014 Mots clés Intitulé Résultats du CHPM Evolution Moyenne 2012/2014 nationale TDP Tenue du dossier patient 94/100 79/100 DEC Délai d’envoi du courrier de fin d’hospitalisation 64/100 51/100 TRD Traçabilité de l’évaluation de la douleur 90/100 81/100 DTN Dépistage des troubles nutritionnels 81/100 87/100 TDA Tenue du dossier anesthésique 95/100 85/100 RCP Réunion de concertation pluridisciplinaire en cancérologie 70/100 79/100 Lien avec la procédure de certification V2014 L’utilisation des indicateurs dans le cadre de la certification doit permettre : • d’alimenter le PAQSS de l’établissement et servir de base de dialogue avec les experts visiteurs lors de la visite, • d’évaluer la capacité de l’établissement de santé à intégrer les indicateurs de qualité comme outils de management de la qualité, • de se substituer à certains critères ou éléments d’appréciation du référentiel. Les critères aujourd’hui en lien avec les indicateurs généralisés sont les suivants : • Critère 2.e Indicateurs, tableaux de bord et pilotage de l’établissement. • Critère 8.g Maîtrise du risque infectieux. • Critère 8.h Bon usage des antibiotiques. • Critère 12.a Prise en charge de la douleur (IND TRD). • Critère 14.a Gestion du dossier du patient (IND TDP). • Critère 19.b Troubles de l’état nutritionnel (IND TDN Niveau 1). • Critère 20.a Management de la prise en charge médicamenteuse du patient. • Critère 20.a bis Prise en charge médicamenteuse du patient (Critère « Prescriptions médicamenteuses établies pendant l’hospitalisation» - IND TDP) • Critère 24.a Sortie du patient (IND DEC). • Critère 26.a Organisation du bloc opératoire (IND DAN). • Critère 28.a Mise en œuvre des démarches d’évaluation des pratiques professionnelles (IND RCP Niveau 2). • Critère 28.c Démarches EPP liées aux indicateurs de pratique clinique. Auteurs : Carina Le Foll et Kathia Foucher 4 5 GR AND A ND ANGLE N° 43 92 - O C TO B R E 2 0 1 43 DOSSIER Les thèmes d’impulsion À qui en parler ? L’insuffisance veineuse Consultations de phlébologie au CHPM « Vous souffrez des jambes au travail, Pourquoi ? Quels en sont les symptômes ? À qui en parler ? Que faire ? » A quoi servent les vaisseaux ? Artère Veine profonde Tibia Les artères envoient le sang chargé d’oxygène et de nutriments vers les membres inférieurs. Les veines remontent le sang chargé de gaz carbonique et de déchets vers les poumons et le cœur. Peroné Veine intramusculaire Muscle Veine superficielle Comment le sang veineux remonte t-il ? Pour remonter dans les veines, contre la pesanteur, le sang doit être propulsé par trois pompes : la principale pompe est le système musculaire du mollet ; lors de la marche, à chaque pas, les contractions des muscles du mollet exercent une pression sur les veines et ainsi font remonter le sang veineux des pieds vers le cœur. Cette pompe musculaire est efficace dès sept pas consécutifs ! la deuxième pompe est constituée par les valvules à l’intérieur des veines (sorte de clapets anti-retour) qui orientent le sang vers le haut du corps. la troisième pompe est le système respiratoire : chaque inspiration favorise l’aspiration du sang veineux des pieds vers le cœur. Valvule ouverte Contraction musculaire = Effet de pompe Quels sont les facteurs favorisants de l’insuffisance veineuse ? Ils sont multiples et le premier est bien sûr le fait que nous sommes les seuls mammifères qui ont acquis la position verticale. Nous pouvons citer : • l’hérédité, • le surpoids, • la sédentarité, • les désordres et certains traitements hormonaux, • la grossesse, • les déséquilibres alimentaires, • les troubles de la statique plantaire, • la chaleur, • certains sports, • les antécédents de phlébite, • l’âge... Varicosités La distensibilité excessive des parois veineuses et l’augmentation de pression dans les veines profondes et superficielles favorisent une modification du tonus veineux responsable d’une diminution du retour veineux. Varices Oédème Eczéma Absence d’étanchéité : inversion du courant sanguin