Présentation de la recherche clinique

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JANVIER 2014 - n°40
Journal d'information
du Centre Hospitalier des Pays de Morlaix
La
recherche
clinique
DOSSIER
c’est l’affaire de tous !
EDITO
DOSSIER
Sommaire
DOSSIER
La recherche clinique,
c’est l’affaire de tous !
FOCUS
Pionnier de la recherche au niveau paramédical, le service
de réhabilitation respiratoire de Plougonven n’est plus
seul. De nombreux praticiens du Centre Hospitalier
des Pays de Morlaix, la Direction des Soins s’impliquent
fortement dans cette démarche, bien aidés en cela par
l’Antenne Recherche Clinique du CHPM, et par l’implication du Professeur MOTTIER, maitre d’œuvre de la
Recherche Clinique au CHRU de Brest.
En permettant aux patients de bénéficier des thérapeutiques nouvelles, aux soignants de s’investir dans des
innovations médicales, la recherche contribuera forcément à améliorer encore l’image de notre établissement.
Que tous ceux qui s’investissent dans cette démarche en
soient chaleureusement remerciés !
8
La fonction restauration
POUR EN SAVOIR +
10
Prélèvements biologiques
HISTOIRE
10
BRÈVES
11
ACTUALITÉS DES PÔLES
12
Du cÔté des affaires
médicales
14
Jean-Marie Eléouet
EN DIRECT DE LA DRH
16
Le Directeur,
Richard BREBAN
Comité de rédaction
Directeur de la publication : Richard BREBAN, Directeur.
Rédacteur en chef : André-Dominique ZARRELLA, Directeur Adjoint.
Membres :
• Bernard BINAISSE, Psychologue, secteur 5
• Christine MOGUEN, Directrice IFSI
• Hervé CARLUER, Contremaître P. Services Techniques.
• Michel LEMERCIER, Cadre Supérieur Coordonnateur
du pôle Psychiatrie Addictologie
• Mariannic LANDIÉ, Cadre Supérieur Coordonnateur des
pôles Médico-techniques et Chirurgie Mère-Enfant
• Rémi RIVOALEN, Cadre Supérieur Coordonnateur
du pôle SSR Personnes Agées
• Brigitte ORY, Cadre Socio Educatif, Service Social
• Yannick LE GUEN, Responsable des services intérieurs
• Albert ADENET, Responsable Cuisine Centrale
Conception et réalisation : Florence MAUSSION, Graphiste, Brest.
Impression : Cloitre Imprimerie - Tirage : 1 000 exemplaires.
15, rue de Kersaint Gilly - BP 97237 - 29672 Morlaix Cedex
Tél. 02 98 62 61 60 - Fax 02 98 62 69 18
www.ch-morlaix.fr
La tempête DIRK a inondé, le 24 décembre 2013, le secteur bas de l’hôpital, les bâtiments du Spernen et du
CSAPA. La Direction remercie l’ensemble des professionnels qui ont contribué à limiter les dégâts occasionnés
par ces inondations.
Cérémonie
des médailles
Le vendredi 17 janvier 2014, les récipiendaires
de médailles ont pu venir retirer :
21 agents médaillés or (35 ans).
38 agents médaillés vermeil (30 ans).
La
Recherche Clinique
Des pionniers au CHPM se sont engagés dans la démarche
de la Recherche Clinique. Cet acte fondateur s’est formalisé
en 2012 dans le projet d’établissement et par une équipe
professionnelle qui s’étoffe.
1- La recherche clinique,
c’est quoi ?
En médecine, on distingue deux types de méthode scientifique : la recherche expérimentale, en laboratoire ; et la
recherche clinique, qui se fait au contact des malades et qui
elle-même renferme plusieurs types d’approche scientifique :
soit l’observation simple d’une catégorie de malades, la collecte de données concernant une pathologie donnée ; soit
l’évaluation d’une intervention (nouveau médicament, nouveau type d’intervention chirurgicale, nouvelle procédure
infirmière ou paramédicale) par rapport à un traitement ou
une procédure de référence.
Avec les moyens de transmission de l’information actuels, la
recherche clinique se décentralise de plus en plus : autrefois
cantonnée aux CHU, elle se pratique de plus en plus en réseaux, ce qui permet à des hôpitaux de plus petite taille de
participer à des protocoles et de faire bénéficier les malades
des avancées médicales .
Quels intérêts pour le malade ?
