21.10.09 UE.1.1.S1 Les grands domaines de la psychologie Introduction à la psychanalyse Introduction à la psychanalyse - Pourquoi rêvions-nous ? Pourquoi on aime aller au cinéma ? Pourquoi notre langue fourche ? Pourquoi les enfants mordent ? Pourquoi fait-on des gestes insensés ? Pourquoi j’aime ma femme mais je ne supporte pas sa sœur ? Comment devient-on agressif au volant ? Pourquoi veut-on devenir infirmière et pas garagiste ? Pourquoi les enfants piquent des crises dans les magasins ? Pourquoi parler ça fait du bien ? Pourquoi met-on des posters dans sa chambre ? Pourquoi peint-on des tableaux ? Comment une foule peut-elle devenir meurtrière ? Transfert et contre transfert La relation de la personne avec la psychanalyse se teinte (ou reproduit) des relations qu’elle a eues par le passé avec d’autres (haine/amour). L’analyse du transfert est une des techniques utilisées pour faire avancer l’analyse. Freud : le transfert n’est qu’une exacerbation de phénomènes que l’on rencontre souvent dans la vie courante. Dans la cure, cette capacité générale au transfert tend à se focaliser sur la personne du psychanalyste. Ceci s’explique notamment par l’attente de guérison qui a motivé la cure. Le patient plaçant ses espoirs dans le psychanalyste se trouve placé comme en position infantile à l’égard de celui-ci. Cette analogie avec la situation première du sujet, quand celui-ci dépendait de l’amour de ses parents pour survivre va déclencher une série d’associations, de résistances tout en constituant un moteur qui va faciliter le dénouement des symptômes. Lacan : la force du transfert = la fonction où l’analysant pose l’analyse, qu’il l’aime ou le déteste est secondaire. Le transfert est fondamentalement en lien avec un autre connaissant. Sachant que l’analyste est un « sujet supposé savoir », le transfert n’est autre que de « l’amour qui s’adresse à du savoir ». Ceci s’explique notamment par l’attente de 1 21.10.09 UE.1.1.S1 guérison qui a motivé la cure. Le travail auquel sont soumises les représentations inconscientes dans le transfert relève de deux mécanismes ou processus principaux : - Condensation/métaphore Déplacement/métonymie A partir principalement de ces deux mécanismes, les représentations dans un véritable travail de travestissement, de codage, de chiffrage, passent le barrage de la censure. De plus, dans le rêve, comme dans le transfert, les mvts de déplacement de l’inconscient sont suscités par les rencontres préconscientes, surtout de la veille. La relation soigné/soignant Plusieurs formes qui peuvent se juxtaposer : Thérapeutique Educative Coopérative Autoritaire Dépendance Acceptation En général, un seul mode prédomine, en particulier lorsque l’on ne prend pas le temps d’analyser son comportement. Fonction et rôle de la réalité institutionnelle à la réalité psychique - C. HERFRAY : la psychanalyse hors les murs Réalité psychique Réalité institutionnelle $ <>a Statut Rôle Fonction $ : Individu a : autre/autrui 2 21.10.09 UE.1.1.S1 Le rôle = façon dont on va habiter nos fonctions. Dépend de notre personnalité, de notre histoire, de notre culture. Le plus souvent inconscient. Ex : juge, sauveur, complice, chevalier servant Les objectifs de la psychanalyse - Favoriser le développement et la maturation de la personnalité Aider la personne à prendre conscience de ses conflits internes et de la façon dont ses conflits participent à ses difficultés dans la vie. L’aider à prendre conscience de ses mécanismes de défense et éventuellement les échanger L’aider à développer des moyens plus sains pour exprimer ses pulsions La cure a pour but de débloquer ces conflits psychiques, en les ramenant à la conscience de la personne qui peut ainsi les analyser et -éventuellement- les réduire. 2 règles fondamentales : - Association libre Règle d’abstinence Mécanismes de défense Le refoulement Processus actif qui maintenant hors de la conscience les représentations inacceptables s’organise sur 3 niveaux : - - - Refoulement originaire : refoulement inaugural portant sur une représentation particulièrement gênante (séduction par un adulte, images de la scène primitive…) sans que cette représentation ne devienne consciente. Détermine en quelque sorte l’orientation future des autres refoulements. Refoulement proprement dit : double mouvement. Le refoulement primaire attire les représentations qui lui sont proches Les instances interdictrices (le Surmoi allié au Moi) repoussent ces représentations dans l’inconscient Retour du refoulé : les représentations refoulées dans l’inconscient peuvent se lier entre elles 3 21.10.09 UE.1.1.S1 A l’occasion, certaines d’entre elles –altérées, déguisées- peuvent réapparaitre dans le conscient sous la forme de rêves ou de fantasmes sous la forme de lapsus, d’actes manqués, ou de symptômes. Isolation Permet de séparer complètement la représentation de l’affect, lequel se retrouve libre. La représentation privée de toute association peut rester dans le conscient. L’isolation, ainsi que d’autres mécanismes, est à l’œuvre après l’échec d’un refoulement. Formation