Voir - Centre Hospitalier des Pays de Morlaix

publicité
OCTOBRE 2014 - n°42
Journal d'information
du Centre Hospitalier des Pays de Morlaix
DOSSIER
Évaluation
externe et
Certification
V 2014
...À vos marques !
EDITO
Sommaire
DOSSIER
DOSSIER
3
Evaluation externe et Certification V 2014
...À vos marques !
POUR EN SAVOIR +
6
ÉVÈNEMENT
8
FOCUS
10
ACTUALITÉ DE L’IFSI
11
Du cÔté des affaires
médicales
12
EN DIRECT DE LA DRH
13
ACTUALITÉ DES PÔLES
BRÈVES-ACTUALITÉS
14
L’insuffisance veineuse
S
’il est à ce jour difficile d’extrapoler ce que sera la situation financière du Centre Hospitalier des Pays de Morlaix
à la fin de l’exercice 2014, la situation financière connue au
31 août 2014, nous laisse entrevoir des difficultés majeures.
Si les dépenses sont contenues et notamment les dépenses
de personnel qui représentent, rappelons-le, 73 % du
budget, les recettes ne sont pas au rendez-vous : une
activité stable, voire en légère diminution, couplée à une
baisse des tarifs, le gel depuis 2012 des dotations SSR et en
psychiatrie, ne permettront pas, à coup sûr, de réaliser les
recettes prévues.
Cette situation ne pourra entrainer qu’un déficit qui sera
nettement supérieur, à celui observé en 2013.
Certes cette situation n’est pas spécifique au Centre Hospitalier des Pays de Morlaix, de plus en plus d’établissements
étant confrontés à ce type de difficultés.
Il n’empêche que le Centre Hospitalier des Pays de Morlaix
ne pourra rester immobile face à cette situation qui ne
pourrait qu’affaiblir la position de l’établissement.
Je suis convaincu que, comme d’habitude, notre Centre
Hospitalier saura relever cet important défi !
Fonction restauration et nutrition
HISTOIRE
La disparition du privilège de la
boîte du Roi
15
Directeur de la publication : Richard BREBAN, Directeur.
Rédacteur en chef : André-Dominique ZARRELLA, Directeur Adjoint.
Membres :
• Bernard BINAISSE, Psychologue, secteur 5
• Christine MOGUEN, Directrice IFSI
• Hervé CARLUER, Contremaître P. Services Techniques.
• Michel LEMERCIER, Cadre Supérieur Coordonnateur du pôle Psychiatrie Addictologie
• Mariannic LANDIÉ, Cadre Supérieur Coordonnateur des pôles Médico-techniques
et Chirurgie Mère-Enfant
• Rémi RIVOALEN, Cadre Supérieur Coordonnateur du pôle SSR Personnes Agées
• Brigitte ORY, Cadre Socio Educatif, Service Social
• Yannick LE GUEN, Responsable des services intérieurs
• Albert ADENET, Responsable Cuisine Centrale
Conception et réalisation : Florence MAUSSION, Graphiste, Brest.
Impression : Cloitre Imprimerie - Tirage : 1 000 exemplaires.
15, rue de Kersaint Gilly - BP 97237 - 29672 Morlaix Cedex
Tél. 02 98 62 61 60 - Fax 02 98 62 69 18
www.ch-morlaix.fr
Evaluation externe des unités médico-sociales
La loi du 2 janvier 2002 rénovant l’action sociale et médico-sociale rend obligatoire l’évaluation des activités et de la qualité des prestations des
établissements et services sociaux et médico-sociaux : FAM du Triskel, SSIAD, EHPAD de Belizal et de l’Argoat, CSAPA.
Les services susmentionnés se sont donc engagés dans cette démarche d’évaluation qui se déploie en deux temps :
1
réalisation d’une évaluation interne ou « auto-évaluation »
(fait en 2012/2013).
L’évaluation externe est une procédure obligatoire, qui concerne l’ensemble des
établissements médico-sociaux, et qui interviendra désormais tous les 7 ans.
L’évaluation externe s’inscrit dans une démarche globale d’amélioration de la
qualité : elle permet de valider la réponse du service aux attentes et besoins des
usagers, l’organisation et les moyens déployés. Elle met en avant les points forts
et les points à améliorer. L’objectif final est de vérifier que les droits des usagers
sont respectés et que le projet de service y répond. L’évaluation externe n’a pas
pour but d’évaluer des pratiques individuelles. Le programme d’évaluation
externe comporte des temps d’analyse documentaire, d’observations et de
rencontres avec les professionnels, les usagers, leur entourage et les partenaires.
Un rapport d’évaluation est élaboré et adressé ensuite aux autorités publiques
(ARS, Conseil Général).
2
La certification est une procédure d’évaluation externe d’un établissement de
santé, obligatoire, indépendante de l’établissement. Tout le Centre Hospitalier
des Pays de Morlaix est concerné en dehors des structures sociales et médicosociales, soumise à des exigences spécifiques (ANESM). Des professionnels de
santé mandatés par la Haute Autorité de Santé (HAS) réalisent les visites de
certification sur la base d’un manuel. Ce référentiel permet d’évaluer le fonctionnement global de l’établissement de santé. Le CHPM a déjà satisfait à trois visites
de certification en 2003, 2007 et 2010. Nous préparons actuellement la quatrième
procédure, dite V2014. Cette visite, initialement prévue en décembre 2014, a été
reportée en juin 2015 par la Haute Autorité de Santé. Le niveau d’exigence est
homogène pour tous les établissements de santé.
15
Comité de rédaction
Le Directeur,
Richard BREBAN
RAPPELS
réalisation d’une évaluation externe sur site par un organisme
indépendant habilité par l’ANESM.
ECHÉANCIER
RAPPELS
DE MAI À NOVEMBRE 2014
Réalisation de l’autodiagnostic (anciennement auto évaluation) par des groupes
créés sur une thématique donnée ou par
des instances / structures déjà en place
dans l’établissement.
