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La Lettre du Neurologue - Supplément Céphalées au vol. VIII - n° 7 - septembre 2004
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DOULEURS DE DÉAFFÉRENTATION : L’EXEMPLE
DU ZONA
Le zo n a , induit par la réactivation brutale du virus va ri c e l l e - zo n a
au niveau des ganglions ra c hidiens sensitifs où il était re s t é
quiescent depuis la pri m o - i n f ection virale (va r i c e l l e ) , e n t ra î n e
une symptomat o l o gie douloureuse qui peut évoluer en deux
phases. La première phase contemporaine de l’éruption dure de
quelques jours à quelques semaines et peut être suivie par une
deuxième phase de douleurs séquellaires qui peuvent pers i s t e r
pendant des mois, voire des années (1).
Phase aiguë
À partir du ganglion ra ch i d i e n , le virus migre ve rs la peau par la
voie des nerfs ri p h é rique s conférant ainsi au zona une topo-
graphie métamérique unilat é rale mais aussi par la moelle et les
m é n i n g es il peut être re s p o n s able de méningo mlite post-
zo s t é ri e n n e. Si les phénomènes de dépression immu n i t a i re cellu-
l a i r e (cancer, ch i m i o t h é rap i e ,t r aitement immu n o d é p r e s s e u r,
sida) ont tendance à augmenter la survenue du zona, il en est de
même du vieillissement pour les immunocompétents.
La pro l i f é ration du virus dans les ganglions sensitifs et sa migra-
tion dans les fi b res sensitives sont re s p o n s ables de la douleur
s o u v ent avant l’éruption cutanée. Cette douleur à type de brûlure s ,
l a n c e m e n t s , d é c h a rge s électriques est due à l’hy p e ra c t ivité des
n e u rones et fi b res infectés. Il existe en outre d’intenses réactions
i n fl a m m at o i res qui sensibilisent et activent les nocicep t e u r s cuta-
nés entraînant une hy p e resthésie cutanée. À la phase aiguë, l e s
deux tiers des patients se plaignent de douleurs fa i bles à modérées
et un tiers des douleurs sont très fo rtes. Il faut savoir que près de
5% des zonas sont indolores, notamment chez les sujets jeunes
et très jeunes. Dans les suites de l’éru p t i o n , s’il n’y a pas de lésion
n e rveuse pers i s t a n t e,la douleur zo s t é rienne régresse en quelques
semaines. Mais à la fin du premier mois, dans 20 % des cas env i -
ron, 47 % entre 50 et 70 ans, et 73 % au-delà de 70 ans, persiste
un déficit sensitif partiel ou complet avec douleur neurologique
permanente ou intermittente au niveau des métamères touchés :
soit ce déficit régressera en quelques mois avec régénérescence
neuronale, soit se produira une dégénérescence des fibres sensi-
t ives du nerf péri p h é ri q u e,vo i re de la racine postéri e u r e, n o t a m -
ment du V, s ’ a c c o m p agnant de douleurs postzo s t é r iennes (DPZ)
ch roniques au niveau des métamères atteints et éve n t u e l l e m e n t
adjacents (2).
Outre les soins locaux pour éviter les surinfections, on prescrira
des antalgiques de niveau 1 ou 2 et des A I N S. Il ne fa u d ra pas
exclure les morphiniques en cas de douleur très forte.
Les DPZ sont d’autant plus fréquentes que le patient est plus âgé,
que la douleur initiale a été plus sévère et qu’il y a une lésion
n e u r o l ogi q u e ; l’incidence des DPZ est indépendante de la sévé-
rité du rash initial et leur traitement est diffi c i l e. Le tra i t e m e n t
p r é ventif repose sur l’acicl ovir qui, dans les études contrôlées
contre placebo, permet de réduire de 50 à 60 % de la fréquence
de ces DPZ s’il est prescrit dans les 72 heures de l’éruption à la
dose de 4 g/jour et pendant 7 j o u rs. De même, le va l a c i c l o v i r
( p romocule de l’acicl ovir) pre s c r it chez les sujets immu n o-
compétents de plus de 50 ans à la dose de 3 g/jour pendant 7 j o u rs
dans les trois jours qui suivent l’éru p t i o n , réduit encore un peu
la fréquence de DPZ persistant au-delà du sixième mois (3).