Avoir accès à des thérapeutiques nouvelles, pas encore diffusées en dehors de protocoles de recherche
Bénéficier d’un suivi rapproché, tout malade inclus dans un
protocole de recherche étant toujours « surveillé de près »
c’est l’affaire
de tous !
La recherche clinique en France est étroitement encadrée
par les comités d’éthique et le comité de protection des
personnes participant à une recherche biomédicale (CPP) ;
de sorte qu’un participant à un protocole recevra toujours
une prise en charge au moins aussi efficace que la prise en
charge standard reconnue au niveau international de sa
pathologie.
Quels intérêts pour le soignant ?
Rester en contact avec les innovations médicales et pouvoir
accéder aux données les plus récentes.
Développer des réseaux de professionnels qui mettent en
commun leur expérience et leur savoir.
Dynamiser un service, une activité médicale ou paramédicale pour la rendre plus attractive vis-à-vis des collègues
soignants tout comme des patients.
Depuis un peu plus d’un an, la mise à disposition de techniciennes
d’étude clinique expérimentées par le CIC de Brest (Centre d’Investigation Clinique) a permis d’organiser et de développer ce type de
recherche, (qui a toujours existé dans la plupart des services du
CHPM) ; il s’agit là d’une belle opportunité que nous devons saisir
et faire fructifier tous ensemble !
Dr Boileau
Service de Médecine interne du CHPM
2
3
GRA ND A NGLE N° 4 0 - J ANVI ER 2 0 1 4
E
n adhérant en juillet 2012 à la Fédération RIMBO
(Fédération Recherche Innovation Médicale en
Bretagne Occidentale) qui regroupe le CHRU de Brest,
le CHIC de Quimper, le CH de Landerneau, l’HIA et le
Centre de Perharidy, le Centre Hospitalier des Pays de
Morlaix s’est résolument engagé dans la démarche de la
Recherche Clinique.
3
DOSSIER
2- Les enjeux de la
RETOUR SUR UNE ÉTUDE ACHEVÉE : ALPADIR
L
Quelques chiffres
Antenne RIMBO : 7 études - 200 inclusions.
20 investigateurs impliqués dans les projets de
recherche clinique, sur les différentes unités du CHPM.
A venir des nouveaux projets : en rhumatologie, en
rééducation fonctionnelle, en prévention en médecine
chez le sujets âgés et en maternité, en addictologie et
les protocoles Oeso Meta Ouest.
Il s’agit :
L’antenne RIMBO fait partie du Centre d’Investigation
Clinique de territoire initié par le CHRU de Brest dont le
Directeur Médical est le Pr MOTTIER.
Un bureau opérationnel se réunit en général tous les
deux mois. L’occasion de faire :
un bilan des protocoles en cours,
un point sur les appels à projet,
les demandes d’aide à l’élaboration de projets,
la participation, ou pas, du CIC aux projets proposés.
D’implanter les protocoles de recherche initiés à
Brest, en impliquant les investigateurs morlaisiens
dès leur conception.
De soutenir les initiatives des praticiens ou des paramédicaux du CHPM pour les aider à mettre en place
leur propres projets de recherche (aide méthodologique, moyens opérationnels, recrutement des
patients).
D’accéder à l’innovation thérapeutique, en particulier dans le domaine de la cancérologie.
D’accroître l’attractivité médicale du CHPM.
L
UN COMPRESSEUR EN
RÉANIMATION
extension de la recherche clinique du
CHRU au Centre Hospitalier des Pays de
Morlaix est fondamentale, elle ne peut que
renforcer les liens dynamiques entre les deux établissements et aider au recrutement des jeunes
médecins. Il est normal que les médecins vasculaires du CHPM s’impliquent dans la réalisation
des écho-dopplers nécessaires aux différents
protocoles et c’est avec un intérêt particulier que
nous participerons à ceux concernant la maladie
thrombo-embolique veineuse, les nouveaux
anti-agrégants plaquettaires et les nouveaux
anticoagulants.
Dr LE GALL,
Médecine vasculaire
es problématiques de mésusages de substances psycho actives dont
l’alcool, sont importantes pour le bassin de vie de Morlaix. Des nouvelles approches thérapeutiques apparaissent après des années de
non innovation pharmacologique dans ce domaine. Mme le Dr Morgane
GUILLOU psychiatre addictologue de l’intersecteur d’addictologie 29A01
exerçant au sein de l’Equipe de Liaison et de Soins en Addictologique (L’ELSA)
et du Centre de Soins, d’Accompagnement et de Prévention en Addictologie (le CSAPA) a permis au CHPM d’ intégrer un essai national hospitalier
concernant une molécule très médiatisée : le bacloféne. Il s’agit d’un “Essai
multicentrique, randomisé, en double aveugle, évaluant l’efficacité de Xylka®
(baclofène) à la posologie cible de 180 mg par jour versus placebo, dans le
maintien de l’abstinence des patients alcoolo-dépendants”. La cible pour
une quarantaine d’équipes était d’obtenir au total 236 patients évaluables
pour l’analyse du critère principal soit un effectif de 118 patients par groupe.
