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La première partie (Première partie : les évolutions des régimes de retraite en France)
présente le contexte économique et social, différent de celui qui existait en décembre 2000, ce
qui conduit nécessairement à s’interroger sur le tableau de la situation brossé à cette date ainsi
que sur les travaux de projection alors réalisés. Elle analyse aussi le cadre juridique
profondément modifié par la loi d'août 2003. Elle décrit les réformes introduites par la loi et
présente les premiers éléments de chiffrage aujourd’hui établis par des administrations et les
régimes. Ces chiffrages devront être confirmés ou ajustés lors des prochaines projections. Le
rapport analyse les débats que suscite la loi et met en relief le pari sur l’emploi qu’elle
représente.
La deuxième partie (Deuxième partie : le droit à l’information des assurés) ainsi que
plusieurs annexes2 rendent compte de travaux menés par le Conseil sur des sujets importants
qui n’avaient pu être traités dans le cadre du premier rapport. Contrairement à ce que l’on
croit trop souvent, même si l’état des études est largement suffisant pour mener à bien des
réformes, de nombreux aspects des questions touchant les retraites ont encore été soit
relativement peu étudiés soit, lorsqu’ils ont donné lieu à des travaux d’experts, relativement
peu abordés dans le cadre d’une concertation destinée à alimenter directement le débat public.
Le droit à l’information des assurés en matière de retraite constitue l’une des orientations
majeures préconisées par le Conseil d’orientation des retraites. Le Conseil s’est attaché à
éclairer les conditions de la mise en œuvre de cette orientation retenue par la loi portant
réforme des retraites ; il présente ici ses analyses et ses propositions. C’est un sujet d’actualité
sur lequel des actions importantes sont en cours. Des progrès substantiels sur certains points
peuvent être obtenus rapidement, mais, pour atteindre tous les objectifs proposés, il faudra
plusieurs années ainsi qu'une volonté continue tant des caisses de sécurité sociale que des
pouvoirs publics.
Le thème traité dans la dernière partie (Troisième partie : Les réformes à l’étranger) est
plus descriptif mais essentiel dans le débat public qui fait une place importante aux
comparaisons avec les pays étrangers. On découvre cependant, à travers l’étude des différents
pays, des projections internationales réalisées par les pays eux-mêmes ou par des organismes
internationaux et de l’approche de l’Union européenne, un paysage tout aussi riche
d’enseignements qu’il peut l’être de malentendus. Le paysage, plus divers que ce qu’on
l’imagine souvent, ne peut pas se décrire seulement à partir de données légales comme, par
exemple, l’âge légal de la retraite ; la description doit, en outre, tenir compte de tous les
éléments qui conduisent à ce que la fin de l’activité professionnelle soit souvent sensiblement
différente de ce que donne à penser l’analyse juridique. L'analyse approfondie permet de tirer
des enseignements généraux intéressants, même s'il est clair que, dans ce domaine
particulièrement, chaque pays doit trouver une voie qui lui est propre. Elle permet aussi au
Conseil de formuler quelques recommandations sur la poursuite et l’utilisation des
comparaisons internationales ainsi que sur la participation aux travaux conduits par l'Union
européenne.
2 Trois annexes sont consacrées à d’autres sujets examinés au cours des travaux du Conseil : égalité entre les
hommes et les femmes ; pénibilité et retraite ; égalité entre les générations. Ces thèmes ont été choisis pour
figurer dans ces annexes en raison de leur importance, même si, sur certains points, le Conseil est pleinement
conscient de la nécessité de poursuivre de larges réflexions complémentaires.