DÉCEMBRE
2014-2015
Envoi du
compte qualité
DÉCEMBRE 2014 À MAI 2015
Déploiement du compte qualité,
tenant compte de l’évaluation de
nos risques, des audits et des autres
démarches qualité en cours dans
l’établissement
Juin 2015
novembre 2014
Visite de
certification
Après juin 2015
2
Poursuite de la démarche
qualité avec actualisation du
compte qualité. Transmission à la HAS tous les 24 mois
Principe général d’analyse d’une thématique (1)
• Evaluation grille V2014
• Bilan V2010 - Eléments de preuves
• Identification des principaux risques
• Détermination du niveau de criticité du risque
• Evaluation du niveau de maitrise du risque
• Détermination ou non d’un plan d’action
• Mise en œuvre des actions d’amélioration
• Formalisation du compte qualité
• Priorité aux Pratiques Exigibles Prioritaires
• Formalisation du compte qualité
Priorité aux Pratiques Exigibles
Prioritaires
• Mise en œuvre des actions
d’amélioration
• Formalisation des processus
• Suivi du plan d’action
• Mise à jour du compte qualité
• Retour d’expérience Evaluation
Les 20 thématiques du manuel de certification (2) :
RAPPELS
Cette seconde étape va s’organiser comme suit :
Service
Dates de l’évaluation
externe sur site
Evaluateur
FAM du Triskel
3 et 4 novembre 2014
M. SOREL, cabinet MQS
SSIAD
17 novembre après-midi
et 18 novembre 2014
M. SOREL, cabinet MQS
EHPAD de Belizal
15 décembre après-midi,
16 et 17 décembre 2014
Mme BAGOT, Mme BERTHELOT
Cabinet MQS
EHPAD Argoat
2015 (dates à déterminer)
Mme BAGOT, Cabinet MQS
CSAPA
2015 (dates à déterminer)
Cabinet ANALYS SANTÉ
Management stratégique, gouvernance
Santé, sécurité et qualité de vie au travail
Management et gestion de la qualité et des risques
Gestion du risque infectieux
Droits des patients
Parcours du patient
Prise en charge de la douleur
Prise en charge et droits des patients en fin de vie
Gestion du dossier du patient
Identification du patient à toutes les étapes de sa
prise en charge
Management de la prise en charge médicamenteuse du patient
Biologie médicale
Imagerie
Prise en charge du patient aux urgences et soins non programmés
Management de la prise en charge du patient au bloc opératoire
Management de la prise en charge du patient dans les secteurs à risque
Dons d’organes et de tissus à visée thérapeutique
Gestion des ressources humaines
Gestion du système d’information
Gestion des ressources financières
Processus logistiques
Thématiques V2014 = Processus
= Classement des documents sur eNNOV
3
GR AND ANGLE N° 4 2 - O C TO B R E 2 0 1 4
Les 20 ans de Belizal !
Le management qualité et gestion des risques
LE COMPTE QUALITÉ
Niveau
Le compte qualité est une innovation de la V2014 : il doit participer à rendre la procédure de certification plus continue et
va constituer, pour la Haute autorité de santé, l’outil de pilotage de la démarche de certification de chaque établissement.
Il porte une double ambition :
• Favoriser la simplicité et l’efficacité en évitant de multiplier
les approches et les supports en se substituant à des étapes
actuelles de la procédure (autoévaluation, suivi…) ;
• Rendre le programme qualité et sécurité des soins, comme
les axes d’évaluation, lisibles et mobilisateurs pour les professionnels de santé.
Il a pour finalités de contribuer au pilotage et à l’animation
du Programme d’Amélioration de la Qualité et la Sécurité
des Soins « PAQSS » et de mieux définir les besoins dans le
cadre de la visite de certification.
Description synthétique
Niveau 1
On sait faire face, bonne maîtrise : plans avec exercices et formations,
veille, contrôle, amélioration continue
Niveau 2
On a tout prévu : plans d’action en place avec indicateurs
Niveau 3
On a organisé : organisation en place sans évualuation
Niveau 4
On est en alerte : quelques actions mais insuffisantes - veille mais sans actions
Niveau 5
On découvre le risque : auncune action en place - étuses en cours - actions inefficaces ...
Champ - il porte à minima sur les 12 thématiques auxquelles sont
rattachées les Pratiques Exigibles Prioritaires (2) :
• Il est tenu à jour régulièrement.
• II est adressé à la HAS tous les 24 mois pour le suivi des actions
et des résultats. Premier envoi : 15 janvier 2014.
Démarche qualité - gestion des risques certification / accréditation
Autodiagnostic, visites sur le terrain, évaluation des processus
Évaluations
Audits, enquêtes,
Indicateurs internes
Indicateurs régionaux / nationaux
Gestion Des Risques
A priori (analyse de
processus, AMDEC)
Cartographie des risques
A posteriori
(Événements
indésirables, EIG)
Accréditation Formation
Inspections
(ARS, ASN, DDPP…)
autres évaluations
externes
Outil de pilotage interne + Outil de communication HAS
Point de vigilance
Formalisation et déploiement des EPP, patients traceurs… • Actualisation des procédures / protocoles dans chaque service
• Suivi des actions d’amélioration retenues, notamment suite aux visites / inspections récentes.
Les évolutions de la V2014
Les Pratiques Exigibles Prioritaires exigibles
La Haute Autorité de Santé a identifié des sujets fondamentaux ayant un fort impact sur l’amélioration de la qualité et de
la sécurité des soins. Ces thèmes font l’objet d’une exigence
renforcée. Lors de la visite, les experts visiteurs de l’HAS mèneront un examen approfondi de l’atteinte de ces exigences.
Au nombre de 18, on peut les regrouper en 7 familles :
La politique et l’organisation de l’Evaluation des Pratiques
Professionnelles
L’organisation Qualité/Risques (Gestion des risques,
évènements indésirables, plaintes et réclamations, Programme qualité et sécurité des soins)
Les vigilances (Risques infectieux et identitovigilance)
L’information médicale (Gestion du dossier du patient,
Accès du patient à son dossier).
Prise en charge du patient (continuité et coordination de la
PCP, prise en charge somatique des patients, respect des libertés individuelles et gestion des mesures de restriction de liberté)
Les prises en charge spécifiques des patients (Douleurs,
Soins palliatifs)
Certaines organisations ou secteurs identifiés (Prise en charge médicamenteuse, Service d’Accueil des Urgences, Bloc opératoire, Prise en
charge du patient en endoscopie).
Extrait des thématiques :
C’est une méthode d’évaluation des processus de soins et
des organisations qui s’y rattachent à partir d’un séjour de
patient hospitalisé
• Elle étudie la satisfaction aux attentes du manuel en situation concrète
• Elle permet d’observer les interfaces et la collaboration
interdisciplinaire tout au long de la prise en charge
L’analyse du profil de risque de l’établissement définit des
sujets (thématiques, secteurs, unités, activités, populations)
prioritaires à investiguer. La durée moyenne d’un parcours
« patient traceur » est d’environ 2 heures. Dans chaque pôle
de soins, deux « patients traceurs » seront réalisés prochainement, afin de mettre en oeuvre la visite de certification.
