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GUIDE PRATIQUE POUR L’IRM
DU CAVUM
N AIDI, R BENNACEUR, F ABIDI, F BEN AMARA, R HAMZA,
H RAJHI, N MNIF
Service d’Imagerie Médicale EPS Charles Nicolle. Tunis
TUNISIE
OBJECTIFS
 La maîtrise de la radio anatomie du cavum.
 La subdivision des parois du rhinopharynx
 L'énumération de ces parois et des structures les
constituant sur les coupes IRM
 L'analyse systématique et symétrique des espaces
péripharyngés et vasculonerveux environnants
 La connaissance des modalités d’extension des
tumeurs les plus fréquentes
INTRODUCTION
La pathologie du nasopharynx ou du cavum
est dominée par les atteintes tumorales
malignes, essentiellement le carcinome
indifférencié (UCNT).
L’imagerie et l’IRM en particulier permet de
poser le diagnostic topographique et d’établir
le bilan d’extension de la lésion, de
déterminer le champs de radiothérapie mais
aussi permet une surveillance postthérapeutique efficace.
RAPPEL ANATOMIQUE
 Le cavum est un carrefour entre la région
crânioencéphalique et les espaces profonds
de la face.
 Il a la forme d’un cube ouvert en avant dans la
cavité nasale .
 On lui reconnait 6 parois : antérieure
,postérieure , supérieure , inférieure et deux
latérales.
La paroi postéro-supérieure
Plan muqueux répondant
d’avant en arrière à la
partie inférieure du corps
du sphénoïde, le processus
basilaire de l’os occipital et
au
ligament
occipital.
atloido-
La paroi antérieure
constituée par les
choanes et la face
postérieure du
voile du palais.
Les parois latérales
Muqueuse épithéliale qui délimite
l’espace muqueux pharyngé qui
réalise 2 reliefs muqueux:
 Avant: l’orifice tubaire
 Arrière: la fossette de Rosenmüller
Cet espace est délimité en
profondeur par le FASCIA PHARYNGOBASILAIRE: barrière à la progression
du processus tumoral
La paroi inférieure
 La paroi inférieure est
virtuelle
 Correspond à une ligne
passant par le voile du
palais
 Le nasopharynx
s’ouvre directement
dans l’oropharynx
Les rapports anatomiques:
 En haut : corps
du sphénoïde et
sinus sphénoïdal
Les rapports anatomiques:
 En arrière : fosse
cérébrale postérieure
par l'intermédiaire du
clivus
Les rapports anatomiques:
 Latéralement : région
para-pharyngée
et
région rétrostylienne
Les rapports anatomiques:
 En bas: il s’ouvre
directement dans
l’oropharynx.
Les rapports anatomiques:
Fosses nasales
Espaces
profonds
de la face
Espaces
profonds
de la face
Fosse cérébrale
moyenne
Fosse cérébrale
postérieure
PROTOCOLE D’EXPLORATION IRM:
 Antenne tête-cou
 De la base du crâne au plancher buccal
 Séquences et plans : en écho de spin (peu sensible à
l’air++)
Sans injection :
Coupes axiales et coronales
En T1 sans saturation de la graisse (extension osseuse ,
précision anatomique ++ , envahissement de graisse
parapharyngée)
En T2, à matrice élevée (pour préciser l’extension ,
différencier tumeur et rétentions sinusiennes)
PROTOCOLE D’EXPLORATION IRM:
Après injection :de 0.2 ml/kg de produit de
contraste paramagnétique
 Au moins coupes axiales et coronales
T1
avec
saturation
de
graisse
(EXTENSION++)
• Séquences ganglionnaires (T1, jusqu’à l’entonnoir
thoracique)
• Complément cérébral en T1 et T2
ASPECTS IRM DE LA PATHOLOGIE
DU CAVUM
 La pathologie du cavum est dominée par les
atteintes malignes type UCNT.
 L’imagerie et en particulier l’IRM intervient à
plusieurs étapes de la prise en charge de la
pathologie du cavum.
Pathologie tumorale maligne
1. UCNT
L’IRM va contribuer au diagnostic positif et
topographique, dans le bilan d’extension
permettant une classification TNM qui va
conditionner la prise en charge
thérapeutique, à savoir déterminer le
champs d’irradiation en cas d’atteinte
ganglionnaire.
