Revue de presse 24/01/02 15:15 Page 5 revue de presse spécialisée résumé et a n a ly s e d’articles sélectionnés ! Ph. Léonard* Les articles cités dans cette revue de presse sont disponibles in extenso sur notre site Internet : http://www.edimark.fr Cardiologie - Angiologie HTA : LA STRATÉGIE DES PANIERS Les médicaments antihypertenseurs peuvent être regroupés en deux “paniers thérapeutiques” (cf. tableau). * Médecin généraliste, Mandres. Panier 1 Panier 2 Bêtabloquants IEC Antagonistes AT II Diurétiques Antagonistes calciques En pratique, quatre cas de figure peuvent se présenter. – La monothérapie initialement prescrite est bien tolérée et l’objectif tensionnel est atteint ; dans ce cas, on ne change bien évidemment rien ! – La monothérapie initialement prescrite est bien tolérée, mais l’objectif tensionnel n’est pas atteint ; dans ce cas (de loin le plus fréquent), une bithérapie (combinant un médicament de chacun des deux “paniers thérapeutiques”), de préférence “à dose fixée” (association simplifiant la prescription, favorisant l’observance et d’un coût financier faible), doit être proposée. – La monothérapie initialement prescrite n’est pas bien tolérée mais l’objectif tensionnel est atteint ; dans ce cas, il faut recourir à une nouvelle monothérapie choisie dans le même “panier thérapeutique”. – La monothérapie initialement prescrite n’est pas bien tolérée et l’objectif tensionnel n’est pas atteint ; dans ce cas, il faut recourir à une nouvelle monothérapie choisie dans l’autre “panier thérapeutique”. Correspondances en médecine - n° 2, vol. II - avril/mai/juin 2001 À noter que la première évaluation de l’efficacité et de la tolérance du traitement doit se faire après un minimum de deux semaines et un maximum de quatre semaines. X. Girerd. Stratégies actuelles d’utilisation des antihypertenseurs. Hypertension et prévention cardiovasculaire 2000 ; 6 (12) : 451-4. HTA “DE CONSULTATION” Chez les patients âgés de plus de 60 ans dont la pression artérielle est élevée en consultation (PAS > 160 mmHg) mais normale en dehors du cabinet médical (PAS < 140 mmHg sur la MAPA) – éventualité qui est loin d’être rare ! – la prescription d’un traitement antihypertenseur ne permet pas de réduire le risque de survenue d’un accident vasculaire cérébral. Aussi, si une nouvelle recommandation devait être faite dans la prise en charge de l’hypertendu âgé de plus de 60 ans, ce pourrait être : “Chez un sujet âgé de plus de 60 ans qui présente une pression artérielle systolique supérieure à 160 mmHg en consultation, il est nécessaire de rechercher une hypertension isolée de consultation par la réalisation d’une mesure de la pression artérielle en dehors du cabinet médical (MAPA ou automesure). Un traitement antihypertenseur ne sera proposé que chez les patients qui ne présentent pas une hypertension isolée de consultation”. X. Girerd. Faut-il encore traiter un hypertendu âgé à partir des chiffres mesurés en consultation ? Hypertension et prévention cardiovasculaire 2000 ; 8 (12) : 495-6. 5 Revue de presse 24/01/02 15:15 Page 6 revue de presse spécialisée résumé et a n a ly s e d’articles sélectionnés Quelques brèves... " Prothèse valvulaire mécanique ou bioprothèse ? Le choix entre prothèse valvulaire mécanique et bioprothèse dépend pour une large part de l’âge du malade. Compte tenu de l’espérance de vie actuelle des patients, il est légitime de recommander, en règle générale, une prothèse mécanique avant 70 ans et une bioprothèse au-delà de 80 ans. Entre ces deux “limites”, le choix s’orientera plus volontiers vers une prothèse mécanique : s’il s’agit d’une femme (dont l’espérance de vie est plus longue), s’il existe une autre indication du traitement anticoagulant (fibrillation auriculaire +++), si la fonction rénale du malade est altérée, ou si le risque induit par une éventuelle réintervention valvulaire ultérieure est jugé particulièrement élevé. B. Lung. Quelle limite d’âge actuelle pour les prothèses mécaniques. La Lettre du Cardiologue 2000 ; 334-335 : 3-5. " Hit-parade des facteurs de risque L’importance accordée par les médecins généralistes aux facteurs de risque de maladies cardiovasculaires se fait, par ordre de priorité, au diabète, à l’élévation de la pression artérielle, à l’augmentation du LDL-cholestérol et à la diminution du HDL-cholestérol. G. Nguyen, A. Krivitzky. Enquête REACT. Évaluation des pratiques médicales et de la perception des patients concernant la prise en charge des maladies cardiovasculaires. La Lettre du Cardiologue 2000 ; 334-335 : 13-7. " HTA + IR = IEC ? Chez les patients hypertendus insuffisants rénaux, le traitement antihypertenseur administré doit être en mesure de normaliser les chiffres tensionnels (PA < 140/90 mmHg, voire moins : 120/80 mmHg ?). Il doit aussi abaisser la pression hydrostatique intraglomérulaire, afin de ralentir la vitesse de dégradation de la fonction rénale. C’est le cas des inhibiteurs de l’enzyme de conversion (IEC) et de certains antagonistes calciques, mais non des diurétiques et des bêtabloquants. G. Deray. La prise en charge du patient hypertendu insuffisant rénal. La Lettre du Cardiologue 2000 ; 334-335 : 31-5. 