Quelques parcours à fort enjeu : Personnes âgées • Patients porteur
de maladie chroniques •Enfants et adolescents • Chirurgie ambulatoire
IPAQSS 2014
DPA PSY
DPA MCO
DAN
Développement Professionnel Continu (DPC)
Toutes les démarches d’amélioration qu’il s’agisse de la certification, du
DPC, gestion des risques (RMM, CREX…), formation, accréditation des
médecins... sont inclues dans le Programme d’Amélioration de la Qualité
et la Sécurité des Soins « PAQSS » de l’établissement.
La mise en œuvre d’une de ces démarches peut permettre à la fois de
satisfaire à l’obligation de DPC du professionnel et d’être prise en compte
et valorisée dans la certification.
Objectifs de la V2014 :
Evaluer la structuration institutionnelle de l’EPP/DPC,
Mesurer le déploiement effectif et l’engagement des professionnels,
Mesurer l’impact et les progrès accomplis
Admission non programmée
par les urgences
Admission non programmée
par une filière spécifique
Accueil dans le service
Identification du patient
Douleur
Évaluation initiale et continue de
l’état de santé du patient et PPS
Examens biologie médicale
Examens d’imagerie
Examens de médecine nucléaire
Examens d’endoscopie
Passage au bloc opératoire
Prise en charge médicamenteuse
Prise en charge transfusionnelle
Education thérapeutique
Continuité et coordination
de la prise en charge
Gestion des données du patient
Droits des patients
Prévention de la maltraitance et
promotion de la bientraitance
Respect de la dignité et de l’intimité
du patient
Respect de la confidentialité des
informations
Prise en compte de l’entourage
En cas de restriction de liberté
Si hospitalisation sans consentement
Information du patient sur son état de
santé et les soins
Consentement et participation du patient
Personne de confiance
Chaque année, l’établissement mesure des indicateurs de Performance pour l’Amélioration de la Qualité et de la Sécurité des Soins (IPAQSS) instaurés depuis 2008 au
niveau national. Ils seront intégrés automatiquement au « COMPTE QUALITÉ ».
Calendrier 2014 de recueil des indicateurs
Janvier Février
Mars
Avril
Mai
Juin
Les PEP sont identiques à celles de la V2010, il faut consolider
nos acquis et prouver notre évolution !
Évaluation des Pratiques Professionnelles (EPP)
Les thèmes d’impulsion de la V2014 sont :
Bientraitance
Qualité de vie au travail.
Un processus est défini comme un enchaînement d’étapes successives au service d’un objectif. L’audit de processus = une
méthode d’évaluation de la réalité de l’activité des établissements
de santé (HAS, novembre 2013). Il permet d’évaluer l’enchaînement des activités et la maîtrise des interfaces (entre services /
entre professionnels) dans le but de détecter les écarts entre ce
qui est prévu et ce qui est réalisé. Une majorité des processus
de notre établissement sont repris dans les 20 thématiques du
manuel de certification(2). Ils sont schématisés ci-contre dans une
« cartographie des processus ». Dès janvier 2015, les groupes
d’autodiagnostic seront mis à contribution pour la formalisation
des processus au CHPM.
Le patient traceur
EPP
Audit clinique,
RMM, CREX, REMED,
chemin clinique, RCP,
revue de pertinence,
patient traceur...
DPC
Un thème d’impulsion est un sujet comportant une forte
dimension d’ordre culturel :
Importance de la mise en place de projets
et de démarches d’amélioration
Changement culturel et organisationnel à conduire.
L’AUDIT DE PROCESS
Suivi des
recommandations
PASS
Programme
d’Amélioration
de la Qualité et la
Sécurité des
Soins
Compte qualité
Le thème management de la qualité et des risques devient une
Pratique Exigible Prioritaire « PEP » dans son ensemble et inclut les
exigences relatives à l’évaluation des pratiques professionnelles. Les
établissements de santé doivent travailler sur leurs risques majeurs
sans négliger la priorisation de leurs actions. Cela signifie :
Connaître ses risques (8d)
Mettre en place un processus de maîtrise des risques résiduel
Réaliser une approche système (processus) avec un accent mis
sur les interfaces.
SSR
RPC
Résultats 2014
Mots clés
Intitulé
Résultats
du CHPM
Evolution Moyenne
2012/2014 nationale
TDP
Tenue du dossier patient
94/100
79/100
DEC
Délai d’envoi du courrier
de fin d’hospitalisation
64/100
51/100
TRD
Traçabilité de l’évaluation
de la douleur
90/100
81/100
DTN
Dépistage des troubles
nutritionnels
81/100
87/100
TDA
Tenue du dossier
anesthésique
95/100
85/100
RCP
Réunion de concertation
pluridisciplinaire en cancérologie
70/100
79/100
Lien avec la procédure de certification V2014
L’utilisation des indicateurs dans le cadre de la certification doit permettre :
• d’alimenter le PAQSS de l’établissement et servir de base de dialogue avec
les experts visiteurs lors de la visite,
• d’évaluer la capacité de l’établissement de santé à intégrer les indicateurs
de qualité comme outils de management de la qualité,
• de se substituer à certains critères ou éléments d’appréciation du référentiel.
Les critères aujourd’hui en lien avec les indicateurs généralisés sont
les suivants :
• Critère 2.e Indicateurs, tableaux de bord et pilotage de l’établissement.
• Critère 8.g Maîtrise du risque infectieux.
• Critère 8.h Bon usage des antibiotiques.
• Critère 12.a Prise en charge de la douleur (IND TRD).
• Critère 14.a Gestion du dossier du patient (IND TDP).
• Critère 19.b Troubles de l’état nutritionnel (IND TDN Niveau 1).
• Critère 20.a Management de la prise en charge médicamenteuse du patient.
• Critère 20.a bis Prise en charge médicamenteuse du patient
(Critère « Prescriptions médicamenteuses établies pendant l’hospitalisation» - IND TDP)
• Critère 24.a Sortie du patient (IND DEC).
• Critère 26.a Organisation du bloc opératoire (IND DAN).