Pathologie tumorale maligne
UCNT
Processus tissulaire de la paroi postéo-latérale ghe du cavum en
signal intermédiaire en T2 ( > muscle), Hyposignal T1, Prise de
contraste modérée (< prise de contraste de la muqueuse
normale
Pathologie tumorale maligne
 UCNT
Tumeur confinée au cavum: Ne dépasse pas le fascia
pharyngo-basilaire, déformation ou bombement latéral
de la tumeur au niveau des espaces graisseux
parapharyngés sans les envahir, les muscles
prévertébraux ne sont pas atteints, pas d’extension au
choanes ni aux foramens de la base du crâne ou à
l’endocrâne et la muqueuse oropharyngée est intègre.
Pathologie tumorale maligne
UCNT
Épaississement tissulaire de la paroi postéo-latérale ghe du
cavum, sans extension à la graisse parapharyngée mais avec
atteinte ganglionnaire , ADP rétro-pharyngée et de la chaine II
gauche
Pathologie tumorale maligne
UCNT
L’extension antérieure
vers les choanes est la
plus fréquente vu
l’absence de barrière
anatomique.
Processus tissulaire du cavum étendu aux
espaces parapharyngés latéralement et
aux fosses nasales en avant.
Pathologie tumorale maligne
UCNT
Passage indirect
à partir des espaces
profonds de la face
Fossette ptérygo-palatine
Fissure orbitaire
Orbites
Pathologie tumorale maligne
 UCNT
L’extension latérale se fait
avec un franchissement du
fascia pharyngo-basilaire. Elle
ouvre la voie aux extensions
autour de la base du crâne et
aux extensions postérieures
vers l’espace vasculaire rétrostylien.
Engainement des vx JC par le processus tumoral du cavum qui
s’étend latéralement des 2 cotés et en avant .
Pathologie tumorale maligne
UCNT
Envahissement de la
fosse infra-temporale
Envahissement de
l’espace rétro-stylien
Pathologie tumorale maligne
UCNT




Extension supérieure vers le
sinus sphénoïdal, le corps du
sphénoïde et le clivus .
Vers les grandes ailes du
sphénoïde  étage moyen de
la base du crâne
Aux différents foramens de la
base du crâne mieux étudiés
sur le scanner:1 foramen ovale,
2 fissure orbitaire inférieure,
3 foramen jugulaire,
4canal condylien
2
1
4
3
Pathologie tumorale maligne
UCNT
Extension postérieure
Espace rétro-pharyngé
Muscles pré-vertébraux
Extension vertébrale
Extension intra-canalaire
Pathologie tumorale maligne
UCNT
L’extension inférieure
se fait le long de la
paroi latérale vers la
loge amygdalienne ou
vers le voile du palais.
Pathologie tumorale maligne
UCNT
EXTENSION GANGLIONNAIRE
 Les cancers du cavum sont en règle très lymphophiles
en particulier les UCNT.
 Les chaînes lymphatiques les plus souvent intéressées
sont les chaînes jugulo-carotidiennes
 L’atteinte des chaînes ganglionnaires de l’espace rétropharyngé est fréquente
EXTENSION A DISTANCE: recherche de métastases
surtout osseuses et pulmonaires.
POINTS CLES DU COMPTE RENDU
 Siège de la lésion et taille dans sa plus grande dimension.
 Franchissement du fascia pharyngo-basilaire ?
 Non:
 Tumeur restant confinée au nasopharynx (T1)
 Tumeur s'étendant à l'oropharynx et/ou à la cavité orale
(T2a)
 Oui:
 Extension para-pharyngée (T2b)
 T3 si:
 Extension aux structures osseuses
 Extension aux sinus para-nasaux
POINTS CLES DU COMPTE RENDU
 T4 si:
 Atteinte de la fosse infra-temporale (espace
masticateur)
 Extension intra-crânienne (sinus caverneux et méninge)
 Atteinte de l'hypopharynx
 Atteinte de l'orbite
 Extension péri-nerveuse
 Englobement de la carotide par la tumeur ou les
adénopathies.
POINTS CLES DU COMPTE RENDU
 Donner une classification T du TNM prévisible par
l'imagerie.
 Extension ganglionnaire (classification AJCC)
Adénopathie sus-claviculaire (N3b)
 Donner une classification N du TNM prévisible
par l'imagerie
Pathologie tumorale maligne
IRM et Surveillance post-thérapeutique des UCNT
Le même protocole d’examen sera réalisé
avec en cas de suspicion de fibrose postradique d’une séquence tardive après
injection de Gadolinium.
L’IRM permet de faire le diagnostic
différentiel entre récidive tumorale, fibrose
post-radique et épaississement muqueux
séquellaire.
