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(cf l’ambivalence entre les obligations/incantations de bonne intentions liées à
la fonction de soignant et le ressenti profond de ces mêmes soignants dans
certaines situations de soin)
La relation de soin mobilise aussi des mouvements agressifs de part et d’autre
dont voici quelques exemples
- Le corps malade inflige à l’autre un choc émotionnel qui peut être
ressenti comme une forme de violence entrainant une blessure
narcissique du soignant : le corps handicapé secoué de tremblements et
de mouvements incontrôlés, un enfant qui crie et qui bave, ou qui
simplement saute partout sans que les parents interviennent, un patient
en fin de vie, décharné dégageant une odeur insoutenable ....
Cela provoque quoi chez Vous ? mettre en quelques lignes
Par ailleurs la dépendance secondaire à la maladie est source de bénéfice,
souvent inavouables de part et d’autre. Pour le malade ce peut être les
bénéfices secondaires mais pour le soignant ?
Les liens de dépendance mutuelle sont investis qu’on le veuille ou non de
valeur de plaisir et de déplaisir.
- La passivité et la fragilité d’un malade peut éveiller chez l’autre des
tendances sadiques. En effet sa faiblesse et sa vulnérabilité peuvent être
une sorte de provocation, une incitation à l’agression
Il est bien connu que les lieux de soins sont exposés aux dérives
institutionnelles de cette nature et aux pratiques sadiques….
Le savoir conduit au pouvoir et le pouvoir conduit à l’élimination de l’autre
pas forcement ni obligatoirement physique… mais plus volontiers psychique.
(Repenser aux termes fréquemment utilisés pour définir certains malades qui
ne nous font pas plaisir ce sont de l’avis de certains des « cortiqués ( ceux qui
nous font plaisir ou décortiqués ( les autres)»)