Notons qu’en chemin une étude pharmacogénétique en parallèle du protocole ALPADIR fut instaurée pour discriminer d’éventuels profils génétiques
de répondeur ou non répondeur. Le baclofène est un médicament « génériqué » autorisé depuis 1975 dans le traitement des contractures musculaires
involontaires (spasticité). Deux études françaises doivent permettre de mieux
cerner et sécuriser les critères d’utilisation et de pertinence de ce traitement
vis-à-vis des dépendants à l’alcool. Les patients inclus furent accompagnés au
CSAPA pendant 30 semaines, avec l’appui constant de l’équipe de Recherche
Clinique, du laboratoire du CHPM et de la cardiologie (ECG à l’inclusion et à
la sortie). Au delà d’une recommandation temporaire d’utilisation (RTU), cet
essai contribuera à donner un cadre cohérent à la prescription du baclofène
au sein d’une Autorisation de Mise sur le Marché (AMM) réactualisée.
Dr LUCAS, service d’addictologie
3- Les protocoles
de recherche en
cours au CHPM
parois
de la
veine
L’étude « EDITH 2 »
ÉTUDES MULTICENTRIQUE
IMPLANTÉES EN RÉANIMATION
30 patients
POPULATION
Tout patient présentant une thrombose
veineuse profonde des membres inférieurs
et/ou une embolie pulmonaire.
BUT
Recenser les facteurs de risques de
maladie thrombo-embolique, réaliser un
prélèvement sanguin à la recherche de
facteurs prédisposants.
SERVICES CONCERNÉS
Pneumologie, hépato gastro entérologie,
médecine 1, médecine gériatrique, cardiologie,
SSR, Chirurgie orthopédique.
D
ÉTUDE CIREA - 49 PATIENTS
epuis septembre 2012, le service de réanimation du
CHPM participe à des études cliniques multicentriques :
après discussion avec le patient ou sa famille, nous
recueillons des données anonymes qui sont transmises aux
investigateurs pour effectuer des statistiques sur un grand
nombre de patients. La première étude multicentrique
implantée à Morlaix est l’étude CIREA, dont l’investigateur
principal est le Pr Karine Lacut, du CHU de Brest. L’objectif de
cette étude est de savoir si on peut améliorer la prévention de
la thrombose veineuse par des moyens mécaniques (bas de
contention et compresseurs) chez les patients de réanimation,
lorsqu’on associe ces moyens aux traitements anticoagulants
conventionnels. Tous les patients inclus dans l’étude CIREA
bénéficient d’un Doppler veineux environ une semaine
Caillot
de sang
(thrombose)
valvule
après l’inclusion, à la recherche d’une thrombose.
Cet examen est réalisé par deux radiologues de
l’établissement : Dr Françoise Le Gall et Dr Albane
Boudier. Grace à l’aide reçue par les techniciennes de
recherche clinique, le recueil de données est facilité
pour le médecin qui inclut, ce qui permet de gagner
beaucoup de temps : une fois le patient inclus dans le
protocole, les techniciennes le suivent jusqu’à sa sortie de l’étude. Nous avons inclus 49 patients au total
dans l’étude CIREA.
N
ÉTUDE SENIOREA - 30 PATIENTS
ous pensions, au départ, n’implanter qu’une seule étude dans le service afin d’y consacrer tout le temps nécessaire. Mais l’efficacité des
TEC et leur enthousiasme nous ont motivé, et nous avons accepté
de participer à une deuxième étude, pilotée par le CHU d’Angers : l’étude
SENIOREA. Cette étude s’adresse aux patients de plus de 75 ans admis en
réanimation et requérant une ventilation assistée, invasive ou non, dans les
48 heures qui suivent l’admission. C’est une étude observationnelle (pas d’intervention dans le traitement reçu par le patient) dont l’objectif est d’évaluer
le retentissement d’un séjour en réanimation avec assistance ventilatoire sur
l’état général du patient, son autonomie, ses fonctions supérieures et son
humeur. L’âge moyen des patients admis en réanimation croit régulièrement
à mesure que la population vieillit, il est donc indispensable de connaître
le devenir de cette population particulière après l’épreuve de la réanimation. L’inclusion et le recueil du consentement sont faits par des médecins
du service. L’interrogatoire de sortie est effectué par les TEC, ce qui garantit un recueil complet des données pour tous les patients sans consommer
de temps médical. Nous avons inclus trente patients sur les 6 derniers mois
dans SENIOREA. La période des inclusions vient de se terminer, le recueil des
données à six mois après l’inclusion débute donc ce mois-ci. Participer à la
recherche clinique au niveau national permet de développer des relations
avec les autres centres investigateurs et de faire connaître notre service.
