SEM0 CM La névrose obsessionnelle 12/12/06

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SEM009CM
La névrose obsessionnelle
12/12/06
(Questions sur l'infanticide, la grossesse cachée voire déniée. Le déni ne concerne pas le corps. Il n'y a pas de
reconnaissance de ce que le corps vit: on n'est pas dans la génétique!
Où est le sujet dans le groupe?
Problème du groupe ethnique… de la catégorie sociale…
Existe-t-il un inconscient collectif?
On coupe l'herbe sous le pied du sujet, du symptôme, qui a un sens pour le sujet qui est mis à mal aujourd'hui. )
La névrose obsessionnelle n'est plus une névrose, puisque ce sont les laboratoires qui disent
ce que sont les maladies (DSM4) pour mieux prescrire.
L'intérêt est un nombre important de symptôme, de troubles et pour chaque trouble il y a un
médicament et si ça ne marche pas on opère, on lobotomise!
Ex: les TOC: répétitions: c'est anormal pour un laboratoire
L'activité ludique est une répétition normale. Le TOC prend place dans un cadre précis en
sémio. La maladie est fragmentée et devient prétexte pour le médicament: le DSM se veut
athéorique. Chaque signe devient un trait, une pathologie en soi. Le symptôme devient
trouble:
_ DSM 3: 106 troubles
_ DSM 4: 306 troubles
 Intention délibérée de créer des nouveaux troubles!
Les maladies rares fleurissent.
LA NEVROSE OBSESSIONNELLE
Décrite par Freud, elle se caractérise par une irruption d'une pensée, obsession qui vient
assiéger le sujet. L'obsession a d'abord été décrite par Jules Falret qui avait repéré que le
patient ne pouvait se débarrasser d'une idée.
Pour Freud, le processus fondamental dans la névrose obsessionnelle est le déplacement à
l'inverse de l'hystérie qui opère par conversion. Le névrosé procède par refoulement.
La structure névrotique: "tout est interdit!"
Un surmoi
sévère
Un ça
étouffé
Il faut retrouver la logique du symptôme pour distinguer le diagnostic. Le "trouble" doit être
intégré dans un ensemble.
Freud: zwangsneurose: zwang compulsion: compulsion des actes et des affects. C'est du
registre de la représentation qui maintient dans la dimension du langage.
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Dans névrose, psychose et perversion, Freud parle de la disposition à la névrose
obsessionnelle ou d'une contribution au problème du choix de la névrose (1913). C'est le sujet
de l'inconscient qui a le choix. Il y a une économie de la névrose. Il y a un bénéfice
inconscient quelque chose à débusquer avec une résistance qui est là pour l'en empêcher. Le
sujet n'a qu'une envie: être pris en charge, débarrassé de ce qui gène, et qu'il n'aurait plus à
prendre en charge.
Freud va être violemment exposé à cette résistance, dans le noyau même du transfert.
Freud, au début, ne pensait qu'à une seule catégorie regroupant hystérie, obsession, paranoïa:
les psychonévroses.
La fixation doit être cherchée dans une phase antérieure au choix objectal (dans
l'autoérotisme, le narcissisme). Le choix de l'objet sexué, (inconscient) ne revient pas au sujet.
On ne peut pas parler de groupes: homosexuels, transsexuels…
1909: présentation du cas de l'homme aux rats par Freud: Il note: "c'est un homme
intelligent". Dans l'économie, l'argent est le symbole de quelque chose. Payer, donner quelque
chose permet aussi de convoquer le sujet, de l'engager.
La cure de l'homme aux rats se déroule en 1907, 1908. Il vient consulter car il est envahi par
des symptômes nombreux et débordants. Aujourd'hui les demandes viennent des assistantes
sociales, des instits mais il faut trouver la demande du sujet.
L'homme aux rats avait une angoisse importante qui avait pour objet pulsionnel un supplice
anal, avec ruminations. Rumination: c'est très différent d'une idée imposée du registre de
l'hallucination et qui vient de l'extérieur car il n'y a pas eu refoulement: on n'est pas dans la
psychose ici. La partie qui permettrait d'expliquer est inaccessible. La rumination procèderait
d'un point de fixation.
L'inconscient est l'œuvre d'art de la nature psychique: c'est une composition. La sublimation
est le détournement de l'objet sexuel. Freud va déployer la pensée du symptôme.
Quelle est la nature du symptôme? Il est universel (et non groupal): la névrose obsessionnelle
c'est pas un groupe social. Le symptôme est réfléchi par la singularité du sujet, dont la
psychanalyse va favoriser l'achèvement de la pensée, du sens du symptôme qu'en ne faisant
appel à chaque sujet.
Freud restitue à chacun un capital qui lui est propre: chacun a cette richesse d'avoir un
inconscient qui nous différencie du bétail humain (le groupe).
Avant Freud, on parlait de "folie du doute" qui procède d'un déplacement. Le patient
obsessionnel refuse de reconnaître sa maladie. Ce qui est refusé dans le symbolique revient
toujours dans le réel. Aujourd'hui on propose des solutions aux obsessionnels comme s'en
remettre à la science.
