Sommaire/Edito 23/07/04 14:36 Page 1 Sommaire ... Éditorial ... >> Actualité Profession 4 • Brèves 6 • Hospita l i sation à Dom ici le (HAD) : “l’objec ti f des 8 000 places av a nt la fin 2005 n’est pas utopique ” • S oi ns pa l l iati f s : com ment gérer le “bu rn ou t ” ? 8 >> Actualité Santé 9 10 • Ophtalmolog ie : diag nos tiquer un nystag mus • Don d’orga nes : du pr é l è vement à la greff e >> Actualité Industrie 11 >> Pratique soins 12 • Psych iat r ie : le pr em ier ent r e tien est un ac te de référen ce • L its hospita l iers : com ment les recycler ? >> Dossier Ca n c é rolog ie Les tra itements ci bl é s : pl us que jamais d’ac tualité >> Soins Libéraux 13 15-33 Réalisé avec la participation de n o t re publica t i o n La Lettre du Ca n c é ro l ogue 37-44 • I nsom n ie : repérer les causes • Vi rus Ebola : réappa r ition au Soudan • Phy to th é rapie : un engouement du rable ? • Grossesse et accouchement : pou r quoi les fem mes meu r ent- el les ? • La fièvre : des méca n i s mes complexes • Oméga 3 : effets bienfaisa nts pour patients à risque 38 40 41 42 43 44 >> Carrières & Emploi >> Kiosque >> Agenda Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction par tous procédés réservés pour tous pays. CDTM © novembre 1998 Imprimé en France – L A TOURAINE ROTOS 16 – V INCENT 37010 Tours Cedex 1. Dépôt légal : à parution Encart 4 pages AstraZeneca Zoladex piqué en central. Photo de couverture : © Digitalvision et GARO/Phanie, IFR St-Louis/Phanie. 45 49 Vivre avec ses maux Guérir, parfois ; guérir pour quelque temps, surtout. Tels semblent être les enseignements de ces journées consacrées au cancer qui vont de l’Asco à Eurocancer. Combien de soignants ne se sont-ils pas embrasés pour le “métier du soin” dans l’idée de “sauver” autrui ? Comment renoncer aux réminiscences juvéniles de l’utopie sans perdre pour autant l’utopie nécessaire pour supporter la sanction d’une activité pragmatique ? On n’est pas loin du “burn out”. Dans un monde si sensible aux paillettes comment renoncer à ce sentiment de toute-puissance, peut-être nécessaire pour entraîner le patient vers l’espoir ? Comment résister à ce qui est si valorisant pour soi et si attendu dans le regard du patient ? Les progrès des techniques et les nouvelles molécules portent à un enthousiasme renouvelé qui renforce le soignant dans son désir légitime de guérir. Mais soigner c’est aussi une attitude. En cancérologie, en particulier, c’est d’abord accepter la dédramatisation du mot “cancer”. C’est pratiquer une course de haies, en relais, avec d’autres soignants et aussi avec le patient. C’est faire appel au “système D” expression souvent rencontrée dans la bouche des soignants désabusés alors que de péjorative elle deviendrait bien plus juste si on la remplaçait par le mot “créativité”. Oui, soigner c’est être créatif. C’est donc douter, être modeste car on apprend à apprendre et on sait que l’on ne sait pas. Population vieillissante, modes de vie discutables, environnement défectueux, autant d’éléments qui font surfer le cancer sur la crête d’une réelle inquiétude. Le creux de la vague n’est jamais qu’un répit où l’angoisse est latente. Pour le patient et pour le soignant. Un compromis entre soigner et guérir des gens qui ne sont pas guérissables. C’est dans ce contexte qu’une phrase d’Albert Camus prend tout son sens : “L’important n’est pas de guérir mais de vivre avec ses maux”. Andrée-Lucie Pissondes Rédacteur en chef Professions Santé Infirmier Infirmière N° 56 • juin-juillet 2004