Phase de douleurs postzostériennes chroniques
La typologie douloureuse a des cara c t é ristiques sémiologi q u e s
qui doivent toujours être notées afin d’env i s ager une strat é gi e
thérapeutique adaptée :
– brûlures superficielles continues dans un terri t o i re cutané, e n
particulier distal ;
– décharges électriques spontanées souvent axiales ou segmen-
taires ;
sensations douloureuses paresthésiques ou électriques à l’affl e u -
rement cutané (allodynie) ;
– élancements hyperalgiques brefs, spontanés dans un territoire
le plus souvent segmentaire ;
douleur pro fonde continue à type d’étau ou d’engo u rd i s s e m e n t
d o u l o u r eux en particulier au niveau hémicorp o rel ou seg m e n t a i r e,
notamment de l’hémiface ;
– dysesthésies en particulier segmentaires et distales : sensation
d ’ a rra chement ou de dilacération seg m e n t a i re survenant souve n t
par période ;
sensation permanente ou périodique de piqûres mu l t i p l e s
d’aiguilles ou d’orties.
Le traitement des névra l gies postzo s t é riennes va reposer surt o u t
sur deux classes de médicaments :
les antiépileptiques ( 4 ) ( c a r b a m a z é p i n e, cl o n a z é p a m , gab a-
p e n t i n e,l a m o t ri g i n e ) , pour les douleurs fulgurantes à type de
* Centre d’urgences des céphalées, hôpital Lariboisière, Paris.
Algies faciales de déafférentation et céphalées d’origine
stomatologique, ORL et opthalmologique
D. Valade*
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d é ch a rge é lectrique ou de lancement. Ils doivent être intro d u i t s
très progressivement pour éviter les effets indésirables.
– les antidépre s s e u rs tri cy cliques ( 5 ) ( i m i p ra m i n e,cl o m i p ra m i n e,
a m i t ry p t i l i n e ) , pour les douleurs plus permanentes à type de brû-
l u re. Ils seront aussi introduits avec précaution pour at t e i n d r e
selon l’âge du sujet, 20 à 75 mg/jour ;
parmi les autres traitements adjuva n t s , l ’ a p p l i c a tion de pommade
à la capsaïcine à 0,03 % ( 6 ) a montré lors d’études contrôlées
menées pendant 4 à 6 semaines une action à 3 mois sur l’allo-
dynie et les brûlures permanentes. En cas d’éch e c,d ’ i n t o l é ra n c e
ou de contre - i n d i c a tions à ces diff é r ents tra i t e m e n t s , il pourra
ê t r e proposé de la stimu l ation électrique transcutanée ( 7 ) ou de
la cryothérapie.
Ces douleurs durent fréquemment de nombreuses années et leur
caractère souvent intense et permanent finit par induire un syn-
drome dépressif et une altération sensible de la qualité de vie du
p a tient. Le traitement dev ra être le plus précoce possible et les
seules études validées portent sur les antiv i r aux à doses import a n t e s
en préventif et sur l’association tri cy cl i q u e s - a n t i é p i l e p t i q u e s
pour les DPZ.
LES CÉPHALÉES SECONDAIRES D’ORIGINE
STOMATOLOGIQUE, ORL ET OPTHALMOLOGIQUE
Les algies stomatologiques
Nous ne décri rons que les algies symptomatiques des sions
d e n t a i res non évidentes et celles consécutives à un tro u ble de
l’articulé dentaire.
Les algies liées à des lésions dentaires non évidentes p e u v e n t
ê t r e tro m p e u s e s , soit par le type de la douleur n’évoquant pas
une étiologie dentaire, soit par le cara c t è re fruste de la lésion
c a u s a l e. Il peut s’agir d’une pulpite ch ronique entraînant une
douleur inhabituelle parce qu’irradiée et prédominant au niveau
des régions sinusiennes, auriculaires ou orbitaires. Leurs causes
p e u v ent être une carie méconnue ou une réaction sous obturat i o n .
Pa r fo i s , la dent re s p o n s a ble a été incomplètement vitalisée.
Les gra nulomes apicaux donnent des manife s t ations va ri é e s , p a r-
fois d’allure névralgique, rarement intenses. La dent causale est
parfois légèrement douloureuse à la pression et il existe souvent
un point douloureux situé dans le maxillaire à hauteur de l’ex t r é-
mité de la racine. Le diagnostic est fait par le panoramique den-
taire. Les douleurs par “accident” de la dent de sagesse sont en
rapport soit avec une péricoronarite,soit avec des déplacements
d e n t a i res . La douleur est alors vive, i r radiant surtout ve rs l’ore i l l e.
Les dents incluses peuvent entraîner des douleurs de type dive rs ,
soit localisées au sge de l’incl u s i o n , soit diffuses à type de
n é v ra l g ie sympat h i c og é n i q u e. Il peut s’y associer des tro u bl e s
réflexes oculaires ou un trismus.