6 " Épaisseur intima-média " HTA et céphalées L’intérêt de la mesure échographique de l’épaisseur intima-média au niveau de la carotide dans le dépistage des patients à haut risque cardiovasculaire n’est plus à démontrer. Toutefois, rien ne permet encore à l’heure actuelle d’affirmer que le ralentissement ou la régression de la progression de ce paramètre s’accompagne d’une réduction concomitante du risque de survenue d’un accident cardiovasculaire. La notion classique selon laquelle l’hypertension artérielle légère est toujours asymptomatique devrait être remise en question : la proportion de patients hypertendus légers souffrant de maux de tête serait en effet de l’ordre de 20 % ! N. Danchin. Épaisseur intima-média carotidienne et risque cardiovasculaire. Hypertension et prévention cardiovasculaire 2000 ; 8 (12) : 504-5. " Est-il licite d’encourager les fumeurs de passer de la cigarette au cigare ? Oui, dans la mesure où le risque de décès par “pathologies tabagiques” du fumeur de cigarettes reconverti aux cigares est, par rapport à “l’accro de la tige”, réduit de 46 %. Pour autant ce n’est pas – loin s’en faut ! – “une panacée” : le risque de décès par “pathologies tabagiques” du fumeur de cigarettes reconverti aux cigares est en effet : – par rapport au fumeur exclusif de cigares, augmenté de 51 % ; – par rapport au sujet ayant cessé tout tabagisme depuis 20 ans, augmenté de 57 % ; – par rapport au patient non fumeur, augmenté de 61 %. P. Abastado. Le cigare dans tous ses états. Hypertension et prévention cardiovasculaire 2000 ; 6 (12) : 432-4. " Hyperinsulinémie : un facteur de risque indépendant L’hyperinsulinémie endogène (témoin de l’insulinorésistance), s’avère bel et bien un facteur de risque coronarien, y compris après ajustement sur l’âge, la masse corporelle, les antécédents familiaux de cardiopathies ischémiques, le tabagisme, la consommation d’alcool, le niveau de pression artérielle... et les résultats du bilan lipidique ! E. Eschwège et al. Glycémie, insulinémie, insulinorésistance : épidémiologie du risque cardiovasculaire. Métabolismes - Hormones Nutrition 2000 ; 4 (IV) : 152-6. X. Girerd. Céphalées au cours de l’hypertension légère. Hypertension et prévention cardiovasculaire 2000 ; 6 (12) : 435. " Fumer : pas bien ! Une récente méta-analyse* regroupant près de 6 000 patients fumeurs ayant présenté un infarctus du myocarde confirme l’important bénéfice, en termes de mortalité, d’un arrêt du tabagisme (risque relatif : 0,54). Reste à convaincre les adeptes de l’herbe à Nicot qui viennent de faire un infarctus de cesser de fumer ! * K. Wilson et al. Arch Intern Med 2000 ; 160 : 930-44. M. Andrejak. L’arrêt du tabagisme, un moyen efficace de prévention secondaire après infarctus du myocarde. Hypertension et prévention cardiovasculaire 2000 ; 6 (12) : 436. " + 10 mmHg = + 15 % L’étude UKPDS révèle que, chez les patients diabétiques de type 2, chaque majoration de 10 mmHg de la PA systolique conduit à une augmentation de 15 % du risque de coronaropathie. F. Isnard, E. Eschwège. Les enseignements épidémiologiques de l’étude UKPDS. Hypertension et prévention cardiovasculaire 2000 ; 6 (12) : 437-42. " Hyperuricémie et coronaropathie Une récente étude de suivi* portant sur près de 6 000 patients révèle une augmentation de 1,7 du risque relatif de décès d’origine coronarienne en cas d’hyperuricémie. Toutefois, à ce jour, aucune étude n’a montré d’effet bénéfique sur la mortalité cardiovasculaire d’une correction de l’hyperuricémie. * J. Fang, M.H. Alderman. JAMA 2000 ; 283 : 2404-10. A. La Batide-Alanore. Uricémie. Hypertension et prévention cardiovasculaire 2000 ; 7 (12) : 487. Correspondances en médecine - n° 2, vol. II - avril/mai/juin 2001 Revue de presse 24/01/02 15:15 Page 7 " Des timbres pour les coronariens tabagiques ? annuel de la Société française d’athérosclérose). Le Courrier de l’ARCOL 2000 ; 2 (2) : 83-4. Plusieurs travaux confirment la sécurité d’utilisation des timbres à la nicotine chez les patients coronariens, ce qui devrait théoriquement aboutir à une actualisation des mentions légales d’utilisation des substituts nicotiniques. " Haro sur les veinotoniques D. Thomas. Quel bénéfice attendre de l’arrêt du tabac chez le patient coronarien (2e Congrès Les Actualités Médicales Internationales Est-il licite de tirer à boulets rouges sur les veinotoniques ? Force est de reconnaître que ce ne sont pas des médicaments majeurs, qu’ils ne sont pas indispensables, qu’ils ont été prescrits avec excès et qu’il est difficile de faire la preuve “scientifique” de leur efficacité... Mais faut-il pour autant considérer comme de dangereux fabulateurs hystériques les 50 à 60 % de patients souffrant d’insuffisance veineuse qui (toutes études et tous produits confondus) reconnaissent être soulagés par ces thérapeutiques ou bien, encore, nier l’intérêt du paracétamol sous prétexte qu’il ne supprime pas 50 % des douleurs exprimées ? À vous de juger ! Phlébotoniques : ombres et réalités. Angiologie (numéro thématique) 2000 ; 6 (16). Nos Nos actualités actualités n’ont n’ont pas pas de de frontières... frontières... les actualités en S R . T e l e p e r f o r m a n c e Correspondances en médecine - n° 2, vol. II - avril/mai/juin 2001 M é d i a S a n t é 7