D’autres études nous ont été proposées depuis. Nous choisissons celles
qui nous intéressent et qui sont réalisables dans notre Centre, elles seront
implantées prochainement grâce à l’équipe de recherche.
Dr LEFEVRE
Service de Réanimation
4
5
GRA
ND ANGLE
A NGLE N°
N°3490 -- OJ CANVI
GR
A ND
TO B ER
R E 2 0 1 43
recherche clinique
au CHPM
5-
DOSSIER
4- Que dire
de la recherche
clinique ?
Dr TRINH
Service de Médecine gériatrique
La recherche clinique : retour
d’expérience sur les protocoles réalisés
dans le service de réhabilitation
respiratoire
L
a recherche clinique a démarré dans le service de réhabilitation
respiratoire en 2008, au cours d’une formation universitaire en
kinésithérapie respiratoire. L’obtention de ce diplôme interuniversitaire nécessitait la réalisation d’un mémoire qui consistait en une étude
de recherche clinique. Cette étude rétrospective (c’est à dire étude de
dossiers, méthode de recherche clinique la plus simple mais aussi celle
qui a le moins de valeur scientifique) portait sur l’évaluation d’un programme de réhabilitation respiratoire. La démarche de recherche était
lancée… Ce travail a permis de faire une évaluation de nos pratiques
professionnelles et nous a permis d’évoluer dans nos pratiques. Ainsi,
l’année suivante, nous avons réalisé une étude prospective (étude sur
des patients volontaires ayant donné leur consentement) sur le même
thème, avec les changements que nous avions apportés à notre pratique quotidienne. Entre 2008 et 2011, d’autres études ont été menées
(cf. tableau dans intranet) en dehors du circuit officiel de la recherche
clinique telle qu’on la connaît maintenant au CHPM.
En 2011, un projet de mémoire de Master nécessitait l’appui logistique
et méthodologique de l’université. Les connaissances universitaires du
Dr Le Ber ont permis de nous mettre en relation avec le Pr Couturaud
et le Dr Mialon pour nous aider dans la mise en place d’un protocole
de recherche sur l’entrainement des muscles inspirateurs. Ce travail
a été accompli en collaboration avec la délégation de
recherche clinique du CHRU de Brest pour le côté administratif et le soutien méthodologique et les statistiques
étaient réalisées par le professeur Couturaud. Ce fut le
premier projet exécuté dans son intégralité en partenariat avec le CHRU de Brest. Simultanément, nous avons
répondu à un appel d’offre de projet hospitalier de
recherche infirmier et paramédical. Ce projet nécessitait
qu’il soit promu par une délégation de recherche clinique :
nous contactons Monsieur Breban, Directeur, pour lui
faire part de notre projet et il se met aussitôt en relation
avec le CHRU pour signer une convention. Le projet est
retenu par le ministère de la santé. C’est à cette période
que le CHPM se lance officiellement dans la recherche clinique en partenariat avec le CHRU de Brest en créant un
Comité de recherche clinique et de l’innovation (CORECI).
Nous avons cette fois-ci l’aide précieuse d’une technicienne de recherche clinique qui réalise les tests, met à
jour les cahiers d’observation où sont recueillies toutes les
données des différents tests, gère les évènements indésirables qui surviennent, assure la coordination lors des
visites de l’attachée de recherche clinique qui contrôle
l’étude, bref gère le déroulement pratique de l’étude en
collaboration avec les kinésithérapeutes et les médecins à
l’initiative de l’étude.
En 2013, nouvel appel à candidature pour la recherche
paramédicale : nous proposons 2 projets. Hélas aucun
n’est retenu. Cependant, le projet sur l’entrainement des
muscles inspirateurs étant le sujet de thèse de sciences
d’un des kinésithérapeutes, il est financé par le GETBO,
laboratoire de recherche du CHU de Brest, coordonné par
le professeur Mottier et auquel est rattaché le professeur
Couturaud, et débutera en début d’année 2014.