• Critère 28.a Mise en œuvre des démarches d’évaluation des pratiques
professionnelles (IND RCP Niveau 2).
• Critère 28.c Démarches EPP liées aux indicateurs de pratique clinique.
Auteurs : Carina Le Foll et Kathia Foucher
4
5
GR AND
A ND ANGLE N° 43 92 - O C TO B R E 2 0 1 43
DOSSIER
Les thèmes d’impulsion
À qui en parler ?
L’insuffisance
veineuse
Consultations de phlébologie au CHPM
« Vous souffrez des jambes au travail, Pourquoi ?
Quels en sont les symptômes ? À qui en parler ? Que faire ? »
A quoi servent les vaisseaux ?
Artère
Veine profonde
Tibia
Les artères envoient le sang chargé d’oxygène et de nutriments vers les membres
inférieurs. Les veines remontent le sang
chargé de gaz carbonique et de déchets vers
les poumons et le cœur.
Peroné
Veine
intramusculaire
Muscle
Veine
superficielle
Comment le sang veineux remonte t-il ?
Pour remonter dans les veines, contre la
pesanteur, le sang doit être propulsé par
trois pompes :
la principale pompe est le système musculaire du mollet ; lors de la marche, à
chaque pas, les contractions des muscles
du mollet exercent une pression sur les
veines et ainsi font remonter le sang veineux des pieds vers le cœur.
Cette pompe musculaire est efficace dès
sept pas consécutifs !
la deuxième pompe est constituée par les
valvules à l’intérieur des veines (sorte de
clapets anti-retour) qui orientent le sang
vers le haut du corps.
la troisième pompe est le système respiratoire : chaque inspiration favorise l’aspiration
du sang veineux des pieds vers le cœur.
Valvule ouverte
Contraction
musculaire
= Effet de pompe
Quels sont les facteurs favorisants
de l’insuffisance veineuse ?
Ils sont multiples et le premier est bien sûr le fait
que nous sommes les seuls mammifères qui ont
acquis la position verticale. Nous pouvons citer :
• l’hérédité,
• le surpoids,
• la sédentarité,
• les désordres et certains traitements hormonaux,
• la grossesse,
• les déséquilibres alimentaires,
• les troubles de la statique plantaire,
• la chaleur,
• certains sports,
• les antécédents de phlébite,
• l’âge...
Varicosités
La distensibilité excessive des parois veineuses et l’augmentation de pression dans
les veines profondes et superficielles favorisent une modification du tonus veineux
responsable d’une diminution du retour
veineux.
Varices
Oédème
Eczéma
Absence d’étanchéité :
inversion du courant
sanguin
Oedème
Douleur
Dilatation :
écartement des
valvules, reflux
Plus tard vont apparaitre des petits vaisseaux violacés dénommés varicosités et des veines dilatées,
refluantes et disgracieuses appelées varices.
Les varices qui sont des veines superficielles dilatées et refluantes entraînent à plus ou moins
long terme plusieurs complications (hypodermite
chronique, dermite ocre, ulcère variqueux…) et
favorisent la phlébite.
Contention veineuse
Sclérothérapie
Les valvules retrouvent
leur étanchéité
Le sang veineux circule
dans le bon sens : de
bas en haut
Le traitement chirurgical
Comprend plusieurs techniques qui sont proposées
au patient selon la varice qu’il présente. - Eveinage par stripping classique ou par invagination sur fil : cette technique a pour but d’enlever les
gros troncs variqueux.
- Phlébectomie ambulatoire qui permet d’enlever
sous anesthésie locale certaines branches veineuses
inesthétiques.
- Techniques endoveineuses par laser ou radio fréquence qui constituent de nouvelles procédures et
pour lesquelles nous n’avons pas encore assez de
recul pour connaître les résultats à long terme.
Le traitement médical et le traitement chirurgical
ne s’opposent pas mais sont complémentaires.
Que faire ?
La maladie veineuse commence souvent de manière
anodine avec une sensation de jambes lourdes, des
crampes nocturnes, un œdème touchant le dos du
pied et les chevilles, une fatigabilité…
Etanchéité :
Valvule fermée
Examen écho-Doppler
Et évidemment certains emplois et postes de
travail : en effet les postes de travail en position
assise ou debout prolongée et certains postes
de travail mobiles mais avec port fréquent de
charges lourdes détériorent le système veineux et
favorisent la maladie veineuse.
Quels sont les symtômes ?
Qu’est-ce qu’une mauvaise circulation veineuse ?
La perte d’étanchéité des valvules entraîne
un reflux dont les conséquences sont la
stase veineuse et ses différentes complications.
au CHPM, sont ouvertes à tous des consultations de phlébologie assurées par les Docteurs LE GALL et BOUDIER,
médecins vasculaires qui vous proposent une prise en
charge complète en diagnostic, traitement et suivi : bilan
clinique et cartographie par écho-Doppler, microsclérothérapie
et sclérothérapie (sclérose conventionnelle, écho-sclérose
et sclérose à la mousse) ; si une intervention chirurgicale est
nécessaire, elle pourra être effectuée en chirugie ambulatoire
par le professeur GOUNY et le docteur HUYBRECHTS.
Ce traitement est délivré en pharmacie sans ordonnance médicale.
- Le port d’une contention veineuse adaptée qui exerce une contre pression
mécanique dégressive le long du mollet et ainsi aide au retour veineux et limite
la stase veineuse. Une contention bien prescrite, choisie en accord avec le patient et bien délivrée par le pharmacien a une action très efficace !
- La sclérothérapie : cette technique permet de traiter varicosités et varices.
Elle est ancienne et extrêmement répandue. L’injection d’un produit sclérosant
dans la veine variqueuse provoque une inflammation de ses parois qui vont se
rétracter ; la veine va se fibroser puis disparaître. Il existe différentes méthodes :
micro sclérose pour les vaisseaux très fins, sclérose non guidée, écho sclérose,
sclérose à la mousse. La sclérothérapie permet d’oblitérer les varices tronculaires, réticulaires et les télangiectasies ; ses indications sont très larges mais elle
a bien sûr ses limites et l’on est obligé alors de recourir à une autre technique.
La prévention et le traitement de la maladie
veineuse sont indissociables et complémentaires.