Oedème Douleur Dilatation : écartement des valvules, reflux Plus tard vont apparaitre des petits vaisseaux violacés dénommés varicosités et des veines dilatées, refluantes et disgracieuses appelées varices. Les varices qui sont des veines superficielles dilatées et refluantes entraînent à plus ou moins long terme plusieurs complications (hypodermite chronique, dermite ocre, ulcère variqueux…) et favorisent la phlébite. Contention veineuse Sclérothérapie Les valvules retrouvent leur étanchéité Le sang veineux circule dans le bon sens : de bas en haut Le traitement chirurgical Comprend plusieurs techniques qui sont proposées au patient selon la varice qu’il présente. - Eveinage par stripping classique ou par invagination sur fil : cette technique a pour but d’enlever les gros troncs variqueux. - Phlébectomie ambulatoire qui permet d’enlever sous anesthésie locale certaines branches veineuses inesthétiques. - Techniques endoveineuses par laser ou radio fréquence qui constituent de nouvelles procédures et pour lesquelles nous n’avons pas encore assez de recul pour connaître les résultats à long terme. Le traitement médical et le traitement chirurgical ne s’opposent pas mais sont complémentaires. Que faire ? La maladie veineuse commence souvent de manière anodine avec une sensation de jambes lourdes, des crampes nocturnes, un œdème touchant le dos du pied et les chevilles, une fatigabilité… Etanchéité : Valvule fermée Examen écho-Doppler Et évidemment certains emplois et postes de travail : en effet les postes de travail en position assise ou debout prolongée et certains postes de travail mobiles mais avec port fréquent de charges lourdes détériorent le système veineux et favorisent la maladie veineuse. Quels sont les symtômes ? Qu’est-ce qu’une mauvaise circulation veineuse ? La perte d’étanchéité des valvules entraîne un reflux dont les conséquences sont la stase veineuse et ses différentes complications. au CHPM, sont ouvertes à tous des consultations de phlébologie assurées par les Docteurs LE GALL et BOUDIER, médecins vasculaires qui vous proposent une prise en charge complète en diagnostic, traitement et suivi : bilan clinique et cartographie par écho-Doppler, microsclérothérapie et sclérothérapie (sclérose conventionnelle, écho-sclérose et sclérose à la mousse) ; si une intervention chirurgicale est nécessaire, elle pourra être effectuée en chirugie ambulatoire par le professeur GOUNY et le docteur HUYBRECHTS. Ce traitement est délivré en pharmacie sans ordonnance médicale. - Le port d’une contention veineuse adaptée qui exerce une contre pression mécanique dégressive le long du mollet et ainsi aide au retour veineux et limite la stase veineuse. Une contention bien prescrite, choisie en accord avec le patient et bien délivrée par le pharmacien a une action très efficace ! - La sclérothérapie : cette technique permet de traiter varicosités et varices. Elle est ancienne et extrêmement répandue. L’injection d’un produit sclérosant dans la veine variqueuse provoque une inflammation de ses parois qui vont se rétracter ; la veine va se fibroser puis disparaître. Il existe différentes méthodes : micro sclérose pour les vaisseaux très fins, sclérose non guidée, écho sclérose, sclérose à la mousse. La sclérothérapie permet d’oblitérer les varices tronculaires, réticulaires et les télangiectasies ; ses indications sont très larges mais elle a bien sûr ses limites et l’on est obligé alors de recourir à une autre technique. La prévention et le traitement de la maladie veineuse sont indissociables et complémentaires. La prévention consiste en la correction des facteurs de risque par : l’application des règles hygiéno-diététiques, une alimentation équilibrée, une lutte contre le surpoids, la mise en route d’une bonne hygiène de vie veineuse qui stimulera les mécanismes naturels du retour veineux, la pratique régulière de sports conseillés tels la marche, le jogging sur terrain meuble avec de bonnes chaussures, le vélo, la natation… Le