La démarche de recherche part d’une question, une problématique rencontrée dans notre pratique quotidienne.
Ensuite, il faut savoir si cette problématique est documentée dans la littérature. Parfois, des études ont déjà
été effectuées et la lecture d’articles permet de régler la
problématique, mais d’autres fois, la littérature est pauvre
et c’est là que la recherche clinique a toute son importance : il est nécessaire de faire une étude pour essayer de
résoudre notre problématique de manière scientifique. La
recherche clinique doit toujours être au service du patient :
l’objectif de la recherche clinque doit toujours viser à améliorer les soins que l’on peut apporter au patient.
La recherche a beaucoup et rapidement évolué au sein
du service de réhabilitation. Elle s’est affinée, professionalisée grâce aux formations, à la collaboration avec des
équipes expérimentées en recherche clinique, à l’appui et
le soutien des médecins du service et du cadre de santé
kinésithérapeute. Cette évolution est indispensable pour
réaliser des études de qualité et permettre la reconnaissance que la recherche clinique mérite…
Marc Beaumont et Loïc Péran
kinésithérapeutes, service de réhabilitation respiratoire de Guervenan
La Recherche Clinique, comme l’Education thérapeutique, sont des
« champs d’activités », retenus dans le Projet d’Etablissement mais également inscrits dans le Projet de Soins 2013-2017 et ayant tous deux
comme objectif l’amélioration de la prise en charge des patients.
L’Education thérapeutique fera l’objet d’un prochain numéro de Grand
Angle en 2014. Aujourd’hui, l’objectif est que les paramédicaux
aussi s’autorisent encore davantage cette Culture de l’initiative.
Laurence Cadiou
(Cadre Supérieur à le Direction des Soins et
référente Education Thérapeutique et Recherche Clinique)
Recherche et paramédicaux
L
Les alchimistes
a médecine peut être une longue autoroute
où l’on avance tranquillement au gré des nouvelles données, connaissances et techniques
qui arrivent. Et on peut suivre cette voie toute sa
carrière en étant un excellent professionnel.
Une nouvelle approche s’ouvre pour nous, celle de
l’aventure, des pistes nouvelles à défricher. Cette
piste de la recherche clinique est très gratifiante.
Elle permet de se tenir aux avants postes de l’actualité et des réflexions autour de l’ouverture de
nouvelles voies. On peut y participer comme un
sherpa aidant les explorateurs à gravir l’Everest de
la thrombophilie en étant un simple investigateur
ou bien vouloir devenir soi-même l’explorateur et
essayer de trouver une idée à explorer. De toutes les
manières on ne peut trouver que de la satisfaction.
Avoir été l’un des multiples investigateurs d’un essai
qui a changé les pratiques, assister à la communication orale en congrès d’un interne à qui vous avez
soufflé une idée ou obtenir un financement pour un
projet de recherche dont vous êtes à l’origine sont
trois façons différentes d’appréhender la recherche
et comme vous le voyez trois façons positives.
L’idée, tout le monde peut l’avoir, médecin, sage
femme, paramédicaux. Au quotidien une remarque
qu’on se fait, parfois très simple peut être à l’origine
d’un beau projet. Ce n’est pas forcément compliqué :
un jour quelqu’un s’est demandé si les patients
mangeaient plus avec une grande ou une petite
assiette… et un projet de recherche a été financé
et s’est monté. Et si vous avez une idée mais pas de
temps ou d’envie de monter un dossier, il suffit de
la confier à un membre du bureau de recherche clinique qui pourra la faire prospérer. Grâce à vous les
connaissances peuvent progresser, les meilleures
idées sont souvent sous nos yeux et c’est bien
pour ça que tout le monde est concerné et que la
recherche ce n’est pas qu’un « truc de CHRU ».
La recherche clinique : lourd ? Non, grâce à la fédération
de recherche clinique, le plomb s’est transformé en or !