La prévention consiste en la correction des facteurs
de risque par :
l’application des règles hygiéno-diététiques, une alimentation équilibrée, une lutte contre le surpoids, la
mise en route d’une bonne hygiène de vie veineuse
qui stimulera les mécanismes naturels du retour veineux, la pratique régulière de sports conseillés tels
la marche, le jogging sur terrain meuble avec de
bonnes chaussures, le vélo, la natation…
Le traitement peut être médical et/ou chirurgical :
Ces deux traitement ne s’opposent pas mais sont
complémentaires.
Le traitement médical associe :
- Une bonne hygiène de vie veineuse,
- La prise éventuelle d’un traitement phlébotonique
qui a pour objectif de tonifier les parois veineuses et
d’éviter leur inflammation ; c’est un traitement symptomatique dont le but est de soulager la douleur.
En conclusion
La maladie veineuse n’est pas une fatalité ; la prévention et les traitements adaptés
doivent permettre de la limiter. Quand un traitement est nécessaire, quelque soit la
technique utilisée, le geste thérapeutique ne guérit pas la maladie veineuse qui est
une maladie chronique et nécessite donc un suivi phlébologique régulier.
La prévention reste primordiale au travail et dans la vie quotidienne !
Au travail : Pour limiter les risques d’insuffisance veineuse, il faudrait limiter
les stations debout prolongées qui représentent le premier facteur de risque,
opérer quelques déplacements, avoir quelques zones d’appui fessier, arriver
à maitriser l’ambiance thermique et fractionner le port de charges lourdes.
Cette meilleure ergonomie doit s’accompagner d’une mobilisation de chacun : port d’une contention adaptée, adoption de chaussures confortables
avec appui plantaire satisfaisant, pratique de mouvements de flexion-extension de la cheville, mouvements de respiration ample…
Dans notre vie quotidienne, nous pouvons, remettre de l’ordre dans notre
régime alimentaire, lutter contre le surpoids, nous battre contre la sédentarité, pratiquer une activité physique adaptée : les sports conseillés sont la
marche, le jogging sur terrain meuble et avec de bonnes chaussures, la bicyclette, la gymnastique en évitant de sauter sur place…
Et dans notre belle région profiter des bienfaits de la mer : natation,
aquagym, marche aquatique…
Auteurs : Docteur Françoise CORRE et Docteur Françoise LE GALL
6
7
GR AND ANGLE N° 4 2 - O C TO B R E 2 0 1 4
POUR EN SAVOIR +
Votre médecin traitant, le médecin du travail et le
médecin vasculaire sont là pour vous aider.
Le médecin traitant : par son interrogatoire et son
examen clinique peut faire l’ébauche du diagnostic
et commencer un traitement médical.
Le médecin du travail : le personnel hospitalier
étant particulièrement vulnérable à cette pathologie, le médecin du travail joue un rôle essentiel
dans la prise en charge de la maladie veineuse ; sa
mission lui permet d’exercer un suivi régulier des
salariés et des professionnels de santé et il connaît
mieux que tout autre les contraintes imposées
par les postes de travail. La visite médicale avec le
médecin du travail est primordiale puisqu’elle lui
permet d’intervenir sur la prévention de la maladie veineuse, son dépistage et son suivi ainsi que
d’orienter le professionnel vers le bon interlocuteur
qui est souvent le médecin vasculaire.
Le médecin vasculaire effectue grâce à l’écho-Doppler une exploration méthodique du réseau veineux
profond et superficiel des membres inférieurs.
L’écho Doppler est une méthode d’exploration des
vaisseaux sanguins qui associe l’image (échographie) à la réflexion des ultra sons sur les globules
rouges (Doppler). Cet examen écho Doppler lui
permet de connaître le trajet éventuellement pathologique des veines, la qualité de leurs parois,
l’état de leurs valvules et leur caractère ou non refluant. Au terme de cet examen, il peut dresser une
cartographie du réseau superficiel et profond
veineux qui le guidera, en association avec l’interrogatoire et l’examen clinique du patient, dans le
choix du traitement le plus adapté. Le choix de ce
traitement se fait avec l’accord du patient qui doit
recevoir l’information la plus précise possible.
ÉVÈNEMENT
C’est nous, les résidents,
Regard des résidents de Bélizal
Et aujourd’hui, 6 juin 2014
C’est la fête, des 20 ans, de notre Maison...
Bien sûr, Madame Le Brun et Monsieur Breban
commencent par faire un beau discours, Bien sûr, il y a également nos
« prestigieux » invités, merci à eux, mais il y a surtout nous, les résidents,
c’est pour nous que notre Maison a été créée. Nous avons donc réuni autour
de nous, les anciens, de Plourin, de Henvic… Et nous avons fait honneur à la
fête ; habillés avec coquetterie, coiffés, maquillées… Il faut bien cacher un peu nos
rides, n’est-ce pas ? Bref, lorsque tout le monde fut placé, le spectacle a commencé.
On nous a dit que c’était Dimitri, mais Dimitri, nous, on connait pas !!! Et ben, je n’ai
jamais vu un artiste comme ça ! On est tous restés bouche bée : un beau garçon, je
vous dis que cela et quand il chante, on dirait que des perles sortent de sa bouche. Il
chante même des chansons que nous connaissons, alors, nous, on chante avec lui !
Et pas fier du tout, notre Dimitri, il passe auprès de nous, s’assoit même à côté de
nous. Il joue d’un instrument, je ne sais pas comment il s’appelle, mais c’est beau !
Il est comme les enfants, il aime se déguiser, alors nous on rit, qu’est-ce qu’on a ri !
Par exemple, il a chanté « La tactique du gendarme » (déguisé) Puis « Les gars
de la marine » (avec son béret à pompon rouge) ou, encore des chansons
« Lyriques », d’après ce qu’on m’a dit. Il s’est transformé en oiseau et
aussi en Indien, c’est vous dire ! Pour finir, il a voulu faire danser les
« Vieux », ceux qui avaient encore la tête et les jambes, bien sûr !!!
Mais tout à une fin… un bon goûter a été servi à toute l’assemblée.
Ah ! j’ai eu du plaisir pour la fête des 20 ans de chez nous.
Et nous ne sommes pas prêts d’oublier
notre Dimitri !
8
GR AND ANGLE N° 4 2 - O C TO B R E 2 0 1 4
9
Auteur : Yvonne Goulme
La fonction
restauration et
nutrition
DEPUIS OCTOBRE 2013
Flash back
La mission
pour les patients et le personnel
Le service restauration a pour mission de garantir :
Le respect du menu qui est commandé.
La qualité gustative des repas.