traitement peut être médical et/ou chirurgical : Ces deux traitement ne s’opposent pas mais sont complémentaires. Le traitement médical associe : - Une bonne hygiène de vie veineuse, - La prise éventuelle d’un traitement phlébotonique qui a pour objectif de tonifier les parois veineuses et d’éviter leur inflammation ; c’est un traitement symptomatique dont le but est de soulager la douleur. En conclusion La maladie veineuse n’est pas une fatalité ; la prévention et les traitements adaptés doivent permettre de la limiter. Quand un traitement est nécessaire, quelque soit la technique utilisée, le geste thérapeutique ne guérit pas la maladie veineuse qui est une maladie chronique et nécessite donc un suivi phlébologique régulier. La prévention reste primordiale au travail et dans la vie quotidienne ! Au travail : Pour limiter les risques d’insuffisance veineuse, il faudrait limiter les stations debout prolongées qui représentent le premier facteur de risque, opérer quelques déplacements, avoir quelques zones d’appui fessier, arriver à maitriser l’ambiance thermique et fractionner le port de charges lourdes. Cette meilleure ergonomie doit s’accompagner d’une mobilisation de chacun : port d’une contention adaptée, adoption de chaussures confortables avec appui plantaire satisfaisant, pratique de mouvements de flexion-extension de la cheville, mouvements de respiration ample… Dans notre vie quotidienne, nous pouvons, remettre de l’ordre dans notre régime alimentaire, lutter contre le surpoids, nous battre contre la sédentarité, pratiquer une activité physique adaptée : les sports conseillés sont la marche, le jogging sur terrain meuble et avec de bonnes chaussures, la bicyclette, la gymnastique en évitant de sauter sur place… Et dans notre belle région profiter des bienfaits de la mer : natation, aquagym, marche aquatique… Auteurs : Docteur Françoise CORRE et Docteur Françoise LE GALL 6 7 GR AND ANGLE N° 4 2 - O C TO B R E 2 0 1 4 POUR EN SAVOIR + Votre médecin traitant, le médecin du travail et le médecin vasculaire sont là pour vous aider. Le médecin traitant : par son interrogatoire et son examen clinique peut faire l’ébauche du diagnostic et commencer un traitement médical. Le médecin du travail : le personnel hospitalier étant particulièrement vulnérable à cette pathologie, le médecin du travail joue un rôle essentiel dans la prise en charge de la maladie veineuse ; sa mission lui permet d’exercer un suivi régulier des salariés et des professionnels de santé et il connaît mieux que tout autre les contraintes imposées par les postes de travail. La visite médicale avec le médecin du travail est primordiale puisqu’elle lui permet d’intervenir sur la prévention de la maladie veineuse, son dépistage et son suivi ainsi que d’orienter le professionnel vers le bon interlocuteur qui est souvent le médecin vasculaire. Le médecin vasculaire effectue grâce à l’écho-Doppler une exploration méthodique du réseau veineux profond et superficiel des membres inférieurs. L’écho Doppler est une méthode d’exploration des vaisseaux sanguins qui associe l’image (échographie) à la réflexion des ultra sons sur les globules rouges (Doppler). Cet examen écho Doppler lui permet de connaître le trajet éventuellement pathologique des veines, la qualité de leurs parois, l’état de leurs valvules et leur caractère ou non refluant. Au terme de cet examen, il peut dresser une cartographie du réseau superficiel et profond veineux qui le guidera, en association avec l’interrogatoire et l’examen clinique du patient, dans le choix du traitement le plus adapté. Le choix de ce traitement se fait avec l’accord du patient qui doit recevoir l’information la plus précise possible. ÉVÈNEMENT C’est nous, les résidents, Regard des résidents de Bélizal Et aujourd’hui, 6 juin 2014 C’est la fête, des 20 ans, de notre Maison... Bien sûr, Madame Le Brun et Monsieur Breban commencent par faire un beau discours, Bien sûr, il y a également nos « prestigieux » invités, merci