Définition : Soient X, d et Y, δ deux espaces métriques. On dit qu’une partie AC0X, Y sépare
les points de Xsi pour tous points x1x2Xil existe un élément fde Atel que f x1f x2.
Théorème : (Stone-Weirestrass)
Soit X, d un espace métrique compact. Soit Aune sous-algèbre de C0X, Rtelle que
(i) Asépare les points de X,
(ii) la fonction constante égale à 1appartient à A(et donc toutes les fonctions constantes).
Alors Aest dense dans C0X, Rpour la norme uniforme.
Remarque : Ce théorème se généralise en remplaçant l’espace d’arrivée par C, mais dans ce cas-là
l’algèbre Adoit en plus être stable par conjugaison. Penser par exemple à la conjugaison z z qui n’est
pas limite uniforme de polynômes sur le disque unité fermé.
On a pour conséquences pratiques les résultats suivants
Proposition :
(i) Théorème d’approximation de Weirestrass : pour tout compact KRn,RX1, . . . , Xnest dense
dans C0K, R.
(ii) L’ensemble des polynômes trigonométrique x P eix :PCXest dense dans C0a, b , C.
(iii) Pour tout espace métrique compact X, l’espace vectoriel engendrée par les fonctions tensorielles
Vect f g :x, y f x g y :f, g C0K, Rest dense dans C0X X, R.
3 Espaces vectoriels normés
On commence par une caractérisation très pratique de la dimension finie, qui n’utilise pas la notion
de complétude.
Théorème : (Riesz)
Un espace vectoriel normé E, est de dimension finie si et seulement si sa boule unité fermée
x E :x1est compacte.
On passe ensuite au cas particulier des espaces de Banach. Les applications linéaires continues y
jouissent de propriétés remarquables, à commencer par le
Théorème : (Banach-Steinhaus)
Soit E, Eun espace de Banach et F, Fun espace vectoriel normé quelconque. On munit
LE, F (espace des applications linéaires continues) de la norme subordonnée :
TLE, F T : sup
x E
T x F
xE
.
Pour toute famille Ti i I LE, F Ion a alors la propriété suivante
x E TixF i I est bornée Ti i I est bornée .
Remarque : Cet énoncé est très surprenant : il permet de passer d’une borne ponctuelle à une borne
uniforme. La famille peut en particulier être indénombrable ; enfin, dans ce théorème seul l’espace de
départ est supposé complet.
Définition : Une fonction définie entre deux espaces topologiques est dite ouverte si elle envoie les
ouverts de l’un sur des ouverts de l’autre.
Remarque : Il n’y a en général aucun lien entre la continuité d’une application et son caractère ouvert.
Tout au plus, si fest une fonction bijective entre deux espaces topologiques, le caractère ouvert de f
exprime la continuité de son inverse.
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