La qualité sanitaire des fabrications et de la
distribution des repas.
La fonction restauration en
quelques chiffres
C’est
C’est
C’est
C’est
945 476 repas distribués par an :
Soit en moyenne 2 590 repas par jour.
Dont 561 repas en moyenne par jour
pour le personnel.
Depuis octobre 2013, la fonction restauration - nutrition est confrontée
à la gestion d’une crise de Listéria. Cette situation a conduit le CHPM à :
Modifier ses menus,
Arrêter la fabrication des préparations froides (entrées et desserts),
Renforcer la vigilance dans les offices alimentaire lors de la remise en
températures des plats par une traçabilité déclarative et contrôlée à
deux niveaux.
Lors des fabrications, les agents et l’encadrement du service restauration
ont aussi dû augmenter le niveau de sécurité tant dans les bonnes pratiques de transformation que dans les bonnes pratiques d’hygiène.
Malgré la « crise de Listéria » les produits alimentaires fabriqués et distribués par la Cuisine centrale sont conformes et font l’objet d’un suivi par
des analyses de contrôle réalisées par le laboratoire « LABOCEA ».
Du lundi au jeudi (jour d’ouverture des fabrications) et avant 18h, toutes
les fabrications font l’objet d’un double contrôle du responsable qualité
de la fonction restauration - nutrition. Ce contrôle permet de délivrer pour les patients, les résidents et le personnel, une autorisation de mise en consommation des aliments.
2 cycles de menus :
Automne hiver.
Printemps été.
74 régimes
prenant en compte les besoins
alimentaires liés à toutes les pathologies prises en charge au CHPM.
1 catalogue de 1500 recettes
Permettant de proposer des recettes
différentes à chaque repas.
Les locaux
Le service restauration occupe 3 étages :
Au RDC : La cuisine centrale.
Au premier étage : le self du personnel.
Au deuxième étage : La cafétéria avec distributeur
automatique accessible 7J/7.
SEPTEMBRE OCTOBRE 2014
Une nouvelle étape
Afin de poursuivre l’éradication de la listeria, des actions de fond sont
entreprises :
Formation des agents aux bonnes pratiques d’hygiène par l’organisme
ISPAIA,
Formation des agents aux bonnes pratiques du lavage et de la désinfection des mains - méthode SURWASH, Mise à jour du plan de maîtrise sanitaire par l’organisme ISPAIA,
Recrutement d’un responsable qualité dédié à la fonction restauration
et rattaché à la direction de la Qualité et de la Gestion des Risques.
24 novembre 2014 au 20 janvier 2015
Les sols font « peau neuve »
Le self de morlaix et
le self de plougonven
« Comme D’hab »
Durant cette période nos deux
selfs restent ouverts aux
heures habituelles.
Une période de travaux de 8 semaines est planifiée afin de refaire les sols de la
fabrication chaude. Le CHPM profite de cette période pour changer certains
matériels de cuisson dont le remplacement était déjà planifié. Une réflexion
sera menée en concertation avec les agents de fabrication, leurs responsables
et l’ergonome afin de moderniser les pratiques en fabrication chaude.
Durant cette période d’interruption des fabrications chaudes :
Un prestataire extérieur a été sélectionné par appel d’offre pour la fourniture de préparations cuisinées,
9 agents volontaires du service restauration rejoignent les services de
soins pour des fonctions d’ASH pour cette durée de 8 semaines.
Auteur : Albert Adenet
ACTUALITÉ
DE L’IFSI
Première à l’IFSI :
visio-conférence inter IFSI
Le mardi 9 septembre, l’IFSI de St Brieuc organisait une journée
événementielle sur le thème de la Sécurité des patients : « De l’apprentissage à l’exercice professionnel » sous le patronage de Mme
Claude RAMBAUD, vice-Présidente du collectif inter associatif sur la
santé(CISS), marraine du trophée de la sécurité des patients 2013,
en collaboration avec les représentants des usagers et l’espace
éthique du CH de St Brieuc. Les étudiants des IFSI de Lannion et de
Morlaix étaient invités à se joindre à cette journée événementielle.
Les étudiants de l’institut ont participé à cette journée grâce au dispositif de visio-conférence nouvellement acquis par l’IFSI et installé
dans le nouvel amphithéâtre. Les étudiants de 1ère année ont assistés de 14 h à 15 h 30 à la conférence de Mme RAMBAUD « Nouvelles
technologies, Nouveaux patients, nouveaux soignants ? » et les
étudiants de 3ème année de 17h à 18h, à la conférence en anglais
de Mmes Dorothy LYLE et Dorothy ALI-LEB, docteurs en sciences
infirmières de l’université de Wolverhampton « Les soignants et la
démocratie sanitaire en Angleterre. » Ces deux conférences s’intégraient dans les unités d’enseignements de législation d’éthique et
déontologie et d’anglais.
Auteur : B. Foucault
Formation aide-soignant
Le concours aide-soignant a été modifié par l’arrêté du 31 mai
2014 modifiant l’arrêté du 22 octobre 2005 relatif à la formation
conduisant au Diplôme d’Etat d’aide-soignant, complété par
l’instruction DGOS du 10 juillet 2014. Désormais les candidats
titulaires : du diplôme d’Etat* d’auxiliaire de puériculture, du diplôme d’Etat* d’ambulancier, du diplôme d’Etat* d’auxiliaire de
vie sociale, de la mention complémentaire d’aide à domicile, du
diplôme d’Etat* d’aide médico-psychologique, du titre professionnel d’assistante de vie aux familles. Seront sélectionnés sur
la base d’un dossier (épreuve d’admissibilité) ; les candidats retenus se présentent ensuite à un entretien (épreuve d’admission).
Les candidats titulaires des baccalauréats professionnels : « Accompagnement, Soins, Services à la Personne » et « Services Aux
Personnes et Aux Territoires » ou inscrits en terminale de ces baccalauréats (sous réserve de réussite au baccalauréat) disposent de
modalités particulières : Ces candidats, lors de leur inscription, devront choisir la modalité de sélection souhaitée :
• soit la modalité d’admission spécifique aux candidats titulaires
de ces baccalauréats professionnels. Dans ce cas, les candidats
admis bénéficient de dispenses de formation = CURSUS PARTIEL. Ils seront sélectionnés sur la base d’un dossier (épreuve
d’admissibilité) ; les candidats retenus se présentent ensuite à un
entretien (épreuve d’admission).
