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Revue de presse
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dans d’autres domaines de la radiologie, et prin-
cipalement en pathologie vasculaire. Son intérêt
dans le dépistage des flux de basse vélocité
n’est plus à démontrer. Il en découle son intérêt
dans l’analyse de la vascularisation des tissus, et
notamment de la synoviale, qui a été traité dans
cet article. Le but de cette étude était de compa-
rer la valeur de l’échographie-Doppler en mode
puissance par rapport à la vascularisation syno-
viale évaluée histologiquement lors d’un rem-
placement prothétique du genou. Une bonne
corrélation a été mise en évidence entre la vas-
cularisation estimée par échographie-Doppler
en mode puissance selon une échelle allant de 1
à 4 et l’histologie (r = 0,89, p < 0,01). La corré-
lation était légèrement moindre entre l’échogra-
phie et l’épaisseur de la membrane synoviale (r
= 0,64) et absente avec l’existence d’un épan-
chement.
Jusqu’ici, l’analyse de la vascularisation syno-
viale reposait surtout sur l’IRM couplée à l’in-
jection de gadolinium. Cette étude ouvre la voie
à l’analyse de la vascularisation synoviale par
échographie-Doppler dans l’évaluation de l’ac-
tivité de la polyarthrite rhumatoïde. L’intérêt
réel de cette technique nécessite cependant
confirmation en s’appuyant sur des critères cli-
niques et sur un plus grand nombre de cas.
– Walther M, et al. Arthritis and Rheumatism 2001 ;
44 :331-8.
J. E.
Traitement hormonal substitutif
de la ménopause et hémostase
L’objectif est d’évaluer l’influence
de l’estrogénothérapie orale sub-
stitutive combinée (2 mg de 17b
estradiol associés à 1 mg d’acétate de noréthis-
térone, Kliogest®, Novo Nordisk) sur des para-
mètres de la coagulation, et surtout de mettre ces
éventuelles modifications en relation avec la
survenue ultérieure d’une thrombose veineuse
symptomatique. Ce dernier point fait toute l’ori-
ginalité de cet article.
Il s’agit en fait de l’exploitation des données bio-
logiques collectées à 3, 12 et 24 mois, au cours
d’un essai contrôlé (1) contre placebo, en double
insu, audacieux, puisqu’il randomisait des
femmes ménopausées (absence de règles depuis
plus d’un an), âgées de moins de 70 ans, ayant
présenté une maladie veineuse thrombo-embo-
lique ne nécessitant plus de traitement anticoa-
gulant oral depuis au moins trois mois (l’événe-
ment thrombotique remontait en moyenne à 4
ans). L’objectif initial était d’évaluer la survenue
d’une récidive thrombo-embolique symptoma-
tique, ce qui arriva chez 8 femmes sur 71 rece-
vant un THS et chez 1 femme sur 69 sous place-
bo. La publication des résultats de l’essai HERS
(2), montrant un risque de maladie veineuse
thromboembolique multiplié par 4 (odds ratio =
2,7 ; intervalle de confiance à 95 % de 1,4 à 5)
chez les femmes sous dérivés conjugués équins
(0,625 mg) plus médroxyprogestérone (PRIM-
PRO) comparé aux femmes sous placebo, a
entraîné l’arrêt prématuré de l’essai norvégien…
Parmi les 8 femmes sous THS ayant présenté
une récidive, trois épisodes sont survenus avant
le troisième mois et seulement 63 femmes ont eu
un prélèvement à 3 mois. Les 5 femmes avec
récidive ont donc été comparées aux 58 femmes
n’ayant pas récidivé. Il existe une variation signi-
ficative du taux des fragments F1+2 mesurés
entre l’entrée dans l’essai et 3 mois plus tard : +
78 % (IC à 95 %, 29 à 232) chez les femmes
ayant récidivé versus + 11 % (IC à 95 %, - 8 à
33) chez les femmes n’ayant pas récidivé (p =
0,019). Par ailleurs, le taux de fragment F1 + 2
augmente significativement chez les femmes
sous THS, comparé aux femmes sous placebo à
3 mois (p = 0,001), mais ce résultat n’a rien
d’original. En revanche, une analyse multivariée
montre que l’activité du TFPI est la seule
variable significativement associée à cette varia-
tion du taux de fragment F1+2.
En conclusion, l’excès de risque thrombotique
veineux observé en début de traitement avec les
estrogènes oraux est corrélé à une activation pré-
coce de la coagulation avec une augmentation
des fragments F1 + 2. Le rôle du TFPI dans la
genèse d’une thrombose reste à préciser. Enfin,
les résultats de cette analyse concernant les inhi-
biteurs de la coagulation (protéine C et S en par-
ticulier) sont discordants par rapport aux études
antérieures.
– Else Hoibraaten et al. Thromb Haemost 2001 ; 85 :
775-81.
1. Hoibraaten E, Qvigstad E, Arnesen H, Larsen S,
Wickstrom E, Sandset PM. Increased risk of recur-
rent venous thromboembolism during hormone
replacement therapy. Results of the rando-
mized,double-blind, placebo-controlled estrogen
in venous thromboemebolism trial (EVTET).
Thromb Haemost 2001 ; 84 : 961-7.
2. Hulley S, Grady D, Bush T, Furberg C,
Herrington D, Riggs B et al. Randomized trial of
estrogen plus progestin for secondary prevention
of coronary heart disease in postmenopausal
women. Heart and Estrogen/progestin Repla-
cement Study (HERS) Research Group. JAMA
1998 ; 280 (7) : 605-13.
E. O.
Phénomène de Raynaud
L
e phénomène de Ray-
naud, pathologie extrê-
mement fréquente, fait partie
des parents pauvres de l’ensei-
gnement de la médecine. Il
touche pourtant environ 5 %
des femmes jeunes. Le plus
souvent bénin et idiopathique,
il peut être gênant et nécessite
alors un traitement sympto-
matique, le plus souvent par
inhibiteurs calciques. Par
ailleurs, il faut savoir dépister
une maladie systémique, sous-
jacente à un phénomène de
Raynaud qui est alors secon-
daire. Au premier rang des
pathologies associées, la sclé-
rodermie systémique ou à
type de CREST syndrome
puis viennent le lupus systé-
mique, le syndrome de
Gougerot Sjögren, la derma-
topolymyosite et la polyarthri-
te rhumatoïde. Cette revue de
6 pages, qui comprend 84
références, est assez exhausti-
ve et constitue une bonne réfé-
rence de base sur cette
pathologie.
– Bmock JA, Sequeira W. Raynaud’s
phenomenon. Lancet 2001 ; 357 :
2042-8.
J. E.