Dr FEREC
Service d’Hépato Gastro Entérologie
Recherche
et paramédicaux
De prime abord, l’association
entre recherche
clinique et paramédicaux n’est
pas évidente. Mais à y regarder de plus près… pourquoi pas ? La recherche
scientifique désigne l’ensemble des actions entreprises en vue de produire
et de développer les connaissances scientifiques [Wikipédia]. Elle est donc
indispensable au progrès, et ce, dans tous les domaines. Les pratiques des
professionnels paramédicaux se doivent d’évoluer régulièrement afin de
délivrer les meilleurs soins possibles à tous nos patients. Et cela passe obligatoirement par la recherche. Chercher à savoir si mes pratiques sont les plus
adaptées, chercher à savoir si le questionnaire ou l’outil employé est le meilleur, le plus fiable ; en fait, chercher à soigner du mieux possible. Il semble
alors logique que certains professionnels paramédicaux s’impliquent dans
des actions de recherche clinique (sur le terrain, « au lit du patient ») et même
que d’autres puissent réaliser des recherches plus fondamentales (en laboratoire). En jetant quelques coups d’œil à l’étranger, on s’aperçoit que dans de
nombreux pays (et parfois bien moins développés que la France) les paramédicaux participent et réalisent des recherches. En France, la quasi-totalité
des formations initiales des professions paramédicales a été ou va être réformée afin de s’inscrire dans un processus « d’universitarisation ». Si cette
transition donne lieu à quelques approximations sur le terrain, elle doit aussi
donner la chance aux nouveaux diplômés de s’inscrire plus facilement dans
une démarche de recherche via la formation universitaire. Depuis quelques
années, des fonds financiers publics sont dédiés à la recherche paramédicale
et des projets riches, structurés et bien pensés fleurissent peu à peu en France.
Alors, avec cet éclairage, l’association paramédicaux-recherche ne semble
pas si insensée. Tous les paramédicaux ne vont pas devenir des chercheurs,
et ceux qui chercheront ne révolutionneront pas le monde scientifique. Mais
si la recherche d’un paramédical permet de mieux soigner ne serait-ce qu’un
de nos patient, alors ça vaut le coup.
Romain Pichon
(kinésithérapeute, service de réhabilitation respiratoire)
ANTENNE RECHERCHE CLINIQUE RIMBO SUR LE CHPM
1 AN ET
Depuis octobre 2012, l’antenne RIMBO, qui avait été créé
DEMI
pour étendre la RC sur l’ensemble du territoire de santé,
DÉJÀ !!!
s’est développée. Une IRC (infirmière de recherche clinique),
Florence Jégo, a rejoint la coordinatrice d’Etudes Cliniques,
Gisèle Marhic, depuis août 2013. Au niveau médical : Le
Dr. Boileau est le référent médical de l’Antenne.
Communiquer sur la recherche clinique au CHPM
Un programme de sensibilisation est actuellement en cours dans les unités
de soins afin de présenter l’unité de recherche clinique et de permettre à tout
porteur de projet de solliciter de l’aide pour le mener à bien.
Les coordonnées de l’Antenne RIMBO :
Mme Marhic Gisèle : Coordinatrice d’étude clinique
E-mail : [email protected] - Tél : 06 79 93 79 54 - Poste : 2835
Mme Jego Florence : infirmière de recherche clinique
E-mail : [email protected] - Poste : 5260
Et sur intranet : une rubrique recherche clinique
6
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GRA ND A NGLE N° 4 0 - J ANVI ER 2 0 1 4
J
e me rappelle de mes années au CHU où je voyais mes collègues
Chefs de Clinique courir dans tous les sens pour inclure des malades,
remplir les livrets de recueil de données... Quand je suis arrivé à l’hôpital de Morlaix, je me suis senti soulagé en me disant: « je vais y échapper ».
Manque de chance le CHU m’a rattrapé ! Le Pr MOTTIER est venu nous
parler de son projet, qui est devenu notre projet. Aujourd’hui je ne parlerais pas d’un manque de chance mais d’une opportunité formidable.
La recherche clinique à l’hôpital de Morlaix est différente de celle que
j’avais connue au CHU. Les bureaux opérationnels permettent de décider
ensemble des études que nous allons mener et du temps que chaque
participant va devoir y consacrer. Au final, le temps médical consacré est
faible, la plupart des données cliniques sont recueillies par la Technicienne
et l’Infirmière de recherche clinique. Mon rôle la plupart du temps est de
recueillir le consentement du patient. En résumé, la recherche clinique à
l’hôpital de Morlaix n’impute pas sur le temps que je consacre à la prise
en charge des patients mais en plus m’apporte des moments de partage
entre tous professionnels car nous avons aussi des kinésithérapeutes très
investis dans la recherche au sein de l’hôpital. Alors essayez et vous verrez
par vous-même.
Quelle place
pour les
paramédicaux ?
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