à eux, mais il y a surtout nous, les résidents, c’est pour nous que notre Maison a été créée. Nous avons donc réuni autour de nous, les anciens, de Plourin, de Henvic… Et nous avons fait honneur à la fête ; habillés avec coquetterie, coiffés, maquillées… Il faut bien cacher un peu nos rides, n’est-ce pas ? Bref, lorsque tout le monde fut placé, le spectacle a commencé. On nous a dit que c’était Dimitri, mais Dimitri, nous, on connait pas !!! Et ben, je n’ai jamais vu un artiste comme ça ! On est tous restés bouche bée : un beau garçon, je vous dis que cela et quand il chante, on dirait que des perles sortent de sa bouche. Il chante même des chansons que nous connaissons, alors, nous, on chante avec lui ! Et pas fier du tout, notre Dimitri, il passe auprès de nous, s’assoit même à côté de nous. Il joue d’un instrument, je ne sais pas comment il s’appelle, mais c’est beau ! Il est comme les enfants, il aime se déguiser, alors nous on rit, qu’est-ce qu’on a ri ! Par exemple, il a chanté « La tactique du gendarme » (déguisé) Puis « Les gars de la marine » (avec son béret à pompon rouge) ou, encore des chansons « Lyriques », d’après ce qu’on m’a dit. Il s’est transformé en oiseau et aussi en Indien, c’est vous dire ! Pour finir, il a voulu faire danser les « Vieux », ceux qui avaient encore la tête et les jambes, bien sûr !!! Mais tout à une fin… un bon goûter a été servi à toute l’assemblée. Ah ! j’ai eu du plaisir pour la fête des 20 ans de chez nous. Et nous ne sommes pas prêts d’oublier notre Dimitri ! 8 GR AND ANGLE N° 4 2 - O C TO B R E 2 0 1 4 9 Auteur : Yvonne Goulme La fonction restauration et nutrition DEPUIS OCTOBRE 2013 Flash back La mission pour les patients et le personnel Le service restauration a pour mission de garantir : Le respect du menu qui est commandé. La qualité gustative des repas. La qualité sanitaire des fabrications et de la distribution des repas. La fonction restauration en quelques chiffres C’est C’est C’est C’est 945 476 repas distribués par an : Soit en moyenne 2 590 repas par jour. Dont 561 repas en moyenne par jour pour le personnel. Depuis octobre 2013, la fonction restauration - nutrition est confrontée à la gestion d’une crise de Listéria. Cette situation a conduit le CHPM à : Modifier ses menus, Arrêter la fabrication des préparations froides (entrées et desserts), Renforcer la vigilance dans les offices alimentaire lors de la remise en températures des plats par une traçabilité déclarative et contrôlée à deux niveaux. Lors des fabrications, les agents et l’encadrement du service restauration ont aussi dû augmenter le niveau de sécurité tant dans les bonnes pratiques de transformation que dans les bonnes pratiques d’hygiène. Malgré la « crise de Listéria » les produits alimentaires fabriqués et distribués par la Cuisine centrale sont conformes et font l’objet d’un suivi par des analyses de contrôle réalisées par le laboratoire « LABOCEA ». Du lundi au jeudi (jour d’ouverture des fabrications) et avant 18h, toutes les fabrications font l’objet d’un double contrôle du responsable qualité de la fonction restauration - nutrition. Ce contrôle permet de délivrer pour les patients, les résidents et le personnel, une autorisation de mise en consommation des aliments. 2 cycles de menus : Automne hiver. Printemps été. 74 régimes prenant en compte les besoins alimentaires liés à toutes les pathologies prises en charge au CHPM. 1 catalogue de 1500 recettes Permettant de proposer des recettes différentes à chaque repas. Les locaux Le service restauration occupe 3 étages : Au RDC : La cuisine centrale. Au premier étage : le self du personnel. Au deuxième étage : La cafétéria avec distributeur automatique accessible 7J/7. SEPTEMBRE OCTOBRE 2014 Une nouvelle étape Afin de poursuivre l’éradication de la listeria, des actions de fond sont entreprises : Formation des agents aux bonnes pratiques d’hygiène par l’organisme ISPAIA, Formation des agents aux bonnes pratiques du lavage et de la désinfection des mains - méthode SURWASH, Mise à jour du plan de maîtrise sanitaire par l’organisme ISPAIA, Recrutement d’un responsable qualité dédié à la fonction restauration et rattaché à la direction de la Qualité et de la Gestion des Risques. 