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A la suite des deux présentations, le Président de séance a donné la parole aux participants. Les différentes
interventions, composées de recommandations, commentaires et précisions, sont consignées dans les points
suivants.
Interventions relatives à l’étude sur les APE
Lors des discussions, l’accent a d’abord été mis sur le fait que Sénégal n’a commencé à s’intéresser à la
question des APE qu’à partir de 2007, alors que l’Accord de Cotonou de 2000 prévoyait déjà un certain nombre
de réformes commerciales entre les pays ACP et l’UE.
Il s’est ensuite agi de rappeler que la méthodologie de détermination de la liste des produits sensibles a été
proposée par la CEDEAO qui a défini les critères de sélection des produits sensibles, en mettant en avant des
critères tels que la sécurité alimentaire et la préservation des recettes fiscales. Il a aussi été souligné que la
société civile a fait partie intégrante du comité chargé d'établir la liste préliminaire. Ila a également été précisé
que, selon les dernières informations disponibles, le calendrier de démantèlement tarifaire prévoit une phase
transitoire pour les produits de la catégorie A dont le démantèlement commencerait en 2018.
Dans la mesure où le modèle révèle des effets négatifs sur le système productif, un accroissement des
importations et, globalement, une perte de bien être, certains intervenants se sont interrogés sur la réalité des
avantages que le Sénégal pourrait tirer de l’APE. Ainsi, ils ont insisté sur le fait que les accords ne doivent pas
être simplement considérés dans un cadre de libre échange et souligné que l’accent doit être mis sur un
partenariat prenant en compte des mesures d’accompagnement. Il ainsi été rappelé que, dans le cadre du
Programme APE pour le Développement (PAPED), le montant des ressources que devrait débloquer l'UE pour
atténuer les impacts de l’APE est aujourd’hui estimé à 778 millions d'euros.
Enfin, les intervenants ont exprimé le souhait que les résultats présentés par les chercheurs soient présentés en
valeurs brutes chiffrées plutôt qu’en termes de pourcentage, pour améliorer la compréhension des enjeux liés à
l’APE. Des différences ont également été notées entre les résultats du modèle conçu par la DPEE et ceux de la
CEDEAO.
Interventions sur l’étude portant sur la baisse de la subvention à l’énergie et celle de l’IR
Baisse de l’IR
Au cours des échanges sur les simulations relatives à la baisse de l’IR, certains participants ont émis quelques
inquiétudes, en raison des résultats de l’étude faisant état d’une amélioration du bien-être, de baisses des prix,
des revenus et du coût du capital qui est censé stimuler l’investissement. Selon eux, ces résultats ne semblent
pas soutenables, si on prend en compte les pertes subies au niveau budgétaire.
Par ailleurs, il a été rappelé que les avantages ont été uniquement notés pour les ménages car pour ce qui est
des entreprises, des risques et pertes de compétitivité ont été enregistrés. En outre, concernant les ménages, la
baisse de l’IR ne profiterait qu’aux individus ayant déjà un emploi et donc, cette mesure pourrait ne pas avoir
d’impact sur les plus pauvres.