2. (8l.) L’effacement E(u)d’un terme `
a´
etiquettes de L´
evy est le λ-terme (ordinaire) obtenu
en enlevant toutes les ´
etiquettes. Un rel`
evement d’un λ-terme test un terme `
a´
etiquettes de
L´
evy utel que E(u) = t.
Montrer que si s,t1,t2sont des λ-termes tels que s→∗t1et s→∗t2dans le λ-calcul
(ordinaire), alors s,t1,t2ont des rel`
evements s′,t′
1,t′
2tels que s′→∗t′
1et s′→∗t′
2en
λP,L(A)-calcul, pour un certain ensemble Pd’´
etiquettes de L´
evy dont les hauteurs sont ma-
jor´
ees.
3. (9l.) Montrer que le λP,L(A)-calcul est localement confluent, et ce pour n’importe quel en-
semble P⊆L(A). (On demande un argument rapide, pas forc´
ement complet, mais qui fait
bien apparaˆ
ıtre le ou les cas essentiels.)
4. (7l.) D´
eduire des deux questions pr´
ec´
edentes une nouvelle d´
emonstration du fait que le λ-
calcul est confluent. (Les questions pr´
ec´
edentes ´
enoncent que, mˆ
eme si le λ-calcul n’est pas
fortement normalisant, il se comporte localement comme s’il l’´
etait.)
3 R´
eductions quasi-internes
Une r´
eduction s→ten λP,L(A)-calcul est interne si et seulement si le r´
edex contract´
e dans s
n’a aucun sous-terme strict qui soit un r´
edex.
Par exemple, ((λy ·(λx ·xζ)αyη)βzθ)γ→((λy ·yηαζα)βzθ)γest une r´
eduction interne si α∈P
(et n’est pas une r´
eduction sinon). La r´
eduction ((λy ·(λx ·xζ)αyη)βzθ)γ→((λx ·xζ)αzθβη)βγ est
une r´
eduction interne si β∈Pet α6∈ P; si α, β ∈Pc’est une r´
eduction qui n’est pas interne.
On notera s→int tsi sse r´
eduit par une r´
eduction en une ´
etape qui est interne.
On d´
efinit une notion de r´
eduction quasi-interne en λ-calcul comme suit. (La notion, appel´
ee
“inside-out reduction”, a ´
et´
e introduite par Welch en 1975.) L’id´
ee est la suivante. Lorsque l’on
r´
eduit sen tpar β-r´
eduction, les r´
edex non contract´
es dans sse retrouvent copi´
es un certain nombre
de fois dans t(possiblement 0). Les r´
edex de tainsi obtenus sont appel´
es les r´
esidus de r´
edex de
s. En g´
en´
eral, tcontient d’autres r´
edex, les r´
edex cr´
e´
es par la contraction. Par exemple, dans
(λx ·xx)(λy ·yy), l’unique r´
edex dans le contract´
e(λy ·yy)(λy ·yy)est cr´
e´
e. Une r´
eduction
s=s0→s1→... →sn=test intuitivement quasi-interne si et seulement si aucun r´
edex
contract´
e dans cette r´
eduction n’est r´
esidu d’un r´
edex qui apparaˆ
ıt comme sous-terme d’un r´
edex
contract´
e avant lui. Autrement dit, si on d´
ecide de contracter un r´
edex r, qui contient un r´
edex r′
comme sous-terme (strict), on ne pourra plus jamais contracter (aucun r´
esidu de) r′`
a l’avenir. On
notera alors s=⇒io t.
Plutˆ
ot que de formaliser la notion, on admettra que l’effacement d’une r´
eduction interne en
λP,L(A)-calcul est une r´
eduction quasi-interne en λ-calcul. Autrement dit, on admettra que si s=
s0→int s1→int ...→int sn=ten λP,L(A)-calcul, alors E(s) =⇒io E(t).
1. (8l.) Montrer que les r´
eductions quasi-internes sont cofinales en λ-calcul. Par ceci, nous
entendons le r´
esultat suivant : si s→∗ten λ-calcul, alors il existe un λ-terme utel que
s=⇒io uet t→∗u.
2. (2l.) En d´
eduire que les strat´
egies quasi-internes du λ-calcul sont standardisantes : si sa une
forme normale t, alors s=⇒io t.
4