Tous ces paramètres sont importants àconnaître, car ils peuvent expli-
quer d'une certaine manière, les échecs des tentatives de renforcement
musculaire des stabilisateurs latéraux après intervention chirurgicale.
Notre but est de nous intéresser aux différents paramètres qui in-
fluencent la force musculaire et de rechercher la manière d'adapter les
méthodes par association de certains agents physiques,
CONDITIONS HISTO-CHIMIQUES
1. Nombre de fibres musculaires et phénomènes trophiques
Comme les cellules nerveuses, les cellules musculaires ne se reprodui-
sent pas. Dès la naissance le nombre de myofibrilles est àpeu près égal à
celui de l'adulte. Mais ce capital diminue au fil des années et dès 60 ans la
fonte musculaire, en rapport avec une diminution du volume du sarcoplasme
et une dégénérescence myofibrillaire, s'accentue rapidement et aboutit à
l'aspect de muscle mou et flasque assez particulier au vieillard. Cette atro-
phie musculaire est plus nette au niveau des membres inférieurs qu'au niveau
du tronc et des membres supérieurs (29). Cependant, avant 60 ans on peut
observer des atrophies musculaires sans dégénérescence, ni perte de fibres
musculaires. Il s'agit d'atrophie appelée:
- d'hypoactivité (Baumann, Rosemeyer, (2), (27).)
- d'inactivité (Tonnis (33).)
- d'immobilisation ou réflexe (auteurs français).
Cette atrophie se manifeste par une diminution du volume sans
modification de la structure. Elle peut être la conséquence d'un alitement,
de traumatisme ou d'inflammation articulaire, d'intervention corrective,
d'arthrodèse, de détente musculaire.
A l'inverse des fibres musculaires, les fuseaux neuro-musculaires ne
semblent pas touchés par l'âge et leur nombre demeure inchangé (30).
2. Phénomènes chimiques
L'apport d'Oxygène et sa consommation influencent le travail
musculaire. Chez le sujet âgé il y a diminution de la consommation
maximum d'Oxygène lors d'un effort maximum. Ainsi, à60 ans la
consommation maximum représente environ 2,100 I/mn alors que chez
l'adulte jeune (25 ans) elle se situe à3,500 I/mn (1). Il existe une relation
entre la puissance maximale aérobie d'un sujet et son aptitude àfournir un
travail. Lorsque l'exécution d'une tache donnée nécessite la
consommation de 2 I/mn le sujet dont la consommation maximale n'est
que de 2,500 I/mn se trouve proche de son régime de travail maximal. Il
serait intéressant de savoir si les exercices de renforcement musculaire ne
dépassent pas la capacité physiologique du sujet! D'autant qu'après 60
ans le retour aux conditions normales se fait plus lentement,
l'augmentation de la consommation d'Oxygène persiste plus longtemps
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