PROTOCOLE
COUP DE CHALEUR
SITUATION CLINIQUE
Le coup de chaleur est une rétention calorique qui déborde les moyens de
régulation de l’organisme (vasodilatation cutanée, transpiration et perspiration) et
aboutit à une hyperthermie majeure (>40°) avec atteinte multi-viscérale et
rhabdomyolyse.
Dans le cadre d’une intervention de longue durée, il faut connaître d’une part les
facteurs de risque de coup de chaleur qui sont essentiellement :
_ physiques (épreuve intense, course prolongée),
_ climatiques (température élevée, hygrométrie > 75%, absence de vent),
_ personnels (myopathie infra clinique, obésité, absence d’acclimatation, défaut
d’entraînement, déshydratation),
_ psychologiques (sur motivation, stress, fatigue),
_ vestimentaires (vêtements imperméables, tenues de feu),
_ pharmacologiques (alcool ou prise de médicaments modifiant la sudation et le système
nerveux autonome : anticholinergiques, neuroleptiques, phénothiazines, antidépresseurs
tricycliques, vasoconstricteurs, antihistaminiques).
Il faut également connaître les prodromes qui permettent de dépister les sujets
avant l’installation du coup de chaleur proprement dit :
_ céphalées,
_ troubles du comportement (irritabilité, confusion),
_ et crampes musculaires.
L’existence d’un épuisement dû à la chaleur avec tachycardie, hypotension,
céphalées, vertiges, nausées mais sans trouble neurologique significatif, est également
une situation à risque de coup de chaleur.
CONDUITE A TENIR
Devant un coup de chaleur installé (hyperthermie supérieure à 40° et pouvant
atteindre 43°, téguments chauds voire brûlants avec dilatation veineuse intense et
muqueuses sèches, troubles de la conscience, troubles circulatoires…), le BILAN vital
doit être effectué, complété dans ce cas par un contrôle soigneux de la conscience
(ECHELLE DE GLASGOW ) et de la TA (COLLAPSUS avec TA chutant jusqu'à 80mm Hg)
avec recherche des signes de CHOC (TACHYCARDIE, MARBRURES, PALEUR,
EXTREMITES CYANOSEES ET FROIDES…).
Dans tous les cas :
_ MISE AU REPOS IMMEDIAT et complet,
_ REFROIDISSEMENT NON MEDICAMENTEUX (déshabillage, linges humides sur les
axes vasculaires, aspersion d’eau froide + courant d’air…),
_ débuter une OXYGENOTHERAPIE,
_ faire un dosage de la GLYCEMIE CAPILLAIRE.
Demande d’assistance médicale au SDIS 45 puis bilan au SAMU.
La victime sera régulièrement surveillée (BILAN régulier notamment
neurologique et circulatoire +++) jusqu’à prise du relais par le médecin urgentiste.
Toute modification de son état sera transmise au médecin régulateur.
1 / 2 100%
La catégorie de ce document est-elle correcte?
Merci pour votre participation!

Faire une suggestion

Avez-vous trouvé des erreurs dans linterface ou les textes ? Ou savez-vous comment améliorer linterface utilisateur de StudyLib ? Nhésitez pas à envoyer vos suggestions. Cest très important pour nous !