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mesures strictes de prévention pourront être prises, la sérologie contrôlée au moindre doute et la
vaccination proposée dans les suites de couches.
3 – HERPES
Le virus herpès-simplex (HSV) est transmis par contact- interhumain cutané ou muqueux à
partir d’un portage par le contaminateur, souvent asymptomatique au niveau de ses muqueuses,
principalement bouche et salive. Le contaminé développe une infection locale, exceptionnellement
virémique sauf chez l’immunodéprimé. L’encéphalite herpétique, non éruptive, n’est pas envisagé
ici. HSV1 est l’agent le plus répandu car son portage est buccal. HSV2 est de portage génital et peut
être responsable de fièvre éruptive chez le nourrisson post partum.
La gingivo stomatite herpétique est le tableau clinique le plus souvent réalisé chez l’enfant
C’est la primoinfection à HSV1 ; elle associe fièvre élevée (39-40°) avec une atteinte
gingivale, labiale et souvent de l’ensemble de la muqueuse endobuccale, faite d’œdème
inflammatoire avec lésions vésiculeuses diffuses. L’ensemble est douloureux, interdit
l’alimentation, saigne facilement et s’accompagne d’une réaction ganglionnaire cervicale intense.
Des vésicules peuvent se développer sur la peau péribuccale où le décolleté ou s’écoule la salive
que l’enfant ne peut déglutir par dysphagie. Les vésicules, souvent confluentes, vont s’ulcérer et
deviennent très douloureuse à l’examen ou à l’essai d’alimentation : il est souvent nécessaire de
réhydrater l’enfant en I.V car il ne boit plus.
L’amélioration lente aboutira pourtant à la guérison en 8 à 10 jours, sans séquelles. S’il en
est besoin le prélèvement d’une vésicule peut retrouver HSV1 en PCR.
Le virus restera dorénavant présent sur la muqueuse buccale, prêt à se manifester à nouveau
lors de la baisse de l’état général (herpès récurrent dit « de sortie » accompagnant classique de
méningite méningococcique, de pneumonie, de fortes pyrexies, etc …)
L’herpès cutané chez l’enfant est rare. Il se manifeste par le regroupement topographique de
microvésicules en bouquet, quelquefois à l’occasion d’un traumatisme ou d’une plaie contaminée
par contact. Il s’accompagne de très peu de signes généraux, uniquement d’un peu de prurit,
quelquefois d’une adénopathie satellite.
Le panaris herpétique en est une forme particulière, atteignant la pulpe d’un doigt sucé ou blessé
puis contaminé par la salive. L’aspect est celui d’une suppuration locale douloureuse dont l’incision
ne ramène qu’un peu de sérosité.
L’herpès disséminé est a forme la plus sévère de l’herpès cutané. Il survient en général sur une
peau altérée par brûlures ou plus communément par eczéma ou dermatite chronique. Il réalise alors
le tableau du syndrome de Kaposi-Julinsberg, éruption vésiculeuse disséminée à tout le corps avec
fièvre (39-40°), altération de l’état général, quelque fois déterminations viscérales (foie/poumon).
Le diagnostic morphologique est facile et peut être confirmé par le prélèvement d’une vésicule et
son analyse virologique en PCR. Ce tableau est l’indication d’un traitement par Acyclovir
intraveineux (5 mg/kg toutes les 8 heures) jusqu’à guérison clinique.
L’herpès génital du nourrisson, dû en règle à HSV2 est possible, y compris de façon récidivante.
La vulvovaginite herpétique primaire se marque par des lésions vésiculeuses puis aphtoïdes
douloureuses atteignant la muqueuse vulvaire et la peau adjacente, avec extension vaginale
possible, adénopathies inguinales bilatérales et brûlures cysto-uréthrales, en climat fébrile.