Les algies faciales consécutives à un tro u ble de l’art i c u l é
d e n t a i re sont dues au retentissement sur l’art i c u l a tion temporo -
mandibulaire. On peut avoir trois types de troubles.
– Les troubles articulaires
Ils sont subjectifs et objectifs avec une douleur sourde au nive a u
de l’art i c u l at i o n , exacerbée par la masticat i o n , un tri s mus évo l u a n t
par petites crises parfois matinales avec craquements art i c u l a i re s
très importants. À l’ex a m e n : on re t ro u ve surtout un cra q u e m e n t
à la palpation de l’art i c u l ati on dans la région prétragi e n n e, vo i re
dans le conduit auditif ex t e rn e,et ra rement un go n flement art i -
c u l a i re. La mandibule est le sge de mouvements anorm a u x
avec une lat é ro - d é v i at i o n , vo i re une ouve rt u re saccadée sur le
plan sagittal et frontal comme si l’ouverture de la bouche se fai-
sait uniquement grâce à l’articulation saine.
– Les algies faciales
À maximum pré- ou rétro c o n dy l i e n , vo i re fra n chement auri c u-
l a i r e, elles irradient ve rs la région temporale ou occipitale ou sur
les côtés du cou mais parfo i s , il peut exister une douleur pha-
ryngée pouvant fa i re penser à une névra l gie du glosso-phary n-
gien. Les facteurs déclenchants sont très variables mais le froid
et la mastication sont les deux principaux. Ces douleurs évo l u e n t
par crises d’intensité va ri abl e, réunies par un fond de tension peu
douloureux. Il n’y a aucun trouble vasomoteur associé.
– Les symptômes auriculaires
Ils sont principalement constitués par une sensation d’ore i l l e s
bouchées, de vertiges ou d’acouphènes légers.
Les algies ORL
Elles sont très nombre u s e s , néanmoins le diagnostic de céphalée
liée à un pro blème ORL est souvent posé à tort. Les deux gra n d e s
causes sont :
– les sinusites ;
– les algies céphaliques autogènes.
Le tableau clinique des sinusites est en fait très variable
– Dans les cas typiques : la sinusite frontale est cara c t é ri s t i q u e
avec une algie bien localisée au front en général lat é rale avec un
point douloureux à l’émergence du nerf sus-orbitaire. Elle peut
présenter des irradiations périorbitaires, temporales, voire occi-
pitales. Le diagnostic en est facile car il existe une rhinite puru-
lente. Le spécialiste découvrira le pus dans le méat moyen et le
scanner montre ra une opacité fra n c he du sinus atteint. La sinu-
site maxillaire est en général indolore, elle peut cependant se
manifester par des algies latéronasales ou rapportées à la région
s u s - o r b i t a i re. Les mes signes d’examens clinique et ra d i o -
logique que dans la sinusite frontale seront retrouvés.
Il est des cas difficiles le malade se plaint de symptômes
r h i n o l ogi q u e s , d ’ o b s t ruct ion nasale, d ’ i m p ression de déglutition
de mu c o s i t é , avec un mouch age mu c o p u rulent plus ou moins
abondant. Les céphalées qui conduisent à consulter sont plus ou
moins permanentes avec impression de lourdeur,de barre fron-
tale, associée à une fatigabilité, une certaine asthénie, parfois le
p a tient présente des crises douloureuses souvent décl e n chées par
l’exposition à l’air frais du matin. Ces crises douloureuses sont
r é t r o - o c u l a i re s , t e m p o ro - m a l a i r es ou naso-sus-orbitaire s , et sont
en général dénuées de toute composante va s o m o t rice ou sécré-
toire. Dans ces cas-là, le malade devra être interrogé et examiné
avec une extrême minu t i e,l ’ i n t e rrog at o i r e précisant son passé
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n a s a l , la plupart des port e u r s de sinusite sont des enrhus à
répétition de chaque hiver chez lesquels on finit par ex t r a i re le
s o u ven ir d’une crise de sinusite aiguë typique. On dev rait être
très sévère sur la qualité des cl i chés de scanner et au moindre
doute fa i r e une ponction du sinus maxillaire ou une trépano-
ponction du sinus frontal.
