vrai. Si vous donnez de la morphine, c’est qu’un patient a mal et il faut le soigner ; vous avez
essayé des antalgiques de niveau I, çela ne marche pas, ce n’est pas suffisant. Il faut savoir évaluer
la douleur pour donner la dose qu’il faut et sur la durée adéquate par rapport à la prise en charge
du patient (forme galénique, posologie…).
Si vous donnez trop, trop longtemps, effectivement, ce n’est pas bon, il y a une forme de pharmaco
dépendance qui peut se développer. Avec la dose juste, la douleur est gérée. L’idée est qu’il ne faut
pas que le patient soit complètement asthénique et défoncé.
Donc tolérance psychique, dépendance psychique et dépendance physique. La on
parle beaucoup plus de dépendance psychique (accoutumance, pharmacodépendance).
Pharmacodépendance : à l’usage chronique, il faut augmenter les doses au bout d’un moment pour
obtenir la même efficacité (le SNC s’habitue à ses doses de morphine). C’est là que commence le
comportement toxicomanogène.
La pharmacotolérance va amener à la pharmacodépendance pharmacologique ; c’est un effet
plafond, au bout d’un moment il faut augmenter les doses (du fait de la pharmacotolérance), mais
le patient ne peut plus vivre sans (pharmacodépendance). Dans ce cas là, la posologie n’est pas
bonne et on a une dérive d’utilisation, et là vous etes dans un début de comportement
toxicomanogène. Mais c’est pas grave ! C’est surveillé et il faut savoir l’identifier. J’insiste, si
c’est bien contrôlé, il ne faut pas être plus paniqué que ça puisque le patient a mal !
Il y en a, par principe, ce n’est pas la peur de rendre les patients toxicomaniaques, mais c’est qu’ils
reçoivent des menaces de patients ! Donc ils préfèrent ne pas commencer à prescrire pour ne pas
s’attirer de la clientèle.
Les effets dépresseurs vont provoquer des effets parfois recherchés, ou parfois indésirables. L’effet
de la morphine va avoir un effet anti-tussif, dépresseur respiratoire. C’est a dire qu’on va avoir une
forme d’hypoventilation mais aussi un effet sur la toux, sur les voies réflexes de la toux, qui peut
être à l’origine une toux neurogène.
Quand il y a des toux dites d’irritation ou toux reflexe, la morphine empêche cette forme de toux ;
la prescription phare c’est le sirop de Codéïne.
Il y a un effet broncho-stricteur, contre-indiqués chez les patients qui ont un asthme non traité.
Il y a action sur le centre du vomissement, à forte dose, c’est un dépresseur sur les centres de
vomissement, mais ça peut stimuler à faible dose.
Baisse du péristaltisme intestinal : constipations par baisse de mouvements automatiques
de l’intestin grêle, côlon…
Myosis importante : vous identifiez rapidement un patient sous morphine. Il arrive aux urgences, il
a une dépression respiratoire, un myosis serré ; il est intoxiqué aux morphiniques.
Pas besoin de faire d’autres examens pour savoir qu’il est sous morphine ; la prise en charge
thérapeutique doit être immédiate.
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