Cardiologie - Angiologie H :

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Revue de presse
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revue de presse spécialisée
résumé
et
a n a ly s e
d’articles
sélectionnés
! Ph. Léonard*
Les articles cités dans cette revue de presse
sont disponibles in extenso sur notre site Internet :
http://www.edimark.fr
Cardiologie - Angiologie
HTA : LA STRATÉGIE DES PANIERS
Les médicaments antihypertenseurs peuvent
être regroupés en deux “paniers thérapeutiques” (cf. tableau).
* Médecin généraliste, Mandres.
Panier 1
Panier 2
Bêtabloquants
IEC
Antagonistes AT II
Diurétiques
Antagonistes calciques
En pratique, quatre cas de figure peuvent se
présenter.
– La monothérapie initialement prescrite est
bien tolérée et l’objectif tensionnel est atteint ;
dans ce cas, on ne change bien évidemment
rien !
– La monothérapie initialement prescrite est
bien tolérée, mais l’objectif tensionnel n’est
pas atteint ; dans ce cas (de loin le plus fréquent), une bithérapie (combinant un médicament de chacun des deux “paniers thérapeutiques”), de préférence “à dose fixée”
(association simplifiant la prescription, favorisant l’observance et d’un coût financier faible),
doit être proposée.
– La monothérapie initialement prescrite n’est
pas bien tolérée mais l’objectif tensionnel est
atteint ; dans ce cas, il faut recourir à une nouvelle monothérapie choisie dans le même
“panier thérapeutique”.
– La monothérapie initialement prescrite n’est
pas bien tolérée et l’objectif tensionnel n’est
pas atteint ; dans ce cas, il faut recourir à une
nouvelle monothérapie choisie dans l’autre
“panier thérapeutique”.
Correspondances en médecine - n° 2, vol. II - avril/mai/juin 2001
À noter que la première évaluation de l’efficacité et de la tolérance du traitement doit se faire
après un minimum de deux semaines et un
maximum de quatre semaines.
X. Girerd. Stratégies actuelles d’utilisation des antihypertenseurs. Hypertension et prévention cardiovasculaire 2000 ; 6 (12) : 451-4.
HTA “DE CONSULTATION”
Chez les patients âgés de plus de 60 ans dont la
pression artérielle est élevée en consultation
(PAS > 160 mmHg) mais normale en dehors du
cabinet médical (PAS < 140 mmHg sur la MAPA)
– éventualité qui est loin d’être rare ! – la prescription d’un traitement antihypertenseur ne
permet pas de réduire le risque de survenue
d’un accident vasculaire cérébral.
Aussi, si une nouvelle recommandation devait
être faite dans la prise en charge de l’hypertendu âgé de plus de 60 ans, ce pourrait être :
“Chez un sujet âgé de plus de 60 ans qui présente une pression artérielle systolique supérieure à 160 mmHg en consultation, il est
nécessaire de rechercher une hypertension isolée de consultation par la réalisation d’une
mesure de la pression artérielle en dehors du
cabinet médical (MAPA ou automesure). Un
traitement antihypertenseur ne sera proposé
que chez les patients qui ne présentent pas une
hypertension isolée de consultation”.
X. Girerd. Faut-il encore traiter un hypertendu âgé à partir des chiffres mesurés en consultation ? Hypertension et
prévention cardiovasculaire 2000 ; 8 (12) : 495-6.
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d’articles
sélectionnés
Quelques brèves...
" Prothèse valvulaire mécanique
ou bioprothèse ?
Le choix entre prothèse valvulaire mécanique
et bioprothèse dépend pour une large part
de l’âge du malade. Compte tenu
de l’espérance de vie actuelle des patients,
il est légitime de recommander, en règle
générale, une prothèse mécanique
avant 70 ans et une bioprothèse au-delà
de 80 ans.
Entre ces deux “limites”, le choix s’orientera
plus volontiers vers une prothèse mécanique :
s’il s’agit d’une femme (dont l’espérance
de vie est plus longue), s’il existe une autre
indication du traitement anticoagulant
(fibrillation auriculaire +++), si la fonction
rénale du malade est altérée,
ou si le risque induit par une éventuelle
réintervention valvulaire ultérieure est jugé
particulièrement élevé.
B. Lung. Quelle limite d’âge actuelle
pour les prothèses mécaniques.
La Lettre du Cardiologue 2000 ; 334-335 : 3-5.
" Hit-parade des facteurs de risque
L’importance accordée par les médecins
généralistes aux facteurs de risque
de maladies cardiovasculaires se fait,
par ordre de priorité, au diabète, à l’élévation
de la pression artérielle, à l’augmentation
du LDL-cholestérol et à la diminution
du HDL-cholestérol.
G. Nguyen, A. Krivitzky. Enquête REACT.
Évaluation des pratiques médicales
et de la perception des patients concernant
la prise en charge des maladies cardiovasculaires.
La Lettre du Cardiologue 2000 ; 334-335 : 13-7.
" HTA + IR = IEC ?
Chez les patients hypertendus insuffisants
rénaux, le traitement antihypertenseur
administré doit être en mesure de normaliser
les chiffres tensionnels (PA < 140/90 mmHg,
voire moins : 120/80 mmHg ?).
Il doit aussi abaisser la pression hydrostatique
intraglomérulaire, afin de ralentir la vitesse
de dégradation de la fonction rénale.
C’est le cas des inhibiteurs de l’enzyme
de conversion (IEC) et de certains antagonistes
calciques, mais non des diurétiques
et des bêtabloquants.
G. Deray. La prise en charge du patient hypertendu
insuffisant rénal. La Lettre du Cardiologue
2000 ; 334-335 : 31-5.