24 novembre 2014 au 20 janvier 2015 Les sols font « peau neuve » Le self de morlaix et le self de plougonven « Comme D’hab » Durant cette période nos deux selfs restent ouverts aux heures habituelles. Une période de travaux de 8 semaines est planifiée afin de refaire les sols de la fabrication chaude. Le CHPM profite de cette période pour changer certains matériels de cuisson dont le remplacement était déjà planifié. Une réflexion sera menée en concertation avec les agents de fabrication, leurs responsables et l’ergonome afin de moderniser les pratiques en fabrication chaude. Durant cette période d’interruption des fabrications chaudes : Un prestataire extérieur a été sélectionné par appel d’offre pour la fourniture de préparations cuisinées, 9 agents volontaires du service restauration rejoignent les services de soins pour des fonctions d’ASH pour cette durée de 8 semaines. Auteur : Albert Adenet ACTUALITÉ DE L’IFSI Première à l’IFSI : visio-conférence inter IFSI Le mardi 9 septembre, l’IFSI de St Brieuc organisait une journée événementielle sur le thème de la Sécurité des patients : « De l’apprentissage à l’exercice professionnel » sous le patronage de Mme Claude RAMBAUD, vice-Présidente du collectif inter associatif sur la santé(CISS), marraine du trophée de la sécurité des patients 2013, en collaboration avec les représentants des usagers et l’espace éthique du CH de St Brieuc. Les étudiants des IFSI de Lannion et de Morlaix étaient invités à se joindre à cette journée événementielle. Les étudiants de l’institut ont participé à cette journée grâce au dispositif de visio-conférence nouvellement acquis par l’IFSI et installé dans le nouvel amphithéâtre. Les étudiants de 1ère année ont assistés de 14 h à 15 h 30 à la conférence de Mme RAMBAUD « Nouvelles technologies, Nouveaux patients, nouveaux soignants ? » et les étudiants de 3ème année de 17h à 18h, à la conférence en anglais de Mmes Dorothy LYLE et Dorothy ALI-LEB, docteurs en sciences infirmières de l’université de Wolverhampton « Les soignants et la démocratie sanitaire en Angleterre. » Ces deux conférences s’intégraient dans les unités d’enseignements de législation d’éthique et déontologie et d’anglais. Auteur : B. Foucault Formation aide-soignant Le concours aide-soignant a été modifié par l’arrêté du 31 mai 2014 modifiant l’arrêté du 22 octobre 2005 relatif à la formation conduisant au Diplôme d’Etat d’aide-soignant, complété par l’instruction DGOS du 10 juillet 2014. Désormais les candidats titulaires : du diplôme d’Etat* d’auxiliaire de puériculture, du diplôme d’Etat* d’ambulancier, du diplôme d’Etat* d’auxiliaire de vie sociale, de la mention complémentaire d’aide à domicile, du diplôme d’Etat* d’aide médico-psychologique, du titre professionnel d’assistante de vie aux familles. Seront sélectionnés sur la base d’un dossier (épreuve d’admissibilité) ; les candidats retenus se présentent ensuite à un entretien (épreuve d’admission). Les candidats titulaires des baccalauréats professionnels : « Accompagnement, Soins, Services à la Personne » et « Services Aux Personnes et Aux Territoires » ou inscrits en terminale de ces baccalauréats (sous réserve de réussite au baccalauréat) disposent de modalités particulières : Ces candidats, lors de leur inscription, devront choisir la modalité de sélection souhaitée : • soit la modalité d’admission spécifique aux candidats titulaires de ces baccalauréats professionnels. Dans ce cas, les candidats admis bénéficient de dispenses de formation = CURSUS PARTIEL. Ils seront sélectionnés sur la base d’un dossier (épreuve d’admissibilité) ; les candidats retenus se présentent ensuite à un entretien (épreuve d’admission). • soit les épreuves de sélection prévues pour les candidats dits de droit