l’intervalle de capécitabine deux semaines sur trois. Le pas majeur suivant provient de
l’arrivée des thérapies ciblées dans le traitement des cancers colorectaux métastasés. Deux
types de molécules se sont imposées, les inhibiteurs du récepteur à l’Epidermal Growth
Factor (Anti-EGFR), qui ont d’abord montré une efficacité en combinaison avec la
chimiothérapie en situation de recours puis plus tôt dans la maladie. Il existe deux molécules
dans cette famille : le cetuximab et la panitumumab qui peuvent être associées au Folfiri et
au Folfox permettant sous certaines conditions que nous reverrons d’améliorer
significativement la survie globale des patients traités par rapport à la chimiothérapie seule.
Dans le même temps, les anti-angiogéniques, inhibant la production de nouveaux vaisseaux
dans l’environnement de la tumeur ont également fait la preuve de leur efficacité. Associés à
la chimiothérapie ils permettent d’augmenter la survie sans progression et souvent la survie
globale des patients ayant des métastases de cancer colorectal. Le principal représentant de
cette classe thérapeutique est le bevacizumab anticorps anti-Vascular Endothelial Growth
factor (VEGF), qui peut être associé à toutes les molécules de chimiothérapie. Plus
récemment l’aflibercept, protéine de fusion constitué de morceaux d’immunoglobulines qui
« leurre » le VEGF produit par la tumeur et destiné à entrainer une boucle d’autostimulation,
a fait la preuve de son efficacité en combinaison avec le FOLFIRI en seconde ligne (voir infra).
Enfin le regorafenib est une molécule multi-cibles mais essentiellement anti-angiogéniques
qui a été développé en monothérapie chez des malades réfractaires. Grâce à ces nouvelles
molécules il a ainsi été possible d’améliorer encore la médiane de survie globale des patients
ayant un cancer colorectal métastasé qui est maintenant compris entre 25 et 30 mois. La
combinaison des anti-angiogéniques et des anti-EGFR en plus de la chimiothérapie qui
semblait a priori réalisable compte tenu d’un spectre de toxicité différent s’est révélée
toxique et délétère. Les premiers résultats de l’affrontement chimiothérapie + anti-