• soit les épreuves de sélection prévues pour les candidats dits
de droit commun. Dans ce cas, les candidats devront réaliser le
cursus intégral de la formation. Ils ne pourront pas bénéficier des
dispenses prévues = CURSUS COMPLET ; les épreuves consistent
en une épreuve d’admissibilité (dispense sous conditions de diplôme) et une épreuve d’admission (oral).
La composition de ces nouveaux jurys d’admissibilité et d’admission est identique à celle des oraux de droit commun soit un
formateur permanent de l’institut et un infirmier exerçant des
fonctions d’encadrement ou infirmier depuis plus de trois ans, en
exercice dans un service ou structure accueillant des élèves aidessoignants en stage.
* Diplôme d’Etat ou professionnel ou certificat d’aptitude.
Auteur : C. Moguen
Les diplômés 2014
Le 11 juillet 2014 à 17 h, s’est tenue la cérémonie de remise des
diplômes. L’ensemble de la promotion 2013-2014 des élèves aidessoignants a été diplômé, soit 30 aides-soignants en cursus initial,
3 aides-soignants en formation passerelle et 2 VAE. A ce jour, la
totalité des aides-soignants diplômés a intégré un établissement
de santé dont 9 au CHPM. Quant à la promotion 2011-2014 des
étudiants infirmiers, 53 étudiants ont été présentés au jury final à
Rennes et 52 ont été diplômés. A ce jour l’ensemble des nouveaux
professionnels exerce leurs fonctions dans différents établissements, 10 ont intégré le CHPM. Mr Breban, accompagné de Mme
Le Bot, directrice du CH Lanmeur, a remis les attestations d’obtention des diplômes aux deux promotions en présence de Mme
Moguen et des équipes administrative et pédagogique. A l’issue
de cette remise, les nouveaux diplômés se sont réunis autour d’un
buffet et ont ainsi partagé un moment de convivialité.
Auteurs : B. Foucault et C. Vanel
10
11
GR AND ANGLE N° 4 2 - O C TO B R E 2 0 1 4
FOCUS
BRÈVES
ACTUALITÉS
HISTOIRE
Morlaix : la disparition du
privilège de la boîte du Roi
Point sur les travaux
Construction du bâtiment destiné à accueillir le futur IRM Fixe
Suite à la validation des différentes phases d’étude, la consultation des
entreprises a été lancée la dernière semaine de septembre. L’analyse
des offres et la notification du marché s’étaleront de la mi-octobre au
début du mois de décembre. La date de démarrage des opérations
interviendra à la mi-novembre et sera essentiellement consacrée à la
préparation du terrain et plus précisément au retrait de volumineuses
cuves à fioul qui ne sont plus utilisées. Cette étape occasionnera
la condamnation, pendant 4 à 5 semaines, de la voirie, à hauteur du
funérarium. La construction à proprement parlé du bâtiment de l’IRM
démarrera au mois de janvier 2015 pour une durée de chantier prévisionnelle de 11 mois.
Construction de l’extension de l’HJ pour Adolescents
La consultation des entreprises a été lancée à la fin du mois de septembre et les travaux doivent démarrer dès le début de l’année 2015.
la durée prévisionnelle de l’opération d’extension étant de 8 mois, les
locaux seront mis à disposition pour la rentrée 2015.
Construction de l’HJ pour enfants et du CMPI sur le site du Folgoët
Ce projet, soumis à l’avis de l’architecte des bâtiments de France du fait
de sa proximité avec un monument historique, se situe dans le même
calendrier que les opérations susvisées. Les différentes phases d’étude
ont été validées et la consultation des entreprises est intervenue fin
septembre. La remise des offres étant attendue pour la fin du mois
d’octobre, le chantier rentrera dans sa phase préparatoire à compter du
mois de janvier 2015 pour un démarrage effectif au mois de février. La
durée prévisionnelle de l’opération étant de 14 mois, la réception du
bâtiment est envisagée pour le mois de d’avril 2016.
Projet SSR
L’Agence Régionale de Santé Bretagne a validé, dans un courrier daté du
9 juillet 2014, le projet du Centre Hospitalier des Pays de Morlaix, lequel
introduit comparativement au projet initial, 3 places d’hospitalisation
de jour en sus des 77 lits d’hospitalisation complète. Les modifications
du programme, consécutives à cette nouvelle orientation, ont été
validées en comité de pilotage le 11 septembre dernier, permettant
la publication le 25 septembre de l’avis de concours devant aboutir
au choix du maître d’œuvre. Ce dernier, conformément au calendrier
imposé par ce type de procédure de marché publique, sera retenu à
la fin du mois de mars2015. Les travaux, lancés au terme des phases
d’étude, démarreront au mois de septembre 2016 pour une date de
réception prévisionnelle au mois de mars 2018.
Projet Ascenseurs
Le chantier de remplacement de l’ascenseur de Roz Avel s’inscrit dans
une opération globale de mise en conformité, de modernisation et de
remplacement concernant 36 ascenseurs au CHPM. Cette opération a
été entamée en 2013 et se déroulera sur 6 années. Au total, 10 appareils seront entièrement remplacés. Le montant total des travaux s’élève
1 856 000 euros TTC, dont 101 000 euros TTC précisément pour l’opération de Roz Avel. Le chantier a débuté le 11 septembre et doit durer
2 mois. Il nécessite des conditions d’organisation précises et spécifiques
puisque Roz Avel ne dispose que d’un ascenseur. Un travail préparatoire
a été réalisé entre l’encadrement, les services techniques, la sécurité,
l’hygiène, la cuisine, la logistique afin de permettre la continuité de
fonctionnement du service et de prévenir tout risque lié à la problématique de transports de patients.
Auteur : Sébastien LE CORRE
Rencontre
oncologique
de Morlaix
Remises de dons
Ligue contre
le Cancer
La Ligue contre le Cancer a pour objectifs, aux côtés
de la recherche, d’améliorer le confort des patients
hospitalisés. En ce sens, elle a répondu à une
demande de financement formulée par le service
de pneumologie et plus précisément par le Docteur
LE MÉVEL afin d’acquérir des séparations mobiles,
destinées aux chambres doubles. Le 27 juin dernier,
Monsieur Philippe ROMAIN, trésorier de la Ligue
contre le Cancer et les responsables de l’antenne
morlaisienne ont remis au service de pneumologie,
représenté par le Docteur LE REST, Valérie LE SANN,
cadre de santé et l’équipe soignante, un chèque de
2.647,94 €. Cette somme a permis l’achat de six paravents rétractables mobiles afin d’améliorer l’intimité
des patients et de leurs familles durant l’hospitalisation. Les bénévoles de la Ligue ont également remis
au service de pneumologie 200 classeurs destinés
à recevoir le programme personnalisé de soins des
patients atteints de cancer.