commun. Dans ce cas, les candidats devront réaliser le cursus intégral de la formation. Ils ne pourront pas bénéficier des dispenses prévues = CURSUS COMPLET ; les épreuves consistent en une épreuve d’admissibilité (dispense sous conditions de diplôme) et une épreuve d’admission (oral). La composition de ces nouveaux jurys d’admissibilité et d’admission est identique à celle des oraux de droit commun soit un formateur permanent de l’institut et un infirmier exerçant des fonctions d’encadrement ou infirmier depuis plus de trois ans, en exercice dans un service ou structure accueillant des élèves aidessoignants en stage. * Diplôme d’Etat ou professionnel ou certificat d’aptitude. Auteur : C. Moguen Les diplômés 2014 Le 11 juillet 2014 à 17 h, s’est tenue la cérémonie de remise des diplômes. L’ensemble de la promotion 2013-2014 des élèves aidessoignants a été diplômé, soit 30 aides-soignants en cursus initial, 3 aides-soignants en formation passerelle et 2 VAE. A ce jour, la totalité des aides-soignants diplômés a intégré un établissement de santé dont 9 au CHPM. Quant à la promotion 2011-2014 des étudiants infirmiers, 53 étudiants ont été présentés au jury final à Rennes et 52 ont été diplômés. A ce jour l’ensemble des nouveaux professionnels exerce leurs fonctions dans différents établissements, 10 ont intégré le CHPM. Mr Breban, accompagné de Mme Le Bot, directrice du CH Lanmeur, a remis les attestations d’obtention des diplômes aux deux promotions en présence de Mme Moguen et des équipes administrative et pédagogique. A l’issue de cette remise, les nouveaux diplômés se sont réunis autour d’un buffet et ont ainsi partagé un moment de convivialité. Auteurs : B. Foucault et C. Vanel 10 11 GR AND ANGLE N° 4 2 - O C TO B R E 2 0 1 4 FOCUS BRÈVES ACTUALITÉS HISTOIRE Morlaix : la disparition du privilège de la boîte du Roi Point sur les travaux Construction du bâtiment destiné à accueillir le futur IRM Fixe Suite à la validation des différentes phases d’étude, la consultation des entreprises a été lancée la dernière semaine de septembre. L’analyse des offres et la notification du marché s’étaleront de la mi-octobre au début du mois de décembre. La date de démarrage des opérations interviendra à la mi-novembre et sera essentiellement consacrée à la préparation du terrain et plus précisément au retrait de volumineuses cuves à fioul qui ne sont plus utilisées. Cette étape occasionnera la condamnation, pendant 4 à 5 semaines, de la voirie, à hauteur du funérarium. La construction à proprement parlé du bâtiment de l’IRM démarrera au mois de janvier 2015 pour une durée de chantier prévisionnelle de 11 mois. Construction de l’extension de l’HJ pour Adolescents La consultation des entreprises a été lancée à la fin du mois de septembre et les travaux doivent démarrer dès le début de l’année 2015. la durée prévisionnelle de l’opération d’extension étant de 8 mois, les locaux seront mis à disposition pour la rentrée 2015. Construction de l’HJ pour enfants et du CMPI sur le site du Folgoët Ce projet, soumis à l’avis de l’architecte des bâtiments de France du fait de sa proximité avec un monument historique, se situe dans le même calendrier que les opérations susvisées. Les différentes phases d’étude ont été validées et la consultation des entreprises est intervenue fin septembre. La remise des offres étant attendue pour la fin du mois d’octobre, le chantier rentrera dans sa phase préparatoire à compter du mois de janvier 2015 pour un démarrage effectif au mois de février. La durée prévisionnelle de l’opération étant de 14 mois, la réception du bâtiment est envisagée pour le mois de d’avril 2016. Projet SSR L’Agence Régionale de Santé Bretagne a validé, dans un courrier daté du 9 juillet 2014, le projet du Centre Hospitalier des Pays de Morlaix, lequel introduit comparativement au projet initial, 3 places d’hospitalisation de jour en sus des 77 lits d’hospitalisation complète. Les modifications du programme, consécutives à cette nouvelle