3) a) Une subdivision a=a0<a1< . . . < an=best dite adaptée à fsi fest constante sur
chaque intervalle ]ai−1,ai[. Dans la suite, on adoptera une notation ensembliste S={a0, . . . ,an}
pour cette subdivision.
Considérons une subdivision S1={a0, . . . an}de [a,b] adaptée à fet notons yila valeur de f
sur ]ai−1,ai[. Une subdivision S2plus ne que S1est de la forme
S2={aj
i,16i6n,06j6Ji},
où pour tout i,{aj
i,06j6Ji}est une subdivision de [ai−1,ai]. Cette subdivision plus ne est
encore adaptée à f, et la valeur de la somme de Riemann correspondante est donc
n
X
i=1
Ji
X
j=1
yi(aj
i−aj−1
i)=
n
X
i=1
yi
Ji
X
j=1
(aj
i−aj−1
i)=
n
X
i=1
yi(ai−ai−1).
Ainsi, la valeur de la somme de Riemann ne change pas si l’on rane la subdivision.
Enn, si S1et S2sont deux subdivisions adaptées à f, alors leur réunion S=S1∪S2est aussi
adaptée à f, et est plus ne que S1et S2. Les sommes de Riemann associées à S1et S2sont donc
égales à la somme de Riemann associée à S.
Finalement, la somme de Riemann Pyi(ai−ai−1)est la même pour n’importe quelle subdi-
vision a=a0< . . . < an=badaptée à f.
b) Notons E([a,b],G)l’ensemble des fonctions en escalier sur [a,b]. Montrons que Iest uni-
formément continue sur E([a,b],G).
D’abord, Iest linéaire. En eet, soient f,д∈ E([a,b],G)et α,β∈R. Si S1et S2sont des
subdivisions respectivement adaptées à fet д, alors la subdivision S=S1∪S2est adaptée à la
fois à fet д. Si l’on note a=a0<a1< . . . < an=bcette subdivision Set yi(resp. zi) la valeur
de f(resp. д) sur ]ai−1,ai[, alors Sest adaptée à αf+βд et cette dernière vaut αyi+βzisur
]ai−1,ai[. Par suite,
I(αf+βд)=
n
X
i=1
(αyi+βzi)(ai−ai−1)=α
n
X
i=1
yi(ai−ai−1)+β
n
X
i=1
zi(ai−ai−1)=αI(f)+βI(д).
Cela prouve que Iest linéaire.
Prenons alors f∈ E([a,b],G),a=a0<a1< . . . < anune subdivision adaptée à f, et
désignons par yila valeur de fsur ]ai−1,ai[. L’inégalité triangulaire donne
kI(f)k6
n
X
i=1kyik|ai−ai−1|6kfk∞
n
X
i=1
(ai−ai−1)=kfk∞(b−a).
On en déduit que Iest une application linéaire continue de E([a,b],G)dans G.
Par linéarité, Iest même uniformément continue sur E([a,b],G). De plus, par dénition,
E([a,b],G)est dense dans R([a,b],G). Enn, Gest complet. En utilisant le théorème de pro-
longement des applications uniformément continues démontré dans les questions 1 et 2, on en
déduit que Ise prolonge de manière unique en une application linéaire continue
I:R([a,b],G)−→ G.
c) Soit f∈R([a,b],G). Si fn→funiformément, par l’inégalité triangulaire t7→ kfn(t)k
converge uniformément sur [a,b] vers t7→ kf(t)k. De plus, si fnest en escalier, alors t7→ kfn(t)k
l’est aussi. On en déduit que t7→ |f(t)|est réglée.
De plus, si fest en escalier, alors avec les notations du a), l’inégalité triangulaire donne
Zb
a
f(t)dt
=
n
X
i=1
yi(ai−ai−1)
6
n
X
i=1kyik(ai−ai−1)=Zb
akf(t)kdt .
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