18 PS ; 14 MS ; 11 GS ; 14 CP ; 12 CE1 ; 12 CE2 ; 14 CM1 ; 9 CM2
A l'origine
Les élèves ont des difficultés à se concentrer, à gérer leurs émotions. Nous constatons qu’il est difficile de les rejoindre dans
les apprentissages.
Nous refaisons chaque année les mêmes notions. Pourquoi les élèves ne mobilisent-ils pas ce qu’ils apprennent ? Pourquoi
ne transfèrent-ils pas ce qui semble pourtant acquis de façon mécanique ?
Il y a une stigmatisation des élèves en difficulté et une perte de confiance.
Objectifs poursuivis
Accompagner chacun là où il en est.
Permettre à chacun de se construire et de prendre conscience de son potentiel.
Description
Ce projet prend son origine dans le projet d’« Ecole Ouverte » qui avait été réalisé en 1997 par Isabelle Gaboriaud et
Véronique Motard dans une école de 2 classes à Marigny-Brizay dans la Vienne (86). Véronique Motard après plusieurs
expériences de chef d’établissement dans la Vienne décide de poser par écrit l’intuition qu’elle porte d’un autrement dans la
classe. Son mémoire de recherche dans le cadre d’un DHEPS (Diplôme des Hautes Etudes de la Pratique Sociale) exprime
une expérience de terrain. Ce travail universitaire a été validé en juin 2012 par une mention Très-Bien.
L’expérimentation vécue à l’Ecole Saint-François repose sur une réflexion autour de ce qu’est l’acte éducatif. Véronique
MOTARD s’appuie sur les travaux des Professeurs Guy AVANZINI et Alain MOUGNIOTTE . Ainsi, l’équipe éducative porte
une anthropologie, « celle de croire que chaque personne porte en elle des ressources, un potentiel qui lui permet de
construire par lui-même un savoir. Chaque enfant peut réussir. Tout individu est éducable mais tout dépend de la manière
dont l’éducateur, le maître, l’enseignant, le parent vont lui permettre de développer ce potentiel intérieur. »
Aussi, nous croyons à l’importance de l’interaction entre l’élève et l’enseignant. La valeur et la qualité de celle-ci deviennent
alors un préalable pour accompagner les enfants qui nous sont confiés. Nous choisissons de partir de la personne, de sa «
zone proximale de développement », pour éveiller ce qui sommeille en chacun. Ainsi l’adulte, le médiateur, le chef
d’établissement, l’enseignant, par sa perception, par son attitude médiatisante, permet à l’enfant de grandir, de s’épanouir, de
se construire. Il donne une âme, un souffle, par une présence consciente, porteuse de sens pour l’apprenant.
Nous tentons de proposer une axiologie, soit trois axes de travail qui vont permettre à l’enfant de révéler son potentiel, de
s’élever. Ces axes de travail poursuivent une dynamique et un développement harmonieux du Corps, du Cœur et du Cognitif.
Le CORPS :
Tout au long de la journée, nous accueillons l’enfant dans sa globalité, en ayant confiance en lui, en son potentiel. Nous
l’accompagnons à prendre conscience de lui-même, à se centrer pour mieux se décentrer. Cette première étape est
essentielle et sera accompagnée par une approche sur le mouvement suivant l’âge et les besoins des enfants – Brain Gym du
Docteur DENNISSON et RMT du Docteur Harald BLOMBERG.
Le CŒUR :
La médiation favorise une écoute et un accueil de ce qui se vit et se passe dans les relations inter et intra-personnelles chez
chacun. Nous sommes pleinement conscients que les situations de vie qui se jouent n’arrivent pas par hasard, que nul ne fait
exprès d’avoir une intention violente ou maladroite. C’est pourquoi, nous essayons de ne pas juger l’enfant, d’entendre ce qu’il
a à nous dire grâce à une relation médiatisante inspirée du Professeur FEUERSTEIN et des travaux sur l’intelligence
émotionnelle de Daniel GOLEMAN. Le travail sur les réflexes archaïques par le mouvement favorise la confiance en soi et
donne par ailleurs des outils aux enfants pour mieux gérer leurs émotions.
Le COGNITIF :
Des activités précises seront proposées qui vont aider l’enfant à prendre conscience de son développement cognitif. Nous
proposons à l’élève des outils tels que les arbres cognitifs pour l’aider à prendre conscience de ce qu’il apprend. Les racines
de l’arbre constituent son potentiel intérieur cognitif qui l’aide à construire tout ce qu’il construit en classe. Nous nous
appuyons sur les travaux d’Isabelle GABORIAUD qui postule un travail de l’intelligence par les opérations mentales dans un
milieu ordinaire et ce dès la maternelle.
De fait, nous organisons un environnement qualifié de modifiant permettant à l’élève de développer son potentiel. Nous nous
situons dans la zone proximale de développement de l’enfant et essayons de nous adapter à lui, en ajustant les activités en