Pathologie tumorale maligne
 Fibrose post-radique:
Aspect d’épaississement muqueux
dont le signal est < à celui du
muscle en T2, parfois le signal est
élevé en T2 du à la persistance
d’une composante inflammatoire
Absence de prise de contraste ou
prise de contraste tardive.
Pathologie tumorale maligne
Epaississement séquellaire du nasopharynx
S’observe après la radiothérapie sans qu’il y est
fibrose post-radique
Pathologie tumorale maligne
 Lymphome
 Lymphome Malin Non Hodgkinien type Burkitt
 4% des cancers du cavum
 pronostic favorable
 peut être longtemps asymptomatique
 prévalence importante des formes localement
évoluées et métastatiques
 L’IRM permet le bilan d’extension loco-régional
Pathologie tumorale maligne
 Lymphome
 Même protocole d’exploration que pour
l’UCNT
 Aspect IRM non spécifique, hypersignal T2,
hyposignal T1 et prise de contraste marquée
 L’extension endo-cranienne et méningée est
analysée sur les séquences après injection
Pathologie tumorale maligne
 Autres
 Différents types d’adénocarcinome, de
cylindrome peuvent être retrouvés, leurs
aspects IRM ne sont pas spécifiques.
Pathologie bénigne
 Les tumeurs bénignes sont peu fréquentes
au niveau du cavum, néanmoins certains
aspects doivent être reconnus.
 Hypertrophie des végétations adénoides
 Kyste de Tornwaldt
 Le fibrome naso-pharyngien
Pathologie bénigne
 Hypertrophie des végétations adénoides:
 Hypertrophie symétrique du nasopharynx
qu’on retrouve surtout chez le sujet jeune
Pathologie bénigne
 Hypertrophie des
végétations adénoides
 Epaississement
régulier et symétrique
limité au cavum siège
de petites zones en
hypersignal T2 et
isosignal T1 sans prise
de contraste.
Pathologie bénigne
 Kyste de Thornwald
 Formation kystique arrondie strictement
médiane du toit du cavum correspondant à
un reliquat embryologique dérivé de la
notochorde.
Pathologie bénigne
 Kyste de Thornwald:
 Formation de signal
kystique, mais vu les
remaniements son
signal peut chuter en T2
ou être élevé en T1,
dans tous les cas il
n’existe pas de prise de
contraste
Pathologie bénigne
 Le fibrome nasopharyngien
 Tumeur rare de l’adolescent histolgiquement
bénigne mais localement agressive avec
extension aux fosses nasales, à la fosse
ptérygopalatine, au sinus sphénoidal et à
l’endocrane.
 L’IRM permet un bilan d’extension précis
Pathologie bénigne
 Le fibrome nasopharyngien
 La tumeur se présente en isosignal au muscle
en T1 et discret hypersignal en T2 avec prise
de contraste intense après injection de
gadolinium.
S Oueslati et al. Le fibrome nasopharyngien
à propos de 15 cas traités par embolisation.J
Radiol 2008
CONCLUSION
 Le cavum est une région complexe
 L’IRM permet un bilan d’extension précis des
lésions tumorales
 Un protocole d’exploration standardisé permet
une analyse rigoureuse et symétrique
 Le suivi après traitement est assuré par le couple
IRM - TDM.
Auto-évaluation
 QCM1
 Parmi les propositions suivantes lesquelles
sont justes?
Le cancer du cavum est peu lymphophile
2. L’extension à l’endocrane de l’UCNT peut se faire
à travers le foramen ovale
3. La fosse infra-temporale peut être envahie par
extension antérieure
4. La prise de contraste du tissu tumoral de l’UCNT
est moindre que celle de la muqueuse normale
1.
 Réponse 2-3-4
Auto-évaluation
 QCM2
 Parmi les propositions suivantes lesquelles
sont justes?
La fibrose post radique du cavum se rehausse de
façon marquée
2. Le fibrome naso-pharyngien est agressif
localement
3. Le kyste de Thornwald peut avoir un signal élevé
en T1
4. Le lymphome du cavum reste confiné au cavum
1.
 Réponse 2-3
Auto-évaluation
 QCM3
 Parmi les propositions suivantes lesquelles
sont justes?
L’extension péri-nerveuse fait classer la tumeur
T3
2. L’extension osseuse classe la tumeur T3
3. L’atteinte orbitaire se fait par extension
antérieure
4. Le franchissement du FPB est usuel dans
l’extension aux espaces para-pharyngés
1.
 Réponse 2-3-4
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