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Commentaire de marché / novembre 2012
Des inconnues bien connues pour l’économie américaine, en plus
des élections
Alors que le «mur budgétaire» («fiscal cliff») menace aux Etats-Unis, la croissance
économique est aujourd’hui prise en otage par des politiques partisanes. Pour les marchés
financiers, la question de la capacité des deux grands partis politiques américains à
s’entendre sur l’extension des mesures de soutien à l’économie est plus importante que
l’issue des élections présidentielles aux Etats-Unis.
La course à la Maison Blanche à laquelle se livrent Barack Obama et Mitt Romney est suivie de
près par un vaste public. Quelle que soit l’issue du scrutin, l’évolution future de l’économie
américaine est une «inconnue bien connue», expression forgée par l'ancien secrétaire américain à
la Défense Donald Rumsfeld. La question essentielle consiste à savoir si les Etats-Unis éviteront
d’éventuelles embûches économiques. Il est assez probable que l’économie américaine se heurte
au «mur budgétaire» si le Congrès refuse d’étendre les réductions d’impôts et les dépenses de
soutien à la conjoncture qui arriveront à échéance en fin d’année – un scénario qui provoquerait
une récession au premier semestre 2013. A moins, bien sûr, que les deux grands partis
abandonnent leur confrontation et acceptent de maintenir le statu quo, ou du moins une partie
des mesures de soutien à l’économie qui sont en place actuellement. Ce qui est loin d’être gagné,
car les Démocrates ne veulent pas voter en faveur de réductions des dépenses, tandis que les
Républicains refusent d’approuver des augmentations d’impôts.
S’il est raisonnable de tabler sur un accord politique qui éviterait une grave crise économique, les
investisseurs pourraient au moins temporairement en douter. Alors que les marchés d’actions
internationaux ne sont que marginalement en dessous de leurs plafonds de 2012, nous avons
décidé de réduire légèrement le risque de nos portefeuilles en abaissant notre exposition aux
marchés d’actions développés. Nous conservons les produits de ces ventes en liquidités, ce qui
nous permettra de profiter des occasions qui se présenteront sur le marché.
Pour la suite, notre opinion demeure positive à l’égard des actifs risqués en raison de politiques
monétaires extrêmement accommodantes, d’évaluations attrayantes et de premiers signes de
redressement économique sur de grands marchés émergents, tels que la Chine et le Brésil. Nous
continuons de privilégier les emprunts des marchés émergents et les obligations d’entreprise à
haut rendement. Parmi les actions, nous préférons celles des marchés émergents et certains
thèmes de placement tels que les banques américaines et les actions liées aux ressources
«intelligentes». Aux Etats-Unis, le marché du logement repart et apporte un soutien efficace aux
actions qui y sont liées.