– Les sinusites postéri e u r e s :sphénoïdales surt o u t , mais aussi
ethmoïdales, sont probablement les plus difficiles et sont celles
pour lesquelles le diagnostic est souvent occulté. La douleur peut
en être extrêmement violente et il peut s’y associer des signes
ophtalmologiques unilatéraux à type de ptosis avec un larmoie-
ment et une irradiation de la douleur vers la mâchoire inférieure
et le cou, p o u van t simuler une dissection des vaisseaux cerv i-
caux. Le diagnostic sera fait par le scanner qui montre ra l’opa-
cité du sinus sphénoïdal, voire dans les cas extrêmes un bombe-
ment dans le sinus ethmoïdal.
Les algies céphaliques autogènes
– L’ a p p a rition de céphalées chez un sujet porteur de suppurat i o n
ch ronique de l’oreille ou d’une cavi d’évidement rétro m a s-
troïdienne doit faire, a priori, suspecter une complication endo-
c r â n i e n n e . La re c h e rche d’une hémianopsie et de signes d’at t e i n t e
l aby rinthiques doit être systémat i q u e. Si elle est négat ive, il fa u-
d ra s’assurer de “ l ’ ex t i n c t i o n ” du processus de suppuration auri-
culaire car bien souvent, la céphalée à type d’hémicrânie ou de
douleur rétro - o c u l a i r e signe l’existence d’une irri t ation méningée
encéphalique à point de départ auri c u l a i re et l’intervention sur
l ’ o rei lle supprime tous les tro u bles. Cep e n d a n t , dans certains cas,
l ’ a l gie crânio-faciale existe malgun état auri c u l a i re sat i s fa i s a n t .
Elle peut alors dépendre de deux mécanismes : une ara ch n o ï d i t e
de l’angle ponto-cébelleux, é v entualité ra re qui se traduit par des
phalées posri e u res occipito-cervicales et des signes d’at t e i n t e
p a rc e l l a i re des voies laby rinthiques. Il faut alors env i s a ger une
imagerie de la fosse postérieure.
– Le syndrome subjectif des céphalées postotitiques comport e
trois éléments :des algies à type d’hémicrânie à maximum pro-
fond temporal ou temporo - p a ri é t a l , des acouphènes, des ve rt i ge s
légers au changement de position sans trouble à l’examen laby-
ri n t h i q u e. Enfin sur le plan psych o l o gi q u e, le patient est plutôt
irritable et asthénique.
Les algies des ophtalmologistes
Les céphalées juxta-oculaires ou péri o r b i t a i res accompagnées de
signes ophtalmologiques à type de diminution de l’acuité visuelle,
l a rm o i e m e n t , ro u geur oculaire ou photophobie font évoquer une
i n f ection oculaire qu’il ap p a r t i e n d r a à l’ophtalmologiste de préciser.
Les vices de réfra c t i o n :myo p i e,hy p e rm é t ro p i e,a s t i g m at i s m e
imposent au sujet des effo rts inconscients d’accommodation qui
sont une cause très fréquente de céphalées. Ce sont typiquement
des céphalées vespérales, en barre, sous-orbitaires, avec parfois
une impression d’étau bitemporal. La douleur est alors plut
s o u r de et disparaît au rep o s , mais il existe des fo rmes tro m p e u s e s
soit par leur siège occipito-nuqual, soit par leur horaire spécifi-
quement matinal.
Pa r f o i s , il n’existe pas de tro u ble de réfra c t i o n , il peut alors s’agi r
d’un tro u ble de vision binoculaire par insuffisance (ex o p h o ri e )
ou par excès (ésophorie) de conve rge n c e. Il peut s’agir aussi d’un
d é s é q u i l i b re entre l’accommodation et la conve rgence (asthé-
nopie).
Toutes les affections oculaires retentissant sur la tension du globe
sont suscep t i bles de se tra d u i re par des céphalées, que se soit des
k é r at i t e s , des iri d o cy c l i t e s , des ch o roïdites ou des névrites optiques.
Mais c’est le glaucome qui provoque le plus fréquemment des
céphalées souvent nocturnes ou après une obturation assez pro-
longée (cinéma). Les visions de halos colorés autour des lumière s
sont assez typiques de la crise subaiguë de glaucome. Pa r fo i s , l a
céphalée peut être très intense,accompagnée de vomissements,
de malaise général avec un tableau qui se complète par un œil
rouge, tendu, la cornée trouble, l’iris à demi dilaté et immobile.
Le glaucome aigu, qui peut entraîner une chute rapide de l’acuité
visuelle, est une urgence.
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É F É R E N C E S B I B L I O G R A P H I Q U E S
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12th Congress of the International Headache Society,IHC 2005
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International Conference Hall, Kyoto, Japon
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