européenne, dans la recherche d'un emploi en Espagne. Le climat actuel est le résultat de la
crise économique et n'a rien à voir avec une quelconque interprétation idéologique.
* Vous avez fait référence à la Turquie, pensez vous que vous allez progresser dans le
dossier de l’adhésion de la Turquie a l’Union Européenne ?
** L’image de la Turquie auprès des Européens ne reflète pas la réalité. Ce pays a fait des
grands progrès et évolue d'une façon remarquable. Les infrastructures et les services dans ce
pays sont de haut niveau. La Turquie est devenue un acteur important dans les relations
internationales et je pense qu’elle ne posera aucun problème pour les Européens sur le plan
économique.
* La Pologne n’ as pas été touché par la crise économique, et le pays enregistre le plus
haut taux de croissance dans l'Union européenne, pensez-vous que c’ est un facteur de
confiance pour les Européens surtout avec la crise actuelle?
* Nous avons pu éviter la crise qui a touchée l'Europe. Et je pense que la raison, peut-être,
c’est que nous ne faisons pas partie de la zone euro. Le fait de disposer de notre monnaie
nationale y a contribué beaucoup. Par ailleurs, nous avons diversifié notre économie, et nous
avons trouvé des issues pour nos exportations. Je pense que notre ministre des Finances peut
donner de bons conseils à ses homologues européens.
Quels sont les facteurs qui ont contribué à éviter la crise?
** Je considère que la politique bancaire est très importante à ce niveau. Les banques
polonaises ont été plus prudentes en ce qui concerne la politique des prêts et elles sont
soumises à un contrôle strict. De plus, il faut diversifier l'économie et ne pas compter
uniquement sur quelques secteurs. Contrairement à ce qui arrive dans certains pays où le
secteur public domine, la Pologne s’est été engagée dans une série de privatisations réussies.
* Il y a des années, la Pologne était considérée plus proche de l'Amérique que de
l'Europe, et aujourd'hui, les sondages montrent que les Polonais sont plus étroitement
liés à l'Europe, comment l'idée de l'Europe a fais chemin auprès de vos citoyens?
** Ceci était dû, à mon avis, aux vertues de la libre circulation des personnes. Les Polonais
aiment voyager et s'informer sur les autres expériences européennes. La liberté de mouvement
a convaincu les eurosceptiques que des Polonais sont pour l’idée de l’Union européenne. Un
autre facteur s’y ajoute : le fait que de nombreux Polonais travaillent, étudient et sont actifs
dans d'autres pays européens, ce qui constitue une importante valeur ajoutée.
* Vous êtes un modèle pour l'Europe de l’Est sur laquelle vous vous étés très
concentrés, et cela peut vous poussez à négliger d'autres régions telles la rive Sud de la
Méditerranée ?
** Notre intérêt pour l'Europe de l’Est trouve ses origines dans des considérations
historiques. Depuis des siècles, la Pologne comprenait les régions de l’Ukraine, de la
Biélorussie et de la Lituanie, et il y a toujours des minorités polonaises dans ces pays. Il y a
des traditions communes et des liens culturels, linguistiques, historiques, et économiques
avec ces pays. Et nous cherchons à les annexer de la famille européenne, mais cela ne signifie
pas que nous sommes absents de la politique de voisinage avec la Méditerranée, en particulier