Une soirée de formation en cancérologie a eu lieu
le 18 septembre dans le cadre confortable du nouvel amphithéâtre de l’institut de formation en soins
infirmiers. Cette première « Rencontre Oncologique
de Morlaix » a réuni 105 personnes infirmiers et
élèves, pharmaciens, médecins du monde libéral et de l’établissement. Cela faisait longtemps
qu’un tel événement n’avait pas eu lieu à Morlaix.
L’objectif était de se rencontrer et de montrer les
compétences de l’hôpital en apportant une formation sous la forme de communications autour de
sujets ciblés. En effet les occasions de se voir et de
discuter sont rares alors que de nombreux nouveaux
professionnels sont arrivés ces dernières années et
ont apporté des compétences nouvelles dans le
domaine de l’oncologie. Nous avons pu ainsi discuter de sujets aussi variés que la nutrition, l’anémie,
les inhibiteurs de tyrosine kinase, la sénologie,
l’ORL, la recherche clinique, la thrombose. Le grand
nombre d’inscrits nous encourage à persévérer et à
organiser une deuxième soirée l’année prochaine
avec une formule sans doute un peu différente pour
laisser davantage de temps à la discussion. Merci
aux orateurs qui ont su animer cette soirée et particulièrement au Docteur VALETTE du CHRU de Brest
qui a su nous faire partager son enthousiasme pour
travailler avec nos ORL. « À l’année prochaine ! »
Auteur : Docteur Marc Ferec
A Morlaix, le Docteur Jean-Jacques Bouëstard de la Touche (1730-1810) est
surtout connu pour la lutte contre la mortalité infantile lors des accouchements. Mais son action contre les épidémies et ses propositions d’organisation
de la médecine et de la pharmacie, s’inscrivent également sans rougir dans l’histoire de la médecine. Si la douleur ne lui fut pas épargnée : ses quatre garçons
périrent dans l’enfance, et seules ses deux filles atteignirent l’âge adulte, alors
que lui-même vécut 80 ans. Ces deuils renforcèrent sa motivation de médecin
et le poussèrent à proposer des réformes audacieuses : regrouper les médecins
en collèges, et réformer les pratiques apothicaires, pour lutter plus efficacement
contre les épidémies et les préjugés. C’est sous Louis XV et aussi sous Louis XVI
: la médecine militaire soigne bien ses matelots malades sans cependant pouvoir endiguer la contagion à une population civile pauvre, elle-même livrée aux
préjugés, à la malnutrition, à l’alcoolisme, et à la charité :
Le Roy te soigne, Dieu te guérit :
Telle pourrait en être la devise, car nous parlons d’une époque où de nombreux recteurs refusent l’aide médicale. Une époque où la pharmacie, constitue
depuis 1680, un privilège accordé aux nobles les plus zélés. Une époque, où
pour démontrer sa puissance, il faut obtenir de l’Intendant, le privilège de
la « boëte du Roy » : boite à pharmacie, prévue pour cent malades et majoritairement composé d’émétiques. Une époque, où le baron du Coetlosquet,
capitaine de cavalerie, soigne lui-même « ses manants » et, où madame de Langourla se montre « ravie des poudres ». Las, « la dernière caisse miraculeuse »
sera expédiée en Bretagne le 26 mars 1789 bien après les ravages successifs de
la variole, du typhus, et des infections à pneumocoques. De plus, Bouestard,
nommé Médecin du Roy à Morlaix, dénonce l’empirisme de certains apothicaires. En 1775 dans un projet médical adressé au baron de la Bove l’envoyé du
Ministre Turgot, il écrit :
«1° Les maladies épidémiques font des ravages affreux dans nos campagnes,
2°La pharmacie n’est qu’un brigandage dans nos petites villes de province,
3°Le charlatanisme y déploie presque continuellement toute sa malignité.
Les maladies épidémiques ravagent nos campagne ; oui, Monseigneur, des
paroisses entières sont dévastées avant qu’aucun secours bien entendus
soient portés à nos laboureurs cette portion si précieuse de l’état. »
Tenant de la primauté des médecins dans la lutte contre les épidémies, il poursuit :
« L’art de guérir s’enrichit journellement de découvertes utiles. Une saine
théorie fondée sur les connaissances anatomiques a remplacé ces vains
systèmes, enfants de l’imagination et source de mille erreurs. La chirurgie
plus éclairée, la chimie perfectionnée, la pharmacie simplifiée, offrent des
ressources infinies au praticien éclairé ; mais j’ose avancer que tous ces avantages sont perdus pour la plus grande partie de cette province. »(1)
Bouëstard propose également la création dans chaque diocèse d’un collège
médical, dirigé par un doyen. Il sera chargé d’établir un plan de lutte contre les
épidémies, et de contrôler pairs, pharmaciens, et empiriques. Il tiendra aussi
« un CODEX des préparations chimiques et galéniques, que seront obligés de
tenir tous ceux qui voudront tenir boutique de pharmacie… Et nommera tous
les ans un ou deux de ses membres pour inspecter les pharmacies. »(2)
L’histoire retient que toutes ses propositions ne furent pas suivies d’effet, mais
que le projet de Bouëstard posait dès 1775 les bases du principe de la pharmacovigilance. Elle retient également que la Pharmacie ne lui en voulut pas de
s’occuper de ses affaires, car les trois apothicaires morlaisiens se réunirent au
domicile personnel de Bouëstard en 1789 pour rédiger leur cahier de doléances
et le nommeront « leur doyen ». (2)
Auteur : Bernard Binaisse, Psychologue Secteur 5
Sources
(1)
(2)
Henri Stofft et Jean Ségalen BOUËSTARD, Ed du Dossen, Morlaix, 1989
Docteur Henri STOFFT : Bouëstard Médecin des Epidémies de Morlaix :
Communication présentée le 19 mai 1984 à la Société Française d’Histoire de la Médecine.
12
14
13
15
GRAND A NGLE N° 4 2 - O C TO B R E 2 0 1 4
ACTUALITÉ
DES PÔLES
Téléchargement