réactionnelle Amène le sujet à se conduire à l’inverse de ce qu’il désire. Ex : désir de saleté, faisant suite à l’érotisme anal, mènera à une compulsion à se laver les mains. Déplacement - Suite à l’isolation, l’affect libéré peut être déplacé sur une autre représentation. Par exemple la conversion somatique est un déplacement spécifique d’un affect sur le corps. Mécanisme de défenses privilégié dans la névrose obsessionnelle. Annulation rétroactive Le sujet n’assume pas certaines représentations apparentes lors d’actes ou de pensées. Il va alors tout mettre en œuvre pour considérer que ces actes ou pensées n’ont jamais existé. Les actes de l’obsessionnel, répétés inlassablement ont pour objectif l’annulation d’autres actes ou pensées. Retournement sur la personne propre Consiste à retourner contre soi-même la pulsion. Particulièrement visible dans la névrose obsessionnelle lorsque la personne retourne contre elle-même sa propre agressivité par des auto-punitions, ou des auto-mutilations. Renversement en son contraire Emotions : exemple : la haine en amour (complexe d’Œdipe), ou le sadisme en masochisme, la rétention en expansion. Formation réactionnelle Comportement : amène le sujet à se conduire à l’inverse de ce qu’il désire. Par exemple, un désir de saleté faisant suite à l’érotisme anal, mènera à une compulsion à se laver les mains. 4 21.10.09 UE.1.1.S1 Dénégation Refus d’admettre une vérité : le névrosé dira pas du tout, au contraire, la où il se sent menacé. Freud : un névrosé relate qu’il a rêvé d’une femme, dont il ne se souvient pas de l’identité mais dont il est certain en tout cas qu’il ne s’agit pas de sa mère. Rationalisation Inventer une explication acceptable mais incorrecte à une situation. Projection Attribuer à autrui ses propres motifs ou pulsions inacceptables. Introjection Passage du dehors au-dedans : le névrosé s’approprie quelque chose de plaisant qu’il reconnait à l’extérieur. Régression Le sujet cherche à résoudre le conflit en revenant à un stade précoce. Sa libido va retourner à un stade où elle avait trouvé une gratification. Clivage du Moi Le Moi ne parvient pas à maintenir son unité. Plutôt que de maintenir un dialogue, un conflit interne, il se divise en plusieurs fragments qui ne communiquent pas entre eux. Par exemple, l’haine/amour. Le clivage du moi se caractérise, dans la psychose, par la multitude de personnalités qu’il génère. Humour La plus haute des réalisations des défenses. Réponse soulignant les aspects amusants et ironique des conflits, permet de prendre une distance par rapport aux choses. La sublimation Déviation des pulsions vers un objet socialement valorisé (activités intellectuelles, artistiques ou religieuses). Pas de refoulement mais conversion. De l’ordre de l’idéal du Moi. Pas de culpabilité mais plutôt du narcisssisme. 5 21.10.09 UE.1.1.S1 Les attitudes de défenses des soignants (RUSNIEWSKI) Le mensonge : donner sciemment de fausses informations. On peut aussi « mentir par omission » afin d’amener les informations de manière progressive. La banalisation : se focaliser sur les oins techniques au détriment de toute relation. L’évitement : éviter tout contact et tout dialogue avec la personne soignée. La dérision : faire de l’humour (sans savoir si la personne est réceptive). La fuite en avant : dire tout et tout de suite sans tenir compte des attentes du patient. L’identification projective : se mettre à la place du malade et lui donner des conseils. L’esquive : faire semblant de ne pas entendre ou dévier la conversation pour ne pas avoir à aborder ce qui angoisse. La fausse réassurance : optimiser les résultats, entretenir l’espoir même si rien ne le justifie (« gardez le moral »). La rationalisation : expliquer dans le détail les données (techniques en général) qui concerne la maladie). Le savoir vient protéger de l’angoisse. Les attitudes de défense des soignés La dénégation : entendre ce que dit le soignant, mais refuser de le croire (« c’est une erreur d’analyse »). L’annulation : se comporte comme si le soignant n’avait rien dit (en particulier par rapport au diagnostic). La maîtrise : (rationalisation ou les rites obsessionnels). Le patient va avoir tendance à tout vouloir savoir sur sa maladie et à appliquer plus que scrupuleusement les consignes (ex : hygiène) que les médecins eux-mêmes. La régression : les patients se fondent tout entier dans leur maladie et se mettent en situation de dépendance (notamment affective) vis-à-vis des soignants. L’isolation : parler de sa maladie de façon détachée, comme si elle concernait quelqu’un d’autre. Le déplacement : reporter son angoisse sur un sujet plus facile à traiter (ex : parler de ses problèmes d’argent à la place de ses problèmes de santé). 6 21.10.09 UE.1.1.S1 La projection agressive : agressivité accrue à l’encontre des soignants font rien de ce qu’ils feront ne sera jamais assez bien pour le malade. La combativité/la sublimation : par exemple, créer une association de malades. « Ce ne sont pas nos compétences qui nous révèlent, ce sont nos choix » 7