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" Épaisseur intima-média
" HTA et céphalées
L’intérêt de la mesure échographique
de l’épaisseur intima-média au niveau
de la carotide dans le dépistage des patients
à haut risque cardiovasculaire n’est plus
à démontrer. Toutefois, rien ne permet encore
à l’heure actuelle d’affirmer
que le ralentissement ou la régression
de la progression de ce paramètre
s’accompagne d’une réduction concomitante
du risque de survenue d’un accident
cardiovasculaire.
La notion classique selon laquelle
l’hypertension artérielle légère est toujours
asymptomatique devrait être remise
en question : la proportion de patients
hypertendus légers souffrant de maux de tête
serait en effet de l’ordre de 20 % !
N. Danchin. Épaisseur intima-média carotidienne
et risque cardiovasculaire. Hypertension et
prévention cardiovasculaire 2000 ; 8 (12) : 504-5.
" Est-il licite d’encourager les fumeurs
de passer de la cigarette au cigare ?
Oui, dans la mesure où le risque de décès
par “pathologies tabagiques” du fumeur
de cigarettes reconverti aux cigares est,
par rapport à “l’accro de la tige”, réduit de 46 %.
Pour autant ce n’est pas – loin s’en faut ! –
“une panacée” : le risque de décès
par “pathologies tabagiques” du fumeur
de cigarettes reconverti aux cigares est en effet :
– par rapport au fumeur exclusif de cigares,
augmenté de 51 % ;
– par rapport au sujet ayant cessé tout
tabagisme depuis 20 ans, augmenté de 57 % ;
– par rapport au patient non fumeur,
augmenté de 61 %.
P. Abastado. Le cigare dans tous ses états.
Hypertension et prévention cardiovasculaire
2000 ; 6 (12) : 432-4.
" Hyperinsulinémie :
un facteur de risque indépendant
L’hyperinsulinémie endogène (témoin de
l’insulinorésistance), s’avère bel et bien
un facteur de risque coronarien, y compris
après ajustement sur l’âge, la masse
corporelle, les antécédents familiaux
de cardiopathies ischémiques, le tabagisme,
la consommation d’alcool, le niveau
de pression artérielle... et les résultats
du bilan lipidique !
E. Eschwège et al. Glycémie, insulinémie,
insulinorésistance : épidémiologie du risque
cardiovasculaire. Métabolismes - Hormones Nutrition 2000 ; 4 (IV) : 152-6.
X. Girerd. Céphalées au cours de l’hypertension légère.
Hypertension et prévention cardiovasculaire
2000 ; 6 (12) : 435.
" Fumer : pas bien !
Une récente méta-analyse* regroupant près
de 6 000 patients fumeurs ayant présenté
un infarctus du myocarde confirme
l’important bénéfice, en termes de mortalité,
d’un arrêt du tabagisme (risque relatif : 0,54).
Reste à convaincre les adeptes de l’herbe
à Nicot qui viennent de faire un infarctus
de cesser de fumer !
* K. Wilson et al. Arch Intern Med 2000 ; 160 : 930-44.
M. Andrejak. L’arrêt du tabagisme, un moyen
efficace de prévention secondaire après infarctus
du myocarde. Hypertension et prévention
cardiovasculaire 2000 ; 6 (12) : 436.
" + 10 mmHg = + 15 %
L’étude UKPDS révèle que, chez les patients
diabétiques de type 2, chaque majoration de
10 mmHg de la PA systolique conduit à une
augmentation de 15 % du risque de
coronaropathie.
F. Isnard, E. Eschwège. Les enseignements
épidémiologiques de l’étude UKPDS.
Hypertension et prévention cardiovasculaire 2000 ;
6 (12) : 437-42.
" Hyperuricémie et coronaropathie
Une récente étude de suivi* portant sur près
de 6 000 patients révèle une augmentation
de 1,7 du risque relatif de décès d’origine
coronarienne en cas d’hyperuricémie.
Toutefois, à ce jour, aucune étude n’a montré
d’effet bénéfique sur la mortalité
cardiovasculaire d’une correction
de l’hyperuricémie.
* J. Fang, M.H. Alderman. JAMA 2000 ; 283 :
2404-10.
A. La Batide-Alanore. Uricémie. Hypertension
et prévention cardiovasculaire 2000 ; 7 (12) : 487.
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" Des timbres pour les coronariens
tabagiques ?
annuel de la Société française d’athérosclérose).
Le Courrier de l’ARCOL 2000 ; 2 (2) : 83-4.
Plusieurs travaux confirment la sécurité
d’utilisation des timbres à la nicotine chez les
patients coronariens, ce qui devrait
théoriquement aboutir à une actualisation
des mentions légales d’utilisation des
substituts nicotiniques.
" Haro sur les veinotoniques
D. Thomas. Quel bénéfice attendre de l’arrêt
du tabac chez le patient coronarien (2e Congrès
Les Actualités Médicales Internationales
Est-il licite de tirer à boulets rouges
sur les veinotoniques ? Force est
de reconnaître que ce ne sont pas
des médicaments majeurs, qu’ils ne sont pas
indispensables, qu’ils ont été prescrits
avec excès et qu’il est difficile de faire
la preuve “scientifique” de leur efficacité...
Mais faut-il pour autant considérer comme de
dangereux fabulateurs hystériques les 50
à 60 % de patients souffrant d’insuffisance
veineuse qui (toutes études et tous produits
confondus) reconnaissent être soulagés par
ces thérapeutiques ou bien, encore, nier
l’intérêt du paracétamol sous prétexte qu’il
ne supprime pas 50 % des douleurs
exprimées ? À vous de juger !
Phlébotoniques : ombres et réalités. Angiologie
(numéro thématique) 2000 ; 6 (16).
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