S’il existait une chaˆ
ıne infinie (𝑠)𝛾=𝑠0⊳ 𝑠1⊳ . . . ⊳ 𝑠𝑘⊳ . . ., par la question
pr´
ec´
edente il existerait une chaˆ
ıne infinie 𝑠=𝑠′
0⊳ 𝑠′
1⊳ . . . ⊳ 𝑠′
𝑘⊳ . . . avec (𝑠′
𝑘)𝛾=𝑠𝑘
pour tout 𝑘: mais ceci contredirait le fait que 𝑠est calculable.
9. (16l.) Montrer que si 𝑠et 𝑡sont calculables, alors (𝑠𝑡)𝛾est calculable pour tout 𝛾∈ℕ∪{∞}.
On peut utiliser (𝐶𝑅3). On d´
emontre que (𝑠𝑡)𝛾est calculable pour tous 𝑠,𝑡calcu-
lables par r´
ecurrence sur le couple (𝑠, 𝑡)ordonn´
e par le produit lexicographique de →
avec →. Notons qu’on peut le faire par (𝐶𝑅1): tout terme calculable est fortement
normalisant.
Les r´
eduits en une ´
etape de (𝑠𝑡)𝛾sont d’une des trois formes :
–(𝑠′𝑡)𝛾avec 𝑠→𝑠′: par (𝐶𝑅2)𝑠′est encore calculable, et on applique l’hypoth`
ese
de r´
ecurrence;
–(𝑠𝑡′)𝛾avec 𝑡→𝑡′: idem;
–(𝑢[𝑥:= (𝑡)𝛼−1])min(𝛼,𝛾), o`
u𝑠= (𝜆𝑥 ⋅𝑢)𝛼,𝛼∈𝑃. Or comme 𝑡est calculable, (𝑡)𝛼−1
l’est aussi par la question 8.
De plus, 𝛼′=𝛼−1< 𝛼, et 𝛼′′ = min(𝛼, 𝛾)≤𝛼, donc 𝑠 ⊳ (𝑢[𝑥:= (𝑡)𝛼−1])min(𝛼,𝛾),
par d´
efinition de ⊳.
Comme 𝑠est calculable, il n’y aucune ⊳-r´
eduction infinie partant de 𝑠, donc pas non
plus de (𝑢[𝑥:= (𝑡)𝛼−1])min(𝛼,𝛾).
Dans tous les cas, les r´
eduits en une ´
etape de (𝑠𝑡)𝛾sont calculables. Comme (𝑠𝑡)𝛾est
neutre, par (𝐶𝑅3),(𝑠𝑡)𝛾est calculable.
10. (10l.) Montrer que si 𝑢[𝑥:= 𝑣]est calculable pour tout terme ´
etiquet´
e calculable 𝑣, alors
(𝜆𝑥 ⋅𝑢)𝛼est calculable pour tout 𝛼∈ℕ∪ {∞}.
D’abord, toute variable est calculable, donc en posant 𝑣=𝑥∞,𝑢=𝑢[𝑥:= 𝑥∞]est
calculable. Donc 𝑢est fortement normalisant. Si l’on avait une chaˆ
ıne infinie partant
de (𝜆𝑥 ⋅𝑢)𝛼, elle commencerait donc par un nombre fini d’applications de →, puis
continuerait par une application de ⊳qui n’est pas →.
Autrement dit, elle serait de la forme (𝜆𝑥 ⋅𝑢)𝛼→(𝜆𝑥 ⋅𝑢1)𝛼→... →(𝜆𝑥 ⋅𝑢𝑘)𝛼⊳
(𝑢𝑘[𝑥:= (𝑣′)𝛼′])𝛼′′ ⊳ . . ., o`
u𝑢=𝑢0→𝑢1→... →𝑢𝑘,𝛼′< 𝛼,𝛼′′ ≤𝛼, et o`
u(𝑣′)𝛼′
est calculable. Par (𝐶𝑅2),𝑢𝑘[𝑥:= 𝑣]est calculable pour tout terme calculable 𝑣, donc
𝑢𝑘[𝑥:= (𝑣′)𝛼′]est calculable.
Par la question 8 (si 𝛼′′ ∕=∞, sinon c’est trivial), (𝑢𝑘[𝑥:= (𝑣′)𝛼′])𝛼′′ est calculable.
Mais ceci contredit le fait que la r´
eduction partant de ce dernier est infinie.
11. (16l.) En d´
eduire que tout terme `
a´
etiquettes de Hyland-Wadsworth est calculable, donc
fortement normalisant.
Disons qu’une substitution 𝜎est calculable si et seulement si elle envoie toute variable
vers un terme calculable. On d´
efinit 𝑢𝜎 par : 𝑥𝛼𝜎= (𝑣)𝛼o`
u𝜎(𝑥) = 𝑣, si 𝑥est dans le
domaine de 𝜎, les autres cas ´
etant ´
evidents.
Par r´
ecurrence sur la structure de 𝑢, on d´
emontre que 𝑢𝜎 est calculable pour toute
substitution calculable 𝜎.
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