orientation, ont été validées en comité de pilotage le 11 septembre dernier, permettant la publication le 25 septembre de l’avis de concours devant aboutir au choix du maître d’œuvre. Ce dernier, conformément au calendrier imposé par ce type de procédure de marché publique, sera retenu à la fin du mois de mars2015. Les travaux, lancés au terme des phases d’étude, démarreront au mois de septembre 2016 pour une date de réception prévisionnelle au mois de mars 2018. Projet Ascenseurs Le chantier de remplacement de l’ascenseur de Roz Avel s’inscrit dans une opération globale de mise en conformité, de modernisation et de remplacement concernant 36 ascenseurs au CHPM. Cette opération a été entamée en 2013 et se déroulera sur 6 années. Au total, 10 appareils seront entièrement remplacés. Le montant total des travaux s’élève 1 856 000 euros TTC, dont 101 000 euros TTC précisément pour l’opération de Roz Avel. Le chantier a débuté le 11 septembre et doit durer 2 mois. Il nécessite des conditions d’organisation précises et spécifiques puisque Roz Avel ne dispose que d’un ascenseur. Un travail préparatoire a été réalisé entre l’encadrement, les services techniques, la sécurité, l’hygiène, la cuisine, la logistique afin de permettre la continuité de fonctionnement du service et de prévenir tout risque lié à la problématique de transports de patients. Auteur : Sébastien LE CORRE Rencontre oncologique de Morlaix Remises de dons Ligue contre le Cancer La Ligue contre le Cancer a pour objectifs, aux côtés de la recherche, d’améliorer le confort des patients hospitalisés. En ce sens, elle a répondu à une demande de financement formulée par le service de pneumologie et plus précisément par le Docteur LE MÉVEL afin d’acquérir des séparations mobiles, destinées aux chambres doubles. Le 27 juin dernier, Monsieur Philippe ROMAIN, trésorier de la Ligue contre le Cancer et les responsables de l’antenne morlaisienne ont remis au service de pneumologie, représenté par le Docteur LE REST, Valérie LE SANN, cadre de santé et l’équipe soignante, un chèque de 2.647,94 €. Cette somme a permis l’achat de six paravents rétractables mobiles afin d’améliorer l’intimité des patients et de leurs familles durant l’hospitalisation. Les bénévoles de la Ligue ont également remis au service de pneumologie 200 classeurs destinés à recevoir le programme personnalisé de soins des patients atteints de cancer. Une soirée de formation en cancérologie a eu lieu le 18 septembre dans le cadre confortable du nouvel amphithéâtre de l’institut de formation en soins infirmiers. Cette première « Rencontre Oncologique de Morlaix » a réuni 105 personnes infirmiers et élèves, pharmaciens, médecins du monde libéral et de l’établissement. Cela faisait longtemps qu’un tel événement n’avait pas eu lieu à Morlaix. L’objectif était de se rencontrer et de montrer les compétences de l’hôpital en apportant une formation sous la forme de communications autour de sujets ciblés. En effet les occasions de se voir et de discuter sont rares alors que de nombreux nouveaux professionnels sont arrivés ces dernières années et ont apporté des compétences nouvelles dans le domaine de l’oncologie. Nous avons pu ainsi discuter de sujets aussi variés que la nutrition, l’anémie, les inhibiteurs de tyrosine kinase, la sénologie, l’ORL, la recherche clinique, la thrombose. Le grand nombre d’inscrits nous encourage à persévérer et à organiser une deuxième soirée l’année prochaine avec une formule sans doute un peu différente pour laisser davantage de temps à la discussion. Merci aux orateurs qui ont su animer cette soirée et particulièrement au Docteur VALETTE du CHRU de Brest qui a su nous faire partager son enthousiasme pour travailler avec nos ORL. « À l’année prochaine ! » Auteur : Docteur Marc Ferec A Morlaix, le Docteur Jean-Jacques Bouëstard de la Touche (1730-1810) est surtout connu pour la lutte contre la mortalité infantile lors des accouchements. Mais son action contre les épidémies et ses propositions