Thème 1 chapitre A1 Brassage génétique et diversité génétique
subissent la suite de la première division de la méiose (figure 2d). C’est la
métaphase – anaphase, au cours de laquelle les chromosomes homologues,
toujours formés de deux chromatides, se séparent et migrent vers les pôles
opposés de la cellule (figures 2d et e).
• Durant l’anaphase, le comportement des deux paires de chromosomes est
indépendant (c’est une ségrégation indépendante) et deux dispositions des
chromosomes lors de la métaphase I sont possibles et équiprobables. L’une
de ces dispositions est illustrée par la méiose A, l’autre par la méiose B.
• Bilan : après la deuxième division de la méiose (figure 2f), dans la méiose A, 4
gamètes différents entre eux sont formés : ABD, AbD, aBd et abd. Lors d’une
autre méiose, la méiose B, 4 autres types de gamètes, différents de ceux
obtenus lors de la méiose A et différents entre eux, sont produits : ABd, Abd,
aBD et abD.
• Ces deux méioses indépendantes, de deux cellules possédant le même
génotype, sont donc à l’origine de 8 gamètes génétiquement différents les uns
des autres.
CONCLUSION)
• Les deux méioses A et B considérées globalement prennent en compte le
brassage génétique intrachromosomique ayant lieu par crossing-over au cours
de la prophase I, suivi du brassage interchromosomique au cours de
l’anaphase I. Elles permettent de montrer la diversité génétique des gamètes
produits par un individu hétérozygote pour trois gènes, avec deux de ces
gènes sur un chromosome et le troisième sur un autre chromosome.
• Parmi les 8 types de gamètes produits, 2 sont de type parental (ABD et abd),
identiques aux gamètes des parents à l’origine de l’individu, et 6 de type
recombiné (AbD, aBd, ABd, Abd, aBD et abD), différents de ceux des parents.
Ce sont ces 6 types de gamètes recombinés qui témoignent du brassage
génétique assuré par la méiose. Un individu ne transmet pas seulement à sa
descendance les associations d’allèles qu’il a reçues de chacun de ses
parents.
• Si on considère non plus 2 paires de chromosomes et 3 gènes, mais les 23
paires de chromosomes et les 23 000 gènes environ de l’espèce humaine, les
brassages génétiques intra- et interchromosomiques conduisent à une
diversité pratiquement infinie de gamètes génétiquement différents. Ce
brassage génétique au cours de la méiose est amplifié par la rencontre au
hasard des différents types de gamètes au cours de la fécondation.