aujourd'hui dans quelles actions investir en phase de reprise, alors que ces deux dernières
années, les questions portaient sur les actifs les plus performants en temps de crise.»
Les quatre phases de la Business Cycle Clock
La Business Cycle Clock du Credit Suisse se divise en quatre phases: reprise, surchauffe,
contraction et ralentissement. Pendant la phase de reprise, l'écart de production est inférieur à
sa moyenne, mais en progression: la croissance accélère, l'emploi quitte ses niveaux planchers
et l'inflation est atone. Cette phase est suivie par celle de la surchauffe, lorsque l'activité
économique est forte, que l'inflation repart à la hausse et que les banques centrales relèvent
leurs taux d'intérêt afin de ralentir leurs économies. Durant la phase suivante, celle du
ralentissement, l'écart de production demeure supérieur à la moyenne mais il recule, tandis
que la croissance, l'inflation et l'emploi quittent leurs sommets. Vient ensuite la phase de
contraction, durant laquelle l'activité se contracte, l'inflation est généralement moins rapide,
les ventes de détail faibles et le chômage élevé. «Actuellement, l'économie mondiale se trouve
encore dans la phase de contraction, bien que certaines données macroéconomiques récentes
annoncent une reprise. Les marchés boursiers commencent également à regarder au-delà de la
phase de contraction et à anticiper une reprise, a fait remarquer Michael O’Sullivan. Mais il
faudra peut-être attendre encore quelques mois de plus avant de sortir de cette phase, et la
reprise se fera attendre.»
Des valeurs défensives pour la phase de contraction
Comment les investisseurs doivent-ils se positionner durant ces quatre phases? Pendant la
contraction, les actifs sûrs tels que les emprunts d'Etat et les actions défensives comme celles
des télécommunications, de la consommation de base et de la santé tendent à mieux résister.
«Les groupes de services de télécommunications bénéficient de flux de trésorerie importants
et de marchés oligopolistiques, tandis que les entreprises de la santé profitent d'une demande
stable garantissant une bonne visibilité des bénéfices et des flux de liquidités peu fluctuants»,
a rappelé Robin Seydoux, responsable Equity Research Europe. Lorsque la fin de la phase de
contraction approche, les actions cycliques signalent souvent un point de retournement dans le
cycle. «Sur les cinq dernières semaines, les valeurs cycliques ont battu les titres défensifs de
20%», a souligné Michael O’Sullivan. «Les obligations d'entreprise ont également tendance à
faire mieux que les emprunts d'Etat dès que la sortie de la phase de contraction se précise, a
ajouté Robin Seydoux. Pendant la phase de reprise, la meilleure stratégie de placement
consiste généralement à détenir des actifs plus risqués et sensibles à la conjoncture, comme
les valeurs cycliques (finance, industrie et actions liées aux matières premières) et les petites
capitalisations.» Durant l'étape de surchauffe, ce sont les valeurs vedettes ainsi que les
matières premières qui tendent à surperformer. Mais, en phase de ralentissement, il est
recommandé de délaisser les actions et les ressources naturelles au profit des liquidités.
Global Investor 1.09 - Élaborer des stratégies de placement
La dernière édition du Global Investor du Credit Suisse porte sur l'importance et l'utilité
d'élaborer des stratégies de placement solides. Des analystes de la banque et des experts
externes dont Thorsten Hens, de l'Université de Zurich, et Nancy McKinstry, CEO de l'éditeur
multimédia international Wolters Kluwer, avancent leurs points de vue dans ce rapport de 54
pages.
Global Investor 1.09