Là où il y a un choix d'objet, il y a l'inconscient et donc un sujet qui peut prendre son destin en
main.
Plusieurs symptômes centraux:
_ Des idées obsédantes
_ Des actions compulsionnelles
_ Des défenses engagées contre ces actions (le TOC du DSM4 néglige ces défenses)
La névrose obsessionnelle est volontiers masculine, elle donne lieu à des cérémoniaux
(toujours les mêmes) envahissant. L'obsessionnel ritualise (dimension religieuse, du Père) les
actions de la vie quotidienne: le lever, le coucher, le repas, la toilette…
Dés que le patient doit changer quelque chose à son rituel: angoisse intolérable.
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Toute action peut être ritualisée, compulsionnelle. Rite: notion de pulsion. Les actions sont
ritualisées, rythmées par des interdictions, des empêchements. Ça évoque le rituel religieux
qui permet de découvrir la fonction centrale du Père.
Aujourd'hui avec les labos, la maladie devient une religion. La névrose obsessionnelle est une
religion privée, adressée au père. L'action a une cohérence, une visée, qui se découvre dans le
sens. La dimension religieuse revêt aussi une dimension sacrilège: là où est attendu respect et
soumission on trouve des insultes, des désirs criminels, pensées obscènes, scatologiques: ça se
manifeste sous la forme d'adresse et le sujet ne peut s'en défendre. Dans la psychose, la
volonté de tuer se traduit par un passage à l'acte alors que dans l'obsession une idée est
toujours combattue par son contraire.
L'hallucination provient du réel, de l'extérieur, alors que la pensée vient du surmoi chez
l'obsessionnel. Il y a une lutte qui épuise, chez l'obsessionnel qui se défend entre un surmoi
intérieur dans un mouvement double avec déplacement.
Le psychotique entend des voix qui lui disent de tuer: "j'ai entendu une voix qui m'a dit
que…". Au début tout était névrotique pour Freud et il a fallu le refoulement pour différencier
la psychose et la névrose.
Lacan explique la psychose par la forclusion du Nom du père: symboliquement il faut
assumer et transmettre la fonction du père. Le décès du père a toujours des conséquences
importantes.
Freud parle d'un refoulement sur un point précis: la sexualité. Dans la sexualité il y a une
réalité inassimilable: la castration.
La psychose c'est la fonction du père mise ou tenu en échec: l'idée c'est l'accomplissement
dans la psychose. Le psychotique tue ou fuit pour se suicider. La fonction est un terme
psychanalytique. Le refoulement permet de se soutenir. Un même signe n'a pas forcément la
même cause.
Il ne s'agit pas de répertorier des signes, il faut chercher la structure:
Déni PERVERSION
Rejet PSYCHOSE
Refoulement NEVROSE
Chez le névrosé une explication a une influence. Chez le psychotique une explication
provoque un délire.
La pulsion aliène, le pervers est soumis sans échappatoire à la pulsion qui aliène le désir. IL y
a de la pulsion dans la psychose qui vient de l'extérieur du sujet: le sujet entend des voix.
Quelle est la position que prend le sujet à l'intérieur de la cellule familiale? (l'œdipe). Qu'est
ce qui préside au choix de l'enfant? C'est mon père que ma mère a désiré, moi elle ne me
connaissait pas, ou elle voulait un garçon et je suis une fille…
Le désir est mis à mal: d'où le processus œdipien d'identification au père: identification
aliénante mais permettant de dé fusionner. ça fait référence à la loi, à l'interdit de l'inceste. On
interdit le UN. Faire 2 c'est aimer l'autre à ne faire plus qu'un, c'est créer un fou: le rêve, le
fantasme.
Avec l'identification au père, on arrive au 3. Qu'est ce qui fait qu'un enfant fait le choix de
quelqu'un d'autre, d'extérieur, à l'adolescence?
C'est là que l'on quitte sa mère, pour s'avancer sans filet vers un homme ou une femme.
C'est par la pulsion scopique, le regard qui porte au loin, oriente, attire, pour sortir de l'unité,
pour aller vers l'extérieur. Le regard c'est la sublimation qui met à mal l'objet dans sa
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dimension sexuée. Freud ne parle pas de désir mais de pulsion. La femme est désexualisée:
ma mère n'a jamais aimé que moi.
Dans la perversion c'est le corps qui prend le devant: le déni est une opération de clivage. Un
rapport sexuel c'est la possibilité d'aimer quelqu'un avec le corps. Dans la religion on aime
sans le corps. Dans la prostitution il y a le corps mais pas l'amour.
 La structure reflète un mode de fonctionnement avec un inconscient. Choix de la
structure: on est pervers et pas névrosé, on et névrosé et pas pervers: on ne peut pas
changer de structure!
L'homosexualité est un trait: on peut être homosexuel et pervers, névrosé ou psychotique.
Pour accéder à l'autre, il faut soutenir sa castration et celle de l'autre.
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