d’organisation de la médecine et de la pharmacie, s’inscrivent également sans rougir dans l’histoire de la médecine. Si la douleur ne lui fut pas épargnée : ses quatre garçons périrent dans l’enfance, et seules ses deux filles atteignirent l’âge adulte, alors que lui-même vécut 80 ans. Ces deuils renforcèrent sa motivation de médecin et le poussèrent à proposer des réformes audacieuses : regrouper les médecins en collèges, et réformer les pratiques apothicaires, pour lutter plus efficacement contre les épidémies et les préjugés. C’est sous Louis XV et aussi sous Louis XVI : la médecine militaire soigne bien ses matelots malades sans cependant pouvoir endiguer la contagion à une population civile pauvre, elle-même livrée aux préjugés, à la malnutrition, à l’alcoolisme, et à la charité : Le Roy te soigne, Dieu te guérit : Telle pourrait en être la devise, car nous parlons d’une époque où de nombreux recteurs refusent l’aide médicale. Une époque où la pharmacie, constitue depuis 1680, un privilège accordé aux nobles les plus zélés. Une époque, où pour démontrer sa puissance, il faut obtenir de l’Intendant, le privilège de la « boëte du Roy » : boite à pharmacie, prévue pour cent malades et majoritairement composé d’émétiques. Une époque, où le baron du Coetlosquet, capitaine de cavalerie, soigne lui-même « ses manants » et, où madame de Langourla se montre « ravie des poudres ». Las, « la dernière caisse miraculeuse » sera expédiée en Bretagne le 26 mars 1789 bien après les ravages successifs de la variole, du typhus, et des infections à pneumocoques. De plus, Bouestard, nommé Médecin du Roy à Morlaix, dénonce l’empirisme de certains apothicaires. En 1775 dans un projet médical adressé au baron de la Bove l’envoyé du Ministre Turgot, il écrit : «1° Les maladies épidémiques font des ravages affreux dans nos campagnes, 2°La pharmacie n’est qu’un brigandage dans nos petites villes de province, 3°Le charlatanisme y déploie presque continuellement toute sa malignité. Les maladies épidémiques ravagent nos campagne ; oui, Monseigneur, des paroisses entières sont dévastées avant qu’aucun secours bien entendus soient portés à nos laboureurs cette portion si précieuse de l’état. » Tenant de la primauté des médecins dans la lutte contre les épidémies, il poursuit : « L’art de guérir s’enrichit journellement de découvertes utiles. Une saine théorie fondée sur les connaissances anatomiques a remplacé ces vains systèmes, enfants de l’imagination et source de mille erreurs. La chirurgie plus éclairée, la chimie perfectionnée, la pharmacie simplifiée, offrent des ressources infinies au praticien éclairé ; mais j’ose avancer que tous ces avantages sont perdus pour la plus grande partie de cette province. »(1) Bouëstard propose également la création dans chaque diocèse d’un collège médical, dirigé par un doyen. Il sera chargé d’établir un plan de lutte contre les épidémies, et de contrôler pairs, pharmaciens, et empiriques. Il tiendra aussi « un CODEX des préparations chimiques et galéniques, que seront obligés de tenir tous ceux qui voudront tenir boutique de pharmacie… Et nommera tous les ans un ou deux de ses membres pour inspecter les pharmacies. »(2) L’histoire retient que toutes ses propositions ne furent pas suivies d’effet, mais que le projet de Bouëstard posait dès 1775 les bases du principe de la pharmacovigilance. Elle retient également que la Pharmacie ne lui en voulut pas de s’occuper de ses affaires, car les trois apothicaires morlaisiens se réunirent au domicile personnel de Bouëstard en 1789 pour rédiger leur cahier de doléances et le nommeront « leur doyen ». (2) Auteur : Bernard Binaisse, Psychologue Secteur 5 Sources (1) (2) Henri Stofft et Jean Ségalen BOUËSTARD, Ed du Dossen, Morlaix, 1989 Docteur Henri STOFFT : Bouëstard Médecin des Epidémies de Morlaix : Communication présentée le 19 mai 1984 à la Société Française d’Histoire de la Médecine. 12 14 13 15 GRAND A NGLE N° 4 2 - O C TO B R E 2 0 1